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MessageSujet: "Un anonymat à découvert" {Lycée}   "Un anonymat à découvert"  {Lycée} EmptyDim 9 Juin - 20:14

TITRE :

 "Un anonymat à découvert" {Lycée}




 

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« Ijeobeoryeo ibyeorui mal ape meomchwo ganeun. Gaseum chigo mureup kkureobon na...♫ ».

Je me tortillais dans le lit, me demandant qui pouvait bien chanter ci-tôt un matin. D'un seul coup, mon corps se braqua et mon buste se releva. C'était la sonnerie de mon portable qui m'indiquait qu'il fallait que je me lève pour aller en cours. On était déjà lundi ? Impossible. Avant que celle-ci ne réveille les autres habitants de ma chambre, je sautais sur mon appareil et je l'éteignis. Ouf, personne ne semblait protester. Je détestais vraiment les cours. J'étais un chanteur maintenant, à mes yeux, je ne devais plus trop aller en cours. Entre entraînements et révisions, mon cerveau était sur le point d'exploser. J'étais en plus de cela un peu fragile moralement, dès que j'avais une mauvaise note, je me sentais mal et une mauvaise ambiance régnait quand je parlais.

Je sortais alors de mon lit et quittais la chambre rapidement, en prenant au passage sur le dossier de ma chaise mon uniforme. Salle de bain, peigne, je fis alors mon petit train-train quotidien. Quand je sortais de la salle de bain, le manager m'avait déjà préparé le petit-déjeuner. Je m'asseyais alors avant de passer ma main sur mon visage. « Alors, on dort encore ? » Je me contentais de hocher la tête, n'ayant aucune force pour l'instant pour pousser sur mes cordes vocales. Il le comprenait assez vite. Il commençait donc à m'expliquer que ce soir je pouvais faire ce que je voulais, puis il me faisait un peu la leçon... Blablabla, que du blabla inutile. Je l'écoutais à peine pendant que je tartinais ma brioche de nutella et que je croquais dedans avec envie. Je percevais quelques mots, au cas où s'il m'interrogeait après. Ne doit pas sortir seul, pas dans les quartiers dangereux, appeler mon père. Malheureusement pour lui, je n'allais pas suivre ses envies. Même si j'étais un rookie, je voulais garder une petite liberté de vie. Je ne supportais pas d'être enchaîné dans un train-train de vie totalement restreint. J'aimais me balader dans la rue, c'était vrai. Voir d'autres personnes, pourquoi pas me faire des amis. Les quartiers dangereux ? Ma passion, la vie était tellement différente. Je n'avais vécu que dans le luxe toute mon enfance. Quand il avait finis je me levais et j'attrapai mon sac de cours avant de lâcher un au revoir assez bref.

[...] Dernière station de métro, me voilà enfin arrivé dans mon cher lycée. Ironie bien sûr. Je marchais d'un pas assuré vers la porte d'entrée tandis que des personnes, inconnus à mes yeux me saluèrent, j'entendais même des filles glousser. Je détestais vraiment cela. Je n'étais pas Jae le chanteur là, j'étais juste Park Jae Hwa, l'élève. Il fallait faire la différence. Je n'avais pas le même comportement sur scène et dans la réalité. Ceux qui ne voyaient pas la différence avaient besoin de lunettes. Bref, je n'allais pas m'énerver pour si peu. Je me rendais donc à ma première heure de cours : l'anglais. J'essayais alors de participer pendant toute l'heure, je voulais améliorer la prononciation pour le chant. Même si les chansons étaient en coréens, quelques mots d'une autre pouvait s'incruster dans le texte lyrique. Et, perfectionniste, je voulais satisfaire les personnes -oui peu nombreuses soient-elles- des pays anglo-saxons. A la fin de l'heure, je lâchais alors un soupir de soulagement. Une heure en moins sur mon emploi du temps, je me rapprochais de la liberté. J'avais une heure d'étude, ma professeur de littérature était absente. Tant mieux, c'était le cours que je ne comprenais vraiment pas. J'entamais alors une courte conversation avec quelques personnes de ma classe. La plupart me posait des questions sur mon métier, sur les artistes, s'ils pouvaient avoir des places gratuites. Pathétique. J'écourtais alors tout cela, prétextant que j'avais des trucs super importants à faire. Je commençais à m'éloigner d'eux avant d'entendre « il est peut-être célèbre, mais on dirait un monstre tellement qu'il sourit pas ce mec ». Je baissais la tête, étant blessé par ses mots. Je ne les prenais pas de haut, jamais je n'oserais faire cela, mais je voulais qu'on arrête de parler toujours de cela. Les premiers temps, j'avais adoré toute cette envergure. On m'aimait plus parce que j'étais le fils de riche, mais parce que j'étais un chanteur. Maintenant, tout me dégoûtait. Je ne savais même pas si j'avais de réels amis. En pensant à cela, j'avais presque envie de pleurer, mais je me retenais.

J'arrivais alors devant le livre du lycée. Le proviseur l'avait déposé ici pour qu'on puisses laisser des messages anonymes. Un m'avait interpellé, un message plutôt triste et déprimant qui avait su me faire pincer le coeur. En le lisant, j'avais eu envie de prendre cette personne dans mes bras et de la serrer très fort. J'avais donc laissé un message d'encouragement. Et au fil des semaines, des conversations avaient commencé à se créer entre nous. Tu n'avais jamais voulu révéler ton identité, à mon plus grand regret. J'aurais voulu devenir ton ami. J'attrapais le stylo argenté que j'avais dans ma trousse, j'écrivais tout le temps avec celui-ci pour que tu me reconnaisses. Je posais alors la bille avant de la glisser pour retranscrire :
> Coucou, c'est moi, l'homme sans nom haha. Aujourd'hui est une journée comme les autres, je m'ennuie à mourir dans ce lycée. J'espère que tu vas bien. Moi pas trop, je déteste qu'on me parle pour ce que je fais dans la vie et non pour ce que je suis vraiment. J'ai l'impression d'être vraiment seul des fois. Je voudrais te voir un jour, j'ai l'impression que tu me comprends sur certains aspects... <

Je réfléchissais alors sur la suite. Je sentais alors quelqu'un était en train d'arriver vers moi, mais je n'y fais pas vraiment attention. A voix haute, je commençais à parler tout seul : « Aniya... Non je ne peux pas marquer ça ! Je veux trop le voir... ». Je faisais une petite moue en regardant la feuille que je venais de gribouiller.



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MessageSujet: Re: "Un anonymat à découvert" {Lycée}   "Un anonymat à découvert"  {Lycée} EmptyLun 10 Juin - 10:52

TITRE :

 "Un anonymat à découvert" {Lycée}




 



L’heure de fin de classe avait sonné, tous les élèves avaient déjà quitté la pièce et pourtant, lui il était toujours là. Plusieurs raisons à cela qui allaient du simple fait qu’il ne voulait pas être prit dans les couloirs par d’autres étudiants au fait qu’il avait toujours un manque flagrant d’énergie au lycée. En même temps, difficile de déborder de dynamisme quand on vous prenait pour le souffre-douleur du coin. Du coup Hyun Hee arrivait en retard de façon systématique en cours… Juste cinq, parfois dix minutes… Et c’était un cercle vicieux parce que si comme ça il évitait ses « petits camarades », il fâchait néanmoins ses profs. Comme quoi on ne pouvait sans doute satisfaire personne…

Son regard se pose sur le dessus de son bureau, déchiffrant bien malgré-lui quelques obscénités qui crées à ses oreilles comme un bruit de tissu que l’on déchire… Celui de son cœur qui un peu plus réagit. Ce serait plus facile de s’en moquer sûrement… Et certains pourraient être habitués, peut être… Mais pas lui. Il n’avait pas de grosse carapace sur laquelle tout pouvait glisser en permanence et de fait, il se retrouvait toujours à être celui qui pleure, quoi que dans ce cas précis il préférait encore s’abstenir, niveau larmes. C’était le genre de truc qui faisait trop plaisir à ces bourreaux que pouvaient être les adolescents entre eux.

Hyun Hee a un regard pour le cadrant de sa montre, sur un lacet de cuir défraîchit et finalement, jugeant que le moment était bon, il se lève, sans un regard de plus pour le spectacle de l’absurdité écolière sur son pupitre. Son sac est balancé sur l’une de ses épaules, sa cravate lissée par-dessus la chemise de son uniforme par réflexe et finalement, il quitte l’endroit. La joie des heures de cours dans des pièces qui n’accueillaient personne l’heure suivante quoi.

Les couloirs sont loin d’être silencieux mais les piétinements ont cédés leur place à une relative quiétude. Qu’ils avaient l’air sages, lorsqu’ils le voulaient, n’est-ce pas ? De vrais petits anges qu’on aurait crus incapable de s’acharner sur « plus faible », même si cette étiquette lui semblait injuste. Hyun Hee ne se sentait pas « faible » non. D’ailleurs, lors de ses crises d’optimisme il pensait sérieusement qu’il avait du courage à revendre pour venir dans cet établissement pas moins de cinq jours par semaine !

Bref… C’est d’un pas traînant qu’il repart, se dirigeant vers son cours d’histoire. C’était pas l’envie qui le secouait de toute évidence mais y avait des choses contre lesquelles ont ne pouvait pas lutter, sûrement. Et pourtant…

Alors qu’il tourne à un angle, son esprit vagabonde jusqu’au livre d’expression qui avait été placé dans le lycée il y avait quelques semaines. Beaucoup utilisé au début, il l’était à présent beaucoup moins. Les ados savaient vite se lasser de ce genre de choses. Lui-même n’y avait accordé qu’un intérêt tout relatif jusqu’à ce qu’un jour, après s’être fait tabasser dans un vestiaire, il vienne cracher mal-être et désespoir sur ses pages. Ca ne l’avait pas fait se sentir mieux, il savait pas trop ce qu’il en avait attendu et pourtant, il était quand même revenu voir par la suite s’il avait une réponse. Et c’était le cas. Une jolie écriture droite au stylo argenté qui disaient… De belles choses. Qui donnait, si pas un sens à sa vie, au moins un peu de lumière à celle-ci et tant pis pour le côté ringard de la formulation.

Avait commencé une sorte de correspondance pas vraiment épistolaire mais presque. Elle était à la vue de tous, c’était terriblement impudique mais personne ne semblait s’intéresser à ces bouts de vie ou de pensées qu’ils s’échangeaient. Hyun Hee s’était plût à imaginer que c’était un garçon… Un « joli » garçon histoire de pouvoir se sentir rosir légèrement en découvrant chaque nouveau message.

C’est peut être parce qu’il est à ce moment là en pilote automatique qu’il finit par se diriger droit sur ce fameux livre plutôt que sur le cours d’histoire. Et comme il arrive tout prêt, Hyun Hee sursaute un peu en sortant de sa rêverie, notant qu’un autre élève y était penché. Il le voyait de profil mais le reconnaissait bien, forcément. Le fameux profil était tout en longueur parce que Jae Hwa –c’était lui oui- était d’une grandeur enviable. Il avait un teint de porcelaine probablement tout étudié, une coupe plutôt mode, une attitude assez décontracté et pourtant, la ride du lion semblait se dessiner sur son visage tandis qu’il paraissait soucieux de ce qu’il écrivait.

Hyun Hee reste en retrait mais… Un hoquet de stupeur le traverse à découvrir le crayon argenté entre les longues mains. Est-ce possible, ce genre de chose ? On aurait dit un mauvais remake d’un Disney avec la grenouille et le prince presque. C’était lui la grenouille évidemment. Jae Hwa, lui, avait tout. Enfin… Il avait presque tout, sûrement. La popularité, non seulement de part son sang quasi bleu compte tenu de qui était son père mais également de part sa célébrité qui prenait de l’ampleur. En fait, il était l’image type de ce que Hyun Hee se prêtait parfois à rêver. Ha et pour ne rien gâcher, il était en train de lui faire se dire qu’effectivement, celui qui lui répondait toujours était « un joli garçon ».

L’adolescent s’approche un peu, observant autour d’eux… Mais il n’y a personne. Du coup il avait presque l’impression de blasphémer à l’idée de lui parler quoi ! Il étire un peu le cou pour tenter de voir… Et reconnait effectivement la jolie écriture droite. Merde alors… Son cœur en bat un tout petit peu plus rapidement et peut être que la partie la plus parano de lui se demande si Jae Hwa se moquait de lui. Mais là, c’était perdre toute foi en l’humanité hein… Du coup il repousse ce genre d’idées de sa tête, inspirant un grand coup avant de se lancer :

Salut.

Et là, si Jae Hwa l’envoyait mourir, c’était le drame ! Et d’une certaine manière, Hyun Hee craignait un peu qu’à savoir la vérité, il ne lui écrive plus ! Mais mentir n’était pas ce qu’il faisait de mieux et de fait :

Je suis Hyun Hee…

Il bredouille un peu en réalisant que ça faisait un peu trisomique sur le retour comme ça, ajoutant de fait, penaud :

Je crois que c’est avec moi que tu corresponds dans ce livre.

Puis pince-sans-rire, avec une légère grimace :

On dirait que ton souhait s’est réalisé. Pas trop déçu ?

La vérité était rarement si bien que le fantasme quoi ! Façon de parler évidemment.




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