Hey Chingu! J'ai encore des trucs a te dire!

✱ Je viens d'une famille riche, mais ils m'ont foutu à la porte quand j'avais 17 ans.

✱ J'ai une petite soeur.

✱ Je suis propriétaire d'un bar et il m'arrive parfois de jouer les barman.

✱ Je fume comme un pompier.

✱J'ai peur des chiens.

✱ J'ai refusé de devenir mannequin

✱ Quand j'étais plus jeune, je passais mon temps à me battre.

✱ J'ai passé plusieurs mois à l'hôpital à cause d'une dispute idiote. Je me suis bien fait casser la gueule.

Ce que je vais raconter, c'est notre histoire, parce que je me suis rendu compte que t'étais au centre de ma vie.

T'allais à l'école publique et moi juste en face, à l'école privée. Déjà un certain monde nous séparait. On se voyait à travers la grille, on s'observait. On était que des gamins. Je ne sais pas pourquoi mais je voulais absolument jouer avec toi, vous aviez l'air de vous amuser beaucoup plus de ce côté là. Alors un midi, je me suis faufilé et je me suis collé aux barreaux pour te regarder. Tu es venu vers moi et tu m'as dit, tout simplement «Salut. Je m'appelle Sun Ju. Appelles moi Ju, c'est plus cool ». Et tu m'as souris. Depuis ce jour, on se retrouvait derrière l'école pour se montrer nos nouveaux jouets, pour se raconter des histoires. T'as été mon premier et véritable ami. On n'était pas du même rang mais c'était le dernier de tes soucis. Il y avait ce lien spécial entre nous, c'était puissant. Les autres ne m'intéressait pas parce qu'ils n'étaient pas toi. Et un jour ma mère nous a vu. J'ai cru qu'elle allait me tuer. Elle m'a enfermé dans ma chambre et m'a dit de ne jamais recommencer ça, qu'elle me changerait d'école si je continuais à fréquenter des personnes comme toi. Comme si t'avais une maladie contagieuse et que je risquais d'attraper ton manque de richesse. C'est à ce moment là que j'ai commencé à devenir insupportable. Au début il mettait sa sur la crise d'ado.

A cette époque, je séchais les cours pour venir te voir, parfois je m'installais dans le fond de ta classe et puis ensuite on allait se balader, faire un peu de shopping, aller au cinéma, ou même aller chez toi pour regarder un film. Ta mère ne disait rien, elle nous faisait même des gâteaux. J'étais jaloux de ta famille. Je ne sais pas ce qui nous as rapproché autant. J'avais l'impression de ne pas pouvoir vivre sans toi. J'avais besoin de toi pour tenir le coup. Avec toi, c'était facile. Je pouvais parler et tu ne me jugeais jamais, tu écoutais. Je me plaignais de mes parents, de leur façons d'être et de voir les choses et tu me disais que ce n'étais pas grave, tant que j'étais différent. Je passais plus de temps chez toi que chez moi. Dans le fond j'étais mal dans ma peau. J'ai commencé à fumer pour les faire chier et tu m'entrainais dans des soirées ou on buvait jusqu'à s'en rendre malade. On était comme les deux doigts de la main. La où l'un de nous allait, l'autre était là. Je me souviens de cette nuit là, ma première bagarre. Ce gars m'avait traité de gigolo. Je lui avais cassé des dents et sûrement le poignet. On était parti en courant et en riant, un peu éméché et la, sans me prévenir, tu m'avais embrassé. Je suis laissé faire et j'ai adoré ça. Sauf que je n'étais pas prêt à assumer quelque chose comme ça. J'avais déjà assez de problème. Le lendemain, j'ai fait comme si je ne me souvenais pas.

Tu n'as rien dit, tu étais formidable. Un soir, je suis rentré chez moi, complètement bourré. Ma mère ne m'a pas laissé rentré et m'a jeté mes affaires à la figure. Je suis arrivé chez toi dans un sale état. Tu m'as fait entré et tu as rangé mes vêtements dans ton armoire. Tes parents m'ont accueilli comme si je faisais partie de ta famille. Je me suis senti beaucoup mieux. J'ai changé de lycée pour être avec toi et surtout parce que je n'avais plus un rond. Cette année là, on as eu nos diplômes et j'ai arrêté l'école pour trouver un petit boulot de serveur dans un restaurant pour payer mes clopes et un peu de bouffe. Je ne voulais pas me reposer sur toi. Tu as continué parce que tu voulais devenir infirmier. J'étais fier de toi. J'ai complètement coupé les ponts avec ma famille, sauf ma petite sœur qui prenait des nouvelles de temps en temps. L'ironie c'est que ma grand mère m'avait légué toute sa fortune. J'ai prit l'argent et je me suis trouvé un appartement. Je t'ai dit de venir y habiter avec moi. C'est comme ça que tout a vraiment commencer. Je voulais croire qu'on était juste de bons amis, mais je n'arrivais pas à respirer dès que tu étais loin de moi. On avait plein de projet stupides mais j'adorais ça.

Une nuit, j'ai vu ce mec te draguer et ça m'a mit hors de moi. Que je le veuille ou non j'étais jaloux. Je suis allé lui dire ses quatre vérités et il m'a bien tabassé. T'es venu me voir à l'hôpital tous les jours, tu as prit soin de moi. Tu m'as dis que tu m'aimais, mais je n'ai pas répondu. J'ai juste dit que j'avais besoin de temps. Je te repoussais à chaque fois en trouvant des excuses bidons. Et puis tu es parti. T'as fait tes valises. Le ver de terre amoureux d'une étoile ça va un moment. Tu m'as lâché et c'était bien fait pour ma gueule. Trois ans que tu parti et que tu ne donne pas de nouvelles. C'est grâce à toi si je m'en suis sorti, et tu me manque à en crever. Je me sens vide sans toi. Avec l'argent, j'ai acheté un bar. Je me suis dit qu'un jour tu y entrerai peut être. Pour ne pas me sentir seul, j'y travaille certains soirs, histoire de rester en contact avec le monde. J'essaye de continuer ma vie, d'avancer en oubliant. Mais jamais je n'oublierai. J'ai jamais su t'aimer comme tu le méritais.

On choisit où l'on va mais pas où l'on nait. On choisit ses amis, mais pas sa famille.
Je suis né dans une famille blindée de fric et on m'en veut pour ça. Mais ce n'est pas toujours aussi simple qu'on le croit. C'est facile de juger, de critiquer, de me cracher dessus, mais personne ne me connait. On pense que je suis le petit garçon à son papa qui demande tout ce qu'il veut et qui ne pense qu'à lui. Tous les riches sont égoïstes ? C'est fatigant de toujours devoir soutenir le regarde des autres qui vous déteste pour ce que vous semblez être. Je ne me suis jamais senti à ma place dans cette grande maison, pleines de pièces vides. Quand je regardais mes parents, je me demandais ce qui un jour les avaient rapprochés. J'ai toujours eu une vision d'un couple froid et distant. Je passais la plupart de mon temps dans ma chambre à jouer en les évitant pour ne pas me faire réprimander. Je ne respectais pas leurs règles. Je ne représentais pas l'enfant idéal. Dans ce monde, seules les apparences comptent. Moi, je voulais juste faire ce dont j'avais envie. En grandissant, je suis devenu une vraie plaie. J'allais à l'école, mais je ne suivais pas les cours, je restais dormir sur le toit, je me permettais de répondre à mes professeurs.  J'ai toujours eu ce besoin de contredire, juste pour emmerder mon monde. Une vieille habitude que je n'ai pas perdu. Je faisais tout ce que je pouvais pour les rendre fous. C'était presque devenu mon but. J'étais bornée et je le suis toujours. Je suis quelqu'un qui n'aime pas qu'on lui dise ce qu'il doit faire. J'ai besoin d'espace, de liberté, de pouvoir tout lâcher du jour au lendemain sans me préoccuper de rien. Quand je le veux vraiment, je peux devenir vraiment insupportable. C'est eux qui ont forgé ce caractère de cochon.

Je ne me laisse jamais faire. Je suis beaucoup trop impulsif et irréfléchi. Raison pour laquelle je me suis pris quelques bonnes raclées. Je ne tire pas de leçons de se genre de chose. En revanche, je suis loin d'être stupide. J'étais bon à l'école, mais je ne voulais faire partie des meilleurs. Même si je n'ai pas ma langue dans ma poche, je ne suis pas du genre à vouloir être le centre du monde. J'ai tout de même appris que tout ne pouvait pas se régler avec les poings.  Je suis pas le genre de gars très doué avec les mots ou pour exprimer mes sentiments. Je suis beaucoup trop susceptible. Je démarre au quart de tour. Parler, c'est pas mon truc. Je préfère agir. C'est beaucoup moins stressant. Je pousse souvent le bouchon un peu trop loin et j'en suis fier. Je suis très rancunier et j'ai beaucoup de mal à pardonner et à demander pardon. Il m'arrive parfois d'avoir un égo démesuré. Je pense qu'il est difficile de me cerner et de me comprendre. Je suis imprévisible. Mes réactions varient selon mes humeurs. Je ne suis toujours agréable, je suis juste maladroit. Je ne sais pas dire les choses. Je suis prêt à tout pour les gens que j'aime. Je ne laisserai jamais tomber quelqu'un qui a besoin de moi, peu importe ce que je dois faire. Je suis plus fidèle qu'un chien.

Derrière mon écran, je suis TETRIS, j'ai 22 ans. Si je dois noté ma présence sur le forum ça serait: {5/7}. Et pour finir, ce que je pense du forum est Que je l'aime de plus en plus *o*.