Il n'y a rien de mieux pour débuter dans un groupe, que de faire une émission de télévision organisée par son agence. Non mais sérieux ? C'était quoi ce foutu bordel ? Une caméra cachée ? Une blague ? Non, la vérité, purement et simplement. Une réalité bien trop difficile à avaler pour que je ne dise rien. Je me suis faits entendre, j'ai râlé, j'ai fait un caprice d'enfant de deux ans. Mais rien n'y a fait, ils sont tenaces ! Je n'ai pas eu d'autres de choix que de me préparer psychologiquement à sourire devant les caméramans, à me montrer agréable, à ne plus souffler, à ne plus être grossier. Bref, à montrer une parfaite image de moi-même. Les gens devraient m'aimer pour ce que je suis, et non pas pour ce que je leur fais gober. Enfin bon, c'est ce qu'on appelle les risques du métier, non ?

A vrai dire je ne m'étais même pas intéressé au contexte de l’événement. Pourquoi ? Ah oui pourquoi ? Parce que je m'en foutais royalement ! On m'obliger déjà à faire des choses que je trouvais sans intérêt. C'est si dur d'être une star, voyez-vous. Et les chevilles ? J'ignorais mon lieu de résidence, qui était mon quelconque partenaire. Absolument tout. J'allais vivre comme le dernier des clochards, voilà la seule chose que j'estimais la plus importante à connaître. Chose qu'on s'est bien passé de me dire. Par contre, « Jong Hyun, tu vas devoir faire ça...», oui là pas de problème. Mais me demander mon avis là on ne jugeait pas ça utile. Restons zen, oui zen...

On m'a déposé sur l'endroit du tournage. J'étais aussi excité qu'un gamin qui part pour la première fois en colonie de vacances. Ironie power ! Devinez ce que j'ai eu la chance de voir par la suite. Des filles en maillots de bain ? Bande de sale pervers, n'importe quoi ! Non c'est tout autre chose. C'était magnifique, époustouflant, incroyable, merveilleux, et j'en passe la liste est longue. Mes chers petits vous ne trouvez pas que l’ignorance c'est bon pour le sang froid . Moi je pense qu'on devrait tous être des Incultes. Parce que là, au moment où j'ai enfin découvert ce que certains osent nommer logement... Je n'ai pas réussi à me retenir...

-Bordel ! C'quoi ce machin!Vous vous foutez de moi, hein ? C'est minable comme humour !

Une cabane. Une bête cabane en bois... Non mais fallait me pendre où me tirer une balle, au moins là c'est radicale. Vivre dans ce machin miteux, ça vous ronge à petit feu. Et non je n'exagère rien du tout. En poussant la porte de mon palace, c'est le cas de le dire, un confort des plus agréables s'est présenté à moi. Pas de douche, pas de toilette. C'était moche, vieux et sale. Leur femme de ménage est devenue tétraplégique ou quoi . C'était la seule explication possible. Mes affaires ont violemment atterri sur le sol, puis mon tour est venu. Je me suis adossé contre le mur la tête levée vers le ciel. Comme pour demander pardon à un dieu insignifiant pour toutes mes mauvaises actions. Alors c'était cela la pénitence de mon arrogance ?