Baek Liliana
Je suis une idole, aimez-moi ♥
 |  Sujet: What the hell are you doing ? Lun 25 Fév - 14:32 | |
| TITRE : What the hell are you doing ?
Kwon Laura & Han Myu Jin
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Pensive, la joue appuyée contre sa paume de main d'un air las, Laura s'occupait avec la chose à laquelle elle consacrait principalement son temps, quand elle ne chassait pas les stars bien entendu. Récolter les informations grâce à son dictaphone soigneusement caché et prendre des photos, c'était la partie la plus facile selon elle de son « travail ». Après, elle devait encore s'assurer que l'information soit claire et les photos de bonne qualité. Elle ne pouvait pas simplement donner des clichés de mauvaise qualité en clamant haut et fort qu'ils représentaient bien un scoop d'ordre capital pour le paparazzi. On ne l'aurait pas prise au sérieux. Mais là, elle faisait le tri parmi les photos qu'elle avait prise au sujet de sa présente victime, celle qui aurait le malheur de se réveiller le lendemain en voyant son nom faire les gros titres. Même en repassant lesdites photos, la jeune fille était impassible, ne se préoccupant guère de la réaction de l'idole en question qui souffrirait de ses élans de mesquinerie pure et dure. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire à elle de savoir que la personne avait de grandes chances de pleurnicher et d'avoir un sérieux coup au moral par sa faute ? Rien du tout en fait. Elle n'y pensait pas à vrai dire, quand elle les pistait, elle ne voyait à travers les idoles que de bons gibiers qui pouvaient lui rapporter gros, voilà tout. C'était à peine si elle avait des considérations humaines vis-à-vis de ces gens, dont elle ne savait rien sinon les quelques scandales qu'elle avait fait éclater à leur sujet. Il y avait bien Jan Di qui avait été épargnée au fond, et encore, c'était parce qu'elle avait su se montrer plus maligne qu'elle et qu'elles avaient découvert qu'au fond, elles étaient mieux à s'entendre qu'à se vouer une haine sans relâche. Chacune y avait trouvé son intérêt. Mais en ce qui concernait les autres, elle n'avait aucune pitié, aucune compassion même pour eux, pour le poids de la célébrité qu'ils devaient porter. Ils avaient voulu être sous les projecteurs, il fallait assumer jusqu'au bout : on ne pouvait pas tout se permettre en étant connu de tous, c'était évident. Au fond, Laura était un peu jalouse du rayonnement national dont bénéficiaient les idoles coréennes et, si les circonstances lui avaient été favorables, peut-être qu'elle aussi aurait rêvé de briller parmi eux. Mais elle était née en Italie et des mafieux étaient sûrement à ses trousses, de quoi lui faire laisser tomber l'idée de faire partie du showbiz.
Elle s'étira longuement après avoir cliqué sur la touche « Envoyez ». Elle avait fini. Elle avait fait le tri dans les photos et elle avait envoyé celles-ci au journaliste avec lequel elle collaborait, celui qui tenait un des magazines people les plus en vogue du moment. Inutile de préciser que sa participation jouait également un rôle dans l'essor de ce dernier, puisqu'elle pouvait s'infiltrer dans la vie des stars sans problème. Une jeune fille de dix-neuf ans passait forcément plus inaperçue qu'un type ayant minimum la trentaine qui se baladait avec un gros appareil photo. A croire qu'il ne fallait pas grand-chose pour attirer la confiance des idoles au fond, il suffisait simplement de ne pas crier haut et fort qu'on en était après un scoop digne de ce nom. Quelques verres, une discussion amicale, un joli sourire digne de Harah, son personnage clef pour approcher ses victimes et le tour était joué. Harah était forcément une orpheline, seule au monde et qui compatissait énormément quant au sort des célébrités, toujours confrontées à leur popularité. Après, elle accordait son caractère en fonction de l'individu face auquel elle se trouvait. Elle savait si bien sourire, mentir et feindre des sentiments qu'ils n'y voyaient que du feu pendant qu'elle jubilait, ravie de pouvoir leur extraire quelques informations bien inédites qui plairaient à la foule mais que Harah jurait de garder secret. Elle n'était pas peu fière d'avoir eu la subtile idée de se trouver un pseudo : ainsi, ils n'avaient aucun moyen de remonter jusqu'à elle. Il n'y en avait eu qu'une assez obstinée pour aller trouver le tenant du magazine et lui offrir une somme suffisamment colossale pour qu'il parle. Et cette fille était aussi machiavélique qu'elle, autant dire qu'elle n'était pas prête d'avoir des ennuis, quoiqu'il arrive. Elle était bien trop maligne pour cela, elle avait toujours une longueur d'avance. Laura regarda l'heure, d'un air pensif : qu'allait-elle faire à présent ? Elle n'allait pas se remettre en chasse, elle avait bien suffisamment travaillé comme cela. Un peu de repos s'imposait et elle était bien décidée à en profiter un peu. Entre son vrai travail et ses parties d'espionnage, elle n'avait plus beaucoup de temps pour s'occuper d'elle et se détendre. Une petite sortie était imminente.
Capuche sur la tête, car le temps ne s'était toujours pas réchauffé et que pour rien au monde Laura ne mettrait un bonnet, elle prit son sac, ses clefs, et sortit de son appartement, en n'oubliant pas bien sûr de le fermer. Elle avait fait installer trois verrous à son arrivée, on n'était jamais trop prudent, surtout elle. Elle avait fait en sorte qu'on ne puisse pas entrer facilement chez elle, que ce soit pour découvrir ses précieuses informations ou bien pour lui faire la peau. La jeune fille n'avait bien entendu pas omis de prendre avec elle sa fidèle dague, celle que lui avait offerte son père à leur arrivée à Séoul. Elle aurait préféré autre chose comme cadeau de bienvenue mais après tout, vu les circonstances, elle n'avait pu qu'apprécier ce geste. Elle serra un instant le médaillon que Lorenzo lui avait offert, le dernier présent qu'elle avait reçu de lui avant sa mort, dans sa main. Non, elle ne faillirait pas, elle ne les laisserait pas l'attraper ni la tuer comme ils l'avaient fait avec sa mère et son frère jumeau. Pourquoi avaient-ils dû être séparés ? Leur liaison était-elle donc si mauvaise qu'il avait fallu les séparer pour toujours pour régler le problème ? Au fond d'elle, Laura n'avait jamais oublié les instants passés avec lui, ils restaient gravés en sécurité dans sa mémoire. Mais au fil du temps, elle avait réalisé que jamais ils n'auraient pu s'en sortir ensemble, que tout aurait été contre eux quoiqu'il arrive. Leur relation n'aurait pas survécu, elle en était certaine, parce qu'elle n'aurait plus supporter de devoir vivre cachés, à mentir sur ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Alors elle avait décidé de se souvenir de Lorenzo comme du frère aimant qui avait toujours été là pour elle, plutôt que de l'amant secret qu'il avait été pour elle. Dans un sens, de cette façon, c'était plus facile à supporter pour elle, et elle n'avait pas de scrupule quand elle allait s'abandonner dans d'autres bras, quand elle voyait d'autres hommes, même si rien n'était jamais sérieux. Elle n'appartenait à personne, même pas au fantôme de son frère. Elle était libre, elle était vivante, elle avait le droit de vivre sa vie comme elle l'entendait.
Les cosmétiques furent la proie principale de la belle métisse. Elle ne pouvait pas se passer de maquillage quel qu'il soit, et elle avait besoin d'une réserve conséquente pour pouvoir choisir comme elle voulait la façon dont elle allait se parer. Or, récemment, il lui manquait plusieurs éléments qu'elle était bien décidée d'acquérir. Laura ne supportait simplement pas de ne pas pouvoir être sublime simplement parce qu'un fard à paupières ou un mascara manquait à l'appel. C'était hors de question. Laura était et devait demeurer la fille la plus magnifique qu'on ait jamais vue auparavant. C'était dans son caractère, elle ne supportait pas l'imperfection et faillir à son apparence à cause d'un problème de maquillage était tout simplement intolérable. Ce fut donc avec plaisir et satisfaction qu'elle dévalisa à moitié le magasin de cosmétiques, ayant choisi au moins un produit par catégories. Il y avait tellement de nouvelles choses qu'elle ne pouvait pas passer à côté ! Et puis grâce au petit bonus financier que lui apportaient ses scoops dérobés elle n'avait pas de souci quant à payer tout cela. Un petit plaisir dans le mois, c'était courant pour la jeune fille. Et elle s'en donnait à cœur joie, cela ne renforçait que plus sa motivation à dénicher de nouvelles choses sur les stars. Elle passait toujours dans les magasins en se disant que le mois prochain, elle pourrait s'offrir tel ou tel produit et qu'elle serait heureuse à un point inconnu. Il en fallait peu pour la mettre de bonne humeur quand il s'agissait d'acheter de nouvelles choses. Tout avait l'air si beau qu'elle en rêverait presque. Elle était devenue une princesse une fois adulte, contrairement à son caractère de petite fille. Mais elle ne ressemblait plus à cette Laura qui vivait insouciamment en Italie. Celle-là était morte aux côtés de Lorenzo depuis un bon moment : même lui ne la reconnaîtrait pas à l'heure qu'il était.
Enfin, elle passa devant une pâtisserie. Son sang ne fit qu'un tour et elle entra immédiatement dans le commerce. Qu'est-ce qui pouvait mettre Laura de meilleure humeur qu'une bonne dose de sucre à avaler ? Peu de choses. Les gâteaux elle adorait ça et elle ne se gêna pas pour commander plusieurs tartelettes au chocolat et à la framboise. Un goûter ne faisait pas de mal après tout, elle l'avait bien mérité ! La jeune fille repartit, serrant joyeusement son bien dans ses mains, tout sourire. Mais ce sourire ne fut que passager. Elle ne comprit comment cela arriva : elle avait percuté une autre fille, par inadvertance, ne sachant pas bien qui était rentrée dans qui. Mais le mal était là : Laura regarda avec un air dépité ses jolies pâtisseries tomber au sol et quand elle ouvrit la boîte, elle vit que celles-ci étaient dans un état épouvantable. Elle ne put alors pas se contenir : qu'importe qui était cette fille, que ce n'était pas de sa faute. Tout ce qu'elle voyait, c'était qu'elle ne pourrait pas déguster ses tartelettes.
« Nan mais tu peux pas faire attention ?! T'es un vrai danger ambulant ! Regarde ce que t'as fait de mes pâtisseries ! Je fais quoi moi maintenant hein ?! » |
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