AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez



Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyDim 23 Déc - 1:46

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Parce qu'il faut un début à tout. Parce que même si cette histoire a commencé il y a un petit temps maintenant, faut pas oublier que Min Yul est un profond emmerdeur de première. Il savait très bien qu'aujourd'hui, c'était le jour où les parents de son cher blond rentrait tard. Et même si Bak Yul était en révision, il s'en fichait comme de sa première paire de chaussette. Au fond, ce qui lui importait était de se distraire et aujourd'hui il avait vécut une mauvaise journée. Qui allait déguster à votre avis ? Notons que Min Yu jubilait, dans son coin, à attendre l'arrivée opportun de celui qu'il avait fait devenir son esclave. Et souvent, il se répétait intérieurement combien c'était une chance. Parce que oui, qui ne rêverait pas d'être son esclave personnel ? Bon nombre de filles aimerait être à la place de cette crevette blanche pour vivre à ses côtés, le voir au réveil ou à la sortie de sa douche. Mine de rien, monsieur hautain était particulièrement apprécié des mini jupes. Il ne comptait plus le nombre de fois où il a décliné des demandes de relation sérieuse. Parce que franchement, il ne déclinait aucune partie de jambes en l'air. Un enfoiré reste un enfoiré quoi qu'on en dise.

Installé devant la télévision, avachis sur le canapé du salon, un paquet de chips ouvert à ses côtés et la télécommande reposant sur sa cuisse droite, il ne suivait aucunement la série policière qui passait. Non, ses pensées étaient toutes tournées vers le pauvre ange qui ne se douterait certainement pas de la soirée qui l'attendait. Ou alors juste un peu. Mais plus les jours passaient et plus il se disait qu'au final, Bak Yul appréciait sûrement ce qu'il vivait. Qui resterait aussi longtemps s'il détestait ses traitements ? Et puis s'il partait, Min Yu saurait quoi faire pour l'en empêcher. Une fois pris dans ses filets, on n'en ressort pas. Ou alors pas entier. Il savait et guêtait le moindre pas et le moindre bruit significative de son arrivée imminente. Dès que Bak Yul passerait le pas de la porte, il le choperait et le trainerait dans la chambre. Ou peut-être pas. Tiens, qu'est-ce qui serait plus important de faire ? De LUI faire ? Il l'obligerait peut-être à lui cuisiner un plat ou peut-être à lui demander un massage faites avec des huiles essencielles ? Ou alors il pourrait lui demander de se ridiculiser devant lui juste pour le plaisir ? Il tiqua et attrapa la télécommande pour éteindre l'écran de télévision. Il se leva et abandonna le paquet de chips sur le canapé accompagné de la télécommande pour se rendre à la cuisine. Il ouvrit les placards et observa chacun des ingrédients encore disponible. Inutile de lui dire d'aller faire des courses, il y avait ce qu'il fallait. Il sortit quelques sachets de nouilles puis quelques légumes. Il attrapa des pots de sauces et des herbes à ajouter à la préparation. De la viande dans le frigo fera l'affaire. Le tout posé sur la table de la cuisine, il repartit dans le hall pour vérifier l'heure sur la pendule et c'est à ce même moment que la porte s'ouvrit. Il se retourna et fit face au blondinet.

« Enfin... »

Il n'attendit même pas que Bak Yul se soit déchaussé et débarassé de son blouson pour l'attraper par le collet et le plaquer contre le mur. Face à son poid plume il n'eut aucun mal à presque le soulever de terre pour plaquer ses lèvres contre les siennes de cette force qui rendait Bak Yul encore plus faible qu'il ne pouvait l'être. Une fois rassasié, il le lâcha et se recula.

« J'ai extrêmement faim. Je t'ai déjà préparer les ingrédients, fais-nous un repas, nous pourrions manger tout les deux ensuite. »

Avouez qu'il était trop bon. Il le faisait cuisiner et le récompensait en se rassasiant à son tour. Il lui sourit, de ce sourire qu'il ne faisait qu'à lui. Un sourire qui, il savait, lui ferait détourner le regard. Min Yu soupira et s'étendit en poussant un râle. Comme s'il était le plus fâtigué des deux.

« J'espère que tu n'as rien prévu ce soir. Sinon, décommande tout. Tu passes la soirée avec moi. »

Et Bak Yul savait que quand il décidait quelque chose, mieux valait ne pas aller au contraire de sa décision. Il se recula et disparut à la cuisine, prenant place sur le plan de travail pour avoir un angle de vu parfait pendant la cuisine de son cher colocataire. Et encore, aujourd'hui, il semblait gentil. Mais qui dit que ça durerait ?




Dernière édition par Sol Min Yu le Sam 19 Jan - 12:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyDim 23 Déc - 12:43

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Je jetai un rapide coup d’œil à mon téléphone portable dans ma poche, l'extirpant afin de regarder l'heure qu'il était, et je songeais qu'il était désormais temps pour moi de rentrer à la maison. Je n'en avais pas particulièrement envie... mais je n'avais pas le choix, je n'avais nulle part ailleurs où aller. Cela était surtout le fait de ne pas savoir ce à quoi je devais me préparer qui m'effrayait assez... Tout cela était à cause de Min Yu, ce garçon qui m'avait sauvé quand je m'étais fait agresser il y avait déjà quelques temps de cela...

Lâchant un léger soupir, je remballai mes affaires, enfonçant le tout dans mon sac, puis remis mon manteau et sortis de la salle de détente. J'y étais venu pour étudier un peu, au moins ici j'étais plutôt tranquille et un peu éloigné du reste ; plongé dans mes cahiers, je parvenais à penser à autre chose, et à me concentrer uniquement sur cela, faisant barrage à tout le reste qui pouvait avoir envie de revenir me martyriser les esprits. Ce n'était pas tous les jours facile et aujourd'hui j'espérais de tout mon petit cœur meurtri que Min Yu me laisserait tranquille, qu'il en viendrait pas m'ennuyer encore, encore, encore et toujours plus. Mais c'était comme cela, je faisais avec, même si de nombreuses fois je sentais que j'allais craquer...

Je sortis de l'agence, mes écouteurs dans les oreilles, branchés sur une chanson qui bougeait. Cela me détendait et comme le son était assez fort, je me retirais du reste du monde, la musique dans les oreilles et uniquement mes yeux pour voir ceux qui m'entouraient, je pouvais imaginer ce dont j'avais envie. En montant dans le bus, je me voyais partir loin de toutes ces histoires qui m'ennuyaient, les fuir, très loin ; mais au fond de moi, je savais que je n'étais qu'un lâche, incapable de faire bouger les choses de moi-même. J'étais faible, je n'arrivais pas à m'affirmer davantage auprès de Min Yu, auprès de tous... En vérité, il y avait une part de moi qui me chuchotait que tout ce que faisait ce démon était normal car il m'avait secouru, alors je devais être à son service, sous son règne et subir patiemment pour rembourser cette dette que je lui devais ; ma vie.

Mais d'un autre côté, j'avais besoin de croire que ce n'était pas normal, pas normal du tout. Il me faisait du mal, sûrement bien davantage que si cela avait été ce groupe de garçons qui m'en aurait fait s'il n'était pas intervenu dans mes problèmes. Je crois que j'aurais préféré qu'eux me fassent du mal, une fois, une unique fois, plutôt que de vivre ce que je vivais au quotidien. Cela me serait resté en mémoire longtemps, à jamais certainement, mais cela ne se serait pas renouvelé tous les jours, chaque soir. Ce n'était pas facile à gérer pour moi, je cachais tout cela à mes parents, mentant lorsque Min Yu s'était fait virer de chez lui pour qu'il vienne vivre à la maison avec nous, avec moi. Je ne comprenais pas pourquoi il me faisait tout ça, je l'avais remercié, je lui étais profondément reconnaissant ; mais cela ne paraissait vraiment pas le satisfaire alors il avait décrété que j'étais à lui, son esclave et ce, dans tous les sens possibles du terme... J'en étais honteux et il n'y avait que moi qui était au courant de cela. Je ne pouvais pas en parler, à personne, jamais.

Je tiendrais encore le temps qu'il faudra, le temps que Min Yu se lasse de moi et qu'il s'en aille, qu'il me laisse tranquille. Je tiendrais jusqu'à ce jour, je ne dirais rien et je me plierais bien gentiment à ses ordres pour ne pas qu'il ne s'énerve plus fort contre moi, car, après tout, qu'avais-je la possibilité de faire d'autre... ?

Le bus se stoppa à mon arrêt, j'en descendis donc et me dirigeai vers ma maison qui n'était qu'à cinq minutes à peine de là. Mon cœur tapait de plus en plus fort dans ma poitrine à chaque pas qui m'en rapprochait ; est-ce que Min Yu était déjà rentré ? Est-ce que mes parents seraient là ce soir... ? Non, eux n'étaient pas encore là, ils travaillaient jusqu'à tard dans la soirée... Ce qui signifiait que je devais m'attendre à tout de la part de mon colocataire. Je sortis mes écouteurs, les rangeant dans mon sac et mon étreinte se resserra inconsciemment même sur la hanse. Je me mordis doucement la lèvre quand je tendis ma main sur la poignée de la porte. Il fallait que je cours vite me réfugier dans ma chambre, la verrouiller à double tour ; là au moins il ne viendrait pas me chercher, n'est-ce pas ? N'est-ce pas... ?

Mais à peine eus-je refermé la porte à ma suite que je me retrouvais collé contre le mur. Min Yu plaqua ses lèvres sur les miennes sans que je ne puisse réagir une seule seconde. Il me tenait fermement et, sous le coup de la surprise, je ne fis rien pour me débattre. Toute cette légère montée de courage que j'avais eue venait de disparaître en un rien de temps. Je ne pouvais pas lui échapper ; j'étais terrorisé en sa présence. J'aimerais tellement que les choses soient différentes, qu'il m'embrasse parce qu'il m'aimerait, par exemple, alors là je répondrais à cela, heureux ; mais cela n'était nullement le cas et ne le serait sans doute jamais. Je devais cesser de croire en des contes de fées. Les contes de fées, ne sont que des contes de fées.

« J'ai extrêmement faim. Je t'ai déjà préparer les ingrédients, fais-nous un repas, nous pourrions manger tout les deux ensuite. » déclara-t-il une fois qu'il m'eut relâché, esquissant un de ces fameux sourires qui n'annonçaient définitivement rien de bon.

Je baissai le visage, fixant mes pieds.

« J'espère que tu n'as rien prévu ce soir. Sinon, décommande tout. Tu passes la soirée avec moi. »

Machinalement, je hochai la tête. Je n'avais rien de prévu, de toute façon même si cela avait été le cas, j'étais tout à lui, rien qu'à lui, rien que pour lui et je n'avais pas mon mot à dire sinon il me le ferait regretter sur-le-champ. Mon cœur se serra un peu plus dans ma poitrine et je retins mes larmes, me dépêchant de me déchausser et de ranger mon manteau dans le placard, abandonnant au passage mon sac sur le canapé.

Je rejoignis ensuite Min Yu dans la cuisine et vis qu'il avait déjà tout préparé sur le plan de travail. Il avait tout prévu depuis un moment, il s'attendait à ce que je rentre et que je lui obéisse, comme d'habitude ; et moi, moi je ne bronchais pas. Je me contentais d'acquiescer et de répondre à ses envies, à ses exigences, même si je n'en avais pas, moi, envie. Je ne voulais pas attirer ses foudres sur moi, plus que d'ordinaire, alors je m'exécutai, me lavant les mains avant de me mettre à couper les légumes sous son œil attentif. Je mis ensuite les pâtes à cuire de mes mains tremblantes qui posèrent la casserole sur la plaque chauffante. Je me sentais très mal à l'aise, je n'osais pas me retourner pour lui faire face, je prenais tout mon temps pour éplucher les légumes, mais je n'en avais pas indéfiniment.

Il fallait que je me détende, que je lance un sujet de conversation, juste quelques mots. Je n'avais toujours rien dit depuis que j'étais rentré. J'étais fatigué de ma journée, je tenais à peine sur mes jambes, mais je ne me laisserais pas abattre, pas encore.

« Tu... commençai-je timidement, tu as passé une bonne journée Min Yu ? »

Je mordis ma lèvre inférieure, m'attendant à recevoir sa réponse. A quoi devais-je réellement m'attendre ce soir-là... ? Est-ce qu'il avait préparé tout un petit programme dans son esprit ? Que comptait-il me faire subir ? Min Yu était capable de tout et je me doutais bien que je ne savais même pas tout ce à quoi il l'était réellement, capable.

Ce fut l'eau qui bouillonnait et qui passa par-dessus la casserole qui me fit sortir de mes pensées. Je voulus y plonger les pâtes, mais je lâchai un petit couinement plaintif en me brûlant un peu les doigts. Immédiatement je baissai la flamme et me passai la main sous l'eau froide. Plus de peur que de mal.


Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyMer 16 Jan - 17:59

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

L'attente avait été longue. L'attente avait été pesante. C'est con que tout mon monde ne tourne plus qu'autour de ce blond qui est devenu une distraction pour moi. Une simple distraction, c'est ce dont je me persuadais puisque quand je le retrouvais, j'étais heureux de pouvoir le traumatiser à nouveau. Ses mimiques apeurées, ses gestes craintifs et son regard fuyant, sur son visage, tout ça donnait air vraiment jubilatoire. Un goût d'excitation qui me faisait à chaque fois trembler de la tête aux pieds. J'aimais apercevoir chaque réaction de peur sur son visage. Et le mieux était de sentir son corps trembler contre le mien quand je décidais qu'un soir il serait à moi plus intimement encore. Et à ce moment-là, je voyais un mélange de peur, de dégoût, mais de plaisir incontrôlable. Et j'aimais apercevoir ce délicieux contraste. Il ne s'en doutait pas, mais avec cette attitude et cette réaction-là, il me poussait à recommencer encore et encore pour revoir ses yeux, voilés brièvement de plaisir quand nos deux corps fusionnaient. Je savais toute fois qu'il détestait sa vie maintenant que j'y étais apparu. Et ça ne me choquait pas plus que ça.

Il était enfin rentré et comme d'habitude, je lui faisais à nouveau comprendre qu'il était ma propriété. Ma chose. Ce dont je pouvais faire ce qu'il me plaisait sans qu'il n'ai le droit de rétorquer. Il était ma petite chose fragile. Et je ne la partagerais pour rien au monde. Pas même avec un camarade de classe pour un banal devoir à faire en groupe. Je n'imaginais même pas ma petite chose en compagnie d'un autre à essayer de faire un devoir. Nous savons tous qu'un devoir chez une personne finit toujours en coup de foudre et en coucherie. Enfin, pas toujours, mais avec ma petite chose, j'étais sûr que ça arriverait. Hors de question qu'il travaille en duo. Je refusais toujours ce qui lui valait soit une mauvaise note, soit je me débrouillais pour qu'il soit en trio. En bref, il n'avait le droit d'être en tête à tête qu'avec moi seulement. Imaginez seulement si je le surprends avec quelqu'un tout seul que ça soit en ville ou ailleurs. Il savait. Je l'avais prévenu. Que si je le trouvais seul avec quelqu'un, il souffrirait. C'était déjà arrivé. Et il l'avait regretté.

Assis sur le plan de travail, je l'observais se démener à me faire à manger. J'apercevais ses mouvements peu surs de lui. J'imaginais que dans sa tête, des tas d'idées farfelues se faisaient la guerre. Et instinctivement, mon sourire s'agrandit. « Tu... tu as passé une bonne journée Min Yu ? » Quelle question idiote. Il croyait que je m'amusais la journée au lieu de bosser en temps que future célébrité ? Mes sourcils se froncèrent et je descendais de mon plan de travail. Me prenait-il pour quelqu'un qui joue tout le temps sans être sérieux ? Alors qu'il venait de se brûler, je l'attrapais par le bras, le tournant face à moi, l'arrachant au jet d'eau qui soignait sa main, laissant d'ailleurs l'eau couler sans l'éteindre. Je lui faisais face, de ma tête de plus que lui. « Tu crois vraiment que je peux passer une bonne journée ? Si ça avait été le cas, crois-tu que je serais à la maison en ce moment ? » Mes mâchoires se resserrèrent l'une contre l'autre et j'attrapais sa main qu'il avait blessée pour en observer ses doigts. Et s'il se faisait mal ? Il ne pourrait plus me toucher. Du moins, je ne pourrais plus l'obliger à me toucher. Je vérifiais qu'il n'ai aucune blessure grave et je le regardais lui de nouveau. « Ne t'avise plus de te faire mal. Il n'y a que moi qui le peux. »

J'approchais son visage du mien en lui attrapant le menton et je ne fis que frôler ses lèvres. Je sentais son souffle contre mon visage et je ne le sentais que très peu, voir pas du tout, envieux. Je savais qu'il n'aimait pas que je sois aussi proche de lui. Il préférait avoir son périmètre de sécurité pour sa propre survie. Mais je ne lui en laissais que très peu à chaque fois. Je me penchais, et éteignais le robinet avant de l'entrainer à ma suite, laissant les nouilles cuire seule. Au salon, je le relâchais pour me saisir d'un petit sachet contenant une poudre blanche sur la table basse du salon. « Voici le programme de la soirée. On va s'éclater. » Je m'approchais de lui et agitait, sous son nez, la drogue. Parce que oui, qui n'avait pas deviné que s'en était ? Non, je ne suis pas tombé dedans, je ne suis pas accro, je me suis juste dit que comme les parents n'étaient pas là, je pourrais l'obliger à être consentant avec moi. Pas que pour le sexe, soit dit en passant, mais pour un tout. Le dérider un peu. Qu'il soit stone. Qu'il soit plus bavard en ma présence. Mine de rien, ça décoince beaucoup ce truc. Je m'éloignais à nouveau et glissais le sachet dans la poche de mon jean. « Mais avant, il vaut mieux manger. On aura toute la nuit pour s'amuser. C'est cool que les darons ne soient pas là. » Oui, c'était cool... Du moins, pour moi seulement, je présume...

Spoiler:




Dernière édition par Sol Min Yu le Sam 19 Jan - 12:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyVen 18 Jan - 0:31

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Est-ce que si je songeais qu'il me terrorisait et que rentrer à la maison chaque soir était un véritable supplice en le sachant pertinemment ici, à m'attendre, cela voulait dire que je me plaignais ? Est-ce que j'avais le droit de me plaindre sur cette condition que j'avais secrètement l'impression avoir été cherchée ? Pourquoi est-ce que l'on s'en prenant à moi avec autant d'acharnement ? D'abord ces garçons qui avaient voulu me... me... m'agresser... et puis Min Yu qui était... qui n'était finalement sûrement pas mieux qu'eux. Qu'avais-je fait de mal pour subir un tel traitement ? Je l'ignorais et apparemment personne n'avait de réponse à cela... Enfin... Ce n'était pas non plus comme si j'en étais fier, de cette relation, et que je l'avais criée sur tous les toits. Au contraire, je m'en sentais terriblement honteux et je n'avais tenu personne au courant, pas même mes propres parents qui, pourtant, vivaient dans cette même maison dans laquelle nous nous trouvions actuellement.

Oui, je pouvais parfaitement le dire : je détestais Min Yu. Néanmoins... il avait été la seule et unique personne à me porter autant d'intérêt. Mais son intérêt à lui était violent, sadique, pervers, sale, répugnant... Je le détestais, mais dans mon for intérieur je ne pouvais cesser d'espérer quelque chose. D'espérer qu'un jour cela changerait, qu'il changerait !, et qu'il cesserait tout son petit manège qui avait, à mon goût, déjà beaucoup trop duré. J'étais extrêmement faible, et encore plus en sa présence. J'étais comme démuni de tout, je ne possédais plus rien sauf cette douleur, cette souffrance et toutes ces larmes qu'il m'avait déclenchées. Je voulais croire en quelque chose de différent car mon cœur conservait une certaine vision de la vie quelque peu... rose, comme on dit. Comme un enfant je me berçais d'histoires pour me remonter le moral, pour me raccrocher à un fil que je ne voyais même pas. Min Yu était un véritable monstre qui prenait du plaisir à me détruire de plus en plus chaque fois qu'il en avait la possibilité. Ses motifs... ? Je les ignorais, eux-aussi, un peu comme à peu tout de ce qu'il ressentait.

Est-ce que tu vas un jour arrêté de t'amuser comme tu sembles si bien le faire avec moi ? Est-ce que tu vas te rendre compte de toutes les atrocités que tu me fais subir ? Qu'est-ce que tu ressens précisément au fond de toi quand tu agis de la sorte ? Min Yu, je t'en supplie, parle-moi, dis-moi au moins quelque chose... Je n'en peux plus de supporter tout cela à longueur de journée. Tu m'interdis tellement de choses que j'en suis condamné à ne pouvoir qu'être avec toi si je souhaite un minimum de compagnie... Mais ta compagnie n'est pas celle dont j'ai besoin. Ta compagnie me fait peur, me terrorise... Min Yu... J'avais tellement de choses dans mes esprits, des questions qui me rongeaient, m'envahissaient la tête, me hantaient, mais dont j'étais incapable de les poser par peur de me faire rejeter, comme d'habitude, et d'avoir à supporter les foudres bien plus puissantes du garçon. Est-ce que c'est parce que je ne suis qu'un idiot trop naïf pour me défendre tout seul que tu m'as pris dans ton filet... ? Je n'étais qu'un lâche, et un dégonflé...

Et quelle folie m'avait pris de lui demander s'il avait passé une bonne journée ? Je sentais son aura qui ne tarderait pas à se déverser sur moi. Il n'avait pas apprécié cette interrogation, pourtant si futile et qui me paraissait normale de poser après avoir soi-même passé une journée exténuante. Et ce fut tandis que j'avais la main sous l'eau pour soulager ma légère brûlure qu'il descendit de son perchoir. Il approchait, de plus en plus, mais je n'arrivais pas à faire le mouvement, excepté fixer un point devant moi, tremblant presque. Il m'attrapa tout à coup par le bras, de façon plutôt violente, m'obligeant à me tourner afin de me retrouver face à lui. L'eau coulait toujours dans l'évier et cela ne faisait qu'accentuer ma peur florissante dans mon estomac. Il m'assiégea de dures paroles auxquelles je ne pus que baisser le visage, mes yeux s'embrumant quelque peu. Que pouvais-je répondre à cela ? J'étais désolé d'avoir commis cet affront envers lui...

Ce ne fut véritablement que lorsqu'il prit ma main dans la sienne, la regardant comme s'il cherchait quelque chose, que mon petit monde s'effondra tout autour de moi. J'avais pour ordre de ne plus me faire mal car Min Yu seul était autorisé à m'en faire. Alors tout ce que je pensais, au fond de moi, n'était vraiment que des imbécilités ? Je voulais continuer d'y croire, car je n'avais plus que cela, un brin d'espoir qui subsistait dans mon cœur, mais plus le temps passait et plus ce brin se raccourcissait... Bientôt il n'y en aurait plus et ce jour-là je me demandais ce qui allait arriver, ce qui allait m'arriver à moi.

Sa main remonta mon visage. Contraint de le regarder, je perdis davantage pieds et la seule chose qui cognait à présent dans mon cerveau s'était de prendre la fuite. De courir pour m'en aller loin, très loin, quelque part où jamais plus il ne pourrait venir me faire de mal, où jamais plus il ne pourrait me toucher... Je n'aimais pas son contact sur moi, plus il se rapprochait de moi, et plus j'étais apeuré. Comme un animal effrayé, je tentais de me cacher, de baisser la tête, de remonter mes épaules, de secouer mon visage pour que mes cheveux barre mon visage... mais tout cela ne fonctionnait pas, j'en avais parfaitement conscience. Est-ce que je pouvais le repousser ? Bien sûr !... Mais je ne le fis pas, n'en ayant absolument pas le courage. Et vint alors en ma mémoire une terrible pensée : tu mérites tout ça, pauvre idiot.

Ces quelques secondes qui me parurent interminables se clôturèrent par sa main qui me harponna, m'entraînant de force jusqu'au salon où il fit bouger une petite poche, dans laquelle se trouvait de la poudre blanche, juste sous mon nez. Est-ce que c'était de la drogue... ? Je ne voulais pas prendre de drogue ! Ce n'était pas bon pour la santé et puis si mes parents venaient à l'apprendre, ils allaient beaucoup m'en vouloir et seraient certainement fâchés contre moi. Je parvins à croiser ses yeux d'une profondeur déconcertantes de mon regard paniqué. Comment avais-je la possibilité de le faire changer d'avis quant à ce sachet ? Pas de la drogue... J'ignorais quels effets cela auraient sur mon organisme tout entier, et je ne souhaitais pas tenter l'expérience et encore moins en la compagnie de ce garçon. On aura toute la nuit pour s'amuser... J'aurais toute la nuit pour mourir en silence, encore une fois. Démon.

Nous retournâmes ensuite dans la cuisine où je m'attelai à la finition de notre plat. Je sortis avec précaution deux grands bols où je versai le tout après avoir fait cuire les légumes ainsi que la viande. En fouillant dans les tiroirs, j'attrapai des baguettes et je déposai tout ça sur la table de la cuisine. Je ne disais pas un seul mot, me contentant de travailler et de bien m'exécuter pour ne pas avoir à entendre de nouveaux mots que je ne souhaitais pas entendre. J'étais fatigué, las de tout cela...

« C'est prêt Min Yu... murmurai-je planté devant les bols. C'est... c'est un peu chaud... »

Je le prévenais, pour ne pas qu'il se brûle. C'était plus fort que moi ; comment avais-je toute cette innocence en moi ? A croire que je lui demandais ouvertement de me faire du mal... Était-ce cela... ?!

Triturant nerveusement le bas de mon tee-shirt, j'étais dos à lui, attendant patiemment qu'il se décide à venir s'asseoir et qu'il me dise également de m'asseoir, en face de lui. Je ne bronchais pas, j'étais très obéissant et faisais de mon mieux pour que tout se passe le mieux possible... Sauf que rien ne se passait jamais bien. Je n'avais jamais la situation en main, tout glissait ; pourtant j'étais très propre.

« Je... repris-je tout à coup. Je ne veux pas prendre de la drogue ! » explosai-je en pivotant sur mes talons pour me courber bien bas devant mon interlocuteur.

J'avais été obligé de le lui dire. Je ne voulais vraiment pas prendre de cela. Cela me dégoûtait et j'avais peur de faire davantage de bêtises à cause de cela. Min Yu pouvait faire ce qu'il souhaitait de moi, mais je refusais de prendre de la drogue !


Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyVen 18 Jan - 13:20

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Quelle effet ça lui faisait de se sentir aussi pris au piège ? Quel effet ça faisait de savoir que l'on n’avait aucune échappatoire ? Je me posais toutes ses questions en le fixant, agitant sous son nez le petit sachet de poudre blanche. Oui, il savait ce que c'était. Ce blondie avait beau être naïf, il n'était pas non plus idiot et savait pertinemment que ce qu'il lui agitait là n'était pas du sucre ou de la farine. C'était toujours instinctif parce que même si l'on ne savait pas ce que c'était ou ce que quelqu'un nous voulait, il fallait juste se fier à notre flair pour comprendre que si nous restions, nous le regretterions. Et justement, ça faisait des lustres que Bak Yul regrettait de m'avoir dit oui pour m'héberger. Je le savais, pas besoin qu'il me le dise, je le voyais aisément dans son regard. C'était amusant même. Il avait une dette envers moi, il fallait qu'il paie, c'est tout. Quelqu'un d'honnête accepterait tout ça.

La drogue trouvant refuge dans la poche arrière de mon jean, je retournais en sa compagnie jusqu'à la cuisine. Il était silencieux. Bien trop silencieux. Est-ce qu'il était en train de réfléchir ? Et pour le coup, il réfléchirait sûrement beaucoup trop. Il finirait par devenir fou tout seul, sans que je n'en sois le responsable. Est-ce que c'était ça, d'ailleurs ? Est-ce que je voulais qu'il devienne fou ? Aliéné ? Dingue ? De qui, ou de quoi ? Je n'en savais rien, mais je me pencherais sûrement plus longtemps sur la question, un autre jour. Je le fixais, lui de dos, m'avertissant que le repas était prêt, mais chaud. Je souriais. Je pourrais très bien l'obliger à souffler sur ma nourriture jusqu'à ce qu'elle atteigne une température bien moins violente pour ma gorge. Je l'imaginais très bien faire tout un tas de choses. Et je l'imaginais sûrement être mien à jamais. Je sais qu'il fallait que je fasse attention aux parents de Bak Yul, mais en outre, je le considérais comme mien.

Je le fixais, lui toujours de dos et finalement, me permettait de me remettre en mouvement comme pour aller à table, trouver ma place. « Je... » Je me stoppais net. Abasourdie par l'assurance que sa voix venait d'employer. « Je ne veux pas prendre de la drogue ! » Je restais sonné en le fixant, arrêt sur image. Pour la première fois de toute sa vie, du moins de tout l'enfer qu'il vivait avec moi, il venait de frapper du poing sur la table. Il avait osé juste me dire qu'il ne voulait pas. Hors là n'est pas une question de vouloir, si c'était moi qui l'exigeais ! L'effet-surprise se tarissant, c'est la colère qui m'enveloppa. Je l'attrapais par les cheveux et le redressais vivement pour qu'il me fasse face. « Pardon ? » Je plantais mon regard sombre dans le sien, l'empêchant, cette fois, de se dérober. « Te souviens-tu de la dernière fois que tu n'as pas voulu ? Tu te rappelles ce qu'il s'était passé ? Je t'ai sauvé la mise et la vie par la même occasion et toi tu te contentes de faire le sale gosse égoïste ? Je t'embrasse, t'offres du plaisir et ça ne te convient pas ? Pour qui tu te prends, hein ?! » Je le repoussais, le balançant contre la table. Il avait réussi à m'énerver.

Si je le laissais se rebeller, il en serait fini de notre petit jeu.

Et je ne voulais pas que ça s'arrête.

J'aimais beaucoup trop notre relation...


J'attrapais un verre et le brisait d'un coup sec en le cognant contre la table tandis que j'allongeais presque Bak Yul dessus. Du bout de verre, je l'approchais du blondinet, l'observant d'un regard assassin. Je ne pouvais pas le laisser faire. Je ne pouvais pas le laisser s'échapper ou me repousser. Je tirais d'un mouvement sec sur son haut, dont le col se déchira en partie, pour libérer son épaule. « Tu es à moi, Bak Yul. Tu as compris ça ? C'est toi qui fais de moi ce que je suis. C'est de ta faute si je deviens dingue. Tu me pousses à le faire. Tu es à moi. Et je vais te marquer. » Il posa la pointe du morceau de verre sur le creux de sa nuque, à la naissance de son épaule, et le descendit d'un mouvement sec jusqu'à la bosse de son épaule. Une petite entaille pas très profonde, mais qui saigna tout de même. Il n'y a que moi pour te faire du mal., mais je regrettais presque de lui avoir fait ça. Je poussais, un profond soupire, ma colère s'envolant aussi vite qu'elle était arrivée. Je me redressais, le relâchant pour attraper une petite serviette et la lui lancer pour qu'il s'essuie le peu de sang qu'il avait. Il ne saignait sûrement déjà plus.

« Tu ne devrais pas me pousser à te faire du mal. Je vais finir par te tuer un de ces jours. » J'exagérais. Je ne le tuerais jamais. Mine de rien, ce garçon était devenu mon hobby. Ou peut-être plus que ça ? Mine de rien, c'est à lui que je pensais dès mon réveil et il était ma dernière pensée au couché. Attendez. Je dis sûrement des conneries là... ou pas. Je me laissais tomber sur ma chaise et observais les quelques gouttes de sang sur la paume de ma main, faite par le verre que j'avais explosé contre la table. Je n'avais même pas vu que moi aussi je m'étais blessé et en plus, je n'avais même pas mal. Je souriais fébrilement. « Assied-toi et mangeons. » J'attrapais mes baguettes et me servait pour ensuite commencer à manger. Mes pensées étaient toutes tournées vers la violence que je venais d'employer. Ce n'était pas la première fois, mais j'avais l'impression que ça devenait de pire en pire. Pourquoi je prenais tout à cœur ? Pourquoi j'avais l'impression qu'un refus était un véritable danger ? Je savais que si je lui faisais peur, ou mal, il pleurerait. Et je savais aussi que je n'aimais pas ses pleurs. Ça me rendait extrêmement bizarre comme mal à l'aise. Je levais discrètement mon regard vers lui, vérifiant qu'il ne pleurait pas ou plus. Je l'espérais.




Dernière édition par Sol Min Yu le Sam 19 Jan - 12:51, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptySam 19 Jan - 1:01

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Je crois que je n'avais pas bien mesuré mes paroles à ce moment-là. J'avais fait une énorme bêtise en ripostant avec autant de conviction dans mes mots. Je savais pertinemment que je n'aurais pas du faire cela ; mais c'était trop tard ; et c'était bien l'une des rares fois où je me « rebellais » contre Min Yu. Cette drogue, je ne voulais pas la prendre, surtout parce que j'ignorais où tout cela m'emmènerait. J'en avais assez de me faire maltraiter par ce garçon, je devais un peu lui montrer que je n'étais pas si faible que cela... même si je n'y croyais que très peu, en une force cachée au fond de moi. Qu'est-ce que je pouvais bien faire contre lui ? J'avais extrêmement honte de tout ça, de moi. Il possédait ce contrôle infâme sur ma personne, de A à Z il avait la possibilité de me faire changer. Il n'aimait pas me voir traîner avec quelqu'un d'autre que lui, il me terrorisait, et ce dont j'étais uniquement capable de faire, c'était acquiescer du visage comme un pauvre idiot et lui dire que j'étais désolé de ce que je faisais de mal. Pourtant, je ne faisais rien de mal, ça aussi je le savais...

Toujours courbé face à mon vis-à-vis, mon coeur se mit à cogner de plus en plus fort dans ma poitrine comme s'il allait s'en extirper à tout moment. Je redoutais sa réaction... qui vint alors que je ne m'y attendais pas du tout. Un léger couinement plaintif sortit d'entre mes lèvres lorsqu'il empoigna avec force mes cheveux blonds. Inconsciemment, je plaquai mes mains sur la sienne, un peu comme si j'avais voulu qu'il desserre sa prise. Ses yeux qui se plantèrent ensuite dans les miens me terrifièrent et ses paroles ne firent rien pour arranger les choses. Si je me souvenais ? Comment pouvais-je oublier ? Toutes ces marques, toutes ces blessures physiques ou superficielles, je n'oubliais pas, je n'en avais pas la capacité. Je me rappelais de tout cela, et ça cognait continuellement dans mon cerveau, me rendant obnubilé par ça. Chaque jour qui passait je me demandais quelles seraient ses idées, me préparant à tout recevoir, tout prendre, tout subir, sans ne jamais rien dire. Oui, il m'avait sauvé de cette agression, mais sa présence à mes côté était bien pire. Mais dans ma tête, je ne réussissais pas à m'ancrer ces pensées-là dans l'esprit. Non, dans ma tête à moi, il y avait...

Il a raison. Il a horriblement raison. Il m'a aidé et tout ce que je fais, moi, pour le remercier, c'est refuser de m'amuser (comme il dirait) avec lui. Il s'occupe tellement de moi, toujours, il me porte cette attention, et je ne fais que me braquer et dénigrer ses méthodes. Je lui donnais raison, toujours. C'était moi qui avais tort, et lui non. Je méritais ce qu'il me faisait, je n'étais qu'un mauvais garçon et je ne méritais que ça, me faire maltraiter par une personne plus forte, dans tous les sens du terme, que moi. Un faible, un bon à rien, un imbécile, naïf, incapable de tout, croyant terriblement en des contes de fées qui n'existeraient jamais. J'avais mal. Mal à mon cœur - très mal. Je me demandais si tout cela ne finirait vraiment pas par avoir raison de moi.

Jeté contre la table, je me cognai au niveau de la hanche, ce qui me fit retenir un nouveau cri de douleur. A la place de gémir, je mordis ma lèvre inférieure et je commençai à ne plus très bien voir ce qui m'entourait, des larmes naissant dans mes iris fatigués. Min Yu allait déverser toute sa colère contre moi pour me montrer que je n'aurais jamais du lui sortir cette idiotie que je n'étais pas parvenu à retenir. Son aura me pétrifiait sur place et lorsqu'il cassa un verre, j'eus un sursaut, affolé de ce qu'il pourrait me faire avec un morceau qu'il tenait désormais dans la main. Presque allongé sur la table, je vis sa main armée se rapprocher de plus en plus de moi et ce fut précisément là que les larmes dans mes yeux débordèrent, doucement, tout en silence.

Mon bourreau déchira sans vergogne mon haut, dénudant mon épaule, m'assaillant de nouvelles paroles tout aussi dures à entendre. C'était de moi, c'était de ma faute à moi s'il était ainsi, méchant, violent, sadique, avec et envers moi. Mais je ne comprenais pas en quoi tout ceci venait de moi... Je ne faisais qu'être moi, juste ça... Alors être moi signifiait se faire maltraiter de la sorte ? J'étais... condamné à subir cela jusqu'à la fin de mes jours ? Mon coeur brûlait dans ma poitrine et je me sentais très mal aussi proche de Min Yu... surtout qu'il avait toujours ce bout de verre cassé dans la main. « Tu es à moi. » Cette phrase cognait et se répercutait dans ma tête, me martelant les esprits, m'affaiblissant encore davantage. Je sanglotais durement, mais toujours en silence pour ne pas qu'il m'entende, pour ne pas qu'il me voit. J'avais honte. Je me détestais. Je me détestais certainement plus que je ne le détestais lui...

Un terrible frisson me parcourut lorsque je sentis la pointe du verre se déposer sur ma peau, glissant tout contre pour l'entailler. J'avais fermé les yeux et retenu ma respiration, que comptait-il me faire... ? Ne voyait-il donc pas déjà tout le contrôle qu'il exerçait sur moi pour vouloir me marquer comme un vulgaire animal ? Voilà donc ce à quoi je ressemblais dans ses idées... Une bête idiote à marquer au fer rouge pour ne pas la perdre, pour ne pas quelle s'égare et qu'elle reste bien sagement à la maison. Cette comparaison était déplaisante à souhait... J'aurais tellement aimé qu'autre chose soit entre nous. Pas cette relation de maître et son bon chien.

Puis il me relâcha. Je ne réagis pas tout de suite, me remettant de mes émotions en reniflant très peu gracieusement, frottant mes yeux larmoyants et repoussant quelques peu mes cheveux qui s'étaient détachés de ma queue de cheval. Ma frange me collait au front, je n'aimais pas cela, elle allait paraître sale et mal coiffée désormais... Je réceptionnai alors la serviette que me lança Min Yu ; pourquoi me faisait-il du mal et ensuite me tendait-il cela pour me « soigner » ? Je le trouvais contradictoire dans ses gestes, et cela me dérangeait encore plus. Que devais-je réellement penser de lui ?

Je n'avais pas faim avec tout ce qu'il m'avait dit et fait, mais je m'assis tout de même, le visage baissé, caché le plus possible grâce à cette chevelure blonde. Quelque chose me pesait lourd dans le cœur et ces sons sortirent d'eux-mêmes de mes lèvres :

« Je... Je suis vraiment... désolé... » balbutiai-je en retenant de nouvelles larmes qui arrivaient pourtant en renfort.

Pitoyable. Il pouvait me faire les pires choses au monde que je rampais à ses pieds, m'excusant comme si cela était de ma faute... Je ne recommencerais plus à lui dire non, à lui refuser quelque chose. J'avais parfaitement compris la leçon ; pauvre petite chose sans défense que j'étais.

Ce fut en empoignant mes baguettes d'une main tremblante que je remarquai que celle de Min Yu saignait légèrement, à cause du verre qu'il avait cassé tout à l'heure pour... Je déglutis ; est-ce que cela lui faisait mal... ? Je ne réfléchissais plus, à rien, j'avais les pensées complètement embuées même sans avoir pris de drogues auparavant. Je voulais simplement agir comme je le ferais normalement, avec n'importe qui. Je voulais juste être moi sans avoir à me soucier de ce que pourrait en penser Min Yu !

Sortant de ma chaise, je partis dans la salle de bain pour fouiller dans notre petite pharmacie à la recherche d'un pansement... que je trouvais tout au fond d'une boîte. Je revins en trottinant auprès de mon vis-à-vis et lui apposai délicatement le pansement à l'endroit de sa coupure avant de reprendre ma place sans mot dire, en face de lui. Et est-ce que tu vas sourire aussi ? me demandais-je en mon for intérieur. Il te traite comme un animal et toi tu vas le soigner ?! Je me faisais pitié, mais c'était plus fort que moi, ça aussi, de me préoccuper du bien-être des autres avant du mien.


Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptySam 19 Jan - 13:34

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Oui, il avait fait une énorme boulette. Et moi, j'avais encore une fois réagi de manière brutale. Je ne pouvais pas m'en empêcher vis-à-vis de lui. C'était bien le seul avec qui j'étais de cette manière. Je n'avais pas pour habitude de torturer qui que ce soit à moi que ça soit mentalement. Mais lui, c'était de toute les manières qu'il soit. Je le torturais physiquement, moralement, je le détruisais comme si ça me plaisait. Mais c'était loin de me plaire. Dès qu'il pleurait, je ressentais une certaine émotion dont je n'arrivais pas à y mettre un nom. Oui, je n'étais cruel qu'avec lui. Je le devais, sinon, il m'échapperait. Je ne savais pas spécialement quoi faire dans le cas où il pleurait, je me contentais alors de l'obliger à s'arrêter. Mais généralement, ça ne marchait que très peu. Avec le temps, j'avais remarqué qu'il ne pleurait presque plus devant moi, ou alors il se cachait, comme il le faisait maintenant, à l'aide de sa chevelure. Et plusieurs fois je m'étais mis en tête de lui couper ses mèches blondes pour voir sans cesse son visage. Mais j'aimais ces cheveux. Alors pour moi, je ne mettais pas mes pensées à l'action.

Et il pleurait. Je le devinais aisément à ses reniflements et à sa respiration qui était saccadée. Je savais qu'il pleurait et encore une fois, je ressentais ce pincement. Au cœur ? Non, je n'en ai pas avec lui. Mais j'étais déçu qu'il pleure. Encore. Je détournais mon regard au moment même où il prononça quelques mots. « Je... Je suis vraiment... désolé... » Quel idiot. Il est toujours désolé, mais il agit toujours de la même façon le lendemain. Je pose mes baguettes sur la table et je me lève, sans un mot, m'éclipsant un instant. J'attrapais une cigarette dans la poche de ma veste en passant et ouvrait la porte-fenêtre du balcon pour m'y accouder. J'allumais le cylindre coincé entre mes lèvres et en tirait une première latte. Ce gamin allait avoir raison de moi et je m'en rendais bien compte. Chaque jour qui passait, je savais que je ne pourrais pas m'empêcher de le faire souffrir, mais pourquoi ? Avais-je simplement une raison de faire ça ? Bien sûr ! Ce gamin antipathique m'insupportait. Il faisait tout pour me sortir de mes gonds. C'était absolument de sa faute si j'agissais comme ça envers lui. Je ne comptais plus les bleus sur son corps, mais à chaque fois qu'il était nu, je les observais attentivement, me promettant intérieurement de ne plus lui en causer davantage. Mais comme chaque promesse que je faisais, je ne les tenais pas.

L'air frais me piqua le visage. Je devais avoir subitement chaud face à la montée d'adrénaline que j'avais reçue. Je soupire, relâchant par la même occasion la fumée de la cigarette, m'intoxiquant les poumons. J'observais le bout rougeoyant consumer le papier du tabac et la fumée acre onduler. Qu'est-ce qui me prenait à me poser toutes ses questions ? Depuis quand est-ce que j'avais des remords ? Il était temps pour moi de me réveiller un peu et de cesser d'être aussi fleur bleue. Je jetais le cadavre de ma cigarette au deux tiers entamée et retournais à l'intérieure, fermant la porte-fenêtre pour ne pas laisser la chaleur s'évaporer. J'observais un bref instant le pansement sur la paume de ma main et tiquait. Il était toujours à mes petits soins pendant que moi je le blessais à mon gré. C'était une situation bien ironique, vous ne trouvez pas ? « Quel débile. » Oui. Ce gamin était un vrai idiot. Je me laissais tomber sur le canapé, et appelait le blondinet, qui n'aurait de choix que de venir me rejoindre. Je sortais le sachet blanc de la poche arrière de mon jean et je le fis tourner entre mes doigts. Quand j'entendis les pas de Bak Yul, je penchais ma tête vers l'arrière, le fixant.

« Tu ne veux pas en prendre, n'est-ce pas ? J'accepte, à la condition que tu me prouves que tu peux faire les choses sans devoir y être obligé. » Je souriais, en coin. Comme toujours avec lui, je ne pouvais pas m'empêcher d'être moqueur à son égard. J'attrapais son poignet et le tirait à moi, lui faisant perdre l'équilibre et trouver le confort de mon corps. Ma main se glissa sur sa nuque et cherchait un contact plus proche avec lui. « J'en ai assez de tes plaintes. Je veux autre chose. Et je ne te lâcherais pas tant que je ne l'aurais pas. » Mes lèvres contre son cou, je les entrouvrais pour mordre cette peau opaline, sans lui faire mal. J'aimais la sensation de sa peau contre mes lèvres, sentir son corps frémir a chacun de mes contacts, mais si au départ, je me contentais de prendre mon plaisir et c'est tout, maintenant j'avais envie d'autre chose. Pas de sexe pour du sexe. Mais de sexe pour de l'envie. Oui. J'avais envie qu'il ressente la même envie que moi de s'adonner à cet acte. Je glissais le sachet de drogue contre sa joue, contre ses lèvres, puis cherchais son regard, mais encore une fois, il me fuyait. « Regarde-moi. » J'avais trouvé un compromis. Je ne le forçais pas à se droguer seulement s'il faisait tout ce que je lui demandais. Un chantage ? Bien entendu. Qu'est-ce que ça serait sinon ? « Regarde-moi et ne t'avise pas de lâcher mon regard ou tout ce sachet sera pour toi. » J'attrapais son menton, frôlait sa joue de mes lèvres et m'éloignais, le laissant m'obéir. Je voulais son regard ancré dans le mien. Je voulais y apercevoir toutes les émotions que j'étais capable de ressentir de son corps. Je voulais voir et non plus sentir. Je voulais tout connaître. Ne plus me dire que je le forçais, mais qu'il le voulait.

J'étais définitivement perdu, ce soir, et je mettais ça sous le compte de la colère que j'avais ressentit dans la cuisine. La fâtigue du boulot qui m'attendait. Bref, toutes les excuses étaient valables à ce moment précis. Ma main passa de son menton à sous son haut, tandis que la dextre glissait jusqu'à ses hanches, la serrant pour mieux le rapprocher de moi. Je n'aime que notre jeu, rien d'autre. Je n'aime que notre jeu. et ces mots se répétaient encore et encore dans ma tête, jusqu'à ce que j'en attrape la migraine. Qui d'autre pouvaient s'imaginer que c'était un acte forcé en voyant nos regards unis ? Notre proximité ? Personne ne pouvait savoir que l'un était forcé et que l'autre forçait. Non. Vu de l'extérieur, nous parraissions surement pour un couple, s'adonnant à un acte que tout couple oserait commettre. Et plus encore, nous avions sûrement l'air d'être tout deux heureux de le faire. Je n'aime que notre jeu, rien d'autre.


Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyDim 20 Jan - 1:22

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

C'était comme si je tombais dans un gouffre sans fond. Je chutais indéfiniment sans savoir quand est-ce que je toucherais le sol sous mes pieds... Y en avait-il au moins un ? Je glissais sans cesse, encore et encore, m'enfonçant toujours davantage dans ces ténèbres, dans ses ténèbres, à lui. Je ne comprenais pas notre relation, je ne comprenais pas pourquoi il s'en prenait avec autant d'acharnement à moi, je ne comprenais pas ce qui se passait dans sa tête, je ne comprenais pas pourquoi, moi, je continuais d'espérer quelque chose de positif dans tout cet enfer ; j'étais un véritable ignorant qui ne savait pas comment devenir un peu moins bête ; et poser des questions à mon vis-à-vis j'en étais bien incapable, trop apeuré par son caractère impulsif et ses yeux profonds qui me faisaient toujours perdre tous mes moyens. Je m'entêtais à tenter de créer un espèce de lien entre nous, ou tout simplement essayais-je de calmer cette tension qui vivait constamment en lui, en moi, et qui explosait au grand jour à chaque fois que nous nous retrouvions.

Je souhaitais juste oublier. Fermer les yeux durent quelques secondes et songer que tout cela n'était qu'un très mauvais rêve, un affreux cauchemar, et qu'il m'était possible, en rouvrant mes paupières, de m'en extirper. Sauf que cela n'était évidemment pas le cas, il s'agissait bel et bien d'un rêve que j'imaginais là. Tout ceci était réel, à mon plus grand malheur, à mon grand désespoir, et il n'y avait pas que mon mental qui en prenait un sacré cou. Mon corps subissait tous les actes que Min Yu se permettait de faire, allant de la simple caresse à bien davantage lorsqu'il l'avait décrété. Et moi, moi je ne bronchais pas d'un millimètre, je me taisais et attendais patiemment la fin de mon calvaire. En même temps, si je me rebellais ne serait-ce qu'à peine, ses gestes devenaient de plus en plus violents et ses paroles étaient armées de béton, tranchantes comme des lames de rasoir. Je ne pouvais rien faire, j'étais encerclé de toute part, coincé, pris dans les mailles de son filet.

Tandis qu'il était sorti de table pour partir fumer sur le balcon, s'éloignant de moi, j'autorisai un très faible soupir à s'évader de mes lèvres. Je repoussai le bol que j'avais auparavant posé devant moi et croisai les bras sur la table, laissant ma tête s'y reposer. De mon index je me mis à retracer la blessure qu'il m'avait faite sur l'épaule. Mon doigt glissait sur ma peau pâle qui se voyait marquée d'un trait irrégulier de couleur rouge. Cela ne me faisait pas vraiment mal. Ce qui me blessait le plus, c'était ce qu'il m'avait dit ; et ce trait rouge ne manquerait pas de me rappeler la signification qu'il portait durant les quelques prochains jours. Et j'allais aussi devoir camoufler cette marque, quelle question me poserait-il si l'on remarquait cela ? Que s'est-il passé pour que tu aies ça ? Je ne savais pas mentir, c'était quelque chose que je faisais très mal, alors je préférais cacher tout ça, et essayer moi-même d'oublier ce qui avait pu se passer... Mais je n'oubliais rien, jamais, et surtout pas des instants à l'instar de celui-ci.

Sachant Min Yu à l'extérieur, je me sentais déjà un peu plus calme, un peu plus serein et détendu, mais je savais pertinemment que cette paix ne serait que passagère. Il allait rentrer et tout recommencerait, encore et encore, jusqu'à ce qu'il en ait assez de s'amuser avec moi. Étais-je un jouet pour lui ? Il me prenait quand bon lui semblait, me rejetant ensuite, me reprenant, me rejetant... Parfois il m'arrivait de couiner, plaintivement, mais s'il me saisissait à la gorge, plus aucun son ne sortait de cette dernière. Je ne voulais pas qu'il revienne à l'intérieur, je priais silencieusement pour que nous en restions là pour cette fois-ci et que mes parents ne tarderaient plus à rentrer ; mais je ne faisais qu'encore une fois que me bercer d'illusions et de choses impossibles. Mes parents travaillaient tard, et Min Yu reviendrait dans l'appartement. Tout n'était qu'une question de temps.

La baie vitrée qui cogna en se refermant me fit sursauter et redresser. Ca y était, il était là, de retour, prêt à attaquer de nouveau sa petite proie qui ne paraissait qu'attendre cela. Bien souvent, je me demandais pourquoi je ne prenais tout simplement pas la fuite. Quitte à n'être qu'un pauvre lâche, autant l'être jusqu'au bout et bien jouer ce rôle-ci ! Mais je possédais pas de réponses à cette interrogation, pas plus qu'à toutes les autres qui cinglaient nuit et jour mon cerveau.

Ce fut après un petit regard pour la nourriture que j'avais due préparer et que nous ne mangerions sans doute pas, que je partis rejoindre le garçon qui était assis dans le canapé du salon. Il m'avait ordonné de venir de le rejoindre, et me voilà, planté là comme un parfait petit chien, la tête baissée, le regard ancré dans le sol à mes pieds. Non, je ne veux pas prendre cette drogue... répondis-je en mon for intérieur avant d'acquiescer fébrilement du visage à la suite de ses mots. Je ne saisissais pas bien ce qu'il entendait par là... et j'aurais réellement préféré ne jamais comprendre ce qu'il voulait me faire savoir. Je me sentais mal à l'aise et je n'avais qu'une seule envie : disparaître sous terre.

Sauf que je ne le pourrais pas car il m'attrapa par le poignet, me tirant vers lui, me faisant perdre l'équilibre et tomber sur lui. Sous le choc, je ne vis pas tout de suite ce qui était arrivé, mais ensuite mes joues se réchauffèrent doucement, prenant une sacrée couleur rosée, tandis que mon cœur se remit à taper à cent mille à l'heure dans ma poitrine. Je n'aimais pas être aussi proche de Min Yu, je détestais ce contact entre nos deux corps, mais pourtant je ne fis rien pour rompre cette proximité plus que dérangeante entre lui et moi. Dans mon esprit tout s'embrouillait et je ne voyais plus du tout clair dans la situation que j'étais en train de vivre - d'ailleurs, y avais-je déjà vu clair... ? Je le détestais, néanmoins je demeurais bien là, collé contre lui, gémissant presque au contact de ses lèvres qui mordillaient si plaisamment ma peau.

Alors c'était ça, un compromis. En échange d'être consentant à l'acte sexuel, il ne me ferait pas prendre de cette substance illicite dans la petite pochette qui se baladait sur son mon visage. Et je devais le regarder dans les yeux, ne jamais baisser le regard tel que j'avais pourtant tant l'habitude de faire en sa compagnie.

Mais j'étais loin de vouloir faire cela, malgré la tendresse dont il faisait actuellement preuve envers moi. Je savais que tout cela n'était que factice, irréel et qu'il n'attendait qu'une chose : m'affaiblir encore plus. A moins qu'il n'eût des... remords ? Min Yu avoir des remords... ? Se rendait-il compte des atrocités qu'il commettait ? De ces choses qui me marqueront à vie et dont j'aurais de nombreuses séquelles ? Est-ce qu'il savait qu'il agissait très mal ?... Non. Bien sûr que non. Je me trompais sur toute la ligne, une fois encore. Ma naïveté et ma vision du monde m'assaillaient d'imbécilités ; Min Yu n'avait pas de remords, aucun, et même s'il devait en avoir, il n'en aurait jamais pour moi. Jamais. Aucun.

Il m'attirait de plus en plus vers lui, tel un aimant. De mon point de vue, il paraissait si différent des minutes précédentes... Cela en était véritablement troublant. Sa main se glissa sur ma hanche et je ne pus, cette fois-ci, retenir ce petit gémissement qui franchit les barrières de mes lèvres. Les hanches, mon ventre et l'intérieur de mes cuisses n'étaient pas des endroits qu'il fallait toucher, voilà trois points sensibles que pourtant Min Yu avait rapidement découvert chez moi. Je ne pouvais rien lui cacher, il connaissait tout de moi.

Je me mordis la lèvre, honteux de ce qu'il venait de se passer, mais mon cerveau ne mit pas deux heures pour réfléchir à la suite des évènements.

« Je serais bien sage, je te le promets Min Yu... »

Comme un murmure, dans un souffle j'avais prononcé cette phrase qui lui donnait finalement quartier libre. Qu'avais-je fait ? J'avais encore de l'espoir. Oui, juste un fil d'espoir qui était relié à mon organe vital, prêt à s'éjecter d'une seconde à l'autre de ma poitrine. J'avais été d'accord, mais cela n'était qu'un leurre. Je ne voulais pas encore une fois avoir à coucher avec lui ; je n'étais pas consentant pour subir cet acte une nouvelle fois, mais je ne me sentais absolument pas capable d'affronter sa colère. Faiblesse. Il m'avait eu, il m'avait piégé, comme toutes les fois qui avaient précédées cette soirée-là. Il avait raison, je lui appartenais.


Revenir en haut Aller en bas




Anonymous

Invité


Invité



Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. EmptyDim 20 Jan - 19:08

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 

Je ne lui avais pas demandé son avis, je l'obligeais encore. Mon chantage n'était qu'une preuve de plus. Mais c'était un bon compromis, non ? Il ne prenait pas de drogue, mais il se faisait violence pour être consentant. Ou presque. J'avais l'intime conviction que ça n'allait pas marcher autant que je le pensais. Je voulais qu'il fasse semblant d'aimer, pour une fois. Qu'il apprécie mes mains sur son corps, mes lèvres contre sa peau, et nos corps unis l'un à l'autre. Je soupirais contre son cou. J'humais son délicieux parfum et je fourrais mon visage contre ses mèches blondes. Chacun de ses contacts m'enivrait et me faisait décoller à mille lieues de là. J'attrapais sa hanche et glissait le bout de mes doigts sous son haut, caressant sa peau délicatement et le gémissement qu'il échappa, me prouva que j'étais sur la bonne voie. Avec un peu de chance, peut-être que je saurais l'aider à être pleinement consentant en étant le plus doux possible ? L'exciter autant que possible pour mieux l'entrainer dans les limbes de la luxure.

« Je serais bien sage, je te le promets Min Yu... » il m'offrait donc l'autorisation de faire de lui ce que je voulais, et si possible, bien plus que d'habitude. Je souriais, happais ses lèvres pour un baiser des plus tendre. Si l'une de mes mains agrippa sa nuque, l'autre se glissa dans le creux de son dos et je le soulevais pour mieux l'asseoir sur mes cuisses. Nous ne pouvions pas être plus proches que nous l'étions déjà. Nos hanches s'épousèrent et mes lèvres ne cessaient de caresser les siennes comme avides d'en avoir toujours plus. Décidément, j'étais assez envieux pour le vouloir toute la nuit. Mais lui, le voudrait-il ? Je ne lui demanderais pas la permission, c'est certain. Mais il m'avait promis une chose, non ? Qu'il serait bien sage. Je stoppais le baiser et le fixait. « As-tu envie de moi, Bak Yul ? » Je savais. Peu importe qu'il mente ou qu'il dise la vérité, je savais qu'il répondrait par la positive. Même si j'aurais préféré qu'il soit franc.

Nos regards se croisèrent et la promesse était de ne jamais se séparer. C'était le compromis. Je souriais, mes doigts glissant le long de son torse frêle. J'agrippais le bas de son t-shirt et le lui remontait jusqu'à lui ôter. Son torse était pâle, peu musclé et, parfois, quelques bleus à moitié disparus se pavanaient. Je faisais couler mes doigts le long de sa peau, frôlant à peine ses perles de chaires du bout de mes doigts et m'arrêtais à son ventre que je chatouillais de manière volatile du bout de mon index, m'arrêtant à son pantalon. « Ôte-le toi-même. » D'habitude, c'était moi qui le mettais complètement à nu. Sois je déchirais ses vêtements, soit je prenais le temps de tout lui détacher. Mais pour une fois, je voulais qu'il quitte son pantalon de lui-même. Qu'il se déshabille pour moi. J'étais peut-être un peu rapide, mais ça ne voulait pas dire que tout se terminerait maintenant. Non, j'allais faire patienter un peu, le frustrer, le rendre avide d'en avoir plus, le manipuler pour qu'intérieurement, il en veuille encore et encore.

« Ne t'arrête pas de me regarder. » Je me permettais de le lui rappeler, des fois qu'il ai oublié. Je me penchais et attrapais une de ses perles de chaire de son torse entre mes lèvres. Je la lui suçotais un petit instant avant de la taquiner de la pointe de ma langue et remonter à sa gorge que je dévorais de baiser. Sa peau était toujours aussi délicieuse et j'appréciais de le faire mien. Je me posais contre son oreille et y murmurais quelques mots obscènes, juste pour le faire rougir. C'était si plaisant de le voir si intimidé, si gêné. Je reculais mon visage, le forçais à se lever et le faisais retomber contre la table basse face à nous après avoir chassé tout ce qui pouvait gêner d'un coup de bras. Le tout, valsant au sol. Je restais au-dessus de lui, le fixant sans ciller. J'attrapais ses mains et les lui posait sur son propre pantalon, juste pour qu'il se dépêche un peu plus. Juste pour qu'il se déshabille comme je le lui avais demandé. Je soulevais à peine mes reins pour les ramener aux siens et lui offrir un petit coup de bassin. M'amusant au plus haut point quand je savais qu'il allait encore devenir rouge d'intimidation. Il était tellement adorable.

Je m'appuyais, de mes mains, de chaque côté de sa tête et le dévisageais. Mon regard s'arrêta sur ses lèvres que je rêvais déjà d'emprisonner à nouveau. Depuis quand je me frustrais à ne pas prendre ce que je désire ? Forcément, ça ne sert à rien de me faire du mal. Mais j'avais envie de voir jusqu'où irait cette situation, si je devais lui prendre ce que je veux ou bien s'il me donnait tout, me livrant le tout sur un plateau d'argent. Cette nuit allait sûrement être la plus longue de toutes les nuits que nous avions pu partager jusque-là.


Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé





Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty
MessageSujet: Re: Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.   Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave. Empty

TITRE :

 Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.




 



Revenir en haut Aller en bas

 

Ça te dit de bouffer de la poussière ? - with le blondinet-esclave.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
New Generation :: C'est la fête à la New Génération :: The endBut nothing really disappears-