« Papa ! Dessine moi un mouton ! »

Son père, assit sur son bureau en bois richement décoré jetait un regard furtif à l'enfant de six ans. Avant de détourner simplement le regard, comme s'il ne l'avait pas vue. Il aimait son fils oui. Mais il n'était pas vraiment du genre démonstratif. Surtout en sachant que sa mère était dans les parages. Il n'aimait guère les petits sourires en coin pour dire « Tu vois. Qu'est-ce que ça te coûte de le prendre dans tes bras quelques minutes ? ». Cependant, il attrapait de ses mains épaisses et chaudes le plus petit et le mit sur ses genoux. Il pouvait rester là à dessiner avec lui s'il ne faisait pas de bruit. Et étonnement, le petit obéissait à son père. Bizarrement, Shin se rappelait très bien de ce moment. D'autres plus importants comme un anniversaire, aurait du le marquait. Mais pas du tout. Il avait l'impression que c'était le moment le plus intime de sa vie qu'il avait eut. Avant que celui-ci n'est un accident de voiture alors qu'il avait dix ans. Il pleurait. Il pleurait beaucoup ce jour là. Il ne voulait voir personne. Et pourtant, ce fut la seule fois où il pleurait réellement. Plus jamais par la suite on ne le voyait dans un tel état. Il respirait même la joie de vivre.

« Don't worry, be happy! »

La période de collège fut certainement la pire pour lui. Pourtant, il ne se laissait jamais abattre. Il était un peu le souffre douleur de sa classe. Parce qu'il était un peu collant, un peu envahissant. Mais pas bien méchant. Mais bon, il paraît qu'il faut toujours un bouc émissaire dans une classe. Il eut de nombreuses humiliations. Mais elles cessèrent en fin d'années de collège, quand ces camarades furent fatigués de le voir toujours revenir avec le sourire aux lèvres comme s'il se moquait éperdument de la veille. Il partit dans un lycée publique par la suite, où il fut reçu avec beaucoup de sympathie. Ce qui lui réchauffait le cœur avec le plus grand plaisir, passant ainsi un baume sur son cœur blesser.

« Village People ! »

Une épreuve étrange. Quand il comprit qu'il était autant attirer par les femmes que par des hommes. Pour lui, ca ne posait pas un énorme soucis, c'était plus qu'une expérience, c'était vraiment un goût. Mais la réaction de sa famille n'en fut pas moins douce. Sa mère eut un peu de mal, c'est bien vrai. Mais elle finissait pas répondre à toutes ses interrogations que le plus important dans la vie, c'était d'être heureux. Et de ne pas écouter les autres. Le reste de sa famille n'en fut pas mise au courant, hormis quelques très proches de sa mère.

« I believe, I can sing »

Chanter. Il ne passait que son temps à ça. Il écrivait des paroles partout. Sur ses cahiers, sur son bureau, sur ses murs au crayon à papier ! Il avait toujours des idées ! Mais n'était doué que pour le violon, il ne pouvait pas les mettre réellement en scène de lui-même. Alors, alors qu'il rentrait du lycée seul en chantonnant comme un grand idiot, les gens le regardant bizarrement, comme d'habitude, marchant bizarrement puisqu'il se dandinait gentiment. Quand un homme de la quarantaine l'interpellait pour lui expliquer qu'il voulait lui faire passer une embauche. Il prit la carte par politesse et rentrait chez lui sans s'occuper du reste. Pensant à une mauvaise blague. Avant de commencer à tomber sur le nom de l'agence en trafiquant sur internet. C'était uen vrai agence ? Et une des plus grandes du pays ? Voir dans quelques temps, LA plus grande ?
Il n'en fallait pas plus à Shin pour se décider à y mettre un pied. Voir même les deux, avec le reste du corps. Parce que sinon, c'pas commode. Ou ca fait peur.
Trainees. Le voilà en tant que Trainees de la NewGeneration. Si ca, c'était pas la classe.