C'est une vraie tigresse et pas seulement sur la scène comme le pensent ses haters. Elle est très protectrice envers les membres de son groupe et ne tolère pas qu'on leur manque de respect ou qu'on les agresse. Si cela se produit, elle n'hésite pas une seconde à montrer les crocs voire à attaquer si le message ne passe pas. Elle sait qu'à cause de ça, certaines personnes, au caractère moins affirmé, n'osent pas l'approcher, mais peu importe. Chacun ses priorités et pour Kyong, le groupe passe avant tout.

Jeune femme très dynamique qui sait ce qu'elle veut, lorsqu'elle se fixe un objectif, elle mettra tout en oeuvre afin de réussir. Audacieuse et inventive, c'est en tenant compte du courant actuel et en voyant plus loin qu'elle parvient toujours à innover, à se renouveler. Bavarde quand on la connaît bien, il suffit de la lancer sur un sujet qu'elle aime et on ne l'arrête plus. Elle aime converser avec les autres membres qu'elle considèrent comme des amies et comme des soeurs. Elle pense qu'il est important que chacune puisse s'exprimer et que personne ne se sente brimer, bien qu'elle soit celle qui tranche à la fin.

Son côté candide se dévoile dès qu'elle est en présence des peluches ou encore des petits animaux. Kyong Hee n'est plus du tout réceptive à ce qui l'entoure dans ces cas-là. Curieuse, elle aime comprendre et s'intéresse  à plein de domaines. La jeune femme est dans la vie de tous les jours décontractée, émotive et démonstrative, si bien qu'elle n'a aucun mal à cotoyer des garçons ou à devenir amie avec eux. Elle n'a pas la langue dans sa poche et si elle peut taquiner, elle ne va pas se gêner. Espiègle mais gentille, elle n'agresse personne sauf si on la cherche un peu trop. Jamais elle ne prendra de haut quelqu'un, elle sait exactement ce qu'elle vaut et ce qu'elle mérite.

Talentueuse, sportive, sensible, magnifique, romantique, raisonnable, optimiste, objective, méthodique, inoubliable, franche, exigente, déterminée, ambitieuse, avide, jalouse, sont les quelques qualités et défauts que l'on peut rajouter dans le but de clore cette description. Le reste est à dévouvrir.

Je suis née dans une ville pas très loin de Séoul, Daejeon. Ce n'est pas une ville très intéressante si on veut faire du tourisme. Je n'aimais pas spécialement y vivre. Mes parents m'ont apporté tout le confort nécessaire et je n'ai manqué de rien. D'ausse loin que je me souvienne, j'ai toujours pris plaisir à manger. Ma mère se faisait donc une joie de répondre à mes attentes en préparant tout ses bons plats dont elle a le secret. Personne, je dis bien personne, ne sait cuisiner aussi bien qu'elle. A l'époque, mes bonnes joues et mes rondeurs signifiaient à ses yeux que j'étais bien nourrie, que j'allais bien. J'étais encore à cet âge où seul le regard de vos parents compte, dans les leurs, je me voyais jolie et aimée, pourquoi me serais-je posée plus de questions?

Childhood:

Il arrive à un âge où l'on ne peut plus trop restée dans les jupes de sa mère, celui de la toute première rentrée scolaire. Me voilà, du haut de mes trois ans, assez anxieuse je l'avoue de devoir quitter mes parents. Pourtant j'ai aussi un peu hâte de rencontrer d'autres enfants, je veux me faire des amis comme l'héroïne du dessin-animé que je regarde chaque matin. Alors je retiens mes sanglots quand je dis au revoir à ma mère, sinon elle va se mettre à pleurer je crois. La maîtresse a l'air gentille, c'est elle qui me fait entrer dans la salle de classe en me tenant par la main. A l'intérieur, ça a l'air trop marrant et intéressant, sauf que je n'ai pas le droit de courir partout et de tout toucher sans qu'un adulte me le dise, j'ai promis à mon père d'être bien sage. Il ne faut pas le décevoir.

Ma place est au milieu des autres et je m'assois, un peu rassurée. Puis je décide de regarder autour de moi les têtes des autres. Ils ont une manière étrange de m'observer, certains semblent sourire. Mes interrogations sont suspendues lorsque la maîtresse prend la parole pour commencer. A la récréation, je sors dans la cour, comme tout le monde. Plus on me regarde et plus j'ai l'impression de ne pas avoir ma place ici. Pourquoi ils me détestent? Pourquoi ils ne veulent pas de moi? Pourquoi ils rient dès que je parle? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal? S'il vous plaît !! Dîtes-moi !! Je ne comprends rien et je fonds en larmes au milieu du petit jardin. Ma crise est telle que personne ne peut me calmer, le directeur appelle ma mère et elle vient me chercher. Demain, je ne veux pas aller à l'école.

Hélas, Maman m'explique que c'est important que j'aille là-bas, me trouvant des raisons à leurs comportements qui me paraissent logiques. De retour devant l'entrée de la salle, j'ai un peu de mal à lâcher la main de mon père, je le regarde et il fait pareil, d'une manière encourageante. Assez pour me faire entrer de nouveau dans cette pièce où m'attendent déjà les autres. Je n'ai pas le temps d'arriver jusqu'à ma place qu'un élève plus âgé m'intercepte et commence à me parler. Il me raconte que j'ai rien à faire là, que je suis rien qu'un bébé pleurnichard. C'est pas vrai ! Il dit aussi qu'il a jamais vu une fille aussi moche que moi, que je suis tellement grosse qu'on dirait un cochon. C'est pas vrai !!! J'essaie de répliquer mais aucun mot ne sort, juste des grosses larmes qui perlent sur mes joues. La maîtresse accourt et, quand elle me le demande, je raconte tout. Elle le gronde, bien fait... Pourtant je ne comprends toujours pas et l'interroge: est-ce vraiment une bonne raison pour ne pas aimer quelqu'un? J'ai été une gentille fille pourtant, alors pourquoi?

C'était ma première expérience de la méchanceté des autres. Le fait de changer d'école, d'être dans un endroit plus grand, tout cela m'a fait espérer un nouveau départ. J'ai eu six ans il y a peu de temps et ma mère m'a dit que j'allais apprendre beaucoup de choses, que ça allait me plaire. J'en suis convaincue également. Cette fois, je rentre dans la classe avec un peu plus d'assurance, c'est ma quatrième rentrée après tout, je commence à m'habituer. Mon second pied vient de m'introduire à l'intérieur et tous les regards se braquent sur moi. En une seconde, je me sens à part. C'est donc la tête basse et le plus discrètement possible que je m'installe dans un coin de la salle sous les indications de l'instituteur. Il est assez vieux,un peu flippant aussi. Dès que j'ai une pause, je cours dehors me réconforter avec un des gâteaux donnés par Maman pour mon goûter. D'abord, je m'en fiche, mes parents disent qu'on ne doit pas priver un enfant en pleine croissance de manger alors je me nourris. Pendant que j'étais dehors, quelqu'un a déposé un dessin sur ma table. Je le retourne. C'est un truc qui me ressemble, j'ai un nez et des oreilles de cochon dessus. Mes larmes recommencent à couler, je veux rentrer. Maman, Papa, par pitié, venez me chercher...

School:

Les années passent, les moqueries restent. Je suis mise à l'écart, personne ne me parle. Dès qu'une occasion se présente, ils en profitent. La vie est une grosse blague nulle. Heureusement, la nourriture ne me fait pas de mal, elle. Au contraire, je me sens tout de suite mieux dès que j'ai englouti quelque chose et c'est devenu mon refuge. Il va bientôt être temps de quitter cet endroit et je n'ai aucun espoir pour le suivant. Quand je ramène une bonne note, Papa me félicite, alors je fais tout afin d'en ramener d'autres. J'aime tellement quand il me sourit en me flattant la tête. Il me répète que je suis la plus jolie et gentille petite fille qui soit, ça me remplit toujours de joie.

Je viens d'avoir la révélation de ma vie en regardant un film. L’héroïne et moi possédons de nombreux points communs. Elle subit des brimades et des moqueries, rentrant chaque soir dans sa chambre pour pleurer. La pauvre... J'avais bien envie de mettre des claques aux autres types de sa classe, surtout le grand !! Puis, un jour, elle découvre la danse. La musique devient aussi importante et elle chante troooop bien !!! Au début, le garçon du club de danse se moque d'elle, refuse qu'elle en fasse partie en hésitant pas une seconde à déclarer qu'elle est trop grosse et que ce serait la honte sur leur groupe. Lui, c'est sûr, il est toujours célibataire... Mais elle ne baisse pas les bras, c'est vraiment ce qu'elle veut faire. Alors elle décide de changer, de ne plus subir et de s'entraîner en cachette avant de retourner voir l'autre gars. Elle perd un peu de poids et se pointe un jour afin de montrer qu'elle est douée en dansant en plein milieu de la cour, devant tout le monde. Jamais, au grand jamais, je ne ferai un truc pareil. Mais quel courage ! Au final, elle intègre le club, se trouvant même un petit copain (la chance). C'est au court d'un gala qu'on les voit tous danser. Ah si je pouvais faire pareil... Cette fille, c'est de l'espoir pour toutes celles qui sont comme elles. Après une bonne nuit de sommeil, j'ai pris une importante décision: à partir de maintenant, tout va changer et ils vont voir ce qu'ils vont voir.

Nouvelle rentrée, encore. Au collège cette fois. Comme dit Papa, ça ne rigole plus. Durant l'été, j'ai travaillé moi aussi dans notre garage à répéter les chorégraphies de ce film. En fait, elle avait raison l’héroïne, la danse c'est trop génial ! Mon corps s'est un peu affiné mais c'est dans des vêtements larges que je me sens mieux. Les pantalons, il n'y a que ça de vrai. Dans ma nouvelle classe, je retrouve une des filles qui me martyrisait. Devant ses copines, elle s'en vante et s'approche de moi histoire de prouver ses dires. Elle n'a pas sorti deux mots blessants qu'elle se mange une claque. Kyong la tigresse était née.

Ma réputation finit par faire le tour du collège. J'étais suffisamment masculine pour traîner avec des garçons qui avaient les mêmes centres d'intérêts. Aucune hypocrisie, si quelqu'un avait fait un truc de travers, l'autre ne se gênait pas de le dire. Il y a eu quelques disputes et des bagarres mais ça se finissait toujours bien. Ils m'ont encouragé, on s'est beaucoup entraîné. Je réfléchissais souvent à ce que je voudrais faire plus tard et avais enfin des amis à qui en parler. Au début, je leur faisais des petits free-styles en me servant de mélodies connues seulement dans le but de les charrier. Kwong m'a alors orienté dans cette voie, il disait que j'avais du talent et que je deviendrai connue. Moi je riais. Mais cette idée a fait son chemin. La vie de star, intégrer un groupe et vivre de mes passions, cela me faisait rêver. C'était, la seconde décision important que j'ai prise dans ma vie. Tout est alors allé dans ce sens.

Start:

A la fin de ma dernière année de collège, j'ai lu sur le site de la prestigieuse New Generation qu'elle allait organiser une audition afin de trouver de futurs trainees. Mes parents m'ont toujours soutenu et, devant ma détermination, il fut décidé que ma mère ferait le voyage avec moi. Je trépignais sur place !! En attendant, j'avais quelques mois afin de m'améliorer encore. Une chose me tracassait, ma carrure toujours un peu ronde et mon manque de féminité, allaient-ils me faire obstacle? Je me suis noyée dans la musique ainsi que la danse pour ne pas trop penser à mes défauts et me concentrer sur mes qualités. Avoir le mental d'une gagnante, c'est primordial, je le sais bien.

Nous sommes donc allées au lieu de l'audition. Il y avait tellement de filles que je stressais rien qu'au défi qui se présentait. Pourtant, je n'ai pas fui. Mon rêve était à portée de main, un moyen d'avoir pied à l'intérieur du système, l'échec n'était pas tolérable dans mon esprit. Juste avant de monter sur l'estrade, j'ai pensé à mes amis, à ceux qui m'ont toujours rabaissé, à mes parents, à ma vie, tout ce qui avait ce que j'étais: cette adolescente qui avait une revanche à prendre sur l'existence en général. C'est armée à bloc que j'ai attaqué sous les yeux des juges. Après ma danse et mon rap, j'ai passé un entretien avec ma mère à côté de moi. Ils m'ont alors dit que le lendemain j'aurai une réponse si j'avais été prise. La nuit, impossible. Mais le lendemain matin, quelle joie d'entendre le téléphone sonner !!!

Depuis, j'ai vécu à la NG, m’entraînant aussi durement que les autres, même davantage. Je me suis faite des amies. Parmi les autres, certaines me paraissaient déjà intéressantes et je m'imaginais quel genre de groupe pourrait se former avec elles. La vie de trainee c'est beaucoup de sacrifices et peu d'élus. J'ai suivi les conseils tout en me faisant ma propre vision des choses. Naturellement, et aussi surprenant que ça peut paraître en connaissant mon passé, j'avais les qualités pour être un leader. Plus les années passaient et plus j'avais la certitude que je devais faire mon groupe si on m'en donnait l'occasion. Mon travail acharné à porter ses fruits et enfin l'occasion m'en a été donnée. C'est ainsi que je suis partie à la recherche des quatre autres membres qui sont devenues mes amies et ma famille. Quand j'y repense, elles ne m'ont pas toutes facilité la tâché à l'époque... Or, lorsque j'ai décidé de quelque chose, je ne lâche pas l'affaire jusqu'à l'obtenir donc j'ai réussi à convaincre les plus réticentes.

HOPELINE'S

Dès que nous avons été au complet, nous nous sommes entraînées durant plus d'une année. Le choix du nom du groupe n'est en rien anodin, c'est un message d'espoir pour toutes celles et ceux qui n'ont pas une vie facile que le vent peut tourner, qu'il est possible de changer et de vivre en étant simplement qui l'on est, que les rêves peuvent se réaliser quant on s'en donne vraiment la peine. Notre musique est là pour apporter de la joie à ceux qui l'écoutent. Voir tous ces sourires me rend heureuse à chaque fois. Le nom donné à nos fans, CUTELINE's, véhicule l'idée que chacune d'entre elles est mignonne et belle, pas uniquement en apparence, mais surtout à l'intérieur, ce qui devrait être, de mon point de vue, la seule beauté qui compte. Nous les aimons comme elles sont.

C'est en 2010 que nos débuts se sont faits. Notre succès a été immédiat et c'était gratifiant dans un sens. Pourtant, il ne faut jamais se reposer, le succès peut partir aussi vite qu'il est arrivé. Année après année, concert après concert, entraînement après entraînement, nous avons toujours chercher à devenir meilleures et à toujours faire plaisir à nos fans. Ce rêve devenu réalité dure depuis bientôt quatre ans. Pourtant, je suis encore loin d'avoir accompli tout ce que je voulais et je compte bien faire en sorte que notre groupe reste tout en haut encore longtemps.