Seiji est un garçon qui est animé par une joie de vivre contagieuse. Il adore la danse et les acrobaties et travaille très fort pour les intégrer l'un à l'autre. Il est aussi un maniaque de mangas. Sa mère lui en ramène chaque fois qu'elle va au Japon et il se retrouve donc avec une collection impressionnante qui meuble toute une bibliothèque de la longueur du mur de sa chambre. Malgré cette joie de vie débordante, il est loin d'être un petit garçon. Il aime montrer aux gens qu'il l'entoure qu'il n'est plus un enfant et qu'il entre tranquillement dans le monde des adultes. La gymnastique l'a beaucoup aidé pour s'adapter à sa vie de Trainee. Cela lui a apporté une discipline, une concentration et une écoute des directives hors pair, mais cela n'a pas diminué son insécurité maladive et sa peur d'oublier des mouvements. C'est la raison principale du cahier de notes qui traînent partout avec lui et qu'il retranscrit au propre. Il aime bien traîner des jeux de société avec lui pour les moments de pauses lors de répétitions ou entre deux leçons.

Il est très optimiste sur ses chances de débuter un jour, mais si cela ne fonctionne pas, il veut devenir médecin et faire comme son père. Il est très sensible aux malheurs des autres et il veut aider dans l'avenir. Sa mère lui rappelle souvent que s'il veut aider les gens un jour, il devrait commencer par l'aider à la maison. Oui, Seiji se laisse un peu traîner à la maison et il prend très rarement l'initiative de se proposer pour faire le ménage de l'appartement. Par contre, à l'école ou à l'agence, il est toujours le premier à aider pour corvées. Cela fait bien rire sa mère parfois. Non, non... il est loin d'être un enfant-roi. Sa mère ne le force pas trop, parce qu'elle sait qu'il passe son temps à pratiquer ou à étudier. De toute façon, sa mère n'aurait jamais accepté ça. Elle a même parfois peur pour sa santé vue que le petit en donne beaucoup plus qu'il ne devrait puisqu'il est plus jeune que les autres trainees. C'est elle qui a d'ailleurs demandé à son mari de mettre sur pied un programme alimentaire pour éviter le plus possible que la santé de son fils se dégrade.

Avec Seiji c'est très simple... Aimez-le et il vous aimera. Détestez-le et vous aurez droit à un petit monstre.

«Konichiwa! Watashi wa Nezu Seiji desu! Hajimemashite! Doozo yoroshiku! Good Afternoon! My name is Samuel Nezu! Glad to meet you! » L'employé de notre hôtel qui était venu ouvrir notre porte ne m'avait pas compris la première fois. Il s'était contenté de me sourire bêtement et avait finalement daigné me répondre avec un anglais très peu maîtrisé. J'avais jeté mon sac sur le fauteuil à côté de la porte et je me jetais dans le lit pour ouvrir la télévision avec des dessin-animés. Ma mère me demanda de rester tranquille le temps d'aller chercher quelque chose à manger au restaurant. «HAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!» J'attendis que la porte soit bien fermée pour sauter du matelas et me poster devant la fenêtre pour regarder Séoul s'agiter sous moi. Le téléphone de la chambre sonna et je me dépêchai à répondre. « Hi daddy! When are you coming to join us? Tommorow! Yeahhhh! She just lefts! Yes dad!» Je raccrochais le combiner pour me mettre à sauter à pied joint sur le lit. Je fis un salto avant pour rejoindre le lit à côté du mien et je fis un 180 degré pour atteindre de nouveau mon lit.

On cogna à ma porte et j'ouvris pour laisser passer ma mère avec deux assiettes remplis de nourriture traditionnelle coréenne. Je retroussais le nez et elle s'installa sur le sol de la chambre pour me montrer ce qu'elle avait apporté. Vous avez dû vous en doutez, je ne suis pas du tout coréen et je ne le cacherais pas. Ma maman est japonaise et j'ai vécu au Japon toute ma vie. Mon papa, lui, est Européen. Je ne me souviens jamais de quelle nationalité par contre. #rire# Mon père est chef d'équipe pour Médecin Sans Frontière (il en est à sa 12ième mission avec eux) et ma mère travaille comme superviseur d'un bureau de travailleurs sociaux au Japon. De mon côté, je suis dans une école de gymnastique depuis l'âge de 4 ans. Le problème dans notre famille... c'est que maman travaille au Japon et papa fait le tour du monde et ils ont donc décidé qu'on allait s'installer en Corée du Sud. Je sais que c'est ma faute. Depuis deux ans, je fais partie de l'équipe junior de gymnastique du Japon. Lors d'un tournoi ici même à Séoul, il y a quelques mois, un monsieur est venu me parler et m'a offert de rejoindre la New Generation. Il m'a donné quelques brochures et j'en ai parlé à maman et papa. Vous devez vous demander pourquoi il s'est intéressé à moi... il m'a vu pratiquer un matin alors que je m'amusais à intégrer ma routine dans une chorégraphie d'un des groupes de l'agence.

Ma maman a appelé l'agence de Tokyo à notre retour et a parlé quelques heures avec une personne avant de parler avec papa par Skype. Je pense que mon père a accepté toute suite puisqu'il trouvait ainsi que je pouvais faire ce que j'aimais le plus au monde. Je pense que c'est ce qui me manque le plus de daddy, il m'appuie dans tout ce que j'entreprends. La semaine qui suivit notre arrivée : mes parents nous trouvèrent un appartement, je m'inscrivis à l'école et on alla visiter l'agence avec mes parents. J'aimais mon nouveau train de vie qui était un petit peu plus difficile que l'ancien. Je devais rajouter aussi l'apprentissage du coréen, mais ça se faisait très bien avec l'école. Je pense que ce que je trouvais le plus difficile, c'est les jours où je dois rester seul dans notre appartement parce que maman doit retourner gérer ses dossiers. Je n'étais pas vraiment tout seul vu que je passais la journée ailleurs qu'à l'appartement et que si je n'avais rien en soirée, je restais chez mes voisins jusqu'à l'heure du coucher où je retournais dans notre appartement.

Ça fait maintenant huit mois que je suis à Séoul. Je m’intègre bien et j’impressionne quelques…sempaïs… nan…  hyungs  avec mes courbettes. Je ne sais pas si un jour je vais débuter, mais j’ai l’impression que pour le moment, on va m’utiliser pour me donner en spectacle. Maman m’a pris une nounou aussi pour se rassurer vu que notre voisine est partie… Je dois donc m’habituer à vivre avec quelqu’un que je ne connais pas…