La journée fut plutôt banale, comme d’habitude rester chez soi n’a rien de vraiment fou. Le travail, à croire qu’il n’y a que ça qui compte et me passionne vu le temps que j’y passe, mais ça a du bon de finir ce que l’on a à faire comme ça on peut passer à autre chose, un nouveau projet pour ma part. Mais pas cette fois, je devais procéder à un énorme rangement de mon petit appart qui n’était tout simplement et purement que… Bordel –c’était le cas de le dire- et c’est ça de se noyer dans sa passion, ça en devient vite le chaos. Puis d’ailleurs, je devais recevoir Hyeong Shin après, enfin je devais aussi le prévenir que je venais de finir les quelques vêtements que j’avais prévu et j’avoue que mis à part lui, je n’avais personne sous la main pour me servir de modèle. Bon je devrais avouer que c’est bien le seul qui a accepté de faire ça gratuitement… Je me demande encore ce qui lui est passé par la tête le jour où nous avons conclu ça, je ne me souviens même plus exactement comment nous en somme arrivé là. Mais ce n’est pas vraiment important parce que c’est fait et que l’on ne reviendra pas dessus sauf si le cœur lui en dit mais je pense que cette situation lui convient autant qu’à moi pour le moment donc nous verrons plus tard pour les choses qui peuvent fâcher. Tout en pensant à lui mon ménage avançait vachement plus vite, enfin c’était l’impression que j’en avais mais pas la réalité, ce que cela pouvait être une perte de temps ! Voilà j’en terminais par un lavage du sol avant de me réfugier dans ma petite salle de bain que je ne laverais qu’après avoir pris une bonne douche bien méritée, quoi de plus naturel hein…

Aaah vraiment ce qu’être tout propre me faisait du bien, une simple douche de quinze minutes environ avait l’étrange pouvoir de me relaxer, après tout, je suis assez fâché avec les bains il faut dire. Dépenses d’eau inutiles je trouve même si parfois genre une fois tous les deux mois, ça ne peut pas faire de mal… Il parait du moins que ça fait du bien mais bon, ce n’est pas grave. Donc maintenant me voilà changé, enfin si on peut appeler le fait de se mettre en jogging qui sert limite de pyjama, à l’aise chez soi, se changer puis je lave le sol de la salle de bain avant de fermer la porte puis me rendre à la cuisine. Mon but ? Manger quelque chose et remplir mon petit estomac de moineau. Puis en attendant que ma préparation se termine, j’envoie rapidement un message à mon cadet pour lui demander de venir quand il aura le temps parce que j’ai des vêtements à lui faire essayer mais je prends bien la peine de préciser qu’il n’y a rien d’urgent. La seule urgence qu’il pourrait y avoir c’est que je me sens totalement seul dans mon monde et puis voilà, au final, prends ton temps mais bouge-toi quand même sinon je boude. Je crois que je me suis juste réellement attaché à lui et c’est de sa faute s’il est si mignon, adorable et j’en passe. Le pire c’est que je pense réellement tout ça sur lui et je n’hésiterais pas à le dire de vive voix à n’importe qui si jamais l’envie m’en prenait.

Enfin maintenant il ne me restait qu’à patienter… Vous savez ce que je fais pendant l’attente de sa réponse ou même de sa venue et e peu importe le temps que ça prendra ? Et bien je commence à dessiner mes prochaines tenues parce que je le vaux bien en temps que bourreau du travail autoproclamé. Depuis quelques temps, je ne pensais qu’à ça, faire de beaux vêtements histoire de le mettre en valeur, parce qu’il n’était plus question de moi qui portait les tenues mais de lui, donc je me devais de faire encore mieux. Bien évidemment que je continuais à porter mes créations, c’est tout à fait normal je dirais mais je ne me concentrais plus uniquement sur moi, je faisais maintenant en fonction de mes goûts mais avec son avis et donc les siens aussi. Puis finalement, j’entendis sonner à la porte et je me levais, laissant mes croquis vagabonder sur le canapé pour aller ouvrir, ayant quelque peu zapper mon téléphone et le fait que je lui avais envoyé un message comme un idiot. Du coup, cela venait de me revenir en tête et je me tapais le front de la main droite en pestant et me traitant d’imbécile silencieusement. Et si c’était lui hein ? Je n’aurais pas l’air fin en mode total négligé, les cheveux remonté avec un élastique pour faire une queue de cheval un peu hasardeuse, ma paire de lunettes bien collée sur le nez… Tant pis, j’ouvrais quand même la porte d’entrée maintenant, lui ou pas, je n’avais pas le temps de me faire plus présentable et puis dans tous les cas, je pouvais toujours claquer la porte si je présentais une moquerie ou une crise de fou rire… Si c’était une autre personne, cela va de soi.