L'histoire racontée à présent est l'histoire banale d'un enfant banal au destin un peu extraordinaire. Il est comme l'anti-héro d'un vieux roman : un garçon simple qui se retrouve dans des situations peu probables. Mais commençons par le commencement, voulez-vous ?

Lorenzo est né le vingt-six mars mile neuf cent quatre-vingt-un à Valence. Comme la plus grande majorité des enfants d'Europe, il est né de l'union d'un homme et d'une femme éperdument amoureux l'un de l'autre ; deux pauvres idiots qui pensaient que leur couple tiendrait la route, surtout si un enfant les unissait. Mais comme un ménage sur trois à notre époque, leur couple ne tint pas. Mais Lorenzo étant trop jeune à ce moment, le fait ne l'a pas marqué. A vrai dire, il en était plutôt enchanté ; bizarrement, vivre avec un papa et une maman séparés lui donnait le droit d'avoir des cadeaux de l'un, des cadeaux de l'autre. Les deux parents avaient peur de voir leur progéniture manquer de quelque chose, souffrir du fait de ne pas avoir ses deux parents à ses côtés en permanence : il était chouchouté de tous les côtés.

C'était un enfant épanoui et heureux. Il avait deux parents qui l'adoraient, des maîtresses qui l'aimaient également, une montagne d'amoureuse différentes chaque semaine durant la maternelle ─ il tombait amoureuse de tout et n'importe quoi, même de personnages de dessins animés ─. Déjà très sociable petit, il se faisait facilement des amis. A l'école, il n'était pas mauvaise. Bien sûr, on en fait des mieux ; il avait un léger problème avec les mathématiques, mais cartonnait plutôt bien en langues. A douze ans, suite à son programme d'études spécialisé dans les langues et grâce à une mère traductrice de romans, il était déjà presque trilingue. Il maîtrisait ainsi l'espagnol, le coréen et un peu l'anglais.

Les années d'enfance de Lorenzo ne sont pas extraordinaires ni marquantes en soi. Comme tous les gamins, il a rapporté des cadeaux de la fête des mères à sa mère, des cadeaux de la fête des pères à son père, a assisté aux anniversaires de ses amis, s'est disputée plus d'une fois avec son meilleur ami d'enfance qu'il a fini par perdre de vue en sortant du collège, a joué de la flûte en primaire et collège, a fait des batailles de crayon, a joué avec un stylo plume en plein cours et en a renversé partout, a déjà essayé de manger un escargot, a vu une grande majorité des Disneys sortis à son époque (ne le dîtes pas mais il lui arrive d'en regarder encore aujourd'hui), avait un gros problème avec la cantine de son collège et de son lycée qu'il trouvait infecte, aimait sortir, chantait à tue-tête sur les disques de son jeune temps et est tombé follement amoureux de Marilyn Monroe.

Ce n'est qu'au début du collège que se dessina le parcours qu'il allait suivre. Plongé dans la musique, il apprit à fond l'anglais au début de ses années collège. Bien entendu, l'apprentissage était long et fastidieux, mais portait ses fruits notamment grâce aux séries qu'il pouvait manger à longueur de journée. Naquit ici sa première passion pour le cinéma qui ne dura qu'un court laps de temps. Bien que passionné par la culture anglaise, il arrêta peu à peu de dévorer des séries à longueur de journée, sans pour autant mettre un terme à ses cours de langue. Non, cet amour pour les séries aurait continué s'il n'avait pas, entre temps, développé un intérêt fugace pour la psychologie.

Comme un bon nombre d'adolescents, Lorenzo avait des amis. Si, si, je vous assure, il en avait. Il passait de nombreuses journées affalé sur le lit de son meilleur ami, à parler de tout et n'importe quoi comme les hommes savent si bien le faire. Mais ce qui l'intéressait d'autant plus chez son ami, c'était sa mère. Parce que sa mère, elle était psy, et Lorenzo s'en trouvait vivement intrigué. Pouvoir comprendre les autres mieux que soi-même, décrypter leurs faits et gestes, il en rêvait. Ainsi, il commença par lire sans trop comprendre les grands livres, se renseigner et essayer d'appliquer ce qu'il apprenait sous les regards amusés de la mère de son meilleur ami. C'est un accident qui confirma à Lorenzo sa passion naissante pour l'étude de l'âme humaine. Un simple accident de bus dû à l'éclatement de pneus sur une route. Il n'y eut aucun mort, juste quelques blessés dont Lorenzo qui s'était retrouvé entaillé au niveau de la joue droite, qui ce entraîna sept points de suture. Mais la réaction des élèves paniqués l'intrigua ; même si celle de sa mère fut encore plus curieuse. Là commença alors l'idylle intellectuelle de Lorenzo. Il décryptait les comportements de ses camarades et s'en amusait lorsqu'il tombait juste.

Les années lycées se déroulèrent tout aussi normalement que le reste. Il eut sa premier réelle petite amie à l'âge de seize ans, perdit sa virginité dans les toilettes d'un ami lors d'une fête avec cette même femme trois mois plus tard, se fit plaquer un mois après, connut d'autres femmes qu'il attira dans son lit sans pour autant passer pour un mec facile ou pour le connard du coin, continua d'apprendre l'anglais, continua de lire des livres et revus sur la psychologie, sortit en boîte avec des amis plusieurs fois, rentra chez il complètement déchiré plusieurs fois aussi, se réveilla à côté de parfaites inconnues plus ou moins habillé selon les circonstances, …

Ce n'est qu'à la fin de ses études qu'il décida de partir pour la Corée du Sud afin de mieux poursuivre son rêve. Il y alla pour plusieurs raisons : là-bas, le salaire est top. Ensuite, il aimait toujours autant ce pays, alors pourquoi se priver ? Toujours intrigué par le voyage, il décida de tenter sa chance. De toute façon, il n'avait absolument rien à y perdre.

Et effectivement, il n'avait rien à perdre. Il prit des cours approfondis en sa matière, galéra avant de savoir parler à peu près correctement la langue couramment, et rencontra un grand artiste qui le prit sous son aile. C'est cet homme qui lui donna la chance de sa vie en envoyant une lettre de recommandation pour devenir un chanteur et rappeur. C'est cet homme, donc, qui l'accompagna signer le contrat de l'emploi qui allait faire prendre à sa vie un tournant décisif, sans savoir qu'il envoyait son protéger à la gloire. C'est grâce à cet homme qu'il se retrouva dans le même bureau qu'un certain ami à lui, lui aussi expert en rap, avec qui les relations étaient plutôt tendues au départ. C'est grâce à cet homme qu'il signa le contrat qui lui ouvrit les portes de la new generation, une agence dans lequel des jeunes talents savaient être professionnels.

Il avait dix-huit ans lorsqu'il fit la rencontre d'une jeune femme qui allait être sa femme. Elle faisait partie de l'agence puis était dans un groupe féminin qui était reconnu. Ils se sont reproduis et ils donnèrent naissance à une petite fille puis les deux jeunes ont reçu beaucoup de critiques donc les débuts de Lorenzo n'ont pas pu se faire. Deux ans passèrent, il avait vingt-ans et avait enfin pu faire ses débuts en tant que chanteur - rappeur dans un groupe qui commença à prendre une énorme réputation. Les années passèrent et Lorenzo était quelqu'un de reconnu puisqu'il avait un bon rap et les fans ne l'appelait plus Enzo, mais Anjo. Un ange déchu ? D'ailleurs il considère ces fans comme sa deuxième famille. Il fit une demande en mariage à la télévision à l'âge de vingt-cinq ans et la demoiselle qui accepta avec plaisir sauf qu'il pensait que cela pouvait durer jusqu'au jour de sa mort, il se trompa lourdement.. Sa femme est morte d'un cancer à l'âge de vingt-neuf ans. Lorenzo était dans une période sombre et décida de ne plus venir sur scène puisqu'il voulait mourir, mais sa fille l'en empêcha tout en lui disant qu'elle avait besoin de lui pour être une idole parfaite. Il ne fit rien puis il est revenu à l'agence en tant que producteur, compositeur et parolier.. Plus tard, Lorenzo est devenu le manager d'un groupe de quatre filles et l'une des filles n'est autre que sa propre fille. D'ailleurs il faut savoir qu'il a l'intention de revenir sur scène avec son groupe du moins si les autres on envie de le rejoindre encore une fois..