Le soleil vient tout juste de se coucher devant mes yeux pour laisser la place à sa cousine la lune. J’ai Inuki allongé à mon côté droit de mon fauteuil dans lequel je suis assise pendant que j’ai Tchii qui dort dans sa cage. Je suis assise là toute seule avec une tasse de thé à la main. Dans peu de temps j’allais devoir me rendre dans une boîte de nuit branchée de Séoul. Espérons que je ne rencontre personne de l’agence dans laquelle je viens d’être embauchée. Venir en Corée pour gagner un peu plus de territoire ça me plait. Je vais devoir jongler entre mon travail de jour et mon travail de nuit mais, cela devrait aller. J’ai l’habitude même si, mon médecin m’a demandé de ne pas en faire trop. Il devrait me connaitre avec le temps, je ne suis pas une femme à rester clouée dans mon lit parce que je viens de sortir d’un comas d’un mois à cause de deux balles que je me suis prise. Je serais malade que j’irais quand même à cette première inspection. Après tout cette boîte, appartient à mon clan et, il serait bon d’enfin voir que l’on ne se fasse pas voler. Que les affaires marchent bien. Je veux tout vérifier qu’importe si je dois y passer la semaine. Toute la comptabilité je me la trierais. Je déteste compter sur mes hommes pour qu’ils la fassent. On est jamais mieux servi que par sois même et puisque, l’exercice m’est encore interdit autant que je travaille chez moi intelligemment ! Ne jamais faire confiance aux autres : Règle d’or dans ce milieu. Surtout si les poulets se sont faufilés dans nos rang en tant que travail en sous-marin comme ils disent si bien. Ce ne serait pas la première fois que cela arrive et fasse échouer les échanges avec nos clients. Ces poulets, flics enfin qu’importe le nom qu’on leur donne sont une épine qu’il faut enlever rapidement. J’ai déjà tué des hommes de lois mais, c’était pour ma survie entre eux ou moi le choix s’est fait automatiquement. J’ai encore beaucoup à montrer au clan. Je ne dois rien laisser au hasard ni même ne doit montrer une faiblesse.

Beaucoup m’attendent au tournant. Un homme se faire commander par une femme, il est clair qu’ils ne l’acceptent pas. Pourtant, en ce moment ils se font plutôt obéissant peut-être parce qu’ils croient que ce sera mon fiancé qui prendra la tête du commandement.. Quel rêve utopique. Je me suis battue pour en arriver où j’en suis, fiancé qu’il soit un « ami » d’enfance ou non ne change rien au fait que c’est moi qui devient la tête de Dragon. Il sera juste mon ombre. Je n’ai jamais réellement fait dans le sentiment ce n’est pas prêt de commencer aujourd’hui. Une alliance entre nos deux clans, mauvais plan pour nos rivaux. Il y a de quoi trembler, à leur place je tremblerais sans doute. Je me lève de mon fauteuil et pose délicatement ma tasse sur la petite table je sais bien qu’une femme de chambre viendra la récupérer. Il faut que je me prépare. Me vêtir de l’une de mes longues robes n’ira pas surtout si, on se fait tirer dessus comme des lapins. Il faut que je puisse me mouvoir avec aisance pour me battre. Jamais à l’abri d’un danger dans ce genre de boulot faut savoir se préparer à toutes éventualités. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Raison qui fait que je vais attacher mes cheveux en un chignon tiré et, pour notre première rencontre mettre un costume d’homme accompagné de talons pour ajouter une touche féminine. Pourquoi mettre un costume d’homme adapté pour moi ? Parce que je veux faire impression.

On prévenu le propriétaire de la boîte qui sert de couverture pour les véritables affaires, que la fille du grand patron et futur patron allait arriver. On m’a présenté pour la première fois en tant que femme et non plus en tant qu’homme. Du rouge à lèvre sur les mes lèvres, un coup de crayon pour allonger mon regard et j’ai terminé. Une femme habillée en tant que telle entourée d’hommes, je fais moins impression et puis, je ne suis toujours faite à l’idée que je dois plus agir comme un homme. Ce que j’ai toujours fait depuis ma plus tendre enfance. Je souris amusée, j’ai hâte de voir la tête du propriétaire et de ces hommes. Je range dans la poche de ma veste mon colt Python 357 Magnum à canon de 4 muni d'un silencieux chargé avec des cartouches dans le reste de mes poches. J’ai aussi mes aiguilles d’acupuncture pour m’aider en cas de problèmes. Pas besoin d’y aller avec un attirail puisque j’ai mes hommes pour me couvrir en cas de problèmes et puis.. Ce n’est après tout qu’une inspection des lieux et des finances. Je me mets devant la glace pour regarder l’état de ma cravate. Parfait je suis prête. J’entends des coups à ma porte, signe que tout le monde est prêt. J’espère que pour cette première inspection et premier travail en Corée tout va bien se passer. J’enfile mes gants en soie de couleur blanc et, je suis prête à partir. Je sors de mon appartement et laisse le soin à mon chef garde du corps de fermer la porte derrière moi. Il n’y a pas de mots échangés entre nous. Un simple regard suffit à lui faire comprendre de fermer la marche derrière moi. Pour des choses simples pourquoi gaspiller sa salive ?

Je me tiens droite dans l’ascenseur que nous empruntons et, quand nous arrivons au rez-de chaussée, je salue d’un signe de tête le concierge avant d’entrer dans ma voiture qui m’attendait. Une voiture blindée. Mon chauffeur attendit que je fus entrée et installée sur la banquette arrière pour qu’il m’emmène jusqu’au lieu de rendez-vous. Une autre voiture nous suit avec 4 autres de mes hommes. Mon portable dans ma poche je regarde la ville à travers la vitre. C’est si joli… Les gens ont l’air d’être très heureux.. Je me demande ce que c’est de goûter aux douceurs d’une ville banale Ryu… Qu’est-ce que tu me manques si tu savais. Tu as dû bien grandir depuis la dernière fois que nous nous sommes vus… Je ferme les paupières pour me vider l’esprit. Je ne dois penser qu’à mon travail. Normalement il ne devrait y avoir personne, j’espère qu’ils se sont expliqués pour la fermeture afin que cela ne paraisse pas suspect que la boîte soit fermée un dimanche soir. La voiture s’arrête et j’entends un :

« - Maitresse nous sommes arrivés ! »

J’ouvre les yeux même l’appellation sonne bizarre en moi. L’habitude d’être appelé « maître » est ancrée en moi. J’ai l’impression de ne pas être moi quoi qu’en même temps.. Je ne me considère pas comme une femme. J’ai le corps d’une femme mais, le cœur d’un homme !

J’entends du mouvement avant de me tourner vers la portière que le chef de ma garde a ouverte pour moi. Je sors avant d’arranger un peu mon col et de relever la tête pour voir des hommes de tous âges différents bien que, la majorité doivent se trouver dans la trentaine… Il y a un jeune homme qui se trouve au centre. Je m’avance calmement avec une assurance certaine et un regard perçant scrutant toutes les personnes se trouvant devant moi et sur les côtés ainsi que l’extérieur du bâtiment. Je m’arrête à quelques pas de ce groupe d’hommes qui s’est formé. La tension est palpable et, je peux sentir ces inconnus travaillant pour mon clan m’observer. A croire qu’ils n’ont jamais vu une femme de leur vie. D’une voix calme la tête haute, je peux remercier mère nature de m’avoir donné l’opportunité d’atteindre le 1m70 avec mes talons de 7 centimètres je dépasse plusieurs têtes et, me conserve de relever la tête. Un sourire polis sur les lèvres apparu après avoir observé les alentours et le jeune propriétaire de la boite je pris la parole en ancrant bien mon regard dans le sien :

« - Je présume que vous devez être Wu Xia Min le propriétaire des lieux. Liu Jia Li du Clan de la Triade Sun Yee On ! Comme on a du vous prévenir, je viens pour l’inspection et découvrir les hommes qui travaillent pour mon père et pour moi. J’espère que tout est prêt et que tout a été quadrillé pour ne pas être dérangés ! »

 

« La triade Sun Yee On ? Pourquoi est-ce qu'on ne m'en a jamais parlé ? Pas même papa ne m'en a touché un mot... Mes supérieurs, c'est ça ? Une inspection ? C'est une blague ? »
« Non, et il faut que tout soit fin prêt pour ce soir, car c'est à ce moment qu'ils viendront... Ce ne sont pas des gens avec lesquels on plaisante Xia Min, il faut vraiment prendre ça au sérieux... »

Je savais que je pouvais faire confiance à Mei Jin, c'était mon bras droit, et mon homme le plus fidèle ici, donc je le croyais, et force m'étais de reconnaître qu'il faisait vraiment très consciencieusement son travail. Il avait d'ailleurs, travaillé pour mon père, avant de travailler pour moi. J'avais juste du mal à encaisser la nouvelle, mon père m'avait dit qu'il était le seul maître à bord, et là j'apprenais que cet établissement ne lui avait jamais vraiment appartenu ? C'était fort de café. Mais je n'avais pas le choix, il fallait que je fasse le nécessaire pour convenir à ces gens, car si j'avais réussi à survivre jusqu'ici, je n'avais pas la moindre envie de me faire descendre par pur soucis administratif, ce serait la meilleure tient.

Il fallait que je m'active, et le plus tôt serait d'ailleurs le mieux. Je n'avais que deux heures pour tout mettre en place, et faire place nette.
La discothèque n'était pas encore ouverte, car il était trop tôt : je me pinçais les lèvres. Cette idée là, d'appartenir à quelqu'un, ça ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. J'avais toujours travaillé seul, et si on ne comptait pas l'accident avec Rin Ah, je m'en étais sorti décemment. Cette clan avait intérêt à être compréhensif, car je n'étais pas mon père. Hors de question que je me laisse dicter mes actes. Et si au final, je devais tout de même me faire descendre comme un vulgaire chien, et bien soit : j'étais préparé à cette éventualité depuis bien longtemps.

Un coup de téléphone plus tard, une patrouille de surveillance était placé aux quatre coins de l'enceinte de l'établissement, le sécurisant. « Les dossiers en cours, tu les ranges. J'arrive dans dix minutes. » Je murmurais à Mei Jin qui quittait mon côté pour monter à l'étage dans mon bureau, faire ce que je lui demandais.
Je sortais par la porte de derrière, et vérifiais que tout était effectivement comme je l'avais exigé, après avoir vérifié que le terrain était sous contrôle, et qu'il n'y avait pas de risque que nous soyons ennuyés, je rejoignais mon bureau. « Ils sont à jour, n'est-ce pas ?  » Disais-je en m'approchant de la table, il me répondit en souriant : « Pour qui tu me prends ?  » Je soupirais à cette réponse, soulagé : « Bien.  » Je jetais un coup d’œil à l'horloge, et voyais qu'il était l'heure d'aller accueillir nos « invités ». Mei Jin me suivait comme mon ombre, et nous rejoignions le comité d'accueil à l'entrée. Quelques pas de plus, et je me démarquais du groupe.

La vision qui s'offrit à moi, me médusa : une femme ? Je ne m'y étais pour le coup, pas du tout attendu. Je fronçais les sourcils face à son air bien sûr d'elle, mais ne disait rien du tout. « Je présume que vous devez être Wu Xia Min le propriétaire des lieux. Liu Jia Li du Clan de la Triade Sun Yee On ! Comme on a du vous prévenir, je viens pour l’inspection et découvrir les hommes qui travaillent pour mon père et pour moi. J’espère que tout est prêt et que tout a été quadrillé pour ne pas être dérangés ! » Je me pinçais les lèvres, et m'inclinais doucement, avec beaucoup de mal cependant :

« Oui, j'ai été mis au courant de votre venu, et j'ai donc préparé en conséquence ce qui devait être mis en place, je sais parfaitement ce que j'ai à faire, ne vous en faites pas. Nous ne serons pas dérangés. J'avais beaucoup de mal à cacher mon agacement face au fait d'être dirigé. Il fallait que j'arrête, et que je prenne sur moi. Je ne souhaitais pas me les mettre à dos, ces gens. Je me décalais sur le côté, et intimais silencieusement qu'on fasse un passage : Si madame veut bien se donner la peine.  »

Je n'avais qu'une envie : que tout ça se termine, et vite.

Spoiler:

 

« - Je l’espère pour vous. »

Calme, directe et franche dans toute ma splendeur. C’était un avertissement subtil et pourtant, il n’y avait eu aucune once de menace dans son mon ton. En même temps, c’est aussi une affirmation. Si les poulets débarquent, je m’en sortirais sans trop de problèmes j’ai un bon avocat pour sauver ma peau mais lui… Je me demande s’il en a un et qu’il en aura un bon. Je peux sentir qu’il n’aime pas se rabaisser ou qu’on lui dicte les ordres. Il y a toujours quelqu’un de plus haut dans les affaires. D’ailleurs si je ne me trompe pas, il n’a pas repris le flambeau depuis longtemps d’après ce qui était écrit sur son dossier. Vous croyez vraiment que je ne me renseigne pas sur les personnes que je vais rencontrer. Je préfère éviter de loin les mauvaises surprises. Comme je le pense, il n’y a que des hommes autour de nous. Je penche un peu la tête pour le remercier avant de la relever quand il se pousse sur le côté et demande à son groupe de me créer un joli passage. J’ai l’impression d’être à la place de Moïse quoi que je me dise ça à chaque fois et c’est très appréciable qu’on me respecte. Je repris cependant la parole. Toujours sur mes gardes. Règle d’or !

« - Ling, Fang et Qiao vous restez dehors. Les autres vous me suivez ! »

C’était un ordre clair et net là. Mon intonation n’avait pas été forte mais légèrement plus appuyée et un brin dur pour leur faire comprendre qu’ils devaient rester dehors tel mon désir. Je me tourne à nouveau vers Xia Min :

« - J’espère que cela ne vous dérange pas ? »

Que cela le dérange ou pas j’en avais strictement rien à faire et ce n’était pas une demande même si, je suis restée polie et courtoise. Quand je pose une question généralement c’est une demande à laquelle je refuse qu’on la rejette. Mes hommes acquiescèrent en silence en se courbant quand je me suis retournée vers eux pour les regarder et leur faire comprendre qu’ils resteraient dehors à part s’ils entendent des coups de feu à l’intérieur. Une fois que je fus certaine que le message soit bien passé, j’ouvris la marche sur le chemin que tous m’avaient fait en marchant d’un pas félin deux hommes derrière-moi dont deux devaient fermer la marcher après le jeune Wu. J’entre dans l’établissement plus ou moins vide. Au moins la boite semble bien branchée. Il a du goût ce petit c’est déjà ça. Après tout, ne dit-on pas que le client est roi. Bien que je préfère les clients dangereux pas ces abominables gamins qui ne comprennent à rien à la vie. M’enfin grâce à eux on se fait de l’argent alors, je n’ai pas à m’en plaindre. J’observe cependant les lieux :

« - Jolie décoration. Vous avez du goût ou alors, est-ce votre feu père qui l’a faite ? Je ne l’ai pas connu mais, on m’a rapporté que du bien sur lui. »

J’étais poli et ne voulait pas manquer de respect à cet homme qui a travaillé pour nous. Malheureusement je ne suis aussi qu’une femme qui reçoit des ordres de son propre père. J’ai toujours du obéir aux ordres et à la discipline qui fait que je n’aurais pas apprécié que ce jeune homme ne prenne pas sur lui. De plus, je viens aussi de lui faire comprendre que je m’étais renseignée sur lui. Il pouvait le prendre mal comme bien. Mais, se renseigner à deux significations. La première qu’on fouine pour faire du mal. Ou alors qu’on se renseigne dans le sens de s’intéresser à ses hommes. A ceux qui travaillent pour vous. Même dans ce milieu et que je ne le montre pas, je ne suis pas un monstre bien que j’en donne l’impression. Si un homme travaille vraiment bien pour le clan, je pense qu’il faut le remercier comme il se doit. Comme nos compatriotes chinois, nous devons nous en occuper. Pour leur montrer qu’ils peuvent compter sur le clan pour les protéger. Bien entendu, il peut y avoir des boutades. On ne peut pas protéger tous les propriétaires des établissements travaillant pour nous. Je me pousse un peu sur le côté et reprend :

« - Pouvez-vous me faire visiter les lieux avant de passer aux raisons qui me poussent à venir aujourd’hui ? Nous avons combien de temps devant nous avant l’ouverture ? »

Oui combien de temps ? Mieux valait avoir fini avant que la boîte n’ouvre. Mais, je voulais visiter chaque coins de cet endroit pour en faire mon propre avis et, savoir si cet établissement à besoin de nouvelles machines, de nouveaux matériels pour les diverses affaires qu’ils gèrent. Ainsi que l’argent que nous devons donner à la boîte pour les boissons et, ce que les affaires plus louches rapportent. Comparer avec ce qu’à déclarer notre comptable. J’attendais juste maintenant que le jeune propriétaire me fasse faire l’état des lieux calmement.

 

Amusant est tout ce que je pensais mais, je n’ai pas lieu de m’y attarder plus. Je complimente l’intérieur tout en glissant subtilement que j’ai fait mes recherches sur lui. Il est vrai que nous ne sommes pas sur un même pied d’égalité mais, qu’importe. Il est normal que les hommes ne savent que peu de choses sur leur chef non ? La preuve est qu’à part les hauts placés, personne ne connait dans le clan le visage de mon père et encore moins son prénom. Ils connaissent juste son numéro. En effet la triade a un système bien particulier. En plus d’un surnom qui est l’appellation de leur place, il y a un numéro pour ne pas les confondre évitant ainsi de donner un prénom et un nom. En même temps, nous regroupons 50 000 hommes, normal que je ne connaisse pas les visages de chacun comme eux, ne connaissent pas le mien et encore moins, celui qui est à notre tête à tous. Je reste et calme et polie, je ne veux pas que cela parte dans un total fiasco. Déjà que le jeune propriétaire était énervé. Je peux le sentir même s’il essaie de feindre. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Il lui faudra probablement quelques années de plus dans le milieu pour qu’il arrive à me cacher ses sentiments s’il survit jusque là tout comme moi. Après ce qui m’est arrivée je sais parfaitement que ma vie ne tient qu’à un fil ! Je n’ai pas la prétention d’être une fille invincible… Une femme ? Je ne sais même pas. Père me dit de vivre comme une femme mais, j’ai toujours vécu comme un homme jusqu’à maintenant. Homme ? Femme ? Qui suis-je en réalité ? La moitié des deux ? Je ne sais même pas quel sexe j’aurais préféré être. Peut-être un homme au final cela « nous » aurait facilité la vie mais, là encore je ne laisse rien paraitre. Je passe aux choses sérieuses en lui demandant combien de temps nous reste-t’il et de me montrer les lieux. Ce à quoi il répond plus calmement. Il me fit faire le tour des lieux que j’inspecte le plus soigneusement possible. Je fis même un signe de la main pour que mon chef de garde prenne note de tout ce qu’il voyait pour qu’on puisse voir plus tard ce qu’il y avait à changer.

En effet, si je fais cette inspection ce n’est pas seulement pour voir si les affaires marchaient bien que c’était le point principal de ma visite. Finalement nous montons à l’étage où il me montra les différentes pièces. Je le suivis ordonnant à mes hommes d’entrer à l’intérieur des pièces et de tout noter pour me faire un compte rendu. De ce que je pouvais voir, il y aurait des travaux à faire. Ainsi que probablement faire de nouveaux achats pour de nouvelles machines. Le blanchissement d’argent autant, ça pouvait rapporter, autant pour le faire au départ c’était expansif. Nous arrivions devant ce qui me semble être son bureau avant qu’il ne reprenne la parole. Direct en plus ? Un point que j’appréciais il est vrai que cela ne sert à rien de s’attarder sur des choses futiles qui pourrait nous faire perdre notre temps. Et puis, ce ne serait pas la dernière visite que je lui offrirais même si, je doute qu’il s’en passerait parfaitement. Je reste neutre avant de prendre enfin la parole :

« - Très directe à ce que je vois ! Un trait que j’apprécie ! Bien ne tournons pas autour du pot ! Il vaut mieux que nous soyons assis pour parler de ma présence en ces lieux et, évidemment vos hommes peuvent entendre puisque ça les concerne aussi ! »

En effet, autant qu’ils soient tous au courant. Ce n’était pas un secret pour eux puisqu’il devra leur en faire part. Je lui permet ainsi une économie de salive et de temps. Mais, je pense pas qu’il me remerciera pour ça. Nous nous dirigions de nouveau en bas pour nous assoir afin que tout le monde puisse entendre et voir autant profiter qu’il n’y ait que « nous ». Mes hommes me suivirent et quand je pris place sur un fauteuil ils se tinrent debout derrière moi. Comme les hommes du jeune patron de cette boite. J’observe tout le monde avant de reprendre la parole calmement et sérieusement. Peut-être que cela ne leur plaira pas mais, ce n’est pas comme s’ils avaient le choix de toute manière. Quoi que… Ils devraient s’estimer heureux, ils allaient avoir un peu plus d’importance à partir de maintenant. J’ancre mon regard dans celui de ce dénommé Xia Min :

« - Bien.. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une rude concurrence pour la vente ainsi que le territoire ! Puisque je suis ici pour une durée indéterminée à ce jour. J’ai ordre de mon père, de veiller à ce qu’on puisse contrôler une part de ce pays avec nos affaires. Ce qui signifie que vous êtes nos hommes principaux pour cette expansion que nous voulons faire ! »

Expansion… Ce qui signifiait plus de travail mais, aussi d’avoir la main mise sur les concurrents adverses. Avoir le monopole des affaires en Corée. Avant aujourd’hui, le clan ne s’y intéressait pas mais depuis, peu avoir un contrôle assez fort en Corée ne serait que bénéfique. Plus d’argent égale plus de pouvoirs mais, aussi plus de dangers..

« - Ce qui veut dire plus de travail pour fournir encore plus à nos futurs et clients actuels ! Votre père est partit de la Chine pour avoir un pied dans ce pays mais, aujourd’hui que vous êtes bien ancrés dans ce pays, il est temps d’élargir les horizons. Vous êtes les seuls que nous avons bien évidemment, vous serez payés double, des travaux devront être faits d’où cette inspection de ce soir. Ne vous inquiétez pas, tous les frais seront pris en compte que ce soit pour les machines, les fournitures… De plus, je vous demande de me passer votre livre des charges et toute votre comptabilité pour voir si tout es correct et que ce soit en accord avec ce que notre comptable a estimé. »

En effet, il était question de voir si je pouvais leur faire confiance. J’étais allée droit au but même si, j’avais d’autres choses à dire et des questions à poser. Augmenter notre production était possible parce qu’ils étaient connus dans le pays et qu’ils pouvaient ainsi facilement distribués aux pays proches et rester en contacts avec nos autres « bases » en cas de besoin. Je laisse un silence s’installer entre nous même si, je peux entendre des murmures. Je repris la parole en croisant les jambes :

« - Avant que je continue des questions ? »

 

« - Très directe à ce que je vois ! Un trait que j’apprécie ! Bien ne tournons pas autour du pot ! Il vaut mieux que nous soyons assis pour parler de ma présence en ces lieux et, évidemment vos hommes peuvent entendre puisque ça les concerne aussi ! » Je la regardais un court instant, observant dans un premier temps un silence qui voulait en dire long sur ce que je pensais à ce moment même. Je finissais ensuite par hocher la tête.

« Inutile de perdre du temps en convenances superflus, autant que vous m'expliquiez clairement les motifs de votre venue, ce sera plus rapide. » Mon impulsivité allait finir par me jouer des tours, mais il y avait une chose que ces gens devaient bien imprimer. Je n'étais pas mon père. Je n'avais ni son sang-froid, ni sa patience.

Je faisais des efforts dans tous les cas, pour atténuer ce trait de caractère de ma personnalité. J'avais rapidement que les «têtes brûlées» étaient souvent en première ligne.
Nous descendîmes au rez de chaussée, pour nous installer, et ainsi discuter plus aisément. Je sentais que Mei Jin était nerveux, ce qui ne m'engageait qu'à l'être un peu plus, moi aussi. Il était le plus calme qu'il m'ait été donné de connaître, dans ce milieu. S'il appréhendait, ça ne signifiait rien de bon pour moi. Je soupirais, tandis que j'avais l'impression désagréable d'avoir été propulsé dans une situation qui m'était totalement étrangère. Les ficelles me glissaient entre les mains, et pour tout dire...

Je détestais ça.

« - Bien.. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une rude concurrence pour la vente ainsi que le territoire ! Puisque je suis ici pour une durée indéterminée à ce jour. J’ai ordre de mon père, de veiller à ce qu’on puisse contrôler une part de ce pays avec nos affaires. Ce qui signifie que vous êtes nos hommes principaux pour cette expansion que nous voulons faire ! » Assis sur ce tabouret, je regardais cette femme, ne la coupant pas dans ses explications, car n'ayant pas envie d'éterniser cette confrontation. Je me rendais peu à peu compte que j'étais en train de me lancer dans quelque-chose qui me dépassait complètement.

Pire, je baignais déjà dedans.
…. Ou est-ce que je me noyais en fait ?

Je n'avais pas le choix, le flambeau de mon père, je l'avais accepté sans rechigner. Même si je considérais avoir fait la plus grosse erreur de ma vie, je savais que si l'occasion m'était donnée, je ne changerais rien. Je me contentais de hocher la tête. « - Ce qui veut dire plus de travail pour fournir encore plus à nos futurs et clients actuels ! Votre père est partit de la Chine pour avoir un pied dans ce pays mais, aujourd’hui que vous êtes bien ancrés dans ce pays, il est temps d’élargir les horizons. Vous êtes les seuls que nous avons bien évidemment, vous serez payés double, des travaux devront être faits d’où cette inspection de ce soir. Ne vous inquiétez pas, tous les frais seront pris en compte que ce soit pour les machines, les fournitures… De plus, je vous demande de me passer votre livre des charges et toute votre comptabilité pour voir si tout es correct et que ce soit en accord avec ce que notre comptable a estimé. » Encore des ordres. Je savais qu'il devait en être ainsi, mais je crois que je ne m'y habituerais jamais. Cela dit, il y avait des closes alléchantes dans cet espèce de contrat oral. D'un simple regard, Mei Jin compris ce qu'il avait à faire. Il remonta dans mon bureau pour rassembler les documents demandés par cette femme à la beauté dangereuse. « - Avant que je continue des questions ? » Tandis que mon index et mon majeur courraient bruyamment sur le bar, je m'arrêtais pour me tourner vers elle.

« Une chose oui. Je sais où est ma place. Mais je ne suis pas mon père. S'il acceptait d'être constamment épié, moi je ne supporterais pas d'être constamment surveillé. Mon travail, je le connais, et si vous ne venez que maintenant, c'est que j'ai su le mener à bien jusqu'ici. Je comprends parfaitement pourquoi vous êtes là, et je ferais ce que vous me demandez. Cependant, j'aimerai qu'on me laisse ma liberté. Aussi relative puisse-t-elle être, j'y tiens. Je jouais plus ou moins nerveusement avec mes doigts, alors que Mei Jin revenait. J'avais profité de son absence pour dire ce que j'avais à dire, je savais qu'il se serait sentie à la limite de l'outrance s'il était resté. Il avait été fidèle à mon père, et je savais qu'il n'approuvait pas ma façon de faire. C'est tout ce que j'avais à dire. Mei Jin, donne à Madame Liu ce qu'elle a demandé s'il te plaît. » Je savais que je jouais avec le feu.

… Un peu plus, un peu moins, je n'étais plus à ça près.

 

J’attendais ses questions en même temps, j’ai cerné plus ou moins le personnage. Je vis un de ses hommes partir pour aller chercher ce que j’avais demandé. Ce monde n’était pas fait pour les faibles. J’étais encrée dedans depuis ma naissance, je n’ai jamais eu le luxe de choisir mon chemin. Je peux être considérée comme un pantin après tout, n’ai-je pas accepté ces fiançailles qui me pendaient sûrement depuis que j’ai mis un pied chez les Asami. Je n’ai pas bougé et mon visage reste neutre jusqu’à ce qu’il finisse par prendre la parole. Je peux comprendre son choix et ses décisions mais, il se trompe plus ou moins sur un point. Disons qu’on avait des affaires plus importantes à régler. Des affaires dont je ne suis pas sortie si indemne que ça. La Corée du Nord et la Russie… Ce ne sont pas des pays avec qui il faut rigoler. J’ai même dû aller dans des centres de concentration où ils entraînent des enfants à manier les armes. De vrais soldats sans aucune éducation et, la mafia russe n’est pas à prendre à la légère. En tout cas ce qu’il demande est légitime même si, ça complique un peu les choses. D’un côté, la jeunesse d’aujourd’hui se rebiffe moi-même je ne suis pas mon père. Même si, j’ai été élevée pour l’être. Je lui concède que jusqu’à maintenant, il a fait du bon boulot pour nous et que nous avons rien à dire sur son travail impeccable ou presque. Bien qu’il y a cette fusillade dont il avait été victime il y a de cela deux ans qui m’inquiétait un peu. Probablement un concurrent qui voulait le tuer. Est-ce qu’il était préparé à subir de nouvelles attaques . Si lui oui, en était-il de même pour ses hommes ? Je ne pense pas qu’ils soient entraînés pour ça. Je vis l’homme qui était repartir revenir avec un énorme livre et, d’un regard je fis signe à Meng de prendre ce que ce dénommé Mei Jin lui tendait sur ordre du jeune Wu. Il me fait penser un peu à Ryu. Ce dernier n’écoutait jamais réellement ce qu’on lui disait. Ce qui lui valu un nombre incalculables de punitions qui peuvent s’apparenter à de la torture. Des jours d’enfermement dans une cave noire ou dehors qu’il pleuve, neige sans manger pendant quelques jours attachés. Faire travailler son mental disait son maître comme les autres. Est-ce que cela l’arrêter ? Pas vraiment, d’ailleurs, n’est-il pas venu ici pour fuir ce monde qu’est-le notre ? Quand mon homme avait en main ce que j’avais demandé je repris la parole :

« - Je suis d’accord avec ce que vous demandez mais, une fois tous les mois je veux un rapport détaillé fait par vous ou par votre meilleur homme ainsi qu’un rapport s’il y a le moindre accident !! »

Je peux sentir que mes hommes ne sont pas réellement d’accord après tout, ils ont l’habitude d’être commandé par père. Toujours père. Mon père serait plus rigide mais, en même temps, je dois m’occuper d’autres choses. Le surveiller 24H sur 24h je n’en ai pas envie. Bien que je veux être certaine que tout se passe bien, j’ai d’autres obligations. Je dois tenir des réunions avec des personnes importantes. Ce ne sont pas des hommes de cœur, loin de là même mais, je suis loin de l’être de mon côté. Je me met à claquer soudainement des doigts quand j’ai la réponse à ma question pour qu’un homme aille récupérer une mallette où se trouvait de nombreux billets. Il ne lui fallut pas longtemps pour revenir avec cette mallette et la poser sur la table qui nous séparait et l’ouvrant face au jeune homme ainsi que ses employés :

« - Il y a 100 000, vous pouvez vérifier, prenez cela comme un remerciement de notre part pour vos loyaux services à partager entre vous et vos hommes. Cependant, cette expansion autant vous avertir de suite.. Signifie aussi plus dangereuses. Il se peut que qu’on essaie de vous tuer pour prendre cette affaire et votre place et, ainsi nous passer devant en Corée. Vous êtes libres de choisir les hommes que vous voulez mettre sur le terrain lors de l’échange mais.. En êtes-vous capables ? Saurez-vous y faire face ? Je peux mettre des hommes à votre disposition si, vous n’êtes pas préparé à ça ! »

J’entrelace mes doigts ensemble sur la table sans le lâcher du regard. Je ne veux pas qu’il y ait de mort inutiles qui pourrait faire perdre notre commerce dans ce pays. Plus que tout, je ne veux pas d’incompétents sur le terrain. Je me ferais taper sur les doigts et pire que tout, c’est la fierté de mon père, de mes hommes et de moi-même qui est en jeu. Je ne veux pas qu’on dise que chez le clan Sun Yee On il n’y a que des bleus. Des bébés. Cela pousserait même les clans avec des puissances moindres à tenter une action contre nous. Déjà que cette union par alliance n’est pas vu de bonne augure par nos ennemis. C’est une grande première que les deux clans les plus puissants d’aujourd’hui décident de ne faire qu’un pour devenir plus fort. Des murmures se firent entendre. Apparemment j’aurais mis à mal leur fierté de mâle. Si, j’avais été un homme à la place je me demande si mes oreilles auraient autant sifflées que ce ce soir.

« - Je veux m’assurer d’éviter de ramasser à chaque fois les pots cassés et être certaines où vous mettez les pieds. La moindre erreur ne peut être tolérée de plus, elles vous seront fatales. Je ne veux pas de débutants. Je parle pour vous Wu sshi comme à vos hommes qui, ont apparemment quelque chose à dire. »

 

J'espérais vraiment être pris au sérieux, car ma demande elle, l'était. Je ne tenais pas à les avoir sur le dos, H24. De plus, ils devaient avoir bien mieux à faire. Surtout que je n'étais pas du genre à trop attirer l'attention sur mes affaires, ou sur la boîte. Le seul incident remontait à deux ans, la fusillade où Rin Ah et moi avions manqué de perdre la vie. Sinon, mon parcours étaient sans embûches , je bénéficiais du prestige de mon défunt père, j'en étais conscient : mais je n'héritais pas uniquement de sa popularité, étant son fils, j'avais aussi une palanquée d'ennemis dont je ne connaissais même pas le nom.

Et après Yi Xing s'étonnait que je n'accepte pas son retour dans ma vie aussi facilement ?

J'étais à un tournant important, mon rôle allait être capital à ce que je comprenais. Si accident il devait y avoir, je voulais être l'unique impliqué, et ne plus avoir à pleurer qui que ce soit. « - Je suis d’accord avec ce que vous demandez mais, une fois tous les mois je veux un rapport détaillé fait par vous ou par votre meilleur homme ainsi qu’un rapport s’il y a le moindre accident !! » J'étais presque surpris qu'elle accepte ma demande, car en fait je ne m'y étais pas du tout attendu. Mais j'étais plutôt satisfait, car j'aurai très bien pu ne rien dire et surtout ne rien changer à ma façon d'agir, mais autant qu'elle sache à quoi s'en tenir, car même si je n'appréciais pas l'idée d'être sous les ordres de quelqu'un, je ne tenais pas à me les mettre à dos.

« Il sera en fait comme vous le souhaitez. Et j'apprécie que vous acceptiez ma demande. » disais-je alors qu'un petit soupir passait mes lèvres. Soulagé ? Comme jamais.

Cette Liu Jia Li était impressionnante de par sa prestance et sa beauté. Une rose à épines, j'imagine que bon nombre s'était déjà blessé en voulant admirer sa beauté de trop près. Pour ma part, je préférais garder mes distances, j'avais déjà à m'impliquer chaque jour beaucoup trop, et je n'étais pas partisan des heures supplémentaires. J'observais silencieusement agir ses hommes, et lorsque la valise fut placer devant mes yeux, je déglutissais avec peine. C'était que ça faisait beaucoup d'argent tout de même... Je relevais la tête vers elle lorsqu'elle reprenait la parole « - Il y a 100 000, vous pouvez vérifier, prenez cela comme un remerciement de notre part pour vos loyaux services à partager entre vous et vos hommes. Cependant, cette expansion autant vous avertir de suite.. Signifie aussi plus dangereuses. Il se peut que qu’on essaie de vous tuer pour prendre cette affaire et votre place et, ainsi nous passer devant en Corée. Vous êtes libres de choisir les hommes que vous voulez mettre sur le terrain lors de l’échange mais.. En êtes-vous capables ? Saurez-vous y faire face ? Je peux mettre des hommes à votre disposition si, vous n’êtes pas préparé à ça !» Je fermais la mallette et la donnais à Mei Jin. Je m'inclinais une fois, pour remercier le geste, puis tout en me redressant, je lui répondais :

« Il sera utilisé à bon escient, merci. Et ne vous en faîtes pas pour ça. Je sais exactement ce que j'ai à faire. Je n'ai pas le droit de mourir, pas encore. » Je songeais alors aux enfoirés qui avaient essayé de me tuer ce soir-là et qui avaient grièvement atteint Rin Ah. Je n'aurai de répit qu'après leurs avoir collé à tous une balle entre les deux yeux. D'ici là, je devais faire attention à ma survie, car je savais qu'elle avait raison. J'allais m'attirer les foudres d'encore plus de gens, de ce que je comprenais, même si nous bénéficions de leurs protection : nous étions tout de même en première ligne. Mais soit, ce n'était pas ce qui allait m'effrayer plus que de raison, comme je l'avais dis. Je savais ce que j'avais à faire, et où était ma place. « - Je veux m’assurer d’éviter de ramasser à chaque fois les pots cassés et être certaines où vous mettez les pieds. La moindre erreur ne peut être tolérée de plus, elles vous seront fatales. Je ne veux pas de débutants. Je parle pour vous Wu sshi comme à vos hommes qui, ont apparemment quelque chose à dire. » Je fronçais doucement les sourcils à cette remarque qui ne me plaisait pas.

Je tournais alors la tête vers les hommes que j'avais gardé avec moi, dont Mei Jin. « Personne n'a rien à dire, n'est-ce pas ? » Si face à moi, j'avais des gens plus influents que moi. Ici tout le monde savait que c'était moi le chef, donc n'oserait discuter mes ordres.

A moins d'avoir envie de mourir.

« Sauf votre respect, il n'y a aucun débutant dans cette salle, Madame Liu. Ou bien aucun qui n'y restera bien longtemps. Menace ouverte qui calma directement les hommes derrière moi. Plus aucune erreur ne sera commise, vous pouvez en être certaine. » Je voulais qu'on ait confiance en moi, pas que l'on me prenne pour un débutant.

Je n'étais certes, pas aussi influents qu'eux, mais je ne me laisserai pas manœuvrer comme un pion, ça c'était clair.

 

J’hoche simplement la tête à ses remerciements je suppose que c’est ce qu’il m’offre. Il est vrai que je n’aurais pas du accepter mais, les affaires marchent malgré que la surveillance n’ait pas été à son paroxysme. Pourquoi changer les bonnes méthodes hein ? Parce que j’étais sur place maintenant ? Je menais une double vie que je devais gérer au mieux sans que personne ne se doute de qui j’étais réellement. Parce que si on me soupçonne vu ma place, bien qu’au fond, je m’en fiche un peu mais, pour Ryu c’est une autre histoire. Pour lui, ne plus être lié à ce monde est son souhait que je respecte. Finalement, de nous tous il est probablement le plus fort psychologiquement. Peut-être parce qu’il a été rejeté par son feu grand-père ? Une question que je n’ose pas lui demander mais, je ne dois pas baisser ma garde ni montrer ma faiblesse. Je ne suis pas dans ma meilleure forme mais, ça hors de question que je le montre. Pas devant des hommes ! Surtout pas devant des hommes, je me dois de faire encore plus d’efforts que les autres pour qu’on m’accepte à ma juste valeur. Ce que j’ai fait toute ma vie. Cet accord tacite entre-nous je l’ai pris en mon âme et conscience. La faute je la prendrais sur moi si, cela échoue. S’ils venaient à rejoindre le camp ennemi. Ce ne serait pas la première fois qu’on voit ce genre d’évènements arriver. On peut se faire trahir par les personnes qui sont le plus proches de nous… Ces deux balles que j’ai reçu, sont la preuve de ce que j’avance. Ce type… Je le retrouverais et c’est moi qui lui plomberais une balle entre les deux yeux non… Ce serait une mort bien trop douce. Il mérite de souffrir, et je le ferais souffrir qu’il implorera de lui-même que je mette fin à son existence. Il a tué ma petite protégée, celle avec qui on faisait équipe… Je ne lui pardonnerait jamais… 4 ans… 4 ans qu’il est un déserteur alors que l’on se connait depuis l’enfance… Alors de parfaits étrangers ? Il est normal que ma je mette la barre au-dessus niveau confiance. Au moins, j’aurais quand même un rapport détaillé à la fin de chaque mois et des incidents répertoriés dans la journée même où ils se produisaient c’était suffisant.

Finalement, cette première réunion était plus facile que je ne l’aurais espérais. Ce Xia Min… Il n’avait pas froid aux yeux et c’est ce que j’appréciais. Le clan avait besoin de ce genre de types de son espèce. Je leur fis parvenir une valise regroupant pas mal d’argent pour leur montrer ma bonne foi. Je n’y étais pas obligée mais, je n’étais pas mon père ! J’avais des codes qui m’étaient propres que ça plaisent ou non. A ses paroles je peux sentir qu’il est totalement impliqué dans les affaires. Normalement je ne devrais pas m’inquiéter de son destin ou de son choix. Cependant, c’est un bleu même s’il se débrouille d’où ma proposition de lui prêter des hommes lors de divers échanges. Il me dit qu’il ne doit pas mourir encore. Quand un homme dit ça c’est qu’il a quelque chose à régler avant ! Je pense que j’aurais le temps de lui demander plus tard. Tant que cela ne se répercute pas de façon négative dans le travail je ne pense pas que je dois m’en mêler du moins, pour le moment. Je lui laisse le bénéfice du doute sur ses capacités. S’il pense en être capable alors, qu’il fasse pour le moment je lui laisse une grande marge de liberté cependant, comme je ne me prive pas de lui adresser ainsi qu’à ses hommes un avertissement. Je n’ai pas le temps de jouer au babysitter. Déjà je n’ai pas les qualités pour, de deux le temps que je perds à l’être, c’est le risque qu’un autre clan puisse prendre le dessus ailleurs. D’un côté, cette alliance avec le clan Asami est bénéfique pour nous. Même si, je ne compte pas me reposer sur mon fiancé qui se trouve au Japon. Sa réponse ne me satisfait pas totalement mais au moins, il avait l’air d’avoir assez de charisme pour se faire respecter par ses hommes. C’était rassurant.

« - Bien alors, je vais vous laisser le bénéfice du doute et vous laisser faire comme vous l’entendez mais, ma proposition tiendra toujours pour plus tard si vous sentez que vous avez besoin d’aide. »

Je décroise et recroise mes jambes avant de regarder ma montre. Nous avons encore du temps mais, ce serait bien de les tenir informer sur le fait qu’il va y avoir une fusion entre le clan Sun Yee On et le clan Asami. Pour mes fiançailles ce n’est pas la peine que j’en parle ça change pas grand-chose dans l’histoire.

« - Avant que je ne parte vous devez savoir quelque chose aussi. Pour éviter tous malentendus. Le clan Sun Yee On et le clan Asami au Japon forment une alliance. Alors si vous rencontrez des hommes de ce clan surtout des hauts placés je veux que vous vous présentiez comme mes hommes et que vous les respectiez pour ne pas créer d’histoires. Cette alliance beaucoup ont essayé de la détruire d’où le fait que je vous demande de faire preuve de prudence Monsieur Xia ! »

J’étais sérieuse. Je voulais éviter tous malentendus qui pourraient nous être fatals à tous. D’un autre côtés, ils pourront évidemment de l’aide au clan Asami. Peut-être qu’il faudrait aussi que je leur donne une photo d’un tatouage qui est le symbole de ce clan et dont les membres sont reconnaissables grâce à ça. Je tends une main vers mon homme de main à ma gauche bougeant mon indexe. Un autre code silencieux qui m’évite de parler. On peut entendre le froissement de sa veste avant de retirer une photo que je pose délicatement sur la table :

« - Voici le taouage que les membres de ce clan arborent entièrement sur leur dos avec d’autres tatouages. Mais, c’est ce tatouage qui prouve l’appartenance au clan. Veillez à ce que seulement vos hommes le sachent et que cela ne sorte pas d’ici. »

 

« - Bien alors, je vais vous laisser le bénéfice du doute et vous laisser faire comme vous l’entendez mais, ma proposition tiendra toujours pour plus tard si vous sentez que vous avez besoin d’aide. » Je la regardais un court instant, silencieusement, en me demandant pourquoi est-ce qu'elle était si insistante. J'avais été poli oui, mais je ne m'étais pas comporté comme un bon petit soldat qui aurait hoché la tête à chaque directive de son supérieur. J'imaginais alors qu'elle ne voulait pas perdre des hommes qui travaillaient pour son clan. Cela devait faire tâche. Cette idée me fit bouillir le sang, surtout détester mon père, qui n'avait pas juger bon de me dire à quel point il pouvait être engagé là-dedans avant de mourir.
Mais soit, comme je l'avais dis, je n'avais encore le droit de mourir, donc si la situation se faisait trop difficile... Je demanderais. Mais il faudrait vraiment que mon état soit au trente sixième dessous pour que j'y consente. Elle avait déjà l'air de douter de moi, je n'avais nulle envie de lui prouver qu'elle avait raison.

« J'espère ne jamais devoir recourir à cette option, mais je ne l'oublie pas. » Disais-je tout en inclinant légèrement la tête, en guise de merci.

Une fois que j'aurai descendu ceux qui avaient voulu me tuer, la mort je l'attendais de pied ferme, tant que mon dessein n'était pas accompli , je ferai attention. Sur ce point, elle n'avait pas besoin de s'inquiéter, car je n'étais peut-être pas encore assez expérimenté, mais j'étais méfiant pour dix.
Puis, un court instant, le visage de Yi Xing traversa mon esprit : je lui avais interdit de venir ici, mais le connaissant il serait bien capable de ne pas m'écouter... Ce qui me donnait encore plus envie de terminer ce petit entretien, je me doutais qu'elle devait connaître l'existence de mon frère, mais je ne voulais pas qu'elle sache qu'il faisait à nouveau parti de ma vie. Je devais protéger Hyung. Même si mes démarches paraissaient futiles, j'y tenais. Je refusais formellement qu'il mette un pied dans cette boîte. Les paroles de Jia Li me sortirent de mes pensées : « - Avant que je ne parte vous devez savoir quelque chose aussi. Pour éviter tous malentendus. Le clan Sun Yee On et le clan Asami au Japon forment une alliance. Alors si vous rencontrez des hommes de ce clan surtout des hauts placés je veux que vous vous présentiez comme mes hommes et que vous les respectiez pour ne pas créer d’histoires. Cette alliance beaucoup ont essayé de la détruire d’où le fait que je vous demande de faire preuve de prudence Monsieur Wu ! » Un clan au Japon aussi ? Cela faisait beaucoup d'informations pour une soirée, mais soit et puis je savais que Mei Jin devait noter tout, si ce n'était sur papier, c'était dans sa tête.

« Très bien, nous saurons les recevoir comme il se doit dans ce cas, ne vous inquiétez pas. » Disais-je en hochant encore la tête, pour lui montrer que j'avais bien compris à quel point cela pouvait être important.

J'attrapais ensuite la photo qu'elle me faisait parvenir, et l'observais un instant. Un tatouage en plus hein... Je la donnais à Mei Jin qui tendait déjà la main. « - Voici le tatouage que les membres de ce clan arborent entièrement sur leur dos avec d’autres tatouages. Mais, c’est ce tatouage qui prouve l’appartenance au clan. Veillez à ce que seulement vos hommes le sachent et que cela ne sorte pas d’ici. » Je l'observais un instant silencieusement, et ensuite finissait par lui répondre :

« Personne n'aura vent de cette information. Elle ne sortira pas d'ici. J'époussetai ma veste, et terminais par : Avez-vous d'autres informations à me faire parvenir ? »

Demande non dissimulée que je faisais pour savoir si cette confrontation allez bientôt prendre fin.



Spoiler:

 

Un homme et sa fierté mal placée comme on dit. Bien qu’il en soit ainsi. Je lui laisse la chance de me montrer qu’il peut gérer sans se jeter dans la gueule du loup. Ce qui me fait peur c’est que lorsqu’on est pas dans le milieu depuis longtemps qu’au fond, on a toujours été tenu à l’écart il n’est pas rare que des jeunes comme « lui » ont un trop plein de confiance. Ils se croient les rois du monde mais, dans ce monde… Il n’y a pas de roi. Personne n’a eu une couronne. Même moi je ne l’ai pas et ne risque pas de l’avoir demain ni dans un an. Je ne me projette pas si loin dans l’avenir. Ce monde de ténèbres est mon univers mais, quand je le vois… Il a encore de la lumière qui émane de lui. On va dire qu’il est à l’essai mais, s’il commet une erreur alors il n’aura pas son mot à dire. Tels sont les accords de notre contrat passé sous silence. Je ne lui ait pas dit directement mais, je pense qu’il est assez intelligent pour lire entre les lignes de mes avertissements. S’il peut contrôler ses hommes cela suffit pour le moment. Une rébellion ne mènerait les affaires qu’à leur perte. Les affaires avant tout même si, je sais que je vais devoir argumenter mon choix devant mon père et ses hauts placés. Je sens que la conversation va être longue… Mais, je n’y suis pas encore. Je suis encore dans cette boîte tenue par le jeune homme en face de moi. Finalement, cela s’est déroulée sans accrocs et plus rapidement que prévu mais, j’étais le genre de personne à aimer que les choses se fassent rapidement. Je déteste quand cela s’éternise même si, je sais être des plus patientes. Cela dépend en réalité de la situation…

Dans tous les cas, je donne une dernière information et pas des moindres. Celle de ne pas attaquer ou interagir avec le clan Asami. Ce clan est plus puissant que le mien et de plus, c’est le clan de mon fiancé. Si une mésentente devait avoir lieu, je ne donnerais pas chère de la décision de nos paternels de retourner leurs vestes. Pendant longtemps nous avons été ennemis. Si on l’est à nouveau.. Il se peut que nous perdions énormément des deux côtés. Et d’autres clans attendraient qu’on s’affaiblisse pour nous porter le dernier coup. Tapis dans l’ombre, je peux imaginer le nombre de personnes attendant leur heure. Pour cela, même je lui donne l’image d’un tatouage que ce clan arbore fièrement pour la majorité. Pourtant, ces dernières années, beaucoup essayaient de le cacher pour ne pas se faire arrêter même si, les Yakuza aidaient beaucoup le gouvernement comme les Triades le faisaient en Chine. Raisons pour lesquelles, il était difficile d’arrêter un membre important et que je ne suis jamais allée en prison. Je lui donne cependant un avertissement clair ! Ce tatouage.. Personne d’autres que ses hommes et lui doivent connaître sa signification. Dans le cas contraire, je me verrais dans l’obligation de sévir. Rien ne doit filtrer. Je ne veux pas qu’un flic connaisse cette information. Nous jouons tous gros dans cette affaire alors oui j’attends, j’attends d’avoir la confirmation qui peut apaiser légèrement mes craintes. Quand celle-ci tomba, j’hoche la tête pour le remercier de sa compréhension bien que ce soit juste par acte de politesse tout simplement.

« - Je vous fait confiance ! Non je n’ai pas d’autres informations à vous faire parvenir pour le moment ! Contentez-vous juste de ça ! Si vous devez être mis au courant de quelque chose, vous le serez. Je pense que notre tête à tête prend fin ! Merci de nous avoir reçus. Je reviendrais cependant pour vous rendre votre les dossiers que vous nous avez confiés. »

J’avais toujours parlé calmement. Il n’y avait pas besoin de plus. Tout avait été dit. Je reviendrais plus tôt que prévu pour rendre la comptabilité une fois, la vérification faite. Je me lèves doucement et donner l’ordre à mes hommes de partir. Il n’y avait pas besoin qu’on nous raccompagne. Nous connaissions la sortie et puis, je préférais que tous se mettent au travail pour accueillir les clients ordinaires tout en faisant d’autres activités pour notre compte là-haut. Chaque minute étaient précieuses. Finalement, cette petite inspection s’est bien passée, espérons juste que cela soit le cas pour la prochaine fois. Quand je sortis de la boite et que mes trois gardes m’ont aperçus, ils se précipités vers la voiture dont un m’a ouvert la porte. Une fois à l’intérieur, que tout le monde était prêt à rentrer j’ordonne à mon chauffeur de rouler pour me ramener chez moi.

Wu Xia Min… Intéressant…. Espérons que je ne me trompe pas sur son compte ~

Spoiler: