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MessageSujet: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyJeu 13 Déc - 20:09

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 « Peace… and love ? » 




 

Des mois, presque une année entière s’est écoulée depuis la dernière fois où l’agence nous autorisé à prendre des vacances. La bonne nouvelle, à cette occasion, c’est que les fêtes de fin d’année approche et que chacun souhaite passer les réveillons avec ses proches. Pour le coup, je ne fais pas parti du même sort que de mes camarades. Aujourd’hui, je vais juste passer l’après-midi chez mes parents avant de repartir au dortoir où je m’étalerais certainement devant un bon film profitant du silence que n’a encore jamais connu cet endroit. Les gars se sont vite levés ce matin, c’était presque un exploit de voir Yung Sook depuis aussi rapidement, mais je le comprends. Tous ensemble, ils se sont mit à faire leurs petites valises pour quelques jours, ils avaient même insistés pour que je vienne les rejoindre pendant deux ou trois jours dans leur famille, mais je me voyais très mal m’incruster à un moment aussi précieux qui ne l’est à leurs yeux. J’avais refusé gentiment leur invitation qui me faisait, malgré tout, plaisir, mais ce n’était pas possible alors sans un mot de plus, je les avaient regardé s’en aller un par un avant de me laisser vraiment seul face à moi-même, un peu… Comme mon désespoir. Cette nuit, la neige n’est pas tombée. Heureusement sinon j’aurai été très emmerdé pour prendre le bus du centre-ville qui m’amène jusqu’à la prochaine ville, là où vivent mes parents avec ma sœur. En fait, si j’y bouge, c’est uniquement pour elle. Je lui ai trouvé un petit cadeau qui lui fera certainement plaisir et qui compensera un peu le fait que je ne sois plus aussi présent dans sa vie. Presque à l’heure du déjeuner, je me hâte à mettre mon manteau, mes chaussures et de ne pas oublier ce fameux présent avant de sortir pour aller jusqu’à l’arrêt de bus.

Une bonne heure et demie plus tard, je me retrouve face à cette maison que j’essaye tant bien que de mal d’oublier. Il est midi passé et je dois rester au moins durant tout le déjeuner avec leur présence qui m’est des plus insupportable. Je ne leur en ai jamais vraiment voulu de m’avoir pourrit la vie de cette manière lorsque j’étais plus jeune, mais j’ai, en quelque sorte, apprit à refouler mes sentiments et je me suis mis à les détester. Je n’ai jamais aimé la façon dont il m’avait traité, c’était comme-ci les personnes autour de moi étaient simplement des microbes qui pourraient m’atteindre et me tuer. Peut-être, est-ce l’attitude de ma déjante mère qui a fait ça ? Je ne sais pas, je ne veux pas savoir et je ne veux même pas comprendre. Je me dirige doucement vers cette porte avant d’appuyer sur la petite sonnette où un son retenti à l’intérieur de la maison. Elle n’a pas changée. Aussitôt, j’entends quelqu’un se mettre à courir derrière la porte et à clamer à haute voix : « C’est lui ! C’est lui ! ». Cette voix, je la reconnaîtrait entre mille. En quelques secondes, un bruit de clés résonne dans la serrure de la porte avant que je ne vois la poignet s’abaisser et ma petite sœur me sourire comme une folle avant de se jeter dans mes bras. Je ne peux m’empêcher de la serrer fort dans mes bras. Qu’est-ce qu’elle peut me manquer…

• « Je suis contente de te revoir, ça faisait longtemps ! Mais entre, entre, il fait froid dehors, tu ne dois pas tomber malade ! » me dit-elle tout en me jetant à l’intérieur de la maison et de refermer la porte derrière nous.

Je grimace légèrement. Elle devient comme maman et je n’aime pas ça… Est-ce qu’elle lui aurait retourné le cerveau comme elle aurait tenté avec moi ? Peu importe. Elle va bien, alors je vais bien. Je préfère sourire au lieu de me braquer dans l’immédiat lorsque quelque-chose au sein de cette maison ne me convient pas. Avant d’oublier, je tends le sachet contenant le cadeau à ma petite sœur qui s’apprête aussitôt de répliquer : « Oh, mais il ne fallait pas ! En plus, je n’ai rien à t’offrir, je suis désolé… Ne m’en veux pas ! » Elle m’avait dit ça avec cette mou de petit chat abandonné avec lequel j’ai souvent succombé. Je déteste quand elle se met à faire ça, mais je sais que c’est une petite mimique qui vient uniquement d’elle. J’hoche la tête afin de lui faire comprendre que ça n’a pas d’importance et que sa joie fait pleinement mon bonheur. Malheureusement, je tarde à m’approcher de mes parents. C’est comme s’ils étaient des inconnus maintenant… Après ce qu’ils m’ont fait, après que je sois parti en leur désobéissant, je n’ai plus vraiment su avoir un contact avec eux. On ne se téléphone pas, on n’essaye même pas de se voir s’ils traînent pas loin du dortoir et je ne cherche même pas à savoir s’ils vont bien. Je dois sûrement être l’un des fils les plus lâches du monde, mais ça m’est égal. Après tout, ils l’ont bien cherchés. Ce n’est pas de la timidité, mais je m’approche doucement d’eux. Je salue rapidement mon père avant de voir ma mère les larmes au bord des yeux. Je hais lorsqu’elle agit de cette façon. À cette même période de l’année, c’est toujours la même chose. Tous les ans depuis que j’ai quitté la maison, elle essaye de me faire entendre une raison qui n’est pas la mienne. Elle veut que je revienne, que je reprenne mes études, que j’ai un travail stable et une bonne petite femme pour me faire à manger et des morpions. Ça, la vie qu’elle me dicte, je n’en veux pas. Ça me file la gerbe et ça a vraiment tendance à me les briser. J’essaye de me contenir, je ne dois pas exploser. Ce n’est pas le moment, pourtant, lui cracher tout ce que j’ai sur le cœur c’est quelque-chose que j’aimerai faire, profondément, mais ça la détruirait et ça pourrait nuire à la tranquillité de ma petite sœur qui a l’air de s’en sortir mieux que moi lorsque j’avais son âge. D’ailleurs, elle me débarrasse rapidement de mes affaires avant de me faire faire le tour de sa chambre puisqu’apparemment celle-ci a déjà changer depuis la dernière fois que je suis venu et tout ça, ça va bien nous prendre deux bonnes heures.

Il est déjà vingt et une heure vingt lorsque je décide de quitter les lieux pour rentrer au dortoir. Ma mère et ma sœur ont insistés pour que je reste dormir, mais il en est hors de question. J’étouffe. Déjà. Il faut que je parte et je ne sais quel plan, ma mère peut bien avoir en tête pour ne plus me voir franchir le seuil de cette maison. Si j’avais su… Je ne serais jamais partie de l’Australie. Jamais. Je ne dois pas avoir de remords avec ce qui se passe aujourd’hui, j’avance comme je peux et auprès de mes trois autres têtes de mules, je vis bien. Je souris. Parfois. Pas souvent, je l’avoue, mais j’apprend à revivre un peu plus chaque jour grâce à eux. J’enfile à nouveau mes chaussures et mon manteau avant de saluer mes parents et ma sœur qui ne souhaite pas me lâcher.

• « Tu reviendras bientôt, promis ? » me demanda-t-elle. J’hoche la tête et lui réplique un vague : « Promis ! » avant de leur tourner le dos et d’aller prendre le premier bus pour retourner dans ma grande ville qui m’attends, car au fond, je sais que je ne reviendrais ici que l’année prochaine.

Enfin, je vois les lumières de la ville se montrer sur ma route. J’avais eu l’impression que la route était interminable et pourtant, ça n’a duré qu’une petite vingtaines de minutes en plus vu que la gelée a commencé à s’installer sur les routes et que pour les transports en commun ça devient de plus-en-plus difficile de circuler. Une fois arrêté à mon arrêt de bus, je descend rapidement et ferme mon manteau jusqu’à mon manteau pour éviter que l’air frais ne me fasse grelotter durant le trajet que j’ai à faire à pied jusqu’au dortoir. Seulement, je n’avais pas vraiment envie de rentrer. Une fois là-bas qu’allais-je bien pouvoir faire ? M’étaler comme un porc devant la télévision ou bloguer comme un dératé ? Franchement… Je n’en avais pas envie. Sans même réfléchir, j’entre dans le premier bar qui s’offre devant moi ne cherchant pas à savoir si celui-ci est plutôt bondé par la population, mais en cette saison, les gens sont plutôt dans leur famille qu’à traîner dans les bars, les cafés ou les restaurants.

Mais alors que j’essaye en vain de me trouver une place à une table, je tombe sur une apparence qui ne m’est pas totalement inconnu. Un ami ? Je ne crois pas, je ne connais pas d’autres personnes que celles de l’agence. Une connaissance ? Sûrement, mais je ne parviens pas à me souvenir d’où exactement j’avais pu rencontrer cette personne jusqu’à ce que cette apparence se décide, enfin, à tourner sur son tabouret et à me faire malencontreusement face. C’est pas vrai… Pas lui ! Je me suis, sans doute, encore, fourré dans la merde en entrant ici. J’aurai mieux fait de rentrer directement et de passer une soirée merdique en solitaire, mais il a fallut que je contredise ma conscience et que je revois la bouille de ce mec qui m’en arrache les tripes. Depuis notre altercation en pleine rue, je ne l’ai jamais revu. Étrange ? Je ne sais pas. Je ne devrais pas remuer le couteau dans la plaie, après tout, la dernière fois, il n’avait pas cherché à me rétorquer encore ses conneries lorsque je l’avais engueulé comme du poisson pourrit après l’avoir récupéré de justesse alors qu’il allait se faire renversé par une camionnette, cet imbécile ! Je grogne intérieurement, mais je n’ai pas envie de faire la guerre. Peut-être qu’au fond, il n’est pas aussi méchant qu’il en à l’air. On m’a toujours apprit qu’il n’y avait que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Pourquoi pas essayer ? Après tout, qu’est-ce que ça me coûte ? De plus, il n’a pas l’air armé d’un des derniers appareils photographiques et ses collègues n’ont pas l’air d’être présent, non plus, dans la salle. Je dois cesser de penser et agir. Ni une, ni deux, je m’approche du comptoir, à ses côtés et examine plus clairement l’expression de son visage. Je vois bien qu’il n’a pas l’air aussi frais que lorsque je l’ai rencontré, ça doit être sans doute le liquide que contient son verre qui ne doit pas passer dans son estomac. Je me saisis rapidement de son verre et l’approche de mon nez afin de vérifier ce qu’il contient, finalement, je ne m’étais pas trompé.

• « Tu devrais manger quelque-chose et arrêter de boire, t’as pas l’air bien… » tentais-je de dire avec délicatesse pour ne pas le braquer et me faire envoyer balader sur les pâquerettes tout en reposant son verre.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyJeu 13 Déc - 22:12

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 « Peace… and love ? » 




 

C’était déjà la période des fêtes. Bien des mois étaient passés. Et je redoutais cette période. J’en avais parlé à mon meilleur ami. On avait réfléchis ensemble à ce que je pourrais faire. Lui, c’était certain, il allait retrouver sa famille. Connaissant ma situation, il m’avait demandé ce que je comptais faire. Je ne le savais pas. J’avais peur de me retrouver face à ce portail immense et face à cette maison que j’avais toujours détestée. Je me demandais comment est-ce qu’ils m’accueilleraient. J’étais parti depuis tellement longtemps maintenant. Sans leur dire au revoir. Ils avaient dû s’inquiéter pour moi. Ou alors ils m’avaient oublié ? Je ne savais pas trop ce que je devais faire. Mon meilleur pote m’avait proposé de venir chez lui. Mais moi je ne pouvais pas me permettre d’aller squatter chez lui comme ça et encore moi à cette période de l’année où chaque famille ne souhaite qu’une chose : n’être enfin qu’ensemble sans aucune personne qui n’en fasse pas partie. C’était l’heure de donner des cadeaux, de partager un moment chaleureux et de se souhaiter de bonnes choses et de faire des vœux pour tout le monde. Je lui avais donc dit d’oublier cette idée. Et puis il me conseilla d’aller toujours frapper à la porte de mes parents pour leur parler, et essayer de réparer ce qui a été brisé. Je lui avais promis de réfléchir à cette question et d’agir en fonction. Il était après, parti faire ses valises et avait alors quitté l’appartement. Assis dans le salon, je m’étais affalé dans le canapé en soupirant. Je trouvais que franchement on avait tout gaché, mon père, ma mère et moi. Quelle idée d’aller vivre dans une grande maison comme ça ? Ce que je redoutais le plus était de tomber juste sur ma mère en train de me dire que mon père était parti ailleurs, loin de la maison, pour faire sa vie. J’avais peur que mon départ n’ai pas du tout arrangé les soucis qu’il y avait entre eux. Et puis après j’eu peur d’aller là bas et de me rendre compte que je ne suis pas du tout le bienvenu, parce que depuis mon départ, tout va mieux à la maison. Ca me stressais. Ca me donnait des nœuds à l’estomac. Et puis après un énième soupir, je m’étais levé du canapé, et avait regardé par la fenêtre. Une chance, il ne neigeait pas. Je me pinçais la lèvre et me décidais. Je quittais le salon, enfila mes chaussures, mon manteau, mon bonnet et mon écharpe et je quittais l’appartement.

Je descendis vite les escaliers pour pouvoir choper le premier bus. Je devais leur apporter un cadeau non ? Un à chacun. J’avais eu pas mal d’argent ces derniers mois, je pouvais bien essayé de leur faire plaisir. Je descendis à un arrêt et alla faire le tour des différentes boutiques. Je connaissais très bien mes parents pour leur offrir ce qui pouvait leur plaire. Et même si une voix dans ma tête semblait me dire que je ne faisais ça que pour chercher à me faire pardonner, j’achetais quand même ces deux cadeaux. Je me demandais comment ils allaient réagir. Je repris un bus et alla avec mes deux paquets dans les mains vers cet endroit que je n’avais pas vu depuis des lustres. Dans le bus, je fixais les cadeaux, le cœur se mettant à battre fort. Je devais me détendre. Pour me rassurer je me disais que ça allait bien se passer, qu’ils allaient m’accueillir comme il faut, etc… J’imaginais même ma mère en train de sauter dans mes bras. Cette image faillit me faire pleurer. Je descendis à mon arrêt. Cette rue. Je ne l’avais pas vue depuis longtemps et elle me semblait toujours pas assez chaleureuse. Je pris mon courage à deux mains et m’y engagea. La cinquième maison. Au milieu de la rue. Sur le trottoir de droite. Je me rappelais très bien où elle se trouvait. Pourtant je m’étais juré de l’oublier. Je m’arrêtais devant le portail. J’hésitais à lever les yeux. Je voulais me jurer que c’était un sale rêve et que j’allais me réveiller. Je levais cependant les yeux et la reconnue. Je ne pouvais pas me tromper. Elle me donna un frisson. Comme la première fois que je l’avais vue. Je poussais le portail, monta l’escalier et m’arrêta devant la porte. Je me pinçais la lèvre. J’hésitais à sonner ou même à frapper. Mon cœur battait la chamade. J’avais l’impression de faire l’amoureux qui avait peur de revoir celle à qui il avait brisé le cœur et qui revenait pour se faire pardonner. C’était dur. Très dur. Parce que je n’étais que le sale fils qui avait quitté la maison sans rien dire. Sauf un mot. Leur disant que je ne reviendrais sans doute jamais. J’inspirais encore un grand coup et puis me décida enfin à sonner. J’attendis dans le froid. Et puis j’entendis le bruit de la serrure et je vis la poignée bouger. La porte s’ouvrit et ma mère se trouva la devant moi. J’eu la gorge serrée. Je déglutis. Je n’arrivais pas à dire un mot. J’étais figé.

On se dévisagea comme ça bien cinq minutes. Elle qui avait d’abord ouvert légèrement la porte avait maintenant ouvert en grand cette dernière et se trouvait au milieu. Elle me fixait avec une expression de surprise. Je ne savais pas si j’étais une bonne ou une mauvaise surprise. Ça me crispa. J’étais tout tendu. Et timidement je fis une légère courbette devant elle, en silence. Le silence c’est mon père qui le brisa. « Yah ! Il fait froid qu’est ce que tu fais ?! Hein ? Tu peux pas … » Il avait déboulé derrière elle, et il s’était figé en me voyant. Il me donna un frisson. Son regard était différent de celui de ma mère. Je compris la nuance. Ma mère. Tout ce qu’elle avait eu envie, c’était d’être assurée du fait que je sois vivant et en bonne santé. Mon père, vu son regard, je pouvais crever de faim que ça l’arrangerait bien. Il serrait les dents, se contenait de se jeter sur moi pour me faire la leçon. Ma mère s’était doucement approchée de moi et m’avait pris dans ses bras. Elle avait remarqué les paquets que j’avais dans les mains. « Jun Hwa… Je suis contente de te revoir… C’est pour nous ?.. Merci, c'est gentil de penser encore à nous...» Je n’arrivais toujours pas à dire un mot. J’avais froid. Mais vu mon père, je sentais que je ne pouvais même pas mettre les pieds dedans. Je n’osais même plus le regarder dans les yeux. Ma mère prit les paquets souriant. Mais je voyais bien qu’elle était partagée. Elle se retenait surtout de pleurer je crois. Elle allait ouvrir les cadeaux, mais mon père ne put tenir plus longtemps. Il poussa ma mère à l’intérieur et me lançant un regard glacial : « Disparais. Ne reviens plus jamais ici. T’es même plus de la famille. Compris ? » La porte se ferma. Ca me serra le cœur. Je repensais au regard de ma mère. Et puis j’entendis une disputes, des injures, j’entendis la voix de ma mère se briser entre cris et sanglots. Je quittais le perron et descendis les escaliers. Je me retournais et vis ce qu’il se passait à l’intérieur de la fenêtre. Mes cadeaux. Ma mère tentait désespérément de les sauver. Elle voulait me garder. Mon père voulait m’effacer. Ca me fit tellement mal que je dévalais les escaliers en courant.

J’avais fini où ? Ah ouais. Dans un café. J’avais pas eu envie de rentrer. J’avais eu envie d’oublier ce que je venais de faire, et même ce que je venais de vivre. Je savais bien que je ne tenais pas l’alcool. Et pourtant, assis sur mon tabouret au bar, j’avais pris du Soju. Ouais. Une belle bouteille. Avec un verre à côté, comme pour m’assurer que je n’allais pas vider la bouteille cul sec. J’avais entamé mon troisième verre. Le tintement de la porte qui s’ouvre attira mon attention. Mais j’étais déjà bien saoul. Donc le temps que je tourne la tête, le client était déjà à l’intérieur et en train de chercher un endroit où s’installer. Mais sa tête me rappelait quelque chose. Je commençais peut être à sentir l’alcool me monter à la tête, mais je savais que ce mec je l’avais déjà vu. Et tout me revint. Jae Hyun. C’était ma veine ce soir. Entre mes parents qui m’effacent de leur vie, et la présence de Jae Hyun là, j’avais donné. Je détournais la tête et avala une nouvelle gorgée de Soju, en me disant que la présence de Jae Hyun ne pouvait être que due au fait que je buvais.

Il s’était installé à côté de moi. J’allais me reprendre un verre mais je vis celui-ci glisser sous mon nez, pris par… La main de Jae Hyun. Il faisait quoi là ? Il me rendit mon verre, je le remplissais et, ma main droite tenant ma tête, ma main gauche s’était mise à faire joujou avec le verre. Je comprenais pas… Il pouvait pas me pardonner ? Je veux dire… Je sais bien que je n’avais pas fait la meilleure chose en partant comme ça de leur vie… Mais… Il pouvait vraiment me rayer de leur histoire, de leur passé et de leur présent ? La voix de Jae Hyun m’interrompis un instant :

« Tu devrais manger quelque-chose et arrêter de boire, t’as pas l’air bien… »
Pas l’air bien hein ? Ca se voit tant que ça que je veux me pendre ? Ah non que j’ai trop bu. Je fis une sorte de moue. Et but mon verre cul sec cette fois. Je me remettais à jouer avec. « J’pas faim… » J’avais que ça à dire. Mais là ce fut le verre de trop. J’étais bien torché. Je tenais pas l’alcool et j’avais pris ce truc.. « Pis qu’est c’que ça peut foutre hein ? Bien ou pas, ils s’en foutent t’façon mait’nant… Z'en ont jamais rien eu à branler...» Il n’allait pas comprende, et moi je parlais pour rien.

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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyVen 14 Déc - 8:46

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 « Peace… and love ? » 




 

J’ai l’impression que cette journée ne plait à personne, du moins, à ceux qui passent les fêtes de fin d’année en tête-à-tête avec eux-mêmes devant leur télévision. C’est aussi la journée où j’avais décidé d’aller rendre visite à cette famille qui me rendais de plus-en-plus fou et avec une chance inouïe, ma mère ne m’avait pas cassé les oreilles en tentant pour énième fois et en vain de me faire revenir à la maison. Elle pouvait toujours carrer ses espoirs là où je pense, jamais elle ne me reverra venir. Je ne l’espère pas. Je ne me vois pas, non plus, retourner auprès d’eux, comme-ci rien ne s’était passé. Ça me détruirais totalement de devoir revivre en compagnie et ceux malgré ma sœur adorable. Ces deux personnes qui m’ont créés, qui m’ont construits, qui ont tenté de m’élever, ne sont que des bourreaux démasqués. Ah, ils avaient eu beau faire les parents qui élèvent leurs enfants à la perfection, le seul bémol qu’ils avaient caché, c’était bien leur envie de nous enterrer entre quatre murs. Je me demande, d’ailleurs, comme ma sœur parvient à vivre avec ça sur la conscience. Elle vit comme une prisonnière, elle ne doit pas connaître grand-chose du monde extérieur. Je n’ai jamais pensé à lui demander si ça se passait bien à l’école, et de toute manière, j’aurai eu beau lui poser la question, je suis certain qu’elle l’aurait détourné pour me parler d’autre chose, de moi. J’avais bien remarqué dans sa chambre, qu’elle s’extasié face à plusieurs groupes dont le mien, mais ça, je ne peux lui interdire, mais ça me fait sourire qu’elle prenne soin de moi à travers une affiche tout à fait banale et qui nous représente que physiquement. Elle sait qu’elle peut toujours me passer un coup de fil, mais je pense qu’elle croit, qu’elle me dérange hors ce n’est pas du tout le cas. J’avais réussi à m’enfuir de cette maison. Parfois, j’ai l’impression que je ne pourrais jamais revoir l’extérieur et qu’ils vont finir par me séquestrer. Oui, ça pourrait arriver, mais ils savent que s’ils tentent quoi que se soit, j’aurai toujours quelqu’un qui essayera de me retrouver. Ils ont perdus leur partie d’avance et je ne peux qu’en rire. Une fois en dehors de la maison, l’air m’avait fait le plus grand bien malgré la température qui me glaçait le sang et arrivée à destination, je n’avais finalement pu eu l’envie de retourner au dortoir, seul, comme un gros con. C’est à ce moment là que j’avais décidé de m’égarer dans un bar pour perdre une heure, peut-être deux, pour siroter un café. Cependant, j’avais fais une bonne découverte, celle du mec qui m’avait poursuivit il y a quelques mois et que je n’ai jamais su quel en était son intérêt de m’avoir suivit même dans une rue où il n’y avait rien à voir, rien à faire, mais tout cela, c’était du passé et depuis le temps, je l’avais complètement oublié. Ce ne sont juste que des souvenirs et d’ici quelques années, j’aurai totalement oublié cet épisode de ma vie où j’avais aussi explosé pour la première fois un téléphone portable qui ne m’appartenait pas. Sans hésiter une seconde, je m’étais rapproché de l’individu tentant bien que l’on reparte sur de bons pieds et croyant qu’il n’était pas aussi mauvais qu’il ne le prétendait. Je n’en savais rien, je voulais juste savoir si c’était possible de communiquer autrement avec cette personne, mais en voyant son état de décomposition avancée adossée sur le comptoir, je lui avais conseillé de manger quelque-chose et de cesser de se ruiner la santé de cette manière qui j’avoue, vous transforme en un être minable et qui vit une pauvre misérable. Aussitôt, il m’avait répond comme quoi il n’avait pas faim avant de me bredouiller quelque-chose qui m’était incompréhensible.

• « Pis qu’est c’que ça peut foutre hein ? Bien ou pas, ils s’en foutent t’façon mait’nant… Z’en ont jamais rien eu à branler… »

Je vois… Enfin, plutôt, j’entends, mais je ne comprends pas. D’après ce que je peux suivre de toute cette affaire, il a du se passer quelque-chose dans sa vie privée pour qu’il se soit rendu ici. Je ne pense pas que se soit vraiment le moment de lui poser des questions à ce sujet et de toute façon, ça ne me regarde absolument pas. Je ne préfère rien lui répondre, lui faisant malgré tout, essayé de comprendre que je ne sais pas de quoi il veut parler. Lorsque le barman s’approche de nous, je commande rapidement un verre de vodka pour moi et un verre d’un alcool beaucoup moins puissant que ce qu’était en train de boire le brun à mes côtés. Je vis aussi comprendre au barman de dégager cette bouteille puante même si elle n’était pas terminé. J’avais bien cru entendre un grognement de la part de mon camarade, mais qu’importe, aussitôt qu’il aura un nouveau verre plein, je pense qu’il ne râlera plus pour très longtemps. Un long silence s’installe entre nous. Je ne sais finalement pas quoi lui dire, ni quoi faire. Après tout, je ne vais pas lui demander quels sont ses soucis au risque de me faire méchamment envoyer faire un tour chez les Grecs. C’est ça qu’on dit : Va t’faire foutre chez les Grecs ? Bon, je n’en sais et ce n’est pas le moment de penser à des conneries de ce genre. Je laisse un léger soupire sortir d’entre mes lèvres avant que le barman ne revienne avec les boissons que j’avais commandé. Je pris le verre entre mes mains avant d’en boire quelques gorgées et de le reposer. Puis, je finis par tourner la tête en direction du brun qui semble toujours emporté loin dans ses pensées malgré l’alcool qui devait le mettre un peu plus dans un brouillard très profond. Mon regard finit par le détailler, c’est vrai qu’il a l’air triste. La dernière fois, et ce malgré l’énervement, il avait cet air aussi. Qu’est-ce qu’il peut bien lui arriver pour qu’il se comporte comme ça ? Eh oh, qu’est-ce qu’il t’arrive Jae Hyun, c’est pas le moment de flancher ! En tout cas, je ne peux pas le nier, il a l’air vraiment mignon et ça me fait vraiment mal de le voir aussi mal. Je tente de dire quelque-chose, mais finalement, je n’en ai pas le courage. Mon regard s’attarde un peu sur l’ambiance du bar. Il n’y a rien. Ni personne. Peut-être, deux ou trois habitués assez âgés avec de très grosses barbes comme les motards, mais rien d’important. Je finis par regarder de nouveau face à moi et de tenter d’avoir une discussion avec ce brun dont je ne connais toujours pas le nom.

• « Période difficile, n’est-ce pas ? »

Idiot ! Qu’est-ce que tu racontes comme connerie, encore ? Tu penses vraiment qu’il va te répondre à la suite de ça ? Et comment veut-tu qu’il argumente alors qu’il en a rien a carrer de ta tronche et qu’il doit sûrement t’en vouloir à mort de l’avoir traité comme un branleur de mouches. Mais oui… Je suis con quand je m’y mets. Assez gêné de la situation, je laisse ma main venir grattouiller un coin de ma tête comme si je cherchais en vain de lui avouer quelque-chose, alors qu’en vrai, j’essaye juste d’avoir un minimum de communication avec lui.

• « Au fait…, c’est quoi ton nom ? » tentais-je même si je m’attendais à ce qu’il me dise d’aller me faire foutre, mais j’avoue que ma question était plus intelligente que la précédente.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyVen 14 Déc - 12:27

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 « Peace… and love ? » 




 

Pourquoi est-ce que j’étais retourné là-bas ? Qu’est-ce que j’avais cru ou espéré en allant là-bas ? Franchement, j’avais perdu du temps pour rien. Je me demandais ce qu’étais devenu ma chambre. Et le mur entre la chambre de ma mère et celle de mon père devait encore être là. Tant mieux. Parce que si elle pleurait devant lui à cause de moi, j’étais presque certain qu’il devait lui passer un savon. Une brute. Un sans cœur. Je ne devrais peut-être pas dire ça, vu que moi-même j’avais pris mes cliques et mes claques sans penser un seul instant que ça mettrait ma mère dans cet état. Mais peu importe. J’étais devenu un mec sans famille, sans nom. C’est vrai. Pourquoi garder le « Park » hein ? Il venait de me dire que je n’étais même plus de la famille. J’étais devenu un fantôme. Ou un être humain non identifié. Pas le moment de penser à des bêtises. Moi qui pensais que je pourrais me faire pardonner. J’y étais allé. Et j’avais été muet. Ma bouche n’avait pas voulu s’ouvrir, mes cordes vocales avaient refuser de vibrer pour que je produise un son et mes lèvres n’avaient pas eu envie de bouger pour transformer le son en parole. C’était frustrant. Et réaliser qu’au fond je pouvais mourir au milieu de la route, sans que ça ne leur fasse quelque chose, ça me tuait. Je regrettais de ne pas avoir accompagné Kyu Min chez lui. J’aurais peut-être été mélancolique, mais je n’aurais pas fini dans un bar à noyer ma conscience ou mon esprit dans des verres de soju. D’ailleurs, j’aurais aimé qu’il soit là pour me réconforter, m’empêcher de boire, me laisser pleurer, et finalement me laisser dormir. J’avais l’impression d’être… Seul. J’avais même plus de portable. Comment appeler un mec quand on en a plus ? En parlant de ça, le type qui me l’avait pété se trouvait maintenant à côté de moi. C’était ma veine. Cependant, il avait l’air de ne pas vouloir me chercher des noises, alors je n’allais pas lui en chercher non plus. Et puis il avait de la chance, l’alcool me rendait aimable et me faisait parler. J’avais aussi l’alcool triste. Alors là, ayant le moral dans les chaussettes, et étant en plus en train de boire, il allait en apprendre pas mal d’un coup.

J’aurais dû rester dans mon appart. Je n’aurais pas dû sortir. Je n’aurais pas dû chercher à aller les voir. J’aurais jamais du foutre mon pied dans cette putain de rue. Et j’aurai mieux fait de ne pas claquer des sous pour rien dans des cadeaux qui ne représentaient rien pour eux. Tous mes regrets étaient revenus. C’était tellement insupportable que je voulais que la bouteille de soju m’aide à oublier et ne plus rien sentir du tout. Jae Hyun commença à me parler, me conseillant de manger et pas de boire. Je lui avais répondu des paroles sans queue ni tête, qu’il ne pourrait pas comprendre. Et puis un silence s’était installé entre nous. Je tournais les yeux vers lui. Il me regardait aussi. Mais j’avais surtout compris qu’il n’avait pas compris ce que j’avais dit. Je détournais les yeux et posa ses derniers sur ce verre presque vide, que ma main agitait doucement dans tous les sens. J’allais me resservir mais la bouteille disparut de mon horizon. J’exprimais ma frustration. A la place de mon verre on me donna un autre. Soulagé. Je commençais à le boire. C’était moins fort. Mais c’était bon quand même. Je ne disais rien. Lui non plus. Je ne sais pas trop pourquoi. Mais s’il attendait que je dise quelque chose, il se trompait. Et puis le silence fut de nouveau brisé par sa voix.

« Période difficile, n’est-ce pas ? »

Tu l’as dit bouffi ! Non je n’allais pas lui dire ça. Mais il avait raison. C’était la pire période qu’il pourrait exister sur une année de 12 mois, 52 semaines et 365 jours… J’hochais la tête, montrant que je partageais son avis. Je repris une gorgée de mon verre et fixant se dernier :

« Famille qu’ils disent… Période des familles… Pff mon cul oui… C’que du rêve. »Je fronçais légèrement les sourcils. « La famille c’peut t’effacer si elle le veut. T’oublier aussi. A jamais. » Je poussais mon verre, j’avais plus soif. Je n’avais toujours pas faim. Je croisais les bras devant moi et en soupirant je mis ma tête dessus. Un moment. Juste histoire de ne pas lui montrer que j’allais pleurer. Je relevais la tête un peu après, posant juste mon menton sur mes bras.

« C’fou comme c’est juste un truc qu’existe pas. C’juste une illusion. T’fais un truc ou t’veux prendre ton destin en main et POUF ! C’foutu. Ca plait pas. Tu d’viens un type ou une nana qui vaut rien. Peut toujours y’avoir un type qui tiens à toi, mais ceux qui t’veulent plus sont plus forts et ils t’effacent. Suffit aussi d’changer d’vie ou d’maison pour qu’la famille si belle d’vienne juste un truc qu’t’aime plus du tout. »

Voilà. J’étais devenu bavard. Tout ça à cause de l’alcool. J’m’en fichais de savoir s’il voulait que je cause ou pas. Je n’allais pas le jeter comme ça non plus. J’étais peut être pas sobre, mais je n’étais pas bien non plus, et la seule personne qui me parlait là, c’était lui. Je ne parlais qu’indirectement de moi. Il me demanda aussi comment je m’appelais : « Park Jun Hwa. » Avec la voix pâteuse, ça rendait plutôt le nom amusant.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyVen 14 Déc - 14:05

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Malgré notre ancienne mésaventure qui s’est produite il y a quelques mois, j’essaye de tout oublier. C’est vrai qu’en l’ayant remarqué pour la première fois depuis que j’avais ouvert la porte du bar, je ne savais pas comment agir. Si je devais lui en foutre une et lui faire regretter tout ce qu’il avait bien pu me cracher à la gueule, ou si je devais faire comme si rien ne s’était passé et démarrer sur de bonnes bases, une nouvelle route. Je n’ai jamais vraiment quelqu’un de rancunier, alors pourquoi aurais-je dû commencé à l’être ? C’est sans m’attarder une minute de plus que je l’ai rejoins et offert un autre verre d’un alcool beaucoup moins puissant pour ne pas le retrouver, à la fin de la soirée, allongé au sol tel un verre de terre qui se serait fait malencontreusement écrabouillé par une godasse d’un sale gosse.

• « Famille qu’ils disent… Période de familles… Pff, mon cul oui… C’que du rêve. La famille, c’peut t’effacer si elle le veut. T’oublier aussi. À jamais. » disait-il légèrement dans le vent avant de repousser son verre et de s’étaler sur le comptoir comme s’il était sur une tabl. Pendant un moment, son visage s’était retrouvé masqué dans ses bras, avant de le relever et d’appuyer désespérément son menton sur son bras. « C’fou comme c’est juste un truc qu’existe pas. C’juste une illusion. T’fais un truc ou t’veux prendre ton destin en main et POUF ! C’foutu. Ca plait pas. Tu d’viens un type ou une nana qui vaut rien. Peut toujours y’avoir un type qui tiens à toi, mais ceux qui t’veulent plus sont plus forts et ils t’effacent. Suffit aussi d’changer d’vis ou d’maison pour qu’la famille si belle d’vienne juste un truc qu’t’aime plus du tout. »

Je ne comprends pas grand-chose à ce qu‘il raconte, mais une chose était clair et précise, ça avait un rapport avec sa famille. Déjà la première fois lorsque nous nous sommes rencontrés, apparemment, il y avait cette gêne déjà en lui et c’était quelque-chose qu’il m’avait reprocher à maintes reprises. Finalement, le mec le plus con que je croyais me ressemble et s’en est presque troublant. Je n’imaginais pas à quel point, on pouvait avoir des ressemblances avec les personnes qui vous poursuivent pour obtenir le premier scoop de l’année. Je n’ose pas lui demander ce qu’il a bien pu se passer pour qu’il se mette dans un état pareil, et puis je pense qu’il ne souhaite pas en parler et je ne suis pas, non plus, cette bonne personne à qui il faut raconter ses misérables histoires de famille puisque la mienne est une horreur aussi, mais entre rejetés de nos parents, on peut bien se comprendre un minimum.

• « Je comprends ce que tu veux dire… Il m’arrive la même chose… » disais-je en soupirant. « J’me suis barrée de chez moi parce qu’on me séquestrait, j’avais goût à rien, je m’échappais tout le temps et je finissais par être encore plus enfermé plutôt qu’autre chose quand j’me faisais griller par mes vieux. Quand j‘y pense, ça doit les rendre barges de me savoir à la vue du monde entier… » rajoutais-je en souriant malgré que tout cela me faisait vraiment mal au cœur et qu’il ne devait pas écouter également. « Désolé, j’te raconte tout ça, mais ça n’sers pas à grand-chose hors de nous plomber un peu plus l’ambiance. »

À la suite de ça, il m’avait donné son prénom suite à ma question : « Park Jun Hwa ». À la manière dont il avait prononcé son nom, j’avais eu l’envie de rire, on aurait dit un matelas pneumatique qui se dégonflait, mais je ne le fis pas remarquer et je finissais simplement par en sourire pour ne pas le vexer.

• « C’est marrant, on a les mêmes initiales sauf pour le nom de famille… »

En réalité, je ne savais pas comment engager la conversation. Je ne savais pas non plus comment il allait agir avec tout ce qu’il avait ingurgité pour oublier cette mauvaise période de l’année qui nous plombe le moral à ceux qui sont comme nous. Seuls.

• « T’es sûr que tu n’veux pas manger quelque-chose ? J’te jure, t’es tout pâle… » tentais-je pour la deuxième fois au risque qu’il m’engueule comme une vieille serpillière. « Ou tu préfères peut-être prendre l’air, non ? »


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyVen 14 Déc - 15:54

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Depuis le début, je m’étais planté sur Jae Hyun. Dans le sens où je n’avais franchement aucune raison de chercher la merde à un mec comme lui, vu qu’on a une vie un peu pareille. On a juste pas eu la même chance. Si on peut appeler ça chance. Sinon, là, je voyais bien que ce visage ténébreux cachait un type bien mieux que ce que je ne pensais. Mais si je me souvenais bien de ce jour-là, je n’avais pas dormi. M’enfin ce n’était pas le moment de ressasser le passé. Je venais de me faire jeter par ma famille, ce n’était pas du tout le même jour, il faisait plus froid, et puis pourquoi ne pas oublier cette sale journée où je l’avais suivi hein ? Non mais en fait ce n’était pas cette journée que je me rappelais c’était surtout sa tête. J’avais regretté de l’avoir mis dans un état pareil… Même si le côté énervé et ténébreux lui allait vachement bien. Mais passons. Là j’avais un cœur bien lourd, et si je ne sortais pas ce qu’il y avait dedans, je crois que j’irais me précipiter dehors pour cette fois, vraiment me jeter sous les roues d’un camion et pas d’une simple camionnette. Mais je n’étais pas non plus le genre extraverti. Alors j’en parlais de façon détournée. Vidant mon sac sur ce que je pensais de la famille. Bien sûr, le fondement de mon point de vue est ma propre famille. Et ce que j’avais vécu. J’étais même en train de me dire que je n’aurais jamais dû quitter cette maison, que j’aurai du suivre ce qu’ils avaient envie que je fasse. Non. Ne pense pas comme ça. Tout ce qui te tue c’est les mots de ton père. Bois et oublie.

Jae Hyun avait repris la parole, commentant ce que je venais de dire. Je l’écoutais tout en vidant mon verre. Pourquoi même en buvant, les mots si cinglants et tuants de mon père ne sortaient pas de ma tête ? En plus y’a tous ceux qu’il a employé par le passé qui remontaient. Je me pris la tête entre mes mains essayant de les repousser. Les premiers mots de Jae Hyun les effacèrent d’un coup.

« Je comprends ce que tu veux dire… Il m’arrive la même chose… »

Hein ? Il lui arrive la même chose ? Je lâchais ma tête et tourna mon regard vers lui. Il s’était fait jeté par sa famille lui aussi ? On avait tant que ça en commun ?

« J’me suis barré de chez moi parce qu’on me séquestrait, j’avais goût à rien, je m’échappais tout le temps et je finissais par être encore plus enfermé plutôt qu’autre chose quand j’me faisais griller par mes vieux. Quand j‘y pense, ça doit les rendre barges de me savoir à la vue du monde entier… »

Je ne savais pas quoi lui dire. Mais je trouvais là, en cet instant qu’il était le meilleur être humain sur terre qui pourrait me comprendre. Je ne savais pas quoi lui dire. Je m’en pinçais la lèvre inférieure. On avait pas vraiment vécu la même chose, mais la finalité était à peu près la même. Ca me touchait qu’il me dise tout ça.

« Désolé, j’te raconte tout ça, mais ça n’sers pas à grand-chose hors de nous plomber un peu plus l’ambiance. »

Il avait un peu raison. Ca plombait l’ambiance. Mais c’était un peu de ma faute aussi. Je demandais un nouveau verre. Le barman avait du s’inquiéter aussi de mon état parce qu’il me donna de l’eau. Je n’y avait pas fait gaffe sauf après avoir vidé le verre. Cela me fit un certain bien. Un peu. Mais ça n’allait pas être un verre qui allait me dégriser l’esprit. J’avais dit mon prénom. Et il me sortit une phrase qui me fit sourire.

« C’est marrant, on a les mêmes initiales sauf pour le nom de famille… »


C’est vrai. Je n’y avais pas pensé. Mais une chose me trottait maintenant dans la tête. Je ne savais pas vraiment comment présenter les choses. Mais je tentais le coup.

« … J’sais qu’ça m’regarde pas mais… » J’eu pas vraiment le temps de poursuivre, il fut plus rapide que moi et me demanda :

« T’es sûr que tu n’veux pas manger quelque-chose ? J’te jure, t’es tout pâle… Ou tu préfères peut-être prendre l’air, non ? »

Je n’avais jamais vu quelqu’un s’inquiéter autant de mon état. C’était…. Indescriptible. Je me demandais s’il ne jouait pas avec moi. Mais je préférais me dire que c’était vraiment sincère. « … J’veux bien prendre l’air… » Je gardais ma petite question pour plus tard. Il faudra qu’il me dise, une fois dehors. Parce que bon j’avais envie de savoir… Si lui aussi… Il avait tenté d’aller les revoir… Je n’avais vraiment pas avalé ce qu’il s’était passé. Et je ne sais pas si le hasard faisait bien les choses, mais j’étais maintenant en compagnie du mec avec qui j’avais plus de points en commun qu’il ne pouvait y paraître. Ce mec. Peut-être que si j’lui racontais tout, me comprendrait mieux qu’un autre ? Ou alors j’espérais beaucoup trop de chose…

Je descendis de mon siège. Je manquais de tomber, mais heureusement le comptoir était là pour m’aider. Je restais donc debout. Je m’enfonçais mon bonnet sur la tête. J’enfilais mon manteau comme je le pouvais et puis une fois fait, je marchais vers la sortie en titubant. Quand je retrouvais le nez dehors, je pris une grande inspiration. Ca n’avait pas l’air de me dégriser tant que ça. Mais un peu quand même. Quand Jae Hyun se retrouva encore à côté de moi, je me mis donc à lui reposer ma question : « Dis... J’sais bien que ça m’regarde pas… mais t’as essayé d’les revoir toi aussi, c’soir ? » Je me sentis mal. Pas à cause de mon estomac mais parce que je posais cette question. J’enfonçais mon menton dans le col de mon manteau. « Naaaah Oublie.. » Je ne suis pas le genre à parler de moi, alors pourquoi lui le serait hein ? Et puis même, c’pas mes affaires, et je n’ai pas envie qu’il me pousse dans le caniveau parce qu’il pense que j’lui poser ça pour mon travail. Je me sentais bête. Encore plus bête que si je lui avais dit que je ne marchais pas droit ce soir. J'avais mal à la tête. Je regardais pas où je marchais et je faillis encore me casser la figure.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyVen 14 Déc - 17:47

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Depuis quand est-ce que je déballe ma vie, surtout lorsqu’il s’agit de mentionner ce qu’il a bien se passer lorsque j’étais plus jeune ? C’est nouveau ça, je m’impression, plus ça va et plus je fais des conneries. Enfin, je crois. Mais j’avoue que je n’en ai jamais parlé à personne de toute cette histoire. Certaines personnes de l’agence aiment connaître un peu plus leur poulain, seulement, dans mon cas, j’avais simplement fermé ma gueule et avait énoncé que ce n’était que du passé et que ça n’avait que très peu d’importance. J’ai avancé durant ce temps sans y penser une seule fois, sans réfléchir non plus. Je faisais mon boulot et puis c’est tout et même lorsque j’avais rencontré mes camarades du groupe, je n’avais jamais mentionné un seul instant l’existence de mes parents. Ils avaient bien comprit vis-à-vis de ma réaction que ce n’était même pas la peine de me tirer les vers du nez pour savoir quelque-chose. Ils ont juste pensé que je ne suis pas lié avec mon père et ma mère et puis c’était tout. La discussion s’était arrêté là. En fait, parler de famille me rend mal. J’ai, à la fois, une grande tristesse et une envie de dégueuler sur la première table qui se présente, c’est un sentiment assez étrange, mais depuis des années, je n’en fais plus vraiment attention. Après la courte mention que j’ai pu faire auprès de Jun Hwa au sujet de mes problèmes familiaux, je lui propose d’aller prendre un peu l’air. Ce n’est pas que le bar me semble mal fréquenté, mais c’est surtout pour lui que je fais ça. D’ailleurs, pourquoi ? Je ne sais pas, mais ce mec commence a attirer ma curiosité. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je sens qu’il n’est pas comme tous ses autres types que j’ai pu croiser dans ma vie et qui se sont mentionnés comme étant mes propres amis alors que ce n’était pas vrai. J’étais leur ami uniquement parce que je suis quelqu’un qui commence à avoir de la popularité dans le monde et puis c’est tout. Ces gens là me dégoûtent au plus haut point. Bref, ce n’est pas le moment de penser à tout cela. Après mes interrogations, Jun Hwa me répondit qu’il acceptait mon offre et aussitôt, il s’était relevé de son siège, à la limite de se casser la gueule, mais comme par réflexe, je l’avais retenu par le bras pour ne pas qu’il fasse vraiment une mauvaise chute. Je le regardais, frayant l’indifférence du fait qu’il avait bien pu se faire mal, il se rhabillait de son bonnet et de son manteau avant de se faufiler comme un pirate avec une guibolle en moins jusqu’à l’extérieur. Il n’est quand même pas chier, il croit vraiment que je vais payer ses consommations ? Bon, et puis, après tout, il n’est pas vraiment en état et je lui dois bien ça après lui avoir volontairement bousillé son téléphone portable. Je ne cherchais pas plus d’explication et payait le barman avant de le rejoindre. Une fois arrivé à sa hauteur, il se retourna vers moi et me dit :

• « Dis… J’sais bien que ça m’regarde pas… mais t’as essayé d’les revoir toi aussi, c’soir ? », mais à peine cette question posée, il se reprit pour me faire oublier ce qu’il venait de me dire : « Naaaah oublie… »

Décidément, ce mec se montre vraiment ironique quand il a un coup dans le nez. Je pouffe légèrement de rire avant de le voir enfouir son visage dans son écharpe… Ça lui donne une bouille de gamin envers laquelle vous avez envie de gagatiser pendant un quart d’heure comme le font souvent les grands-parents. Je finis par lui sourire avant de lui répondre :

• « J’ai essayé… Comme tous les ans. J’ai encore eu le droit à des « reviens à la maison » toutes les cinq minutes, mais bon… » disais-je simplement. « J’t’avoue que j’ai vraiment eu la trouille de ne jamais ressortir de cette baraque… » avouais-je. En remarquant que Jun Hwa ne tenait plus vraiment sur ses jambes, je décidais de lui prendre le bras afin de l’aider à marcher quelques mètres. « Je suppose que tu as tenté un truc de ton côté qui ne s’est pas bien passé pour que tu termines ici, non ? » demandais-je avec une pointe de curiosité, mais ma voix m’avait bien trompé, elle était presque réservée comme si j’avais réellement eu la trouille qu’il m’en veuille après cette question. Je finissais par hocher la tête avant de jeter un œil en sa direction : « Excuse si j’demande des trucs qui t’font du mal… T’es pas obligé d’me répondre si tu ne veux pas en parler, j’comprendrais. » rajoutais-je tout en marchant et en le tenant à mes côtés.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyVen 14 Déc - 21:31

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Je me sentais revivre sous le grand air frais de la soirée. Frais ? Glacial oui. J’avais le rouge aux joues à cause du froid et de l’alcool. Et même si ce soir j’étais accompagné et pas seul, j’avais encore un poids sur le cœur. Et puis, j’avais maintenant la tête obnubilée par une seule chose. Ma curiosité sur ce que Jae Hyun avait essayé de faire ce soir m’avait attrapée. Et je ne m’étais pas retenu du tout pour lui demander. Effet alcool ça. J’avais tenté de me rattraper, me disant qu’il ne voudra jamais m’en parler. En même temps parler de ça à un type comme moi, ça pouvait se comprendre : je ne suis pas le genre à oublier ce qu’il se passe et ce qu’il se dit quand je suis saoul. Donc, vu mon job, c’est sûr qu’il pourrait ne rien me dire. Mais non. Apparemment le fait qu’il ait commencé à parler de sa vie, enfin… à parler d’une partie de sa vie, avait dû lui faire accepter ma demande. D’ailleurs il en ria. Fin pouffa plutôt. Et je vais vous dire une chose. Je crois que la plus belle chose qui existe chez lui c’est son sourire. C’est con mais ça à l’air d’être quelque chose de tellement rare chez lui, que moi, je peux vous dire, je l’oublierai pas. C’est pourtant rien un sourire. Mais quand on est habitué à voir quelqu’un ténébreux et qu’on voit la même personne sourire, ça fait quelque chose. J’avais caché mon nez sous mon écharpe et j’avais manqué de tomber. Il m’avait rattrapé et maintenant on était bien l’un contre l’autre à marcher dans la rue. Et il répondit à ma question aussi.

« J’ai essayé… Comme tous les ans. J’ai encore eu le droit à des « reviens à la maison » toutes les cinq minutes, mais bon… J’t’avoue que j’ai vraiment eu la trouille de ne jamais ressortir de cette baraque… »

Il avait eu plus de chance que moi. A la limite, j’aurais aimé pouvoir penser qu’avoir une famille aussi attachée ça devait être cool. Mais vu la façon dont il semblait l’avoir vécue, je me posais des questions. Mais je trouvais que même s’il n’avait pas aimé, il avait eu un peu plus de chance que moi sur ce coup là. On choisit pas sa famille. J’aurais voulu pouvoir choisir des parents attachants et qui auraient pu croire en mes rêves et mes envies. Je ne tenais plus vraiment sur mes jambes, ma tête me faisait mal. J’avais chaud aussi. Il me demanda : « Je suppose que tu as tenté un truc de ton côté qui ne s’est pas bien passé pour que tu termines ici, non ? »

Je ne répondis pas tout de suite. Je me contentais de renifler à cause du froid. J’hésitais. Et puis, j’avais ralenti le pas. Parce qu’à marcher trop vite, j’allais vraiment finir par terre. Il eut à peu près la même réaction que moi, en s’excusant et en disant que je n’étais pas obligé de parler. Qu’il comprendrait. Seulement, lui, il avait honoré ma question. Je me voyais mal ne pas lui répondre.

« J’m'étais dit que… Si j’rev’nais les voir avec des cadeaux, ils s’raient contents d’voir qu’je suis pas mort ou malade ou en train d’avoir froid… » J’avais envie de pleurer. « … J’sais qu’j’suis parti parc’qu’j’en pouvais plus d’vivre dans cette nouvelle baraque… Mais j’pensais pas que… Qu’il en viendrait à m’renier. » j’avais la gorge un peu nouée. J’eu un sourire forcé « Mah ! J’sais bien qu’j’ai pas été facile. Toujours à m’rebeller, à vouloir échapper à leur contrôle… A vouloir être idole… T’sais, j’m’étais donné à fond… j’avais tout planifié pour les entraînements… Tout… » Je me pinçais la lèvre. « Z’ont tout fait foiré…. Mais j’tais prêt à pardonner c’soir t’vois, pis parc’que c’pas entièrement leur faute. Parc’qu’au fond, voulaient mon bien quoi... Mais j’crois qu’j’aurais pas dû… » Je reniflais. « Me suis fait mettre à la porte. A l’intérieur, y’avait plus d’photo d’moi. Et les cadeaux ? Au feu. J’suis plus d’la famille, j’suis … juste… Je sais pas… Je sais plus… » J’avais reniflé entre chaque mot. J'avais mal à la poitrine. Même en parlant et vidant mon sac à Jae Hyun. Maintenant il savait. A peu près. Je sentais qu'il comprendrait. Mais j'avais peur aussi de passer pour un idiot. Bah ! Vu l'état dans lequel j'étais ça pouvait pas être pire.

J’avais encore plus mal à la tête à essayer de ne pas chialer comme un gosse devant lui. La tête me tournais grave. Même accroché à Jae Hyun, je tenais plus vraiment. Même après avoir vidé mon sac, je me sentais pas bien. A croire que ça m’était monté à la tête. « Tain… j’mal au crâne… Je… » Et là, j’sais pas, mais je me sentis vraiment défaillir et tomber comme une poupée de chiffon. L’alcool, plus les durs regrets, ça ne faisait pas un beau mélange chez moi. Puis zut, j’avais chaud aussi.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyDim 16 Déc - 15:11

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En sortant du café, nous avons reprit notre charmante discussion au sujet de nos superbes familles respectives qui n’ont jamais su prendre bien soin de nous. Je lui ai déballé rapidement ce qui a pu se passer aujourd’hui, mais sans rentrer dans les détails. Je n’en avais pas vraiment d’en parler, ni d’y penser. Ce n’était pas à cause de lui, loin de là, c’est juste que ses souvenirs ne me font jamais de bien, alors aussitôt sorti de cette baraque, je préfère tout oublier jusqu’à leur existence jusqu’à l’an prochain, ou à un proche anniversaire où je devrais envoyer une petite carte, histoire d’être poli. Oui, malgré tout, il avait su me renseigner une certaine politesse et je l’avais gardé comme si c’était uniquement la chose la plus précieuse au monde qu’ils avaient pu m’offrir durant mes terribles années auprès d’eux. Par la suite, j’ai cherché à savoir ce qui avait conduit Jun Hwa à perdre son temps ici jusqu’à en devenir complètement ivre, ou du moins, essayer de l’être. Je sais bien qu’il ne fait pas parti de ces gars qui ne pensent qu’à boire uniquement pour le « fun », mais qu’il y a belle et bien une raison à tout cela. Peut-être, est-ce que je suis devenu trop curieux à son égard, mais son état m’intriguait et je n’ai pas pu supporter cet air si malheureux qu’exprime son visage.

• « J’m’étais dis que… Si j’rev’nais les voir avec des cadeaux, ils s’raient contents d’vir qu’je suis pas mort ou malade ou en train d’avoir froid… J’sais qu’j’suis parti parc’qu’j’en pouvais plus d’vivre dans cette nouvelle baraque… Mais j’pensais pas que… Qu’il en viendrait à m’renier. Mah ! J’sais bien qu’j’ai pas été facile. Toujours à m’rebeller, à vouloir échapper à leur contrôle… À vouloir être idole… T’sais, j’m’étais donné à fond… J’avais tout planifié pour les entraînements… Tout… Z’ont tout fait foiré… Mais j’tais prêt à pardonner c’soir t’vois, pis parc’que c’pas entièrement leur faute. Parc’qu’au fond, voulaient mon bien quoi… Mais j’crois qu’j’aurai pas dû… Me suis fais mettre à la porte. À l’intérieur, y’avait plus d’photo d’moi. Et les cadeaux ? Au feu. J’suis plus d’la famille, j’suis… juste… Je sais pas… Je sais plus… »

Je le comprends à un point inimaginable. Qui aurait bien pu croire qu’un mec qui me déteste me poursuit pour tenter de ruiner mon image puisse autant me ressembler ? Mais, dans toute cette histoire, ce qui est très clair, c’est que nos familles n’ont jamais eu l’esprit de nous écouter un moment. Je me souviens que j’avais essayé en vain de persuader mes parents de me laisser gambader avec mes potes d’école maternelle, même pour cinq petites minutes, au pire, j’aurai été d’accord pour que ma mère reste à me surveiller en plein milieu de rue, mais non… C’était évidement trop lui demander et c’était mieux de m’enfermer à double tour comme dans une prison. Et lorsque j’ai eu l’idée de m’intéresser à la danse, c’était devenu pire. J’avais des séances d’entraînements auxquelles, elle m’interdisait d’y aller, elle planquait même mes affaires et les clés de la maison, mais elle n’était pas assez maligne pour m’empêcher de sortir par la fenêtre de ma chambre et ce, malgré qu’elle était située à l’étage. À chaque fois que je revenais à la maison, j’avais le droit à une bonne engueule, au pire, une bonne paire de claques et tout était réglé avant que je ne recommence, encore et encore. C’était devenu une évidence de fuir et je le comprends… Lorsque l’on a un rêve, on aime avoir ses proches de son côté, mais dans ce cas, c’est plutôt très difficile.

• « Tu sais, même quand ils font des conneries, ils veulent toujours notre bien…, seulement… Il n’est jamais facile de vouloir leur faire part d’un projet que t’as en tête depuis des années et j’l’ai vite compris… Si j’voulais pas qu’ils contrôlent ma vie, fallait que j’m’en aille et le plus vite possible, j’ai pas cherché plus longtemps. J’te comprends… » lui disais-je, mais en y repensant, c’est vrai que même si j’avais foutu le camp, ma mère n’était jamais très loin, à penser à moi. La preuve, encore toute à l’heure, elle m’a accueillit, les bras ouverts malgré ce que j’ai pu lui faire, le nombre de fois que je l’avais contredis. Ma relation avec elle est froide, mais je sais qu’elle pense toujours à moi. Elle ne doit pas en parler ni à mon père, ni à ma sœur, mais elle doit s’en mordre discrètement les doigts. C’est pour cela que je me suis dit qu’il valait lui demander si quelque-chose de bien pouvait au moins lui redonner un peu le sourire grâce à sa mère. Les mères ne sont pas toutes des fauves aliénées non plus… Elles aiment leurs enfants, quoi qu‘il arrive et quoi qu‘ils fassent, non ?

• « Et ta mère… Tu crois vraiment qu’elle t’as oublié ? J’sais que les pères ont dû mal à pardonner quand on s’barre comme des fauves, mais normalement, elles, elles n’oublient jamais que t’existes… Peut-être, qu’avec elle, au moins… Tu devrais essayer d‘lui parler, non ? »

Je n’attendais pas forcément de réponse à cette question. C’était juste un conseil auquel il pourrait penser et y réfléchir quand il aura la tête un peu moins pleine. Je continuais d’avance tout en le tenant fermement toujours par le bras pour ne pas qu’il tombe en vacillant à cause de l’effet de l’alcool.

• « ‘tain… J’mal au crâne… Je… »

Sur le coup, je ne pouvais que détourner le regard vers lui. C’est vrai qu’il est blanc comme un linge, mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il échappe à mon emprise et qu’il soit à deux doigts de se fracasser violemment le crâne contre le bitume. Je réussis à le rattraper en évitant un drame.

• « Hé ! Reste avec moi ! » m’exclamais-je avant d’essayer de le remettre sur ses jambes qui ne semblaient plus répondre aux décharges que pouvaient bien lui balancer son cerveau : « J’devrais te ramener chez toi… Tu habites où ? » lui demandais-je avant de le faire s’asseoir au bord du trottoir et de m’agenouiller face à lui, pratiquement en ne lui faisant plus face : « Grimpe sur mon dos ! » lui conseillais-je, mais en voyant qu’il ne se décidait pas à se remuer les fesses, je pensais certainement qu’il avait un peu de me faire mal ou quelque-chose dans ce genre : « Aller, ça va aller, t’inquiètes ! » lui disais-je avant de l’aider à grimper. Aussitôt, agrippée à mon cou, je me relevais et posait mes mains sur ses chacune de ses cuisses afin de le maintenir : « Tiens-moi bien, ok ? Et t‘endors pas, j‘ai b‘soin de toi pour m‘indiquer la route ! » rajoutais-je avant de reprendre ma marche vers la première direction qu’il m’indiquait.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyDim 16 Déc - 18:32

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Je n’étais vraiment pas le genre de gars à parler de lui. Mais l’alcool ce soir avait eu le pouvoir de me délier la langue et de vouloir parler de mes emmerdes à un type qu’à l’origine je ne supportais pas. Peut-être parce qu’au fond, ce type-là, savait mieux comprendre ma situation que n’importe quel autre type sur terre. L’avantage d’avoir vécu une vie semblable sous certains points de vue sans doute. Je ne saurais le dire exactement mais une chose était certaine, j’avais envie de vider mon sac. J’avais donc raconté ce que j’avais fait ce soir. Essayant d’être le plus clair possible vu mon état et vu le nombre de verre d’alcool que j’avais pu avaler. L’alcool. Normalement je n’aimais pas ça du tout ; je devais être bien mal pour vouloir toucher à cette boisson que je détestais presque autant que la cigarette. Et il m’avait en plus fait parler. Cela me fit du bien certes, mais pas autant que je l’espérais. J’avais même failli pleure en parlant. Je me sentais perdu. Perdu en moi-même. J’avais l’impression de ne plus savoir qui j’étais après m’être fait sauvagement renvoyé par mon père. Certes ma mère avait l’air de se raccrocher à des souvenirs de ma personne mais je sentais mon père, tout faire pour les lui retirer.

J’avais vidé mon sac. Tout raconté à Jae Hyun. Et je crois que j’avais bien fait. Parce que je sentais qu’il comprenait ce que je voulais dire et ce que je vivais là en ce moment même. M’étais-je vraiment trompé sur lui ?

« Tu sais, même quand ils font des conneries, ils veulent toujours notre bien…, seulement… Il n’est jamais facile de vouloir leur faire part d’un projet que t’as en tête depuis des années et j’l’ai vite compris… Si j’voulais pas qu’ils contrôlent ma vie, fallait que j’m’en aille et le plus vite possible, j’ai pas cherché plus longtemps. J’te comprends… »

Il me comprend. Ca me réchauffe le cœur. D’une certaine façon. Dans ce qu’il dit, c’est juste vrai. Cependant, je me demandais si c’était vraiment pour mon bien de m’effacer comme ça de leur vie. Ils ne pouvaient pas me pardonner un peu ? Je me pinçais la lèvre. Hyun me parla alors de ma mère.

« Et ta mère… Tu crois vraiment qu’elle t’a oublié ? J’sais que les pères ont dû mal à pardonner quand on s’barre comme des fauves, mais normalement, elles, elles n’oublient jamais que t’existes… Peut-être, qu’avec elle, au moins… Tu devrais essayer d‘lui parler, non ? »

J’imaginais très bien ma mère, en train de pleurer tous les soirs. Et encore plus ce soir. Elle ne m’avait pas oublié certes. Mais il faisait tout pour qu’elle m’oublie. Que je disparaisse de ses pensées et de ses rêves. Je m’arrêtais de marcher, fourrant mes mains dans mes poches, et fixant le vide.

« … C’est elle qui m’a ouvert la porte. Elle était prête à m’accueillir… C’est elle qui a pris les cadeaux… » Je soupirais. « Je sais bien qu’elle ne m’a pas oubliée. Mais mon père… » Je me crispais, me pinçais les lèvres, fronçais les sourcils. « … Mon père est suffisamment violent pour lui faire regretter de penser encore à moi… Tu sais… Ca fait des années qu’ils ne dorment plus dans la même chambre, qu’ils s’engueulent… Ma mère finit toujours par pleurer dans sa chambre. J’aurais pu essayer de la tirer de tout ça… Mais elle est tellement soumise à mon père, qu’elle n’a jamais pris ma défense. Et moi je n’ai jamais osé lever la voix contre mon père. Tout ce que j’ai réussi à faire, c’est fuir de la maison. Toutes les fois que j’ai essayé de les arrêter, je n’ai réussi qu’à me prendre des reproches. Je vois bien qu’elle est prête à pardonner, qu’elle s’inquiète pour moi. Mais elle n’a pas assez de force pour s’opposer à mon père et moi je n’ai pas assez de courage pour essayer de la tirer de là. Et celui qui dirige tout ce qui se passe dans la maison c’est mon père. »

Je soupirais. Parler de tout ça me fatiguait, me donnait mal à la tête. J’avais déjà mal à cause de l’alcool mais là c’était encore pire. Je retenais ma colère, mes larmes, tous ces sentiments tellement puissants, que ça m’épuisait au point de me faire mal à la tête. Et puis le froid n’aidait pas non plus. J’avais peut être mis un manteau et un bonnet, j’avais l’impression d’étouffer. Je devais m’être chopé une fièvre ou un truc du genre. Du coup la somme de tout ça me fis défaillir. Je ne tenais plus sur mes jambes. Je sentais juste Hyun me retenir pour pas que je m’étale sur le bitume. Je l’entendais me parler. Il devait être en train de paniquer. Moi je ne me sentais vraiment pas bien. Je sentais que j’allais finir par perdre conscience.

« Hé ! Reste avec moi ! » Il m’aurait donné des baffes, je crois que ça aurait eu le même effet. Rien. Je l’entendais, mon cerveau envoyait tous les signaux qu’il voulait, mon corps ne semblait pas apte à répondre. J’avais l’impression d’étouffer dans tous ces vêtements. « J’devrais te ramener chez toi… Tu habites où ? » Il me fit assoir par terre et s’était mis devant moi, m’ordonnant de grimper sur son dos. J’étais tellement out, que je mis du temps à y grimper. D’ailleurs il s’impatientait tellement qu’il me rassura en disant que ça allait le faire. Lentement mais sûrement je passais mes bras autour de son cou. Et je me sentis soulevé. J’avais mes bras autour de son cou sans pour autant en être au point de l’étrangler. Ma tête sur son épaule, je me sentais prêt à dormir. A lâcher prise. Mais il me tint réveillé en me demandant où j’habitais. L’air un peu paumé, je regardais où on se trouvait. Je lui indiquais juste une direction : « Vas par là. C’est tout droit » Il se mit en marche et me demanda de ne pas m’endormir. Sauf que ça allait être compliqué. J’avais du mal à ne pas dormir. Du coup je dormais juste un peu le temps qu’il me demande où il fallait qu’il aille. Je crois bien que j’ai fait comme ça, jusqu’à ce qu’on arrive à mon immeuble. « C’est au premier. Appart’ sur la droite. Y’en a que deux par paliers… » On monta les escaliers.

Je descendis de son dos, retirais mon bonnet et ouvrit la porte. A l’intérieur, je retirais mes chaussures, et là j’eu envie de m’étaler par terre pour dormir. Ou plutôt, j’allais m’écrouler par terre pour dire bonjour au parquet. Il n’y avait que deux chambres et le salon était pile dans la lignée avec l’entrée. J’aurai pu faire dix pas vers les canapés, mais non. Mes jambes voulaient pas que j’avance.

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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyDim 16 Déc - 20:11

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Sans même prendre le temps de réfléchir aux futurs conséquences, je me suis proposé pour le raccompagner chez lui après qu’il m’est simulé une sorte de malaise. Qu’est-ce qu’il a pu me foutre les boules en s’écroulant telle une crêpe d’un plafond… Aussitôt, en mesure de pouvoir le mettre en sécurité sans qu’il ne se casse violemment la bouille contre le sol, je lui propose de grimper sur mon dos pour le transporter jusqu’à chez lui et malgré l’air réticent à première vue qu’il a exprimé, en y repensant, peut-être qu’il ne s’inquiétait pas pour l’état de mon dos à la suite de ça, mais sûrement parce qu’il n’avait rien comprit. J’ai oublié que dans ces moments là, on a tendance à ne plus rien comprendre ce qu’il peut bien se produire autour de nous. Je n’y pense pas bien longtemps lorsqu’il se décide à encercler ma nuque de ses bras et que je le transporte jusqu’à son appartement.

Par moment, j’ai eu beaucoup de mal de cerner ses explications. J’ai même eu l’impression qu’il m’avait fait tourner trois fois dans la même rue, mais entre son état de larve avancée accompagné d’une forte somnolence, il était difficile de le comprendre. Je ne sais même pas s’il s’est rendu compte qu’il bredouillait des choses incompréhensibles. Heureusement, je suis parvenu à lui faire ouvrir les yeux pendant quelques secondes. Je n’ai pas d’œil derrière la tête, mais à certain moment, je l’imaginais très bien s’endormir avant de se réveiller quand je lui posais une question sur la prochaine route à emprunter. Galère, quand tu nous tiens… Tu ne nous lâche plus.

Une fois arrivé en bas d’un bâtiment, il m’indique que son appartement se situe au premier étage, la porte à droite. Sur le coup, je me suis mis à penser que j’avais une chance incroyable que son logement ne soit pas situé en haut de l’immeuble et, de plus, sans ascenseur, je ne crois pas que j’aurai tenu longtemps. Je le transporte encore un moment, le temps de monter les escaliers avant qu’il ne se laisse glisser le long de mon dos, y posant les pieds au sol, encore à la limite de me refaire le même coup que tout à l’heure lorsque nous sommes sortis du café. À la va vite, il retire son bonnet, laissant ses cheveux électrique le loisir de faire ce que bon leur semblent. Les cheveux en pétard, avec cet air malade, ça lui donne vraiment une bouille terriblement craquante. Est-ce qu’il s’en rend compte ? Je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire, évitant de rire à vive voix pour ne pas qu’il pense que je me fous littéralement de son état. Rapidement, il fouille dans ses poches pour y sortir ses clés et déverrouiller la porte avant de s’engouffrer - tel un ours - dans une grotte à l’intérieur. Je le suis des yeux, il n’a pas l’air d’aller mieux et je crains qu’il ne fasse encore qu’une mauvaise chute. Je le vis retirer avec difficulté à la va vite ses chaussures ainsi que son manteau, mais il ne fait que vaciller sur son chemin, comme un poivrot, et ça me fait peur plutôt qu’autre chose. Je ne pris pas la peine de lui demander l’autorisation d’entrer que j’accoure déjà à sa poursuite pour le rattraper, oubliant par la même occasion de retirer mes chaussures. Tant pis pour l’hygiène, on verra ça plus tard. Une fois que je parviens à poser la main sur son bras, c’est limite s’il ne s’est pas déjà rétamé la gueule contre son canapé. Cette fois-ci, je peine à le relever et passe l’une de mes mains autour de ses hanches afin de le maintenir contre moi, évitant qu’il tombe pour la seconde fois.

• « Eh, dis-moi où est ta chambre au lieu de faire un coma dans ton salon… » lui conseillais-je avant de suivre ses indications bafouillées. J’ouvre une porte me précipite vers le lit afin de l’allonger. Une fois bien installé, je lui demande à nouveau : « Tu veux pas bouffer un truc avant de pioncer comme une larve ? C’est un coup à te sentir vraiment mal quand tu vas t’réveiller et j’serais peut-être pas là pour t’aider, ni peut-être pas la personne qui habite avec toi… » lui dis-je malgré que je sache qu’il ne va pas me répondre clairement. Je jette un dernier regard sur son visage, il semble s’être endormit. Il m’a donc lâché aussi rapidement... « Allo ? Jun Hwa ? » demandais-je sans hausser pour autant la voix.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyLun 17 Déc - 15:48

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Alors que j’avais bien failli goûter au bitume, Jae Hyun m’avait rattrapé et m’avait même proposé de me porter sur son dos. Je savais que je n’aimais pas l’alcool, mais maintenant j’en avais une très bonne raison. Ca fait vraiment un sale mélange avec le froid, les regrets et tout et tout. En étant sur le dos de Jae Hyun, je me disais qu’au fond, je ne pouvais pas trouver de quoi le haïr. Je me trouvais même bête, de vouloir lui chercher la petite bête, alors qu’au fond, il est attentionné. Un chien pourrait bien crever la dalle devant lui, que je le voyais bien lui donner de quoi se mettre sous la dent. Il avait une grosse carapace en fait. L’alcool me faisait penser des trucs… Je ne vous dis pas… Je m’étais même mis à sourire bêtement, en pensant que son dos était suffisamment confortable pour que j’y dorme. Non mais franchement. L’alcool c’est vraiment pas bon pour mon petit cerveau. Et puis après je trouvais gênant qu’il soit obligé de me porter comme ça jusque chez moi. J’devais être un boulet et lourd comme un sac à patate… Nan ? Trop gênant. En plus je ne savais même plus dans quel état j’avais laissé l’appartement.

J’essayais de lui donner les directions, mais je ne voyais pas vraiment clairement où on était. Alors je lui donnais une direction pour en fait lui dire que ce n’était pas ça, qu’il fallait aller à l’opposé. Il devait me trouver plus que lourd à ne pas lui donner correctement la bonne route. Mais j’y pouvais pas grand-chose, je ne voyais vraiment pas les choses de façon nette, et puis avec toute cette obscurité, j’avais du mal à me repérer. Du coup on avait bien du tourner dans les rues pendant quelques heures, pour finalement arriver en bas de mon immeuble. J’espérais ne pas avoir cassé le dos de Jae Hyun. Je ne devais vraiment pas être léger, même si je suis le genre à beaucoup manger mais à ne pas prendre un gramme. Arrivé devant mon appartement, j’étais de nouveau sur mes jambes. Mais j’avais hâte de rentrer, de virer tout ce qui était en train de m’étouffer. J’avais déjà plus mon bonnet. Il allait choir sur le sol, avec mon manteau et j’avais retiré aussi mes chaussures. Je me sentais vraiment mieux. Mais j’avais un peu trop fait le petit poucet. Et j’avais encore faillit goûter au parquet, si Jae Hyun ne m’avait pas rattrapé. Je sentais sa main sur ma taille. Mais j’étais trop en mode « je cherche mon lit » que je ne faisais plus du tout attention à rien.

« Eh, dis-moi où est ta chambre au lieu de faire un coma dans ton salon… » Me dit-il alors que je pensais le canapé bien plus proche et finalement rapidement plus utile que mon lit, en cet instant. Je fis une moue et lui indiqua d’un geste vague la porte de ma chambre bafouillant une direction. Je le laissais m’y emmener – m’y trainer ? – et je rencontrais en fin la douceur de mon lit. Allongé vaguement sur mon dos, il me demanda si j’avais vraiment pas envie de manger avant de dormir. Il disait même que c’était un coup à ce que je sois vraiment mal et qu’il ne serait peut-être pas là pour m’aider. Et que même Kyu ne serait pas là peut être pour le faire. L’idée d’être seul, mais vraiment tout seul me fit plus peur que de ne plus rien avoir dans le ventre. Je ne bougeais pas pendant un moment, je l’entendis s’inquiéter un peu de me voir déjà endormi, car il m’appela.

Brusquement j’ouvris mes yeux, me tourna vers lui, et lui sauta dessus, mes bras passant autour de sa taille. On avait fini par terre, moi sur lui, mes bras autour de son buste. Ah non ! Pas tout seul hein ! Sinon j’allais pleurer. Et mes peluches n’allaient pas pouvoir me remonter le moral.

« Si pour qu’tu restes faut qu’je mange…. J’veux bien un choco chaud avec des gâteaux… »

Quoi ? Il avait cru que j’allais lui dire « un steack avec des frites et du ketchup » ? Je voulais du chocolat et je voulais des gâteaux. Je n’avais pas envie d’autre chose. Ah ! Et j’avais pas envie de me retrouver tout seul dans cet appartement. Je me sentis retrouver mon lit. Il devait déjà partir pour aller me chercher tout ça… Ou alors il avait prévu dès le départ de m’abandonner ? Ou bien c’était une feinte ? Je ne sais pas trop… Du coup, en attendant, pour m’assurer qu’il était encore là et qu’il m’avait pas laissé tout seul, je me mis à pousser très fort : « JAE HYUUUUUN !! » En mode, gamin en manque de sa maman. Et j’espérais vraiment entendre un truc de sa part, histoire d’être sûr qu’il ne m’ait pas laissé dans cet appartement tout froid, où il faisait mauvais d’être tout seul, même entouré de nounours…


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyLun 17 Déc - 17:11

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Je cherche encore à le tenir éveillé alors que ce n’est même plus la peine d’insisté. Je le vois bien pourquoi qu’il a que cette envie à la tête, celle de dormir et je le comprends. Je n’ai jamais vraiment été dans cet état, mais il suffit déjà d’avoir un coup dans le nez pour avoir cette envie irrésistible d’aller se coucher sur le premier truc qui se pointe sous notre nez. Je finis par soupirer en passant qu’il s’était bel et bien endormi et j’en venais même à hésiter à partir de chez lui. Pourquoi ? De toute façon, je ne peux y rester éternellement et même lorsqu’il reviendra à ouvrir les yeux demain matin, il pourra me dire de rentrer chez moi. Enfin, au dortoir dans mon cas. Je peux aussi me permettre de rester ici puisque peu de personne sont présentes à l’agence avec cette période de l’année, mais qu’est-ce que je pourrais bien y faire, à part m’ennuyer… Non, je n’ai pas vraiment envie d’aller m’emmerder toute la soirée pour mieux recommencer demain matin, tant pis, je reste là. Puis, soudainement, après mon interpellation non agressive à son égard, je le vois ouvrir les yeux avant qu’il ne se jette littéralement sur moi, nous faisant tomber à la renverse comme deux gros ours en train de jouer dans la boue. Non, mais qu’est-ce qu’il lui arrive ? En plus de ça, il se permet de m’enlacer la taille comme un malade ! Non, mais il veut vraiment que j’étouffe en prime, ce n’est pas possible. J’essaye en vain de l’éloigner légèrement de moi pour, au moins, l’aider à se recoucher, mais il ne semble pas décider encore à me lâcher.

• « Si pour qu’tu restes faut qu’je mange… J’veux bien un choco chaud avec des gâteaux… »

Le chocolat et les gâteaux, je comprends, mais qu’est-ce que c’est que cette histoire pour que je reste, il doit manger ? Bon, d’accord, je ne vais pas m’en plaindre, c’est plutôt un bon objectif, mais le voilà qu’il souhaite ma présence alors qu’auparavant, il se serait volontiers jeté sur ma tronche pour m’arracher les yeux. Je ne comprenais plus grand-chose et je ne cherchais pas plus à savoir ce qui lui passe par la tête. Il se relève et se remet dans son lit. Par la suite, je me redresse et part aussitôt en direction de la cuisine. Une fois parvenue à celle-ci, je lui fis chauffer son lait et lui prépara un bon paquet de gâteau. Qu’est-ce que c’est que cette cuisine ? Il n’y a même pas un micro-onde. Tant pis. Je fais chauffer son laid, à l’ancienne, dans une casserole. En attendant, je me permets de faire un bref allé et retour pour voir s’il est toujours « vivant » à sa manière. C’est en retournant dans la cuisine pour surveiller que j’entendis une sorte de plainte, dans le genre, un gamin capricieux qui ne cesse de clamer de plus-en-plus fort mon prénom. Mais qu’est-ce qu’il lui arrive ? Il allait pourtant bien lorsque j’ai jeté un bref coup d’œil dans sa chambre…

• « J’arrive ! » dis-je simplement avant de me saisir de la casserole pour verser le contenu dans un bol et d’y ajouter le chocolat nécessaire. Par la suite, je reviens auprès de lui et dépose son bol ainsi que les gâteaux sur sa petite table de chevet. « Qu’est-ce que t’as à m’appeler comme ça ? Tu t’sens pas bien ? » lui demandais-je avant de tenter en vain d’apercevoir les traits de son visage dans la pénombre. J’ai complètement oublié d’allumer la lumière comme un con. Je tends le bras afin d’allumer sa petite lampe qui traîne au sol et m’éloigne pour aller éteindre la lumière du couloir qui était la seule source que l’on avait pour y voir légèrement plus clair. Ensuite, je le rejoins et m’assois auprès de lui, sur le bord de son lit afin de rester le temps qu’il déguste son « petit-déjeuner du soir » et de le laisser se reposer.


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MessageSujet: Re: « Peace… and love ? »    « Peace… and love ? »  EmptyJeu 20 Déc - 12:49

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Finir tout seul dans l’appart ? Plutôt mourir. Alors certes là, il n’y avait que celui que je considérais comme mon meilleur ennemi. Mais mon cerveau ne réfléchissait plus trop et ma conscience non plus, donc forcément, je me suis littéralement jeté sur lui. Il n’y avait que lui de présent, et je ne savais pas du tout quand Kyu rentrait. Alors forcément, j’avais surtout réagi pour le fait que je risquais d’être tout seul et absolument tout seul. Manger était le cadet de mes soucis, et voyez-vous, je n’y pensais pas du tout. Puis il aurait pu y avoir un autre type à la place de Hyun, j’aurai pu réagir pareil… Ou pas. Mon meilleur ennemi aurait-il prit une autre facette, pour ma raison ? Ma raison je ne l’avais plus là. Alors je crois surtout que l’alcool dans le pif avait fait que je devienne totalement gamin et pas du tout cohérent avec moi-même. Je remarquais d’ailleurs que ma réaction rendait Hyun totalement perdu. Quoi ? Non mais qu’y avait-il de si choquant à ce que je lui demande de m’apporter de la bouffe pour qu’il reste ? Et vous savez quoi ? Mon cerveau réfléchissait vite. Pas question non plus que je passe la nuit tout seul ! Mais pour l’instant, Hyun ne le savait pas. Mais je sens que je vais devoir m’accrocher à lui pour pas qu’il parte de cet appart’. Non mais j’ai pas envie d’être tout seul ce soir. J’vais avoir froid. J’vais choper un rhume et si Hyun s’en va…. Et que je tombe malade… Ça sera de sa faute !

En fait, je crois qu’au fond, j’avais pas envie de faire de Hyun mon ennemi. On pouvait juste trop bien se comprendre… Non mais non ! Enfin si… Mais non. Mon cerveau marchait tout seul, faisant n’importe quoi et me faisant penser n’importe quoi. Déjà là l’idée même du chocolat et des gâteaux, me donnait juste faim. Même mon estomac à un moment, quand Hyun était à la cuisine avait fait des gargouillis pas du tout gracieux. D’ailleurs était-il vraiment à la cuisine ? Si oui, il verra à quel point on n’a pas vraiment de sous. Pas un matos comme un micro-onde. Y’a même pas le lave-vaisselle pour dire ! HAHA ! Hyun fera la vaisselle. Sinon Kyu allait me tuer. Et puis moi j’avais pas la tête à faire la vaisselle. Ou plutôt je ne l’avais jamais. Même quand je n’avais pas trop bu d’alcool. C’était pour dire ! Donc voilà. Hyun devra faire la vaisselle. Et devra me chouchouter. Façon de lui casser les pieds ? Non pas du tout. Mais voilà, il n’allait pas me laisser faire des catastrophes… Si ? En tout cas, je trouvais qu’il était bien long dans la cuisine. Alors je l’avais appelé. Comme un gosse. Je n’avais rien de spécial. J’avais juste pas envie qu’il ait profité de ce moment pour disparaître à jamais. J’eus droit à une réponse. Ah ! Il arrive ! Donc il est encore là ! Et moi je souriais comme un bêta. En serrant mon oreiller entre mes bras.

« Qu’est-ce que t’as à m’appeler comme ça ? Tu t’sens pas bien ? »
Il alluma la lumière. Je sentis l’odeur du chocolat. Je me redressais, m’assis en tailleur sur mon lit, mis mon oreiller sur mes jambes et pris mon bol. Je soufflais dessus. En fait, je ne répondais pas du tout à sa question. Il avait besoin d’avoir une raison ? Je bus une gorgée de mon chocolat chaud et fit une grimace : « D’ah ! C’est chaud… » Je reposais mon bol, histoire d’attendre que ça refroidisse un peu et pris un gâteau. « J’avais peur qu’tu sois parti. » Je lui tendis un gâteau. « T’en veux un ? »

Je mis mon doigt dans mon bol pour voir si c’était encore trop chaud. Ça allait. Je léchais mon doigt, repris mon bol et cette fois, bu une plus grosse gorgée. « Hum… C’est bon ! » Je finis mon bol. Je sentais que j’avais du lait un peu autour de la bouche. Je fis comme je pouvais pour m’essuyer la bouche. La langue, les doigts. J’avais pas de serviette aussi. Et je n’allais pas utiliser mes draps. Je repris mes gâteaux. Ils étaient bons eux aussi. Je les grignotais. Je n’aimais pas du tout manger trop vite des trucs que j’adorais. Je ne savais pas quelle image je donnais à Hyun. En tout cas, je sentais que j’allais un peu mieux. J’avais toujours un peu envie de dormir, mais je me sentais moins mal.

Une fois mes gâteaux finis, et après en avoir proposé plusieurs à Hyun, je me demandais ce que j’allais faire, ce qu’il allait faire et ce que nous allions faire. Le silence avait été un peu long à mon goût. Et puis surtout je sentais que j’allais être tout seul définitivement là. PAS QUESTION ! De toute façon, s’il le faut, je me jetterai sur lui et m’accrocherai à lui comme une moule à son rocher.


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