Tae Jun a eu une enfance des plus normales à Londres. Il était certes enfant unique, mais il était très bien entouré. Mais ça, c’était avant. Avant que ses parents ne divorcent. Pour faire court, les deux étaient issus d’un rang assez élevé. Sa mère tenait une ligne de mode. Son père était héritier d’une autre. Autant vous dire, que la mode, il l’avait dans le sang depuis son premier hoquet ! Les deux s’étaient mariés par intérêt. Oui, car voyez-vous, la marque de son père allait droit vers la faillite. Du coup le grand père a décidé qu’il fallait que son fils se marie avec… la fille du concurrent –ben tiens !-. Du coup ce ne fut jamais le grand amour. La mère, presque jamais souriante, pointilleuse, et toujours à la recherche de la perfection et très concentrée sur son travail, exaspérait son mari. Et le mari, à cause de sa bêtise, de son… mauvais goût aussi, exaspérait son épouse. Certes, ils ont eu un fils, mais il ne faisait le bonheur que de sa mère. Le père ? Oh vous savez, il jouait les papas pour pas que le petit se sente délaissé, abandonné ou carrément… Sans papa. Mais plus il grandissait, plus il était comme sa mère. Et le pire c’est qu’il ne se gênait pas pour dire : « Papa, ta chemise sort de ton patalon », « papa, tes chaussettes sont sales », « papa, ta veste est pleine de poussière »… Tae Jun avait déjà pris les mauvaises habitudes de sa mère… En pire. Mais avant, Tae Jun ne se doutait pas que sa mère n’aimait pas son père et que c’était très réciproque. Non non ! Tae Jun aimait ses deux parents et souriant, il ne voulait qu’une chose pouvoir vivre de belles journées avec eux à courir dans un parc. Sauf que, durant ces fameuses sorties en famille, quand Tae Jun jouait dans le bac à sable, les parents parlaient divorce.


Donc voilà pour l’enfance passée en Angleterre. L’adolescence ? Elle se passa avec la mère en Corée à Séoul. Tae Jun avait hérité de son caractère. A quelque petite chose près. Il était pire que sa mère. Il faisait ses études comme tout le monde, entra à l’université comme tout le monde, et travailla ensuite au côté de sa mère… pas comme tout le monde. En effet, si tout le monde se pliait au volonté de la présidente, ce n’était pas du tout le cas de Tae Jun. Déjà parce qu’il ne l’aimait pas tant que ça. Elle était froide, avait partagé peu de choses avec lui. D’ailleurs, il remontait à quand le dernier câlin maternel ? Et les dernières affections maternelles, il les avait eu quand ? Ne parlons même pas du père, qu’il n’avait plus revu depuis que le divorce avait été prononcé. Il lui en voulait, et ne se sentait même pas capable de lui pardonner. Donc, il lui tenait tête. Tout le temps. Avec son masque de professionnel. Il lui sortait toutes critiques possibles : « cette veste ne sera jamais portable », « cette ligne là il faut la refaire car elle est juste hideuse », « tu comptais mettre cette gamme de chaussures en rayon ? Il faut revoir toute la stratégie marketing sinon tu ne les vendras jamais. »

Il finit par se lasser de ce genre de travail dans la boîte de sa mère. Et sa mère ne supportait plus la présence de son fils. Tout bénef pour lui ! Il lui annonça alors qu’il quittait la compagnie pour aller voler de ses propres ailes. « Ne compte pas sur moi non plus pour sauver ta boîte de la faillite, car vu ce que tu vends… Si je crée ma marque, tu ne feras pas long feu. » Il avait fait des études de stylisme alors ce n’était pas bien compliqué de se lancer dans cette voie. Il se lança dans la création de sa propre marque de vêtement. Vêtement qu’il dessinait lui-même, à la main, avec des crayons. Le travail qui lui demanda le plus de temps fut de trouver les coûturiers hors pair. Car il voulait la perle rare. Celui qui serait capable d’assembler les tissus et de les couper exactement comme il l’avait dessiné. Ce fut long, mais il avait fini par le trouver. Et très rapidement la petite marque devint assez grande. Pas assez cependant pour battre celle de sa mère. Mais ce n’était que le début de la guerre. Et Tae Jun n’était pas à court de ressources. Et quoi de mieux que de faire promouvoir sa marque grâce à des artistes de la New Generation ? Il avait donc postulé pour la New Generation afin d’y être en tant que styliste. Là, il se fit connaître et très vite sa réputation se fit. Et pouvoir faire la promotion de sa belle marque put se faire sans grandes difficultés.

Aujourd’hui, sa marque est l’une des plus connues et des plus luxueuses. Tae Jun travaille encore en tant que styliste à la NG. Il est connu pour être sans pitié, très strict, sévère et très pointilleux. On dit de lui qu’il est provoquant, mais tous ceux qui travaillent avec lui parlent d’un grand homme très organisé et toujours très concentré qui ne laisse rien passer en termes d’erreurs.