Mee Soo est le genre de fille qu’on peut facilement qualifiée d’étrange et même d’excentrique. En effet, pour ne citer que ça, la demoiselle a l’habitude de boire son café à la paille, de dire à voix haute tout ce qu’elle fait même si ça n’intéresse personne, de parler aux animaux comme s’ils pouvaient lui répondre et d’espionner ses « oppas » et « unnies » en oubliant complètement qu’elle n’est absolument pas discrète. Elle est particulièrement bavarde, impulsive et très peu subtile, ce qui fait qu’elle a une tendance plutôt prononcée à parler pour ne rien dire mais également à raconter ce qui lui passe par la tête, sans se rendre compte qu’elle peut vexer des gens. C’est aussi à cause de ça qu’elle peut par moment se révéler parfois très commère. Et il y a quelque chose qu’on remarque très vite chez elle : elle est très active. Mee Soo, elle adore sauter partout, courir, danser, comme une véritable pile électrique. Et quand elle s’arrête enfin pour s’asseoir, elle a la malencontreuse tendance à s’endormir.
Mais sous sa couche de bizarrerie, la jeune femme est une personne particulièrement mignonne, qui adore les aegyos et se montre souvent assez enfantine. D’un naturel enjouée, elle sourit énormément et est d’une perpétuelle bonne humeur, ses moments de tristesses se comptent sur les doigts d’une main. Et quand elle l’est, de toute manière, elle a tendance à le cacher, à l’enfouir tout au fond de son esprit jusqu’à ne plus y penser. C’est en partie grâce à tout ça qu’elle est autant amicale et qu’il lui faut peu de temps pour sympathiser avec les gens. Néanmoins elle s’attache également très vite et accorde une place très importante à ses amis. Elle se retrouve donc très souvent, voire pratiquement tout le temps, entourée, ce qui l’arrange considérablement car elle déteste la solitude. Rester une heure toute seule, pour elle, c’est déjà trop. Elle a besoin de communiquer avec les autres. Si elle n’a pas une présence physique à ses côtés, elle ressentira alors le besoin d’envoyer des sms ou de passer des coups de fil. Mais rien ne vaut le contact ! En effet, la demoiselle est très tactile, à partir du moment où elle se sent proche de la personne. C’est pour cette raison que les spectateurs extérieurs voient souvent de l’ambiguïté dans son comportement avec ses meilleures amies. Pourtant dans ces situations-là, elle ne voit jamais le problème et ne se préoccupe donc pas des regards.
La jeune femme est particulièrement imaginative. C’est pour cette raison que, bien souvent, il lui arrive d’inventer des choses, plongée dans ses pensées, et d’éclater de rire à l’étonnement de toutes les personnes extérieures. Elle laisse souvent éclater toute sa créativité quand elle voit quelqu’un pour la première fois, en lui imaginant une vie par exemple.
Ajoutez à cela qu’elle n’est absolument pas bonne cuisinière, mais qu’elle se débrouille pour les pâtisseries, comme elle adore faire des cupcakes.

Mee Soo est née il y a 20 petites années, à Séou. Mais elle n’était pas le premier enfant dans sa famille : quatre minutes plus tôt sa sœur jumelle, Mee Sun, avait vu le jour. Les deux petites ont donc toujours vécu ensemble, dans le foyer chaleureux des Na. Même si leurs parents n’étaient pas toujours présents à cause de leur travail respectif, les sœurs ne manquaient de rien et encore moins d’amour. Pendant que leur mère s’occupait de toiletter des chiens et que leur père travaillait dans une maison d’édition, Mee Sun et Mee Soo restaient avec Na Young, leur nounou. Cette dernière, pour les occuper, les mettait souvent devant des films ou des dessins animés. Elle était particulièrement fan de mangas et d’animes en tous genres, si bien que les filles en regardaient souvent avec elle. Et c’est pour cette raison que Mee Soo développa très vite une passion pour les mangas. Elle commença à dessiner à six ans et criait sur tous les toits qu’elle voulait devenir mangaka. A partir de ce moment-là, elle ne semblait plus vivre que pour le dessin auquel elle s’y consacrait à toute heure du jour et de la nuit, même à l’école. Elle n’était absolument pas attentive en cours et son professeur le lui reprochait souvent, pourtant la demoiselle ne faisait pas attention et ignorait ces commentaires. Elle avait même pris l’habitude de chantonner en dessinant, pour se motiver et s’aider à se concentrer. Si son père désapprouvait sa passion, par peur des retombées, le reste de sa famille la soutenait. Et ça lui suffisait pour continuer à s’y consacrer corps et âmes, sans culpabiliser.
Le temps s’écoula tranquillement chez les Na où, malgré les disputes, régnait toujours une bonne ambiance. C’est dans ce cadre-là que les jumelles firent leur entrée au collège. Si Mee Sun n’avait pas de réels soucis d’intégration, Mee Soo avait plutôt tendance à rester seule, dans son monde où elle chantonnait et dessinait librement. Elle était en décalage par rapport à ses camarades. Sauf qu’à la différence de la primaire, les enfants qui dépassent les dix ans ont une plus grande propension à la cruauté envers les êtres différents. Dès le début la jeune fille fut mise à l’écart, elle reçut des moqueries, insultes et parfois même des coups. Ils la trouvaient bizarre, à chanter et dessiner tout le temps, ils se servaient de ses mauvaises notes pour l’humilier et la rabaisser constamment. Pourtant, comme beaucoup de jeunes avant elle, Mee Soo gardait le silence. Si à la maison, elle se montrait énormément enjouée et faisait beaucoup de câlins à sa famille, c’était pour oublier ce qui se passait à l’école, l’enfouir dans un coin de son cerveau comme si ça n’avait jamais existé. Pourtant un jour ce fut la goutte d’eau. Alors qu’elle dessinait tranquillement assise sur un banc, un groupe débarqua, ils lui arrachèrent ses stylos et déchirèrent ses dessins. C’est à ce moment-là que Mee Soo craqua pour de bon. Elle fondit en larmes, ameutant les surveillants, suivis de près par sa sœur. Ses parents furent prévenus, ils la ramenèrent à la maison et décidèrent de l’enlever de l’école pour lui payer des cours par correspondances. Mais le mal était fait et la demoiselle refusait de se remettre à dessiner. Pendant plusieurs mois, elle resta seule, isolée du monde extérieur. Cette période lui fut extrêmement douloureuse : c’est à cause de ça qu’elle déteste la solitude à ce point.
Puis sa mère décida de l’inscrire à une chorale, pour lui changer les idées. Et ça fonctionna. Très vite, une passion pour la musique remplaça sa précédente passion pour le dessin. C’était ce qui lui manquait, une passion. C’est pour cette raison qu’elle s’y jeta à corps perdu. Elle se mit à s’intéresser aux groupes de musique et aux chanteurs, à collectionner albums et posters. A 13 ans, elle demanda à sa mère de lui payer des cours particulier en chant. Cette dernière accepta. Sauf que Mee Soo ne faisant jamais les choses à moitié, elle opta pour six heures de cours par semaine et en moyenne quatre heures par jour consacrés à chanter. Elle aimait toujours le dessin, mais ne le faisait plus que comme un hobby ponctuel. Elle ne voulait plus être mangaka mais chanteuse. Et c’est comme ça que petit-à-petit elle surmonta le choc qu’elle avait subi, l’enfouissant dans un recoin obscur de sa mémoire et refusant d’en reparler. C’était la musique qui l’avait aidée : c’est pour cette raison qu’elle avait décidé qu’un jour, elle aiderait également des gens par le biais de sa propre musique. Elle voulait être un médicament pour les êtres qui souffraient.
La demoiselle passait tellement de temps à s’entraîner que ses progrès furent fulgurants. A l’âge de 16 ans elle possédait non pas un très bon niveau, mais un niveau au moins correct. C’est à ce moment-là qu’aidée par son professeur, elle commença à se filmer en train de chanter pour se faire écouter du plus grand nombre. Elle avait même enregistré sa voix sur cd pour l’envoyer à quelques agences, notamment la prestigieuse New Generation. Elle priait et attendait un miracle… qui ne vint pas. Mais cette défaite loin de l’avoir achevée renforça encore plus sa motivation. Elle voulait travailler encore plus et mieux, jusqu’à atteindre un niveau suffisant pour être enfin acceptée ! Elle s’entraînait même tellement qu’elle en tomba malade quelques fois, sans toutefois se laisser abattre. Elle se soignait aussi bien que possible et dès qu’elle était sur pied, repartait à l’assaut. Ses parents s’inquiétaient pour elle, mais Mee Sun et Na Young, avec qui elle gardait de fréquents contacts, la soutenaient de tout leur cœur. Et puis un jour, à 18 ans, elle décida de passer une audition de la New Generation. Elle supplia ses parents jusqu’à ce qu’ils la laissent y aller. Pour eux, son bonheur comptait plus que tout. Sa première audition fut un échec. Mais elle garda espoir. Elle voulait absolument rejoindre cette agence. Et c’est grâce à cette motivation et à cette volonté qu’à 19 ans elle fut enfin acceptée comme trainee. Le jour où elle apprit cette nouvelle fut le plus beau jour de sa vie.
Cela fait donc un an qu’elle a été admise. Et depuis qu’elle a appris qu’elle allait intégrer un groupe, elle reste plus optimiste que jamais sur son avenir.