La fin de ma journée arrivait comme une délivrance parce que j’avais passé ma journée à travailler comme un forcené, sans même prendre le temps d’avoir une pause décente alors ça faisait du bien de relâcher un peu la pression malgré le fait qu’elle restait dans un coin de ma tête. Maintenant c’était le moment de rentrer chez moi et des angoisses faisaient irruption dans mon pauvre petit cerveau fatigué… Je ne voulais pas rentrer, non pas tout de suite. Errer dans les rues comme un solitaire, j’y avais pensé mais j’allais forcément finir par avoir envie de boire pour noyer mon stress avant de me diriger chez moi donc non, pas cette fois. Et soudainement… Ma délivrance s’offrait à moi comme toute prête, parfaite. Ah mon dieu, si je pouvais crier je crois bien que je l’aurais fait, mais non il ne fallait pas du tout que je crie. Oui donc, elle était là à passer au bout du couloir, pour faire je ne sais quoi et je m’en fichais un peu donc, en moins de deux secondes, me voilà qui la retenais par le poignet alors que ça ne se faisait pas tellement dans le fond. « Ne me dis pas que tu vas encore travailler si tard ? » Un bonjour ou plutôt un bonsoir, il faut croire que je ne savais pas faire mais j’étais angoissé donc elle pouvait bien me le pardonner. Quoi qu’elle n’était pas vraiment au courant de l’état dans lequel je suis depuis une bonne dizaine de minutes donc je n’ai aucune circonstance atténuantes si jamais l’envie de me le reprocher arrivait. Je la regardais en restant silencieux pendant quelques secondes en repensant à tout ce qui m’arrivait de bête dans la vie mais je venais de secouer légèrement la tête.

« Désolé… Bonsoir… » Et me voilà un peu comme un enfant pendant quelques secondes, allez savoir pourquoi. Mais la nature reprend bien vite le dessus comme on dit et ma légère situation de malaise s’envole aussitôt puis je lui fais un petit sourire en coin dans le but de l’amadouer un peu, enfin c’est surtout une "habitude bizarre" que j’ai adopté avec elle. « Plutôt que de travailler, tu vas venir avec moi… C’est non négociable. Je n’ai pas envie de rentrer tout de suite et je sais que toi aussi tu as fini de travailler. » Bah oui, faut pas non plus me prendre pour une grosse bille. Donc c’est sans vraiment lui demander son accord que je la tire pour l’emmener dehors tout en réfléchissant à la vitesse de la lumière à l’endroit où j’allais bien pouvoir me rendre en sa compagnie. C’est tout naturellement et sans lui lâcher l’avant-bras que mes pas nous avaient mené(s) vers le parc de Seonyudo. Ah bah voilà, comme quoi le hasard faisait bien les choses non ? Surtout qu’à cette heure-ci, c’était un endroit à voir et à revoir même.

Je lâchais enfin le poignet de ma prisonnière en sachant que maintenant qu’elle était là, elle n’allait pas s’enfuir. Pour tout dire, je n’en étais pas sûr mais l’espoir fait vivre. Je me tournais donc vers elle pour l’observer un court instant sans essayer de trop me perdre dans mes pensées mais ça ratait inévitablement en réalité. « On n’est pas mieux ici que là-bas ? » Et un sourire venait de naitre sur mes lèvres parce que j’étais quand même heureux d’avoir de la compagnie et de la bonne compagnie qui plus est.

Je lui tendais donc la main dans un simple geste complètement idiot de ma part, comme si je n’avais pas de cerveau à trop agir impulsivement. Je remettais le bras le long de mon corps en m’apercevant de ce détail puis je regardais les alentours rapidement. « Ça te dit qu’on aille marcher un peu maintenant que nous sommes là ? Pour tout dire, je n’avais pas encore envie de rentrer chez moi mais je ne savais pas quoi faire. Je préfère largement passer un moment en ta compagnie. » Et voilà, au moins c’était dit et je commençais à avancer d’un pas lent pour attendre un peu qu’elle se décide. Je prenais une grande inspiration en fermant les yeux, ça me relaxait tellement d’être là si bien qu’après avoir à peine marché je m’installais sur l’herbe non loin d’un "petit" point d’eau.

Bon je sais le lieu fait un peu romantique mais et alors hein ?! C’est pas comme si j’avais une idée spéciale derrière la tête, juste celle de me relaxer simplement et de parler. Faut dire que je parle beaucoup depuis tout à l’heure, on devrait me renommer le moulin à paroles, ça m’irait comme un gant. Mais allez, viens me faire un câlin jolie jeune femme et qu’on oublie que je t’ai arraché à ton travail très important, je suis en manque de tendresse là, si je pouvais l’écrire en gros je le ferais.

 

Comme tous les jours, j’ai passé ma journée à l’agence. Aujourd’hui avait été une journée plutôt rude. Un petit trainee s’était blessé pendant une chorégraphie. Autant dire que du coup j’ai passé une très mauvaise journée. Entre les railleries de cet enfant incapable de tenir sur ses jambes et le stresse accumulée à cause du retard que j’ai pris dans ce que je devais accomplir aujourd’hui. Mais maintenant, j’étais fortement soulagée, la fin de la journée venait enfin de sonner. Comme si d’un seul coup, tout s’envolait. Les gens présent ici s’envolaient aussi d’ailleurs. D’ici quelques minutes, il n’y aura plus que moi et personne pour m’embêter. Comme souvent, j’avais en tête d’aller me détendre dans la salle de danse avant de rentrer à l’appartement. Avec un peu de chance, ma colocataire n’était pas encore rentrée et donc elle ne risquait pas de m’harceler au téléphone comme elle le fait habituellement. C’est à croire que lorsque je ne rentre pas à la maison tout de suite elle s’inquiète pour moi la petite. Une chose qui me fait bien sourire d’ailleurs. Seulement, l’envie de rentrer n’était pas encore présente dans mon esprit. C’est pour ça qu’après avoir bu mon café dans la cafeteria de l’agence, je me dirigeais d’un pas décidé vers ma salle préférée. Je ne m’attendais seulement pas à me faire attraper par le poignet si soudainement. Sursautant, ma tête se tourna vivement vers cette petite voix que j’entendais non loin de moi. « Ne me dis pas que tu vas encore travailler si tard ? » Deux secondes de bug avant que mes yeux ne se mettent à cligner en observant le visage de mon interlocuteur.

« Tu m’as fais peur, idiot. » Pour une fois, je ne gueulais pas à m’en arracher les cordes vocales, je ne sautais pas à la gorge de celui qui m’avait effrayé. A la place, une moue prenait forme sur mon visage. Il ne manquait plus que ça n’est-ce pas ?
Suh Kwang Ho se trouvait face à moi et semblait même vouloir me kidnapper. Qui est-il ? Une starlette qui devrait être sans importance Mais il faut croire que le destin s’amuse parfois avec les gens. Je me souviens pourtant de notre rencontre. Lui portant une jolie robe et moi… Avec ma gentillesse et ma douceur je l’avais agressé de parole en racontant n’importe quoi. Sauf que peu après j’ai su qui il était et on a commencé à bosser ensemble. Et aujourd’hui, voilà où nous en sommes pour faire simple.

« Désolé… Bonsoir… » Il semblait peu à peu se rendre compte de sa bêtise et alors que j’allais ouvrir la bouche pour être un peu plus gentille que je ne devrais, la suite me laissait platement sur les fesses. « Plutôt que de travailler, tu vas venir avec moi… C’est non négociable. Je n’ai pas envie de rentrer tout de suite et je sais que toi aussi tu as fini de travailler. » Soudainement, mon sourcil droit se souleva en signe de non compréhension, jusqu’à-ce qu’il ne commence à me tirer à sa suite « Hey ! Arrête, c’est un kidnapping ça ! Tu m’écoute au moins ? Puis où est-ce qu’on va ?! » J’aurais pu me défaire de sa prise, ou du moins tenter d’essayer. Seulement, allez savoir pourquoi je ne l’ai pas fait. Trop curieuse, je voulais savoir où on allait et surtout, pourquoi il avait tant l’air de vouloir rester avec moi. Dans un sens ça ne me dérangeait pas tellement de me retrouver en charmante compagnie. Même si ça, je le dirais jamais bien sur.

C’est donc tout naturellement qu’on arriva dans le parc de Seonyudo. Je dois bien avouer que c’est un bien bon choix. Cet endroit, j’ai toujours aimée y passer du temps. Mas habituellement, ce n’est pas à cet heure et encore moins avec quelqu’un. « On n’est pas mieux ici que là-bas ? »

« Si, on est bien mieux là. Seulement, tu tenais tant que ça à ce que je vienne avec toi ? Tu aurais bien pu kidnapper quelqu’un d’autre. Aha. Avoue que tu avais peur que je t’assomme ? » Je répondais tout naturellement à son sourire avant de relever la tête vers le ciel. Il est vrai que parfois, se retrouver dehors est plus agréable que d’être enfermé dans une salle complètement vide. Ce que je connais absolument tout les jours. Je vis seulement du coin de l’œil sa main se tendre vers moi. Lorsqu’il la rabaissa, un petit sourire vint se loger au coin de ma bouche. Comme si j’avais rien vu hein ! Ça te dit qu’on aille marcher un peu maintenant que nous sommes là ? Pour tout dire, je n’avais pas encore envie de rentrer chez moi mais je ne savais pas quoi faire. Je préfère largement passer un moment en ta compagnie. »

« D’accord, allons y mais si on tombe sur un café c’est toi qui paye ! » Bah oui, déjà qu’on me kidnappait j’allais pas me mettre à payer. Quoique, j’en serais bien capable. Ce n’est pas comme s’il était quelqu’un que je déteste ou que je ne supporte pas. J’ai beau être vraiment rentre dedans et engueuler parfois pour rien, ça veut pas non plus dire que je déteste quelqu’un. Mais à voir qu’il abandonnait déjà la marche pour s’asseoir près du point d’eau, mon sourire ne pu que s’agrandir. Finalement, personne n’aura besoin de payer. Je le rejoignais seulement, tapotant au passage son épaule. Je m’assaillait assez proche de lui en tailleur. Je le regardait, cherchant quoi dire. Pour une fois que je me retrouvais avec quelqu’un ici, autant parler calmement. Faire les idiots ce sera pour après.

« Alors, starlette a passé une bonne journée ? Pour une fois que tu parles beaucoup j’aimerais en profiter ! » Dans le fond, j’étais certaine qu’il n’allait pas aimer ce surnom. Personne ne l’aime d’ailleurs. Mais j’aime l’utiliser pour faire parler les gens, les faire râler… Je dirais pas que c’est mon petit plaisir de la vie mais, presque.

Lentement, je me basculais en arrière, mon dos allant embrasser l’herbe. Je soupirais d’aise en sentant mes muscles se détendre. Juste avant de tirer sur son haut afin qu’il fasse pareil, que ce soit de force ou non. Nan mais, il me fallait un coussin humain là !

 

Je savais lui avoir fait peur, ça s’était quand même bien vu et ressenti en fait mais bon, elle ne m’avait pas hurlé dessus comme une folle furieuse, bon signe et puis ce n’était pas le moment de jouer à qui allait levé le plus la voix. À sa phrase, je n’avais répondu que par un sourire parce que de toute façon, ce n’était pas si grave, elle n’est quand même pas cardiaque ? Si un jour j’apprends qu’elle le devient, j’éviterais tout simplement de faire n’importe quoi et tout devrait bien se passer. Et non je ne dirais rien parce que je ne le savais pas non plus et que le hasard avait finalement bien fait les choses et puis c’est tout, je peux avoir un peu d’improvisation dans ce monde où tout est hyper planifié, mon monde quoi. Donc, en sortir un peu ne me faisait que du bien et puis j’étais avec une petite surexcitée de la vie et voilà, une personne que j’apprécie… J’aime beaucoup de gens en fait mais à différents degrés ! « Si, on est bien mieux là. Seulement, tu tenais tant que ça à ce que je vienne avec toi ? Tu aurais bien pu kidnapper quelqu’un d’autre. Aha. Avoue que tu avais peur que je t’assomme ? » Ah oui, en effet mais non, dommage pour elle dans le fond mais avec quelqu’un d’autre je me serais abstenu de faire une promenade au clair de lune. Je me serais débrouiller tout seule comme le grand garçon que je suis… Bon ok, je suis un homme maintenant, j’ai du poil et tout donc je le revendique mais trêve d’égarement. « Non, je ne voulais pas quelqu’un d’autre, je préfère largement le fait de t’empêcher de tourner en rond dans petit bocal mon mignon poisson rouge. » Euh… Oui d’accord, d’où je peux sortir ce genre de phrases de manière aussi naturelle ? Je me le demande, mystère et bouboule de gomme !

Et maintenant je lui avais proposé de marcher un peu, la réponse se fit entendre aussitôt. « D’accord, allons y mais si on tombe sur un café c’est toi qui paye ! » Mais oui bien évidemment, on irait pas jusqu’à trouver un café mais si ça lui faisait plaisir de dire ça, je lui offrirais un café plus tard mais pas maintenant. « [color:ba4b= coral]Je t’en offrirais un alors ! »On s’était finalement posés sur un coin d’herbe et je regardais l’eau onduler sous mes yeux avant de poser mon regard sur elle à sa nouvelle prise de parole. « Alors, starlette a passé une bonne journée ? Pour une fois que tu parles beaucoup j’aimerais en profiter ! » Comment ça la starlette ? Hey ho ! Je ne suis pas une starlette moi, je suis une star à part entière connue et reconnue et… Voilà que je m’emporte pour pas grand-chose, respire Kwang Ho, ça fait du bien de respirer au lieu de laisser monter la vapeur pour finir par exploser ma soupape interne. Bon me voilà un peu plus zen et je souris avant d’ouvrir à nouveau la bouche. « La starlette a passé une excellente journée, enfin une journée chargée en somme mais bon, elle se termine plutôt bien je trouve. Et la petite chorégraphe capricieuse alors ? » Quoi ? Je ne peux me renseigner aussi sur ma jeune et jolie accompagnatrice ? Bah même si je n’avais pas le droit, je le ferais quand même parce que je le vaux bien.

Et la voilà qui me tirait maintenant pour que je m’allonge aussi, allez un petit effort et hop… Je déplie progressivement mon corps pour me retrouver dos contre l’herbe à fixer le ciel puis après quelques secondes je la tire un peu vers moi parce que j’ai besoin d’un câlin. Et puis elle sent bon cette jeune femme, je le remarque tandis que je l’enlace j’ai eu l’occasion de sentir son parfum et de m’enivrer légèrement avec. Je ferme un instant les yeux avant de les ouvrir pour fixer de nouveau le ciel alors que le silence commençait à s’installer. « Franchement je suis bien là, c’est relaxant… Puis le ciel est beau parce que de ce côté-là il n’y a pas vraiment de lumières, on peut voir les étoiles… » Minute papillon, c’est quoi cette ambiance là ?! Rien de ce qui n’était voulu, non, je le sens que ça devient un peu pesant, vite une idée ! Hm… Je me creuse alors les méninges pour trouver quelque chose de plus ou moins censé à dire et… « C’est assez romantique en fait, je viens de m’en rendre compte alors que c’est pas le but… Aish. Ambiance cucul la praline bonsoir hein ! » Je ne faisais que dire le fond de mes pensées et mes paroles faisaient que ça portait à confusion. Ah non mais vraiment, je suis un boulet et… Bref, je sais très bien qu’elle ne va pas se faire de films, parce qu’on est bien au jus concernant notre relation professionnelle et quelque peu amicale. Bon j’avoue que parfois je la cherche et pas qu’un peu mais… Qui résisterait à une femme aussi bien faite que Rang Bia ? Celui qui me dit qu’elle n’est pas belle, sexy, bonne ou tout autre adjectif de ce genre, je me moquerais un peu même si chacun a ses goûts dans le fond.

Je me sentais légèrement mal à l’aise du coup parce que je m’embrouillais tout seul. Oui, quand on s’appelle Kwang Ho, on est vraiment doué pour s’embrouiller je vous assure. Ahlala… Que quelqu’un me vienne en aide, je m’enfonce… Help ! SOS et j’en passe. Bon, profite du moment présent sans trop réfléchir jeune homme en espérant que tu ne fasses pas de mauvaises rencontres quand le moment de rentrer chez toi viendra….

 

Je me souviens vraiment de la première fois où j’ai croisé ce petit être. Comme dit, je m’étais moqué de lui à cause de ce qu’il portait ce jour là. Il faut dire aussi qu’un mec en robe ça court pas les rues mais c’est même plutôt, original dans un sens. Habituellement je n’ai pas la moquerie facile mais ce jour là je m’y étais donné à cœur joie lorsqu’il était en face de moi. Je n’avais juste pas prédis ce qui allait suivre. La première fois que je l’ai croisé dans ma jolie petite salle de danse, j’ai cru rêver. Parce que oui cette fois il était bel et bien un homme dans tout les sens du terme. Plus de robe, pas de talons mais toujours aucun poils sur le menton. Tant mieux même, parce qu’on ne peut pas dire que ce soit vraiment sexy ça. Mais ce jour là, il m’avait fait penser à moi, dans un certain sens. Il avait l’air aussi original que ma personne et sans me vanter, j’ai tout de suite appréciée ça. Je n’aime pas les clones, ceux et celles qui ressemblent au reste du monde. Là au moins, j’avais en quelque sorte trouvé ma paire et ça, s’était vraiment cool. N’empêche que je ne pensais pas qu’un jour on en arriverait à se retrouver dans un endroit comme celui-là.

« Non, je ne voulais pas quelqu’un d’autre, je préfère largement le fait de t’empêcher de tourner en rond dans petit bocal mon mignon poisson rouge. » Sa réplique eu pour effet de me faire rire. Oui en temps normal peut-être que j’aurais répliqué par une autre réplique qui en aurait engendré une autre, puis une autre et ainsi de suite. Mais pour se soir je n’avais pas envie. Me retrouver ici me faisait plus de bien que je le pensais. Puis sur le coup, imaginer ma tête sur celle d’un poisson rouge me fit me sentir un peu plus idiote encore. « Poisson rouge hein ? Tu sais ce que j’aime chez toi ? Tu n’as pas peur de jouer avec le feu comparé aux autres. » Autant dire la vérité tout de suite. Puis rien que pour voir la tête qu’il pourrait tirer ça en valait le détour.

Et comme je le pensais un peu plus tôt, le surnom que je venais de lui lancer n’avait pas franchement l’air de lui faire vraiment plaisir. Peu de gens l’aime c’est vrai, mais il faut dire que lui, si je le traitais de petite starlette s’était seulement pour le faire réagir, ce n’est pas comme si je le pensais réellement. « La starlette a passé une excellente journée, enfin une journée chargée en somme mais bon, elle se termine plutôt bien je trouve. Et la petite chorégraphe capricieuse alors ? » Touché ? Je fis une petite moue en brandissant mon poing vers lui, le tout avec un petit sourire presque dissimulé au coin de ma bouche. « Ne te moque pas de moi ! C’est vraiment dur parfois d’être la chorégraphe de pleins de petites starlettes qui se sentent plus pisser juste parce qu’elles ont leurs têtes qui passent à la télé. C’est usant à force. Mais je m’amuse bien quand je vois leurs têtes après deux ou trois séances avec moi. J’épuise vite. » J’espère qu’il n’allait pas trouver un sous entendu dans ma phrase, quoique, il était vraiment flagrant cette fois. Mais passons, je préférais sans rien vous cacher me retrouver allonger plutôt qu’assise sur l’herbe fraiche. Il faut dire aussi que c’est quelque chose qui fait vraiment du bien, pouvoir se détendre à la belle étoile et qui plus est, en bonne compagnie. Car si j’acceptais de rester ici avec lui, c’est bien parce que dans le fond j’apprécie sa personne. Sinon, je serais déjà repartie en l’abandonnant à son triste sort.

Et il faut croire que s’était assez réciproque pour lui vu que j’en venais à atterrir dans ses bras. Tant mieux, j’en profitait donc pour poser ma tête contre son épaule afin de m’en faire un coussin de fortune. « Franchement je suis bien là, c’est relaxant… Puis le ciel est beau parce que de ce côté-là il n’y a pas vraiment de lumières, on peut voir les étoiles… » Pourquoi d’un seul coup l’ambiance avait l’air de changer ? « Oui, t’as bien raison. Puis ça fait du bien d’être un peu au calme comme ça. » Pour une fois je ne parlais même pas trop. D’habitude, je sors plus d’une dizaine de conneries à la minute mais là, j’ai surtout envie de profiter d’un petit moment dans ce coin du parc. C’est toujours mieux que de rentrer chez sois et finir devant la télé à mater des vieux feuilletons à l’eau de rose, ce que je déteste bien évidemment.

« C’est assez romantique en fait, je viens de m’en rendre compte alors que c’est pas le but… Aish. Ambiance cucul la praline bonsoir hein ! » Bizarrement, je me bloquais une fois que sa phrase fut dite. Après tout, quand on y réfléchissait bien… Cette fois je le regardais, alors qu’une idée germait dans mon esprit. Lui, il avait l’air assez perturbé ? Ou bien était-il entrain de s’embrouiller. Ca je ne pouvais pas vraiment le savoir. Toujours est-il que je me laissais rouler un peu plus vers lui pour être encore plus proche. Je souriais, une fois de plus. « Et si tu me disais plutôt à quoi tu penses au lieu de vouloir être romantique ? Bien que ça me dérange pas tellement » Moi, incapable de ne pas dire la vérité ? En même temps, il suffit de regarder avec qui je me trouve en se moment même. Qui serait capable d’agir correctement ? Si les premières rencontres sont souvent étranges, ce qui suit n’a pas toujours le même gabarit, on s’attache lentement. Voilà surement mon plus gros problème dans la vie. Pourtant je posais ma main sur son front en prenant un air suspicieux, rien que pour le faire flipper un petit peu. Juste avant de, soudainement bien sur, déposer un petit baiser sur sa joue. Ah ça, s’était une chose que je ne lui avais jamais faite.

Mais y a un début à tout comme on dit. Seulement, je ne pense pas que l’excuse du « désolé t’avais une miette » je marcherai. Tant pis, j’assumerais absolument tout ce que je fais, comme à chaque fois. « Tu sais, je trouve qu’on se ressemble quand même un peu tout les deux, dans un certain sens du moins. » Pourquoi je commençais à dire ça ? Aucune idée, surement pour ne pas qu’il y ait de blanc ? Surement oui. « Ne fais surtout pas de tête de choqué hein ! Sinon t’en auras plus ! » Bah oui, on me changera jamais moi. Aha.

 

« Et toc, quand Kwang Ho dit les choses, il ne fait vraiment pas semblant n’est ce pas ? Avoue que tu es troublée ma petite chérie ? Ou plutôt surprise… Enfin non. » En gros je pense des conneries, pour ne pas changer, je pense et je fais des choses totalement folles mais n’est ce pas ce qui fait mon charme ? Enfin, Bia est mon poisson rouge chéri et tout ça parce que je viens de le décider et que ce surnom lui va fichtrement bien. « Poisson rouge hein ? Tu sais ce que j’aime chez toi ? Tu n’as pas peur de jouer avec le feu comparé aux autres. » Je la regarde avant de faire un sourire assez fier mine de rien et comment ne pas l’être quand quelqu’un vous dit qu’il aime une partie de ce que vous êtes. Elle avait l’air de trouver les bons mots pour se faire apprécier, du moins ça fonctionnait parfaitement avec moi, même si je l’appréciais déjà malgré notre première rencontre. Faut dire qu’elle avait été assez comique et qu’elle ne m’avait pas loupé mais elle n’en avait que plus surprise par la suite. Oh un jour elle avouera que je suis un mec dont elle rêve la nuit ou peut-être pas en fait. « Ne te moque pas de moi ! C’est vraiment dur parfois d’être la chorégraphe de pleins de petites starlettes qui se sentent plus pisser juste parce qu’elles ont leurs têtes qui passent à la télé. C’est usant à force. Mais je m’amuse bien quand je vois leurs têtes après deux ou trois séances avec moi. J’épuise vite. » Oh… Rang Bia, je ne vais pas louper ce que tu viens de dire, ce n’est absolument pas tombé dans l’oreille d’un demi-sourd ou sourd tout court en fait. « Pour le moment, tu ne m’as pas encore épuisé et à dire vrai, c’est plutôt moi qui serait en position pour t’épuiser tellement je suis exigeant aussi, enfin… Dans le cadre privé après, je t’épuiserais aussi ! » Moi, la modestie ? Oui, je suis quelqu’un de très modeste et ça se voit… Non, on ne contredira pas ce point sinon je peux mordre ou envoyer mes deux petits trésors vous baver dessus.

Au final nous étions très bien ici et c’était purement l’essentiel… Nous avions encore échangé quelques paroles mais juste sur le fait d’être bien ici à se relaxer comme des chats de salon tranquillous et pépères. Et grâce à elle je ne pensais pas à une éventuelle furie chez moi en train de prendre des photos ou de me voler ma sphère après l’avoir violé de sa présence. Et voilà que tout en parlant je m’étais mis dans l’embarras comme un grand, et oui je sais… Malheureusement ce n’est pas comme sur une feuille ou il y a la gomme pour effacer, là c’est bien réel et l’entente de sa phrase me provoque une légère grimace. « Et si tu me disais plutôt à quoi tu penses au lieu de vouloir être romantique ? Bien que ça me dérange pas tellement » Mais moi aussi j’aime bien quand elle dit ce qu’elle pense, sauf que là elle aurait quand même pu éviter à moins de prêcher le faux pour savoir le vrai. « Je ne voulais pas être romantique, mais pas du tout c’est juste arrivé comme ça. » Au moins je suis assez franc, mon idée primaire n’était pas de créer cette ambiance mais plutôt un moment de relaxation et puis c’est une collègue, une amie aussi enfin presque du moins.

Quelques secondes plus tard, je l’oblige à bouger et je me détache d’elle avant de me lever, le moment de folie arrive à grands pas n’est ce pas ? Enfin du moins il se fait très bien sentir. Je retire mes chaussures puis ce que je porte en haut, sauvons ce qui peut être sauvé et ce qui me permettra de ne pas mourir ensuite surtout. Puis je pose mes yeux sur elle en affichant un petit sourire. « Tu sais quoi ? Je vais me baigner, je prends le risque d’être malade demain ou d’avoir des problèmes mais tant pis. » Ni une, ni deux et me voilà à l’eau… Brr ce que c’est froid à cette heure et cette période en fait ! Je le regrette un peu en remontant à la surface en fait alors que mon corps s’habitue à ce changement de température même si j’aurais pu me faire une hydrocution d’inconscience. Ça a un côté comique en y pensant comme ça, je ne suis pas mort, c’est bien là l’essentiel. Je regarde ensuite la jeune femme après avoir tenté de discipliner ma crinière blonde avant de lui tirer la langue puis faire quelques brasses. « Après le coup de froid, elle est plutôt bonne finalement. Tu ne veux pas tenter ? » Parfois il suffisait d’une demande pour inciter les gens à nous suivre donc essayer ne fait pas de mal.

Puis le bon côté serait que je n’allais pas me retrouver seul à faire cette petite baignade improvisée si elle venait me rejoindre. Je continuais à la regarder tout en remettant comme il fallait mon corps dans l’eau, laissant juste ma tête dépasser en fait. « Allez, la seule petite bête qu’il y a et que tu pourrais craindre est dans son logement donc viiiiens. » Oui, je faisais une moue ensuite, elle allait certainement comprendre le sous-entendu idiot que je faisais. En même temps, je plaisantais sur mon corps, autodérision bonjour hein, il en faut aussi. Reste qu’à attendre en faisant trempette dans mon bain improviser… Un vrai bain une fois chez moi ne sera pas de refus parce que l’eau sera absolument propre comme ça, là je ne pouvais pas le certifier. Entre temps je lui avais lancé un peu d’eau, enfin j’avais essayé du moins de la mouiller parce que moi aussi j’ai le droit de taquiner un point c’est tout.

 

L’ambiance, le vent légèrement frais, le silence. Tout semblait être dès plus parfait pour se retrouver seule avec quelqu’un comme lui. « Pour le moment, tu ne m’as pas encore épuisé et à dire vrai, c’est plutôt moi qui serait en position pour t’épuiser tellement je suis exigeant aussi, enfin… Dans le cadre privé après, je t’épuiserais aussi ! » Quelqu’un comme Kwang Ho et sa subtilité. Sur le coup, mon regard partit vers le sien avant que je me mette à rire. Un rire bien franc et qui répondait bien évidemment à ce qu’il venait de lancer. « Nan mais écoute moi ça ! Ca se vante en plus ? J’attend de voir alors ! » Car bien sur je ne serais plus moi-même si je laissais tout ça sans réponse. Seulement, mes joues avaient malgré tout prient un petit coup de chaud. Mais peut-être était-ce à cause du vent frappant mon visage ? Comme s’il voulait me réveiller.

Pourtant, je ne suis pas entrain de dormir. Je ne peux me réveiller car dès que je ferme les yeux avant de les rouvrir, nous sommes toujours là, lui et moi. Peut-être que je suis finalement bizarre si je me mets à penser ainsi. Seulement, que faire ? Tout ça est si peu habituel pour moi.

Seulement, je dois bien avouer qu’ici, je me sens vraiment bien. Pouvoir respirer l’air pure du parc est déjà une bonne chose en sois mais le fait de ne pas se retrouver seule ici l’est encore plus. Je me souviens d’ailleurs, quand j’étais plus jeune. Cet endroit était celui que je préférais et je venais souvent m’y terrer pour penser librement. Mais ce temps là est révolu n’est-ce pas ? De toute façon ce n’est pas comme si là j’allais passer des heures à penser en oubliant mon sublime camarade. Ah ça non.

Mais, en me sentant un peu repousser, je me suis redressée en le regardant. Je faisais la moue en même temps que mon regard se faisait curieux. Cette fois, je veux vraiment savoir ce que ce petit être a en tête. Et bizarrement, tout cela a l’air intéressant. Mais à le voir se débarrasser de quelques uns de ses fringues, là mon sourcil se arqua parfaitement bien. « Un strip tease ? » Oui moi et mon esprit pas du tout innocent sommes de retour. Mais en meêm temps, comment réagir autrement ? Ce n’est pas comme si j’étais du genre complètement prude et à me cacher les yeux dès que je vois un milimètre de peau sur quelqu’un. De toute façon, avec le caractère que je me tape, ça ne risque pas. « Tu sais quoi ? Je vais me baigner, je prends le risque d’être malade demain ou d’avoir des problèmes mais tant pis. » A ses mots, un petit sourire vint s’abbriter au coin de mes lèvres avant que ma tête de ne secoue. Alors s’était ça ? Il allait mourir de froid surtout ! « N’imagine même pas que je vais te réchauffer après ! Ou même te soigner si tu attrapes la mort ! Tu parles. Je suis la première à m’inquiéter dans ce genre de cas. Mais c’est quelque chose qu’il vaut mieux garder pour sois quand même. J’en profitais donc pour le regarder s’enfoncer dans l’eau. A voir les frissons qu’il semblait avoir, je me mis à rire très légèrement.

« Tu es complètement fou ! » Mais la folie est toujours ce qu’il est le plus plaisant chez les gens. Les gens originaux, les gens qui ne pensent pas comme tout le monde. Ses gens là sont faits pour moi. Enfin, certains plus que d’autres. « Après le coup de froid, elle est plutôt bonne finalement. Tu ne veux pas tenter ? » Je restais malgré tout sans bouger pendant quelques secondes. Jusqu’à me décider.

Finalement, ça ne peut pas me tuer de faire ça et de profiter un peu. Au pire on se collera l’un à l’autre pour se réchauffer ! Ah, je suis partie. Comme toujours, mes trippes intérieur sont les meilleurs ! Je me suis donc levé, profitant de se geste pour m’étirer, quelques-uns de mes os craquaient sous mes mouvements. Lentement, j’ai laissée mon gilet glisser le long de mes bras pour qu’il s’écrase dans l’herbe. Mes chaussures que je mets normalement que pour la danse quittèrent mes pieds avant qu’ils ne m’amènent jusqu’à l’eau et donc, jusqu’à Kwang Ho. Oui, je ne me suis pas vraiment déshabillée et donc, j’aurais plus froid en sortant. Mais tant pis ? Il faut bien une excuse pour s’accrocher à quelqu’un ! « Allez, la seule petite bête qu’il y a et que tu pourrais craindre est dans son logement donc viiiiens. »
« Attention, j’arrive ! » J’ai vraiment un don pour annoncer mon arrivée non ? Moi je trouve que si. Mais tout en le regardant, je rentrais lentement dans l’eau en frissonnant à son contacte dès plus rafraichissant. Peut-être que rester sur l’herbe était une bonne idée finalement. Mais là, trop tard ? Et puis, à y regarder deux fois, je venais enfin de comprendre le sous entendu qu’il m’avait lâché avant que je n’entre dans l’eau. « I-Idiot ! » Là je me sentais bien idiote de ne pas avoir pigée tout de suite, moi qui suis normalement la reine des sous entendu, j’ai peut-être trouvée aussi douée que moi. Ou presque, ça reste à voir.

Pour me venger, mes jambes n’amenèrent jusqu’à lui avant que mes mains prennent appuient sur ses épaules. Je tentais de le couler en m’appuyant sur lui ainsi. Du moins, je tentais de le faire parce que je dois avouer que les attaques comme ça, ce n’est pas trop mon truc. « Cette eau est gelée, pour la peine, tu devrais prendre soin de moi après, je suis fragile ! » Personne ne me bat au niveau des sous entendus à double ou même triple sens. Tout ça est un art n’est-ce pas ? Et moi j’ai l’œil artistique pour ce genre de chose. Héhé. Cette fois seulement, pour l’embêter –ou pas ? Allez savoir, s’était surtout par envie certaine- mes bras passèrent autour de sa nuque alors que je lui faisais un petit câlin.

Enfin, si le terme « compresser son partenaire de baignade contre sois » peut être appelé un petit câlin…

« Alors, t’en penses quoi de la baignade finalement ?

 

« Oui, ça se vante et bien comme il faut même ! Je suis réaliste, enfin dans ma réalité du moins. » Je lui tirais la langue suite à cette phrase puis me levait pour me déshabiller quelque peu en ne répondant pas à sa question un peu idiote, un strip-tease sans musique ça fait moins d’effet je trouve. Mais ce n’est que mon humble avis et tout le monde s’en fiche dans le fond, oui, toooouuuuut au fond. Maintenant la fin de notre soirée n’a plus qu’un mot d’ordre : FUN ! Et encore, sans prendre le risque de me faire chopper par un paparazzi parce qu’eux, pour gagner de l’argent sur le dos des gens ils sont très forts… Mais j’en ai marre de tous ces inconvénients dus à notre statut à la fois si spécial et si banal dans un sens. Non, c’est sûr et certain que je vais me faire avoir, tant pis~ autant le prendre comme ça, tout scandale s’oublie ou du moins s’estompe avec le temps.

J’étais maintenant dans l’eau en train de faire une petite baignade improvisée donc et… « N’imagine même pas que je vais te réchauffer après ! Ou même te soigner si tu attrapes la mort ! » Ce n’est pas très gentil ça, elle me laisserait donc mourir comme une pauvre petite chose sans défense ? "Rang Bia, tu n’es pas comme ça hein ? Rassure-moi un peu…" Oui bon, peut-être un peu vilaine dans le fond cette jeune femme mais tant pis, je l’aimais bien quand même à cause de cette dose de folie bien prononcée qu’elle possède. En fait, cette phrase elle avait prononcé avant que je ne sois dans l’eau mais elle venait à peine de me monter au cerveau. « Bah ne me réchauffes pas et ne me soignes pas… J’ai 26 ans, je suis assez grand… Ou pas en fait mais c’est pas grave. » Bien évidemment c’était une histoire de taille là, je me trouve trop petit oui enfin de taille disons moyenne pour me valoriser. Puis je l’entends me dire que je suis complètement fou, oui je le confirme ma chère accompagnatrice, il me manque des cases. Peut-être que je suis tombé sur la tête à ma naissance ou qu’on m’a trop souvent cogné contre les murs, qui sait ? Je devrais porter plainte pour négligences… Mon dieu, si on savait le genre de pensées tordues que je peux avoir je crois qu’on s’arracherait facilement les cheveux et autres en fait.

En quelques secondes elle s’était retrouvée dans l’eau avec moi, je me sentais moins seul du coup, mais bon, elle m’avait bien fait rire en ne comprenant pas de suite mon sous-entendu alors qu’il était pourtant flagrant je trouve. Je lui tirais ensuite la langue légèrement, amusé par le fait qu’elle ait aussi froid alors que je n’étais pas en reste au départ sauf que maintenant ça allait, on verrait après le résultat… Quand mon corps sera transformé en gros bloc de glace et que mon cœur cessera de battre et que… Hypothermie c’est le terme non ? « Cette eau est gelée, pour la peine, tu devrais prendre soin de moi après, je suis fragile ! » Fragile ? D’accord, si elle veut avec sa phrase à sous-entendus là. Je la regarde et fait un sourire sans rien dire au départ juste pour la laisser s’approcher et lui laisser l’illusion de me couler alors que je fléchis à peine en fait. « T’en fais pas, je te donnerais ma veste après comme ça tu seras un peu au sec, je te dois bien ça non ? » Puis ses bras passèrent autours de mon cou et elle se colla contre moi pour une sorte de câlin, auquel je répondis naturellement tel un bon gros nounours.

« Alors, t’en penses quoi de la baignade finalement ? » Bonne question… Gelée la baignade ? Non plus sérieusement, ça ne me faisait pas encore de mal et j’espérais que ça ne m’en fasse pas du tout en fait, vous m’imaginez arriver malade comme un chien le lendemain et devoir donner des explications ? Moi pas donc je devais me tenir en forme le plus possible. « La baignade n’est pas si mal mais je crois qu’on va l’écourter hein… Parce que loin de moi l’idée de nous faire tomber malade, on risque de l’être déjà un minimum maintenant. » Et ni une, ni deux, je me détachais d’elle et lui attrapais le poignet pour la tirer hors de l’eau avant de prendre ma veste pour la mettre à côté du gilet qu’elle avait porté puis j’enfile mon sweat en silence avant de regarder les alentours. « Bon, je te passe ma veste… Histoire que tu n’attrapes pas la mort et… On fait quoi maintenant ? C’est bien beau mais on devrait peut-être rentrer et se mettre au chaud tu ne crois pas ? » C’était une évidence mais quand même, elle allait vouloir que je la raccompagne chez elle peut-être ? Je ne sais même pas où elle habite et en fait, je vis peut-être plus près d’ici qu’elle mais je n’en sais rien.

 

Quelqu’un peut-il me rappeler ce que je suis entrain de faire ? Pourquoi je me retrouve dans uen tel situation ? Et qui plus est avec quelqu’un.. Encore la baignade en pleine nuit est dans le froid ne me dérange absolument pas, c’est même quelque chose que je suis du genre à faire sans me poser de question. Mais dans le fond, c’est toujours étrange de constater qu’on n’est pas souvent seul dans note folie et là, c’est exactement ce que je ressens avec Kwang Ho. Dans le fond, c’est comme si à travers lui je vois mon reflet. On ne se ressemble pas à première vue. Enfin, à première vue seulement. En réalité, on se ressemble énormément. Et ça, je ne peux le voir que maintenant.

Ensemble, dans cette eau fraiche, très fraiche, on a vraiment l’air de deux idiots, mais des idiots complètement congelé. En même temps, pourquoi avoir eu cette idée ? Pour une fois je peux affirmer que ça n’est pas de moi ! A moins que mon être inspire à Kwang Ho ce genre de chose ? Mais j’en doute, fortement même. Ou alors, il est beaucoup plus atteint que moi ! Mais en parlant de personne franchement atteinte, c’est ainsi que je me suis retrouvé à l’enlacer comme si nous n’étions que deux enfants jouant calmement dans l’eau. Ce qui n’est pas tout à fait faux j’ai envie de dire. « T’en fais pas, je te donnerais ma veste après comme ça tu seras un peu au sec, je te dois bien ça non ? » Ah oui sur ce coup là je m’autorisais un petit sourire. Cet enfant comprend bien vite ! Que je suis fière de lui ! Même si le but n’est pas que ce soit lui qui tombe malade… Parce que oui, il faut prendre soin des petites starlettes dans son genre ! Quoique… Lui est bien différent. Voilà pourquoi je n’ai pas envie de l’assommer lui. Il a se petit truc qui ne m’énerve pas mais qui m’attire plutôt. Oh il n’y a rien à s’imaginer, j’aime juste l’embêter, du moins, un peu plus que les autres et sans devenir vraiment horrible ? Pas que je sois méchante bien sur mais, presque. « Tu es bien gentil mon petit. Tu auras un bonbon pour la peine ». Après un petit sourire doublé d’un clin d’œil, je me laissais tirer hors de l’eau pour finir frissonnante sous les caresses d’un vent un peu trop frais pour moi.

« Bon, je te passe ma veste… Histoire que tu n’attrapes pas la mort et… On fait quoi maintenant ? C’est bien beau mais on devrait peut-être rentrer et se mettre au chaud tu ne crois pas ? »

Ca, s’était surement la phrase à ne pas dire. Lentement, sa veste fini entre mes doigts alors que je l’enfilais ensuite, elle était un peu plus large que moi mais tant pis, ça faisait un bien fou de se retrouver emmitouflé dans cette dernière. Elle était sèche au moins ! Mais bien vite, mon cerveau se mot en marche et je pu réfléchir, à la vitesse éclair bien sur. « Si ça t’intéresse… J’habite près de Jongno-gu. Et toi, tu es bien la seule personne que j’ai envie d’inviter ! Si tu es d’accord bien sur. Après je ne sais pas. On risque d’attraper froid si on reste dehors et puis… trempé comme ça, je sais pas si on nous laisse rentrer quelque part. Alors, que choisis-tu de faire ?

Il existe des choses bien étrange dans se bas monde n’est-ce pas ? Mais alors pourquoi ? Je ne sais pas, je ne sais même pas sur quoi porte la question. Mais dans le fond, je sais très bien que je n’ai pas envie que cette soirée improvisée s’arrête là. Pour une fois, je peux bien laisser tomber le boulot non ? Oui, pour une fois j’en ai bien envie. Je souriais à cet idiot, idiot bien aimable mais idiot quand même. Par sa faute nous sommes mouillé, mais dans le fond, j’adore toutes les bonnes idioties de se monde. Mais sans vraiment l’attendre, histoire qu’il se décide plus vite, je commençais déjà à avancer. Bien que ma vitesse de déplacement est plutôt lente. Le perdre de vue n’est pas dans mes intentions après tout. « Au fait, tu m’as jamais dis mais, pourquoi t’as voulue devenir une starlette ? Ah si tu me dis que c’est par plaisir de voir des gens tomber comme des mouches face à toi je te jette à l’eau ! » Ou pas. Dans le fond, j’ai toujours été une personne trop curieuse. Un vilain défaut ? Ca dépend pour qui bien sur ! Moi je suis plutôt du genre à aimer ça ouais. Les gens curieux sont souvent heureux. Oui, j’invente souvent des phrases comme ça ! Mais là, on s’en fiche non ? Je laissais seulement un regard derrière moi. Il est là.