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Je suis un(e) honnête citoyen(ne) ; ou pas ♥
Wu Xia Min

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Je suis un(e) honnête citoyen(ne) ; ou pas ♥


•• Mes notes : 394
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[ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  Empty
MessageSujet: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyMer 13 Mar - 21:55

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    Ma vie se compliquait dangereusement à mesure que les jours passaient. Si je ne conservais pas cet objectif en tête, je crois que j'aurais déjà mis fin à cette dernière depuis longtemps.

    Je pensais agir pour le meilleur, en donnant à Rin Ah les réponses qu'elle attendait, mais en réalité, j'étais mort de trouille : depuis que je lui avais donné la lettre, je ne l'avais plus vu du tout, et si elle ne revenait jamais ? Ce mot qu'elle avait laissé ce jour-là était ce qui me faisait appréhender le plus. « Xia Min, pardon de t'avoir fait tant de mal. J'ai débarqué il n'y a pas longtemps et j'ai tout chamboulé dans ta vie. Xia Min, je t'en prie, prend bien soin de toi. Que ça n'est pas été vain tout ça. Encore une fois, j'aurais aimé que moins de gens souffrent. » Cela avait tout l'air d'un adieu, à mes yeux. Est-ce que j'aurai dû rester avec elle, quand elle lisait la lettre ? J'avais jugé bon de lui laisser ce moment, en tête à tête avec elle-même, peut-être avais-je eu tort.

    Je ne voulais pas envisager la possibilité que ce soit le cas, qu'elle ait décidé de partir, car il était évident que j'avais plus besoin d'elle qu'elle n'avait besoin de moi. Je m'en voulais d'être si dépendant, mais en deux ans, je n'avais jamais réussi à me la sortir de la tête, alors maintenant qu'elle était là, normal que je veuille pas la perdre, non ?
    Oui, je m'étais complètement accoutumé à son retour parmi les vivants. Même si elle avait l'air d'en douter, et si j'en doutais parfois moi aussi : elle avait repris sa place à mon côté.

    Pour combien de temps ? C'était par contre une question à laquelle il m'était impossible de répondre, car mon téléphone venait de sonner et je prenais l'appel, effaçant par la même occasion mes pensées lugubres :

    « XiaMin, c'est Kyung Suk, j'ai fais les recherches que tu m'avais demandé il y a quelques semaines à propos de cette femme : Rin Ah. Je suis désolé de te le dire, mais elle est bien morte. Tu t'es fais roulé mon vieux. » Mon indic' de la police coréenne, je lui avais demandé au retour de Rin Ah de vérifier si son discours tenait la route, si elle avait vraiment survécu ce soir là. Tellement de choses s'étaient passées entre deux, que j'avais oublié, mais voilà que j'avais moi aussi, les réponses que j'attendais.

    Non, que je redoutais en fait.
    Je me levais doucement, et sentais la tête me tourner : « Pardon ? Rin Ah est morte ? Qui est-ce alors... ? Tu es vraiment certain de tes informations ? » J'entendais un soupir au bout du fil, et je m'en pinçais les lèvres : « Je t'ai faxé l'acte de décès. Vois par toi-même, et je n'ai aucune idée de l'identité de l'usurpatrice, tu es seul sur ce coup-là.  » Je serrais doucement les poings, et fermais les yeux, inspirant un bon coup. Après l'avoir rapidement remercié, je raccrochais, et demandais à ce que Mei Jin vienne tout de suite.

    Quand il entrait, je lui donnais directement le papier, et sa réaction fut celle à laquelle je m'attendais. Il leva la tête vers moi, alors que je le regardais avec un air sévère. « Tu me la trouves au plus vite, et tu m'appelles, c'est moi qui doit m'en occuper. » Encore une fois, j'agissais sans réfléchir, mais ça c'était devenu habituel chez moi.
    Une fois que j'étais seul, je me laissais tomber sur mon fauteuil, et me pinçais l'arrête du nez, à bout de souffle. Je me remémorais les détails qui m'avaient dérangés jusque là. Je passais ma mémoire au peigne fin, pour au final, n'en être que plus énervé. Je m'impatientais, la nuit allait bientôt tomber, et il fallait que je la coince vite. Je voulais des explications.

    Je me levais et ouvrais mon arme, passant en revue différentes cartouches, pour au final, la charger complètement. Mon téléphone sonna :

    « Elle est dans les quartiers de Jongno-gu, je t'envoie l'adresse tout de suite. » Et effectivement, je reconnaissais la sonnerie qui signifiait l'arrivée d'un SMS, je raccrochais, prenais connaissance de l'adresse, et y allait directement en voiture. Je me garais à l'endroit que Mei Jin m'avait conseillé, et le retrouvais. Une fois face à lui, il me disait : « Elle vient de tourner au bout de la rue, presse toi. » Je hochais doucement la tête, et courrais jusqu'au bout de la rue, qui était déserte. Je finissais par ralentir le pas, et une fois que je jugeais la distance raisonnable, je lançais mon bras vers elle, et lui attrapais la main. Sans attendre, je la ramenais avec moi dans la rue précédente, qui était plus petite, et plus calme.

    Je la poussais contre le mur, sortais mon arme, visais son épaule, et tirais. Une balle à blanc... Je n'avais pas réussit à me résoudre à charger mon arme de vrais projectiles. Mais je n'hésiterais pas à tirer jusqu'à la blesser s'il le fallait. Je la tenais toujours en joug : « On ne joue plus. Je vais te poser la question une fois : qui es-tu ?  » Mon cœur battait trop vite, je ne devrais pas être effrayé, pourtant je l'étais.

    La clé de ma chute ou de ma renaissance, comme je l'avais dis.


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Song Min Ah

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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyDim 24 Mar - 20:53

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    « Va te reposer Minny, tu en as besoin... » Je sentis sa main caresser gentiment le top de ma tête et y rester un moment. Levant la tête, ses doigts glissèrent sur le côté et il poussa de son index sur ma tempe, me faisant bouger un peu. Son regard de père s'ancra alors dans le mien et peu importe combien mes yeux brillaient de toutes les demandes, il ne dévia pas d'un millimètre. Je m'enfonça donc finalement dans le divan, mes mains quittant le clavier de mon ordinateur portable. Je chopai quand même mon mug de ma main gauche et contemplait l'écran de loin.
    Cela faisait quelques jours que j'avais repris l'habitude de dormir dans mon appartement. Mais officiellement, pour le commissariat, j'étais toujours chez Wu Xia Min. Je n'avais pas envie qui compromettent mes plans en essayant de le filer. Ce qu'ils auraient probablement fait étant donné qu'il était sans surveillance. Pourquoi je n'y étais pas du coup ? Parce que je cherchais enfin un autre coupable. Pas le coupable qui arrangeait la police locale. Seulement, si j'ouvrais la bouche, ce serait la fin de notre collaboration : je n'étais pas un agent permanent en Corée du Sud. Cette dernière pensée me mena à une réflexion sur un éventuel retour au Canada : comment j'allais revenir, dans quel état ? Je faisais avorter immédiatement ce chemin de pensées.

    Je sentis un pincement sur ma joue et, fronçant les sourcils, j'accusai du regard mon coéquipier qui me servit son sourire de père castor. Ou comment me faire renoncer à toute réplique ! Matthew me connaissait si bien. Je me laissais alors dire que, comme souvent, il avait raison et que j'avais besoin de repos plutôt que de faire mes recherches et mes dossiers. J'avais presque tout de la dealeuse à force de me renseigner de la sorte et d'une certaine façon, ça me rendait folle : dans quel genre de vie ma sœur était-elle tombée ? Encore cette question.
    Je pris une gorgée de mon café avant d'enfin lui répondre. « Et te laisser tout seul dans le salon ? Quel genre d'hôtesse serai-je ? » « Min Ah, aujourd'hui, c'est moi qui t'ai accueilli. C'est presque plus mon appart que le tien... File dormir maintenant, je ne veux pas porter encore ton cadavre jusqu'à ton lit : tu es lourde. » « Puisque ce gentleman me le demande si gentiment ! » Je m'étais levée en prononçant cette phrase, n'oubliant pas de lui taper le bras un peu. Depuis que j'avais perdu ma sœur une première fois, en partant au Canada, j'avais trouvé ce nouveau frère. Et ces jours-là, je m'étais rendue à quel point c'était vrai.

    C'est sûrement bien tout ce que j'ai gagné depuis.

    Le café ne m'a jamais empêchée de dormir, aussi, quand je m'étais réveillée cinq heures plus tard, je savais bien qu'il n'était pas le fautif de ce court sommeil. Je regardai mon réveil, essayant de lire les chiffres rouges : sept heures dix-huit. Je me suis levée quand même, cela faisait déjà dix minutes que j'attendais. J'ai pris une douche et me suis habillée. En cherchant mes compensées dans le salon, je lâchai un sourire à Matthew, endormi sur le canapé, enroulé dans une bonne grosse couette, la bouche grande ouverte. -Pabo- Il s'était finalement endormi... Ma veste enroulée sur mon bras, je poquai sa bouche un coup en vérifiant que mes clefs étaient dans ma poche... puis je partis.

    Où j'allais ? A la pêche aux infos. Voguant aussi de cybercafé en cybercafé, utilisant mon identité refaite pour attirer moins de suspicion : Matt ne me pardonnerait pas d'imprudences... J'avais appelé d'anciens contacts moins sombres aussi de Rin Ah... La pêche n'avait pas été grandiose, si bien que j'avais finalement par passer la journée chez mes parents... à refaire les albums photos. Allant même jusqu'à en conserver la plus belle de toute...
    Ce n'est que quand mon portable vibra que je finis par daigner bouger du refuge : à force de remuer les choses, on arrivait à des résultats et Matthew avait quelque-chose pour moi. Sans un mot, je retournais à l'appartement, fermant la maison... vide.

    Quand est-ce Rin Ah ? Quand allais-je enfin te laisser partir en te rendant justice ? Car tu vois, c'est ce que je sais faire... et tout ce que je pouvais faire aussi à ce moment.

    J'étais trop concentrée sur le passé je suppose pour voir venir quoi que ce soit. Alors quand on me prit soudainement la main, je n'eus que le temps d'atterrir avant de me retrouver dans le plus mauvais plan du siècle et des dernières annales de la police coréenne.
    Wu Xia Min se trouvait à nouveau devant moi... et bien que j'ignorais pourquoi, je savais que cela n'annonçait rien de bon. Peut-être que c'était le fait d'être collée contre un mur d'une ruelle sombre bien glauque avec une arme pour relever le tout. Ou simplement le coup qui venait de partir qui me fait hoqueter un court cri...

    Je restais un instant à le regarder, les yeux grands : qu'est-ce qu'il venait de se passer ? « On ne joue plus. Je vais te poser la question une fois : qui es-tu ? » Il avait parlé mais je ne le regardais déjà plus, inspectant curieusement mon épaule indemne.
    Il avait tiré...
    A blanc.
    Et avait recommencé en me posant une question qui fit s'écrouler comme un château de cartes tout ce que j'avais fourni comme efforts. Remarque, je m'en fichais d'être démasquée... mais mourir avant d'avoir vengé Rin Ah n'était pas dans mes plans.

    « Mais ça ne va pas ?! Bordel, ça te prend souvent ?! » soufflai-je, toujours un peu choquée mais rageuse. Rassemblant le peu de sang-froid dont je pouvais faire preuve dans de telles conditions, je repris calmement pourtant. « Ok.. ok. Je suppose que ça ne sert à rien de nier ou de tourner en rond. Finissons-en... » Je levai doucement les mains en parlant. Mon discours ne servait qu'à me faire gagner du temps. Je cherchai sous mon t-shirt la photo prise chez mes parents et la lui donnai après un long coup d’œil contemplatif. « Elle était aussi importante pour moi. Voilà ta réponse. Maintenant, tu ferais mieux de me laisser partir. Surtout si tu n'as rien à te reprocher. Crois-moi, tu ne tiens pas à en savoir plus... »

    J'étais un tantinet agressive pour qu'il me relâche. Pourtant, le fait que je lui donne si facilement cette photo témoignait d'une faiblesse affligeante. Si je l'avais fait, c'était par juste retour de quand il m'avait donné cette lettre... lettre qui parlait de Rin Ah. Parce que j'avais été touchée. Et pour cette raison, je l'épargnais de ma colère. Mais je l'imaginais bien s'en brosser et me tuer sur le champ : ce serait sûrement sa dernière erreur.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyLun 1 Avr - 20:20

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 


    « Folle est la brebis qui au loup se confesse. »

    Alors que j'avais toujours pensé être un loup, je me rendais enfin compte que je n'étais qu'une brebis. Je pensais être courageux, je pensais savoir où je mettais les pieds. Si ce n'était pas le cas, j'avais la prétention de croire que je savais donner le change. Mais il n'en était rien. Je m'étais fourvoyé au sujet de cette femme, seulement parce qu'elle avait le physique de Rin Ah, qu'elle connaissait son histoire... J'avais associé son passé, et notre relation à cette femme dont au fond, je ne savais rien, et ce sans sourcilier. Je lui avais même avoué le secret de «sa» mort, et jusqu'à quel point j'étais impliqué dans celle-ci.
    Je ne savais même pas à qui je m'étais vendu.
    Elle s'était tellement bien approprié le personnage de celle que j'avais aimé, que j'avais fini par y croire. Mais l'illusion était terminée.

    Cette révélation avait un arrière-goût que je connaissais bien : La perte.
    Une seconde perte.
    Rin Ah était morte.
    Et ça faisait terriblement mal.

    J'étais sûrement dérangé, mais je n'avais pas réussi à me résoudre à l'idée de la descendre, et je m'étais trouvé encore plus indécis, une fois devant cette femme. Je ne savais pas encore pourquoi elle m'avait fait ça, mais c'était malsain. Je me sentais trahi, et je ne savais pas comment réagir. Dans un sens, heureusement que je n'avais pas chargé mon arme, car si quelqu'un avait eu le malheur de m'énerver, cela aurait pu très mal tourner.
    La surprise que je pouvais lire dans ses yeux était toute normale, et le petit cri qu'elle poussa ne me fit pas bouger d'un pouce. Je ne la quittais pas des yeux, et la tenais toujours en joug. Mon regard sévère était posé sur ses traits qui m'étaient si familier, mais au fond...

    Qui avais-je en face de moi ?

    Voilà ce que je voulais savoir, et je pense que j'étais dans mon droit le plus strict. Elle avait réussi à me berner pendant trop longtemps à mon goût. De plus, elle s'était lancé dans quelque-chose de grand. Elle avait risqué beaucoup, j'en étais conscient de ça aussi. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle avait fait ça. « Mais ça ne va pas ?! Bordel, ça te prend souvent ?! » Je fronçais les sourcils, mais ne baissais pas mon arme pour autant. Elle n'allait pas m'avoir, pas deux fois. Et ma tête, qui me faisait tellement mal... Les informations se mêlaient les unes aux autres, et à mesure que les pièces s'emboîtaient, moi je tombais un peu plus en miette.
    La réalité faisait donc si mal ? « Ok.. ok. Je suppose que ça ne sert à rien de nier ou de tourner en rond. Finissons-en... » Bon sang, donc tout ça c'était vrai.

    J'avais cru pendant un cours instant que je m'étais trompé, mais non. Le revers de la médaille, à croire que je n'étais pas destiné à être heureux bien longtemps.
    « Qu'est-ce que tu... » Je prenais ce qu'elle me tendait, alors que la main qui tenais l'arme commençait sérieusement à trembler. Mais lorsque je vis ce que c'était, enfin qui c'était. Une photo de Rin Ah, du temps où je ne la connaissais pas. Ces traits et ce sourire, alors que j'avais baissé mon arme, je n'avais pu m'empêcher de les redessiner avec mon doigt, alors que la tristesse et le chagrin d'il y a deux ans, remontaient à la surface d'un seul coup, dotés de la force de milles hommes. Je me sentais complètement déstabilisé, comment est-ce qu'elle pouvait avoir cela ? Je relevais alors la tête vers elle, doucement. « Elle était aussi importante pour moi. Voilà ta réponse. Maintenant, tu ferais mieux de me laisser partir. Surtout si tu n'as rien à te reprocher. Crois-moi, tu ne tiens pas à en savoir plus... »..... Pardon ? Je fronçais les sourcils, confus.

    Je lui rendais la photo, car au fond je n'avais jamais connu l'innocence de ses traits, de ce sourire et je ne considérais pas être en droit de la garder.

    « Je n'en ai pas fini, minute. Tu te moques de moi? Encore? Je t'ai posé une question précise, qui demande une réponse précise. Arrête tes pitoyables tentatives pour gagner du temps. Je t'ai dis qu'on arrêtait de jouer. Je remontais mon arme vers elle, et mon visage se fermait de nouveau, plus aucune trace du désarroi d'un peu plus tôt : Pourquoi est-ce que tu m'as fait ça hein ? Tu cherchais quoi, un coupable ? Deux ans que je cherche ces enfoirés, et je n'ai jamais eu de résultat, tu pensais donc que c'était moi hein ? C'est pour ça... L'apparence... Le caractère tout ça ? Mes mains tremblaient, et ma voix aussi. J'étais obligé de tenir mon arme à deux mains pour ne pas faiblir : Je déteste me répéter, mais je vais te le demander une dernière fois : qui es tu ?  »

    Je voulais savoir, j'avais le droit de savoir.
    Et de toute manière, je ne la laisserai pas partir, tant que justement, je n'estimerais pas avoir les réponses que je demandais.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyLun 1 Avr - 22:14

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    Je détestais cette confrontation.

    Pendant tout ce temps, j'avais été une observatrice et actrice. Mais de mon point de vue, je n'étais qu'une téléspectatrice. C'était voir comment Rin Ah avait vécu avec ce Xia Min. Ramasser les éléments du passé qui mènerait à ce jour où elle a perdu la vie. Je me sentais, évidemment, parfois concernée. Mais comme une spectatrice l'est à un moment de l'histoire, surtout si c'est celle de la vie d'un proche. Je n'avais été que ça et je m'en étais très bien tirée ainsi. Je ne me voyais pas faire autrement. Car autrement, ce serait se vendre davantage.

    Seulement là, je retirais mon masque. Et si on poursuivait, j'allais bien devoir m'impliquer personnellement... en tant que Min Ah. Je ne voulais pas. Il était Wu Xia Min et n'avait le droit de recevoir les mots et peines de Rin Ah. Les miens, seul Matthew en était le gardien. Je réalisais avec effroi que j'avais comme mêlé deux dimensions. Cela n'avait plus aucun sens. Et ce n'était pas le canon menaçant de son arme qui me fixait les pieds à terre, bien que j'étais fermement retombée dans les baskets de Song Min Ah.
    J'aurais voulu qu'il s'en tienne à ça, qu'il assemble les pièces lui-même et se contente de mon silence. Après tout : il ne m'avait rien révélé de l'affaire qui serait compromettant pour lui. Pas même un seul cas de violence. Alors que craignait-il ? C'était un peu naïf comme pensée en y pensant bien mais cela n'en restait pas moins vrai. Il fallait qu'il en reste là. Pour lui. Sa santé mentale dont j'avais finalement douté vers la fin : cette tristesse et solitude continuelles devaient l'avoir atteint d'une façon ou d'une autre s'il avait une âme. Il fallait aussi qu'il en reste là pour ceux qui avaient assassiné ma sœur : j'allais tomber sur eux, j'en étais certaine. Mais j'aurais aimé qu'il en reste là pour ne pas que je sois obligée de partager mon histoire. Il avait tous les droits de me la demander vu les infos que je lui avais extirpé de la plus terrible des façons. Pourtant, égoïste, je ne voulais pas que quelqu'un d'autre sache quel être désespéré j'étais aussi devenue. Incapable de s'entendre correctement avec sa jumelle de son vivant mais gardant son deuil pendant des années, l'aimant un peu plus dans sa mort que de son vivant. C'était minable.
    Incompréhensible.
    Hypocrite un peu aussi selon moi.

    Je repris la photo, reconnaissante de ce geste d'ailleurs. C'était la plus belle photo. Pas pour n'importe quelle raison...
    Il reprit la parole, me coupant un peu de mes souvenirs. Encore une fois, j'en étais reconnaissante. Un peu plus et j'aurais été prise d'une mélancolie désarmante. J'avais encore besoin de me contrôler. Je n'aimais pas me laisser aller, pas même avec Matthew... Alors avec cet homme en face de moi pour qui je n'étais qu'une menace... Je ne pouvais me le permettre.

    « Je n'en ai pas fini, minute. Tu te moques de moi? Encore? Je t'ai posé une question précise, qui demande une réponse précise. Arrête tes pitoyables tentatives pour gagner du temps. Je t'ai dis qu'on arrêtait de jouer. » Je soupirai un grand coup, sans retenue et regardai ailleurs. « Pourquoi est-ce que tu m'as fait ça hein ? Tu cherchais quoi, un coupable ? Deux ans que je cherche ces enfoirés, et je n'ai jamais eu de résultat, tu pensais donc que c'était moi hein ? C'est pour ça... L'apparence... Le caractère tout ça ? » Je grimaçai à l'idée des réponses. Je n'aimais pas ça du tout. Un nouveau soupir traversa l'espace de mes lèvres. Elle était buté et ses idées aussi fixes étaient-elles n'en avaient pas plus de logique comme ça. Un personnage pareil aurait dû simplement s'assurer que le problème n'en était pas un. Enfin... fallait dire que j'étais quand même de la police. Mais cela ferait un moment que les voitures seraient là s'il risquait quelque-chose. « Pourquoi ça importe tant hein ? Demande-moi plutôt de me taire, là ça me paraitra logique... » et ça m'aurait surtout bien plus arrangé. Ni moi, ni Matthew, ni le commissariat n'aurions aimé ça. Mais je ne pensais pas qu'il allait m'écouter. « Je déteste me répéter, mais je vais te le demander une dernière fois : qui es tu ? »

    Ma tête tomba. Encore une fois, je redevenais une enfant à qui on faisait la leçon.
    Je prenais de longues minutes. Pour quoi ? Si je le savais. Que dire ? Le dire ? Que faire alors ? Encore un soupir s'échappa alors que je changeai mon appui contre le mur autant qu'il me l'était possible.

    « J'ai perdu Rin Ah deux fois. La première fois, nous n'étions que des adolescentes. Elle s'était faite avoir par son copain et je l'avais vengée, à la suite de ça, rien ne fut plus pareil. Je croyais que ça m'allait bien... avant de savoir qu'elle était morte... et de recevoir une lettre de sa part - Garde cette photo un instant... » je lui redonnai la photo, sans attendre de réponse et cherchai dans ma poche un moment avant de poursuivre. « Elle parlait de toi. De sa vie auprès de toi. Et tu sais quoi ? Je t'ai détesté. Parce que malgré tout ça, elle est morte. Elle avait confiance... Pour moi, tu étais que le reflet de ses précédentes relations minables. Tu... étais le parfait coupable. » Je sortis une seconde photo et repris celle que je lui avais confié. Ce qui semblait être en fait deux photos différentes et uniques, n'en était qu'une et même. « Si j'avais été là... j'étais persuadé que rien ne lui serait arrivé. Je t'aurais détesté, elle m'aurait détesté et on s'en serait tous bien mieux tenu. » Je me pinçai les lèvres un peu en prenant un long souffle. « En fait... je crois que je t'ai détesté plus que tous les autres. Pas parce que tu l'as laissé mourir... mais parce que tu l'as rendue heureuse. Comme moi-même je n'en étais pas capable... alors que j'étais sa jumelle. Elle t'aimait tellement que... qu'elle a voulu me faire revenir dans sa vie. Par honnêteté pour toi. » Et même m'aurait-elle menti pour ne pas que je fouine mon nez de policière dans ses histoires sales. Je gardais les yeux au sol, si jamais je devais pleurnicher, mes larmes resteraient miennes. Il me prenait mon histoire, m'avait pris ma sœur d'une certaine façon... ça, je voulais les garder pour moi. De toute façon, il n'en voudrait pas.

    Je lui montrais bien la photo reconstituée pour preuve. « Tu... étais vraiment le coupable parfait. Voilà. C'est tout. Maintenant si tu t'inquiètes que quelque-chose t'arrive... ce ne sera pas par moi. Je ne m'intéresse qu'à ceux qui ont tué Rin Ah. C'est tout ce que je peux faire, ce que j'ai toujours fait pour elle donc... ne me fait pas perdre de temps. » Ce n'était pas avec arrogance que je lui avais demandé ça, mais avec douceur. Pas gentillesse ou indulgence, juste parce que j’espérais qu'autant que moi, au moins, il voulait les voir payer. Probablement pour éviter d'autres questions logistiques aussi, celles-ci qui l'amèneraient à comprendre que j'étais de la police. Je voulais garder encore quelques cartes dans mon jeu.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyLun 1 Avr - 23:37

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    Je fermais, puis rouvrais les yeux, inspirant un bon coup.
    Comment est-ce que j'en étais arrivé là ? Cette situation n'avait rien de réelle. Je brandissais mon arme sur Rin Ah.

    Là était le problème.

    J'avais de quoi être et rester quelqu'un de grand. Même si c'était dans l'ombre, que je ne devenais pas un illustre personnage de par mes bonnes actions, je pouvais briller. Alors pourquoi est-ce que tout ce que je touchais, partait en fumée ? Si les choses étaient si simples, je le saurais. Si les choses étaient si simples, il y aurait un bouton qui servirait à faire taire mon chagrin, et la solitude surtout, celle qui me rongeait de l'intérieur, celle à laquelle je me refusais de penser, comme si ça allait la faire disparaître. Si les choses étaient si simples, Rin Ah serait en vie. Mais la vie n'était pas simple, et peu à peu j'avais comme cette impression désagréable... Celle que plus j'avançais, plus les cordes qui me tenaient pieds et poings liés à la vie, cédaient. Chacune leurs tours. Si je ne conservais pas encore aujourd'hui ce but de venger la mort de Rin Ah, je serais mort.

    L'étais-je déjà ?
    Avais-je seulement commencé à vivre ? Parfois, c'était la question que je me posais, car la vie que je menais, n'avait pour ainsi dire, rien de tout ce qu'on avait pu me raconter quand j'étais encore enfant. Yi Xing, lui il vivait.

    Au fond, je n'étais pas certain d'être prêt à entendre la vérité. Peut-être qu'au fond, j'avais foncé comme je le faisais toujours, et que je préférais continuer à me mentir. Est-ce que je pouvais continuer à mentir, est-ce que cette femme le pouvait aussi ? Le changement avait un visage très peu accueillant, et je n'avais pas envie de faire sa connaissance. L'ignorance semblait bien plus attrayante.

    Non. Il fallait que je me reprenne, je ne pouvais plus. Aujourd'hui, j'allais enfin me réveiller. J'allais le faire et ce, quoi qu'il en coûte. Même si après, je devais retourner à «ma vie», en faisant comme si rien de tout ça n'avait eu lieux. J'allais savoir. Il fallait que je sache.
    C'était douloureux, et j'avais peur. Mais il fallait que j'avance, ce chapitre était ouvert depuis bien trop longtemps à mon goût. « Pourquoi ça importe tant hein ? Demande-moi plutôt de me taire, là ça me paraîtra logique... » Je plissais les yeux doucement, resserrant les doigts fermement sur la crosse de mon arme, et prenais une seconde longue inspiration. Je devais rester calme, assimiler toutes les informations. Une bonne fois pour toute. « J'ai perdu Rin Ah deux fois. La première fois, nous n'étions que des adolescentes. Elle s'était faite avoir par son copain et je l'avais vengée, à la suite de ça, rien ne fut plus pareil. Je croyais que ça m'allait bien... avant de savoir qu'elle était morte... et de recevoir une lettre de sa part - Garde cette photo un instant... »

    Deux adolescentes ? Une lettre ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Je reprenais la photo, me faisant violence mentalement, pour arrêter de trembler. J'y étais enfin. Je n'allais pas reculer, pas maintenant. « Elle parlait de toi. De sa vie auprès de toi. Et tu sais quoi ? Je t'ai détesté. Parce que malgré tout ça, elle est morte. Elle avait confiance... Pour moi, tu étais que le reflet de ses précédentes relations minables. Tu... étais le parfait coupable. » Je senti mon cœur s’accélérer, et je reculais d'un pas, comme si par ses mots, elle venait de me porter un coup plus violent que mon tir d'un peu plus tôt. Rin Ah avait parlé de moi. « Si j'avais été là... j'étais persuadé que rien ne lui serait arrivé. Je t'aurais détesté, elle m'aurait détesté et on s'en serait tous bien mieux tenu.  En fait... je crois que je t'ai détesté plus que tous les autres. Pas parce que tu l'as laissé mourir... mais parce que tu l'as rendue heureuse. Comme moi-même je n'en étais pas capable... alors que j'étais sa jumelle. Elle t'aimait tellement que... qu'elle a voulu me faire revenir dans sa vie. Par honnêteté pour toi. »

    « Elle m'aimait tellement »

    J'écarquillais les yeux, alors que ma vue s'embuait à une vitesse trop grande pour que je puisse y faire quelque chose. Sans que je ne puisse me dire qu'il ne fallait pas, mes larmes coulaient déjà le long de mes joues, comme si c'était la première fois. Et quelque part, ce n'était pas totalement faux.

    « Alors c'est ça. Tu es sa jumelle, d'où cette ressemblance... Elle t'a... Je... Je suis... désolé. » Disais-je alors que mes yeux ne quittaient pas ses traits. Rin Ah avait une jumelle. Voilà l'explication.

    Je m'essuyais le visage avec ma manche, d'un geste rageur. Pour après venir regarder la photo qu'elle me montrait. Je levais les yeux au ciel, et hoquetais en silence, passant une main dans mes cheveux. Plus perdu que jamais. « Tu... étais vraiment le coupable parfait. Voilà. C'est tout. Maintenant si tu t'inquiètes que quelque-chose t'arrive... ce ne sera pas par moi. Je ne m'intéresse qu'à ceux qui ont tué Rin Ah. C'est tout ce que je peux faire, ce que j'ai toujours fait pour elle donc... ne me fait pas perdre de temps. » Je fermais mes yeux, et inspirais un bon coup, essuyant de nouveau les larmes qui coulaient le long de mes joues.

    Depuis quand n'était-ce pas arrivé ?

    Ma voix était plus grave, moins forte. Je me sentais d'un coup exténué, vidé de mes forces. J'avais envie de me réveiller, ce réveil là, ne me plaisait guère. « Cela fait bien longtemps que je ne m'inquiète plus de ce qui pourrait m'arriver. Et tu ne mesures pas à qui tu t'attaques. Ils voulaient me tuer, c'est elle qui... est partie, mais ils n'hésiteront pas à recommencer. Si tu t'opposes. En deux ans, je n'ai pas encore réussi à leurs mettre la main dessus. Deux ans, tu m'entends ? Précipiter les choses ne te fera que la rejoindre plus vite, et je doute que dans ton cas, ça soit ce que tu souhaites.  » Je crois que depuis qu'elle était « revenue », jamais, je ne lui avais parlé ainsi. Si calmement.

    « Je n'essaie pas de te dire comment faire ce que tu as à faire. Mais si tu ne veux pas y laisser des plumes, tu ferais bien de revoir tes plans. Je baissais les yeux sur mon arme, et soupirais : Tu n'as jamais eu peur que... que je te tue ? » Question stupide. Mais son petit jeu avait été des plus risqué. Si jusqu'ici elle avait réussit à s'en sortir, rien ne promettait que ça allait continuer.

    J'étais loin d'être le seul à avoir des indic's dans la police. Les meurtriers devaient en avoir aussi. Une Rin Ah, ou une sœur jumelle, ça ne serait qu'une menace pour eux.

    En fait, je n'étais pas prêt à faire face à la réalité.


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Song Min Ah

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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyDim 28 Avr - 23:20

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    Je me sentais mal.
    Incroyablement mal. Jamais, depuis la mort de ma sœur, je n'avais pensé m'infliger tant de peine : car au fond, c'est bien moi qui m'infligeais un traitement de coupable. Je me sentais... bien plus coupable que Xia Min. D'une certaine façon, je l'étais peut-être en fin de compte. Je me disais que parce que je suis policière, j'avais le droit d'entrer dans sa vie et foutre tout en l'air. J'avais desservi mon métier en oubliant de le voir comme un potentiel innocent dans cette affaire... puis, je me mentais à moi-même. J'avais juste envie de me venger sur quelqu'un. Plus pour ma colère que pour une quelconque justice.

    Ce que j'avouais, jamais je n'aurais pensé devoir le révéler à quelqu'un, autre que Matthew s'entend. C'était, oui, personnel pour moi car il s'agissait de ma colère, mon ressentiment, mes petites raisons de petite fille qui croit pouvoir changer un truc. Mais surtout, c'était aussi à Rin Ah cette histoire. Peu importe qui il était, je m'étais accrochée à cette histoire comme si, désormais, ma propre vie en dépendait. A bien y regarder en fait... ça avait été le cas : combien de fois cette histoire aurait pu me tuer, hein ? Je me rendais compte à quel point j'étais insensée de risquer ma propre vie pour une autre. Je n'avais même pas pensé à ce que j'infligeais comme seconde peine à mes parents.
    Oui, à bien y regarder, j'étais au moins aussi coupable que Wu Xia Min, si pas plus.

    Et j'étais triste aussi.

    En livrant ces mots, je me demandais si la fin de tout ça arrivait. Une chose était sûre, je n'allais plus jouer Rin Ah devant Xia Min. S'il parlait, plus devant personne en fait. Je comprenais petit à petit que j'allais devoir un jour, d'ailleurs, reprendre ma vie comme mon identité là où je les avais laissées. Cette idée était effrayante. Parce que je laissais définitivement mourir ma sœur. Et aussi, qu'en plus, je n'avais toujours pas de nom précis pour celui qui lui avait retiré sa vie.
    Le constat de cette mission était navrant...

    « Alors c'est ça. Tu es sa jumelle, d'où cette ressemblance... Elle t'a... Je... Je suis... désolé. » Ma tête se releva doucement. J'étais encore à me lamenter sur ma propre rancœur et mon manque d'efficacité quand il parla. Je n'avais pas fait grand cas de ses premières paroles mais ces excuses. Mes sourcils se froncèrent alors que je luttais quand même pour ne pas pleurer comme la fillette que j'étais à ce moment.

    Désolé ? Pourquoi, d'un coup, il disait ça ? Je laissai finalement résonner un petit son de surprise, sortant doucement du circuit de mes pensées. Mais elle me rattrapèrent bien vite, en fait aussitôt. C'était comme si j'avais ouvert la boîte de Pandore. J'ignorais encore quand est-ce que j'allais pouvoir la refermer, ni comment faire pour la refermer, et aussi en fait, ni les conséquences que ses maux auraient sur les évènements à venir.

    Xia Min était un être froid, mauvais et dur. Voilà ce que je m'étais répétée. Cela aurait été tellement plus facile ainsi. Mais quand je regardais devant moi à cet instant, je me sentais bien plus froide et dure que lui. Et si j'avais vraiment enfoncé un couteau dans la plaie ?
    Mes yeux n'arrivaient pas à lâcher ce visage, encore moins les larmes qui y coulaient. Et au lieu de me conforter dans l'idée que je m'étais trompée sur le mafieux qu'il était de toute évidence, ça n'émettait que bien plus de questions chez moi. A croire qu'en fait, je refusais toujours de le voir comme un innocent dans cette affaire. Mais je n'avais pas le temps de réfléchir à tête reposée. Je devais assimiler tout ça rapidement et lire entre les lignes. Mais j'étais surtout incapable d'y voir clair, trop de mauvaise foi probablement.

    « Cela fait bien longtemps que je ne m'inquiète plus de ce qui pourrait m'arriver. Et tu ne mesures pas à qui tu t'attaques. Ils voulaient me tuer, c'est elle qui... est partie, mais ils n'hésiteront pas à recommencer. Si tu t'opposes. En deux ans, je n'ai pas encore réussi à leurs mettre la main dessus. Deux ans, tu m'entends ? Précipiter les choses ne te fera que la rejoindre plus vite, et je doute que dans ton cas, ça soit ce que tu souhaites. » Je déglutis. Il avait dit, sans oublier un seul mot, ce à quoi je refuser d'en venir. Il avait affreusement raison sans même tout savoir de ma personne et ça m'énervait. « Alors quoi ? Je devais ne rien faire ? Tu te souviens, tu me reprochais de me balader en ville sans faire attention, car ils auraient pu me voir. C'est bien ce que j'attendais... même si... j'étais surtout persuadée que c'était toi qui me tomberait dessus » j'avais baissé le volume en admettant ce dernier point. Je laissais passer un silence avant de m'éclaircir la voix et reprendre. « Puis, mince. Je sais ce que je fais ! »

    Mensonge. J'avais pensé pendant tout ce temps savoir parfaitement dans quoi je me lançais mais je n'avais cessé d'être surprise, de ralentir la cadence et de défendre mon petit orgueil. Le même qui m'avait fait parler justement à cet instant. Mais comment étais-je censée réagir. La personne devant moi ressemblait plus à une victime qu'à un coupable et je refusais, oui, je refusais de m'attrister. Car il n'était personne pour moi, à part un nom sur ma liste noire. C'était dans cet esprit là que je m'étais embarquée dans cette histoire...

    « Je n'essaie pas de te dire comment faire ce que tu as à faire. Mais si tu ne veux pas y laisser des plumes, tu ferais bien de revoir tes plans. » C'était évident. Et ce, sur plusieurs points. Je regardais ailleurs, ne trouvant rien à dire d'assez intelligent et de bonne foi. Je n'avais aucune envie d'abandonner, il ignorait tout de moi. Et notamment de mon métier... lui parler davantage ne servait à rien. « Tu n'as jamais eu peur que... que je te tue ? »

    Ma tête se tourna brusquement vers lui alors que j'essuyais une larme silencieuse : j'avais craqué nerveusement au final. Je ris un peu en roulant ma tête en arrière, la secouant. « Si j'ai bien un point commun ridicule avec Rin Ah, c'est celui d'aller chercher la mort pile où elle m'attend... » je souriais mais aux vues de ce qu'il m'avait dis, ça ne me faisait pas rire. S'il ne me mentait pas, ma sœur avait bien cherché la mort comme une grande... « Je n'ai pensé qu'à ça, chaque jour avant de croiser ton regard, même maintenant. Mais... je ne sais pas. Ça n'avait... ça n'a aucune importance. Si ça ne comptait pas pour moi, je n'aurais pas commencé. Ce n'est pas par plaisir que je suis ici... »

    Je soufflais un peu. « A bien y réfléchir... même Rin Ah, tu aurais pu la tuer depuis le début... Elle est... était collante hein ? » je riais un peu en regardant le ciel qui avait pris une couleur grisâtre. Doucement, des gouttes se mirent à couvrir mon front mais je ne baissais pas la tête pour autant, me prenant franchement la pluie.
    J'étais sur le point d'embrayer sur autre chose quand des sirènes se firent entendre. Je me mordis alors les lèvres en regardant la rue d'où venait le bruit. Deux options : soit on avait entendu le coup de feu, soit Matthew avait agis. Dans les deux cas, c'était mauvais. « Bordel ! Pas ça... Vient et ne discute pas ! » je lui chopai le bras et l'engouffrai dans la ruelle, espérant déboucher finalement sur une allée menant à l'appartement.

    En rentrant, personne. L'appart était vide. Je soufflais de soulagement et lançai une serviette à mon invité. Je me rendis compte alors de ce que je venais de faire : il savait désormais où je me cachais... et j'abritais un criminel aussi, accessoirement. J'aurais dû le laisser se faire coffrer... mais non, moi je l'invitais. Ridicule. Et pourtant, c'était le cadet de mes soucis, j'avais besoin de tout sortir... et je refusais qu'on l'arrête, j'en avais encore besoin. « Tu me dis peu prudente mais toi alors... Tu sais que la police est sur les dents en ce moment non ? Tirer comme ça, même à blanc... » je me laissai tomber sur le divan en prenant ma tête dans mes mains. Je repensai soudain à ses paroles. « Cela fait bien longtemps que je ne m'inquiète plus de ce qui pourrait m'arriver. hein ? ... Rin Ah... n'aimerait pas que tu fiches ta vie en l'air. Moi non plus. Car si ce que tu as dis est vrai, ma sœur a veillé à ce que tu vives. Alors tu poses tes fesses et tu attends que ça se calme pendant que je vais trouver une bouteille de vodka... » je n'étais même pas sûre d'être sarcastique. J'en avais juste profité pour mettre au parfum Matthew et revenais avec une bouteille et des verres. J'alignai tout sur la table basse et m'assis à nouveau, reprenant la parole. « Depuis quand... Depuis quand tu doutais de moi ? Pourquoi tu ne m'as pas tuée ? Et... si je continue, je devrai te compter comme un ennemi ou pas ? Car c'était gentil tes paroles mais... je ne compte pas laisser Rin Ah tomber. » Laissant une nouvelle fois tomber ma tête, j'éteignis la petite voix en moi qui espérait presque que le garçon qui pleurait il y a peu, se rallie à moi. Non mais franchement, je perdais la tête. Le mafieux et la policière, un tandem ordinaire, de tous les jours...

    Folle, voilà, j'étais devenue folle.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyLun 29 Avr - 20:30

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 


    C'était perturbant, je ne savais plus en qui je pouvais avoir confiance. J'étais perdu car j'avais du mal à assimiler toutes les informations que l'on me donnait, ou que je découvrais. Je devenais lent, et c'était dangereux, car je ne pouvais m'offrir le luxe de prendre mon temps dans cette histoire. Deux ans avaient filés, et les vrais coupables courraient toujours quelque part. Cette idée m'était insupportable.

    Puis comme si ce n'était pas suffisant, il y avait elle.

    Sincèrement, ma vie pourrait intéresser plusieurs psychologues. Le fin mot de l'histoire, je l'avais enfin. La jumelle alors. Jamais je n'aurais pensé à un tel retournement de situation, car Rin Ah ne m'avait jamais dit qu'elle avait une sœur. En fait, elle ne me parlait pas beaucoup de sa famille. J'avais juste compris de moi-même que si elle paraissait triste parfois, c'était sûrement à cause de ça. Je n'avais pas cherché à comprendre, je ne l'avais pas non plus forcé à parler. C'était comme un accord tacite entre nous. Elle faisait taire mes maux, et je ne réveillais pas les siens.

    Vers le mieux, ça ce n'était pas certain.

    Je venais quand même de craquer devant elle, sans pouvoir y faire quoi que ce soit, les larmes avaient coulé sur mes joues. De la frustration, de la colère... Un manque aussi. Qu'est-ce que j'étais sensé faire à partir de maintenant ? Qu'est-ce que j'étais sensé dire ? Qui me croirait ? Pire, qui pourrait comprendre pourquoi je ne l'avais pas bêtement descendu... Quand je regardais ces traits qui m'étaient si familier sur le visage de cette étrangère, je me sentais perdue, démuni. Je devais continuer, cette découverte ne changeait rien. Mon but restait le même. Mais il y avait aussi cette question qui prenait de l'importante : qu'est-ce qu'elle comptait faire, elle ? Visiblement, notre but était commun. Mais elle risquerait autant, voire plus que moi en continuant à se faire passer pour sa sœur. Pourquoi est-ce que ça me tracassait ? On en revenait à la question. La plus imposante, celle à laquelle je ne trouverais pas de réponses maintenant.

    Pourquoi je ne l'avais pas tué ?

    « Alors quoi ? Je devais ne rien faire ? Tu te souviens, tu me reprochais de me balader en ville sans faire attention, car ils auraient pu me voir. C'est bien ce que j'attendais... même si... j'étais surtout persuadée que c'était toi qui me tomberait dessus » Je fronçais les sourcils, et croisais les bras. Ces mots, je les avait déjà entendu, mais à la lumière des nouveaux événements, je les voyais d'une toute nouvelle façon. Comment est-ce qu'elle pouvait en savoir autant sur la mort de sa sœur ? Elle avait quand même réussit à remonter jusqu'à moi, et ce n'était pas une mince affaire. Qu'est-ce que je devais y comprendre ?
    J'avais cette boule au ventre, la peur de découvrir des choses encore plus déstabilisantes peut-être ? « Puis, mince. Je sais ce que je fais ! » Ah oui ? J'osais espérer qu'elle ne comptait pas continuer comme ça, car si elle finissait par mettre la main sur les vrai coupable, elle allait comprendre que non, elle ne savait pas ce qu'elle faisait :

    « Permets moi d'en douter. Je sortais mon arme, et la lui mettais sous le nez, en la regardant droit dans les yeux: Si j'étais venue avec une arme réellement chargée, qu'est-ce qui se serait passé à ton avis ? Je t'ai prise de court. Si ça arrive une seconde fois, rien ne dit qu'on te tirera dessus à blanc. » Ni qu'elle y survivrait.

    Mais ça, je préférais le garder pour moi.

    J'aurai pu la descendre oui, mais ça n'avait pas l'air de l'inquiéter plus que ça. Sans arriver à comprendre pourquoi, moi, ça m'inquiétait. Peut-être parce que je sentais que l'histoire était sur le point de se répéter ? La première sœur avait perdu la vie par ma vie, et l'entêtement de la seconde lui réservait le même sort. Et je n'avais pas de nouvelles cartes en main depuis le temps. Qu'est-ce que j'allais faire si elle finissait comme Rin Ah ? « Si j'ai bien un point commun ridicule avec Rin Ah, c'est celui d'aller chercher la mort pile où elle m'attend... Je n'ai pensé qu'à ça, chaque jour avant de croiser ton regard, même maintenant. Mais... je ne sais pas. Ça n'avait... ça n'a aucune importance. Si ça ne comptait pas pour moi, je n'aurais pas commencé. Ce n'est pas par plaisir que je suis ici... » Je soupirais, elle était aussi bornée que la vraie Rin Ah. Pas étonnant que je me sois laissé berner aussi facilement.

    « Ne fais pas les mêmes erreurs qu'elle. Je n'essayerais pas de t'arrêter, mais réfléchis-y une bonne fois, avant de faire quoi que ce soit. Je ne sais pas comment tu as réussis à arriver ici, mais tu es toujours en vie, c'est une chance, alors ne la gâche pas. » Moi, je n'avais rien à perdre. Yi Xing avait toujours vécu sans moi, il pouvait réapprendre.

    J'étais égoïste.

    « A bien y réfléchir... même Rin Ah, tu aurais pu la tuer depuis le début... Elle est... était collante hein ? » A cette réplique, un long soupir passa la barrière mes lèvres, mais je ne quittais pas son visage des yeux. Je m'apprêtais à répondre : je n'aime pas tuer. Effectivement, je ne le faisais qu'en cas d'extrême urgence... Mais la pluie me surpris. Puis après, ces sirènes de police. Mon cœur s’accéléra, et la tête commença aussi à me tourner, je regardais en direction d'où venait le son, instinctivement. « Bordel ! Pas ça... Vient et ne discute pas ! » Je n'avais pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit, que je courrais déjà à ses côtés, vers je ne sais où. La pluie avait rapidement recouverte et trempée le sol, et ma vue était trouble.

    Pourtant je la suivais.

    Pour arriver dans un petit appartement, le sien ? De toute évidence, elle ne vivait pas seule. Cela me rassurait, et me pinçait le cœur, me confortant dans l'idée que je ne connaissais pas «cette» Rin Ah. J'attrapais la serviette qu'elle me lançait et me séchait les cheveux. « Tu me dis peu prudente mais toi alors... Tu sais que la police est sur les dents en ce moment non ? Tirer comme ça, même à blanc... » Je m'arrêtais de me sécher sur le coup, laissant la serviette pendre au bout de mon bras. Je la fixais droit dans les yeux, et un court silence s'installa :

    « Non, je ne le sais pas. Et je suis curieux de savoir comment toi tu le sais.  » Je ne préférais pas faire d'hypothèses moi même, car la plus probante était... Non, elle allait me le dire elle-même.

    Je ne bougeais pas de ma place, et l'observais silencieusement : «  Cela fait bien longtemps que je ne m'inquiète plus de ce qui pourrait m'arriver. hein ? ... Rin Ah... n'aimerait pas que tu fiches ta vie en l'air. Moi non plus. Car si ce que tu as dis est vrai, ma sœur a veillé à ce que tu vives. Alors tu poses tes fesses et tu attends que ça se calme pendant que je vais trouver une bouteille de vodka... » Je l'écoutais, mais ne bougeais pas de là où j'étais. Je préférais regarder autour de moi.

    Je finissais tout de même par m'asseoir sur le divan, croisant les mains, songeur. Jusqu'à ce qu'elle revienne s'asseoir : « Depuis quand... Depuis quand tu doutais de moi ? Pourquoi tu ne m'as pas tuée ? Et... si je continue, je devrai te compter comme un ennemi ou pas ? Car c'était gentil tes paroles mais... je ne compte pas laisser Rin Ah tomber. » Je posais mes yeux sur elle, poussant un long soupir :

    « Je doute de toi depuis le début, mais ça me plaisait de croire que c'était vrai. Rin Ah, elle me manque... Puis j'ai fini par ne plus réussir à démêler le vrai du faux. Je disais cela en regardant droit devant moi, tandis qu'un nouveau soupir secouait mes épaules : Si je ne t'ai pas tuée, c'est parce que je ne pouvais pas. Et je ne peux toujours pas. Triste vérité. Et je ne suis pas ton ennemi, je pensais que tu l'aurais compris avec ce qui s'est passé, et ce que j'ai pu te dire. Mais d'où te vient cette confiance ? Si je ne te laisse plus approcher de la boîte, comment peut-tu être certaine de les trouver ? Ne me dis pas que tu comptes attendre qu'il vienne à toi ? Si Rin Ah tenait à ce que je vive, je doute qu'elle veuille que tu meurs !  » Dans cette histoire, il y avait encore trop de point d'ombres.

    Mais quelque-chose attira mon attention. Depuis qu'elle était allée dans la cuisine...

    ...Les sirènes de police s'étaient arrêtées. Qu'est-ce qu'elle avait fait ?

    Simple coïncidence ?
    Cela faisait bien longtemps que je n'y croyais plus.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptySam 18 Mai - 23:06

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    « Permets moi d'en douter » Je le regardai encore sortir son arme, les sourcils un peu froncés encore. A croire qu'il m'avait contaminé avec son microbe angry birds. Je réalisai alors que son monde m'avait fait ça... Que son monde lui avait probablement aussi retiré le sourire... Au final, c'était agréable de ne plus jouer la comédie : plus ça allait, plus j'avais de l'empathie... plus je perdais ma nature et façon de vivre aussi.
    « Si j'étais venue avec une arme réellement chargée, qu'est-ce qui se serait passé à ton avis ? Je t'ai prise de court. Si ça arrive une seconde fois, rien ne dit qu'on te tirera dessus à blanc. » Il ne comprenait pas, si ? Je n'avais certes pas réfléchit à tous les aspects pour ne pas me décourager et perdre de temps. Mais quelque part, au fond, je me faisais à l'idée de me mettre en danger. Fallait que je me l'avoue, j'étais indéniablement suicidaire : cette envie d'être agent de police, l'ambition de passer inspecteur rapidement, ma tendance à m'attirer des ennuis, mon besoin de sensations fortes... et maintenant ça... Alors si je ne savais pas ce que je faisais, je savais au moins ce que j'avais perdu et à perdre encore.

    N'empêche, for était de constater que malgré tout ça, la vie de Wu Xia Min m'avait ébranlée...

    « Ne fais pas les mêmes erreurs qu'elle. Je n'essayerais pas de t'arrêter, mais réfléchis-y une bonne fois, avant de faire quoi que ce soit. Je ne sais pas comment tu as réussis à arriver ici, mais tu es toujours en vie, c'est une chance, alors ne la gâche pas. » A l'énoncé de la première phrase, je tremblai un peu. Il appuyait là où mes fondations étaient fragiles, là où je n'avais aucune défense, aucune réplique à lui servir. C'est vrai, je faisais totalement comme elle et le pire, c'est bien que je ne trouvais pourtant rien pour m'arrêter.
    A la fin de sa petite tirade, je tournai encore la tête pour lui montrer que je ne comptais pas répondre quoique ce soit. Je n'avais rien à répondre et avoir le dernier mot ne servait à rien. Tout ce qui importait, c'était de satisfaire suffisamment sa curiosité pour que je puisse continuer ce que j'avais à faire en toute tranquillité.

    Ha ! La tranquillité... Je ne comprenais toujours pas que cette dernière m'avait fait ses adieux au moment même où le prénom de Rin Ah réapparu dans ma vie. Et comme pour me le rappeler, la pluie nous assomma et mes confrères coréens débarquaient grandes pompes dans les rues avoisinantes. Aka le plus mauvais timing de l'histoire de la police. Et là, comme si j'agitais un mouchoir blanc à ladite tranquillité fuyante, j'avais saisi le poignet de celui que j'avais cherché à éviter il y a de ça quelques temps. Je ne sais même plus pourquoi, encore moins pourquoi je l'ai aussi mené jusqu'à l'appartement que je partageais avec Matt. J'aurais bien pu le laisser à un carrefour en lui indiquant un chemin sûr.
    A croire que mon peu de lucidité et mon reste de bon sens s'étaient tous deux dilués dans la flotte...

    Il allait falloir que je joue franc-jeu ou que je sois alors très prudente. Dans tous les cas, j'ignorais quelle réaction aurait Wu Xia Min s'ils découvraient certaines choses à mon sujet. Comme... le fait que je sois dans la police. « Non, je ne le sais pas. Et je suis curieux de savoir comment toi tu le sais. » Je me mordais immédiatement l'intérieur de la lèvre en évitant son regard. Bingo... Bravo Min Ah, avais-je pensé. Je le regardai avec froideur, enfin, ça devait ressembler à ça. En fait, je me convainquais surtout qu'il ne voulait pas le savoir. Ce n'est pas parce qu'on en était aux révélations que je devais donner toutes mes cartes sans réfléchir. « A ta place, au lieu d'être curieux, en ce moment, je me soucierai de rester en vie... et en liberté accessoirement aussi. » Encore un blabla pour me tirer de cette situation mais je n'en pensais pas moins : il devait prendre cette information et s'en servir pour tenter de prendre soin de lui au lieu de creuser des trous à la recherche d'un os.

    Matthew prévenu, j'attendais que ça se calme enfin. Je faisais sans nul doute une erreur mais qu'il débarque soudainement dans l'appart, arme à la main en me demandant si j'allais bien et criant qu'il était d'une cellule d'enquête... cela, oui, me semblait une bien plus grosse erreur. Puis je me targuais de commencer à comprendre qui était Xia Min. Je m'imaginais réussir à mieux m'en tirer seule face à lui plutôt qu'avec un Matthew perdu et affolant.
    Regagnant le sofa et une fois tout ce que j'avais pris disposé sur la table, je restai un peu songeuse, recommençant une conversation. Je lui donnais juste un peu de temps. Je m'en donnais à moi aussi... « Je doute de toi depuis le début, mais ça me plaisait de croire que c'était vrai. Rin Ah, elle me manque... Puis j'ai fini par ne plus réussir à démêler le vrai du faux. » J'avais vraiment remué le couteau dans la plaie hein ? Du moins, encore une fois, s'il n'était pas en train de me duper. A croire que j'avais un besoin maladif de me méfier de lui. Devoir lui faire confiance ou croire ses mots était une chose effrayante et peu naturelle... « Si je ne t'ai pas tuée, c'est parce que je ne pouvais pas. Et je ne peux toujours pas. » Ma tête se tourna rapidement vers lui. Si vite qu'on aurait pu l'entendre craquer ! Mon intérêt piqué à vif, je me demandais ce que cela cachait... Était-ce juste à cause de mon lien avec Rin Ah ou était-il moins voyou que je l'imaginais ? Je n'eus pas le temps de scanner à nouveau dans ma tête son dossier lu et relu tant de fois. Il avait repris « Et je ne suis pas ton ennemi, je pensais que tu l'aurais compris avec ce qui s'est passé, et ce que j'ai pu te dire. Mais d'où te vient cette confiance ? Si je ne te laisse plus approcher de la boîte, comment peut-tu être certaine de les trouver ? Ne me dis pas que tu comptes attendre qu'il vienne à toi ? Si Rin Ah tenait à ce que je vive, je doute qu'elle veuille que tu meurs ! » Je souris tristement et décidai finalement de me servir un verre.

    « Tu ne sais pas grand-chose sur moi... ni sur ma relation avec Rin Ah... Si pour l'instant, tu ne me vois pas comme une ennemie, peut-être que demain, ce sera le cas. C'est ainsi que ça marche, non, dans ce monde ? » Je vidai d'un coup mon fond de verre et le reposai sur la table basse. « Rin Ah n'avait pas envie de mourir. Si elle tenait à toi, c'est un peu ma responsabilité que de vouloir éloigner des problèmes ce qu'elle aimait. Tu vois... petite, je me chargeais souvent de sa protection même sans qu'elle en ait besoin. Je ne me suis jamais préoccupée de son avis. Et aujourd'hui, ça ne changera pas. Tu as probablement raison, je ne sais pas ce que je fais, ni trop pourquoi... mais ça a toujours été comme ça entre elle et moi. La voir vivre à travers... mon apparition t'as apporté un peu d'espoir... probablement de la douleur aussi. Moi j'ai besoin de traquer pour la garder un peu en vie. » Je m'étais resservie un fond de verre et je le vidai cette phrase finie.

    « Ravie d'apprendre que je n'aurais pas à aller à travers de ton chemin. Et désolée de t'avoir fait du mal... j'imagine. Tu devrais partir tu sais... arrêter cette vie de dingue. C'est ce qui a tué Rin Ah, tu devrais t'y opposer. Fais quelque-chose de bien de ta vie, quelque-chose qui ressemble à ma sœur. Comme tu me l'as dit, ne faisons pas ses erreurs à elle hein ? » je me laissai engouffrer dans les coussins du divan, complètement vidée. Je sentais soudain le froid de mon arme : c'est donc là que je l'avais laissée...
    Je bougeais comme pour la tirer d'où elle était, sachant que ça n'aurait rien de choquant qu'une fille qui enquête sur la mort de sa jumelle en ait une d'arme... Seulement... mes affaires étaient toutes là, gentiment rassemblées par moi ou Matthew ce matin même, j'en avais aucun souvenir... Sortant lentement mon arme, alors que j'allais la poser sur la table basse, un bruit sourd au sol me givra. Un seul regard confirma ma crainte soudaine : ma jolie plaque de membre de la police venait de glissée, grande ouverte.
    Je ne voulais pas dévoiler mes cartes d'un seul coup et voilà, sans mauvais jeu de mots, qu'elles me glissaient entre les mains... Mes yeux remontèrent de la plaque jusqu'au visage de mon invité improvisé... j'étais de marbre. Je n'étais même plus affolée... rien. J'attendais, le regard retombant sur l'objet de mon désarroi.

    Je m'appelle Song Min Ah, j'ai dans la vingtaine et je suis de la police.
    Tu voulais savoir qui j'étais, hein, Xia Min ?

    « Je suppose que maintenant... on est à égalité... » marmonnais-je d'une voix blanche.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptyJeu 23 Mai - 21:54

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    « A ta place, au lieu d'être curieux, en ce moment, je me soucierai de rester en vie... et en liberté accessoirement aussi. » Je continuais de la regarder droit dans les yeux, observant un silence qui faisait froid dans le dos. Elle venait d'éluder ma question. Au fond de moi, je savais pourquoi. Depuis que les sirènes de police s'étaient arrêtées, cette hypothèse avait fait son bout de chemin pour venir éclore dans ma tête. Mais je ne voulais pas m'y résoudre, tant qu'elle ne me le dirait pas elle-même.

    Les bonnes choses de ma vie, elles finissaient toutes par disparaître ou par partir. J'avais envie de croire que le retour de Yi Xing était définitif, mais qu'est-ce qui me l'assurait après tout ?
    Mon avenir ne me promettait rien, mon passé ne m'apportait rien et mon présent était instable. Fragile. Facile à ébranler.
    Un long soupir s'échappa d'entre mes lèvres, alors que je me calais un peu plus dans le canapé, et que je l'observais se servir à boire. « Tu ne sais pas grand-chose sur moi... ni sur ma relation avec Rin Ah... Si pour l'instant, tu ne me vois pas comme une ennemie, peut-être que demain, ce sera le cas. C'est ainsi que ça marche, non, dans ce monde ? » Je me redressais doucement, et penchais la tête vers elle, si dans un premier temps je préférais garder le silence, je finis par lui répondre :

    « Tu as appris bien vite les ficelles de ce métier, hein ? Non, je ne sais pas grand chose sur ta relation avec Rin Ah, mais je suis quelqu'un de parole. Libre à toi de me croire. » Je détachais alors mes yeux de sa personne, ne sentant pas l'utilité de la regarder boire de l'alcool. « Rin Ah n'avait pas envie de mourir. Si elle tenait à toi, c'est un peu ma responsabilité que de vouloir éloigner des problèmes ce qu'elle aimait. Tu vois... petite, je me chargeais souvent de sa protection même sans qu'elle en ait besoin. Je ne me suis jamais préoccupée de son avis. Et aujourd'hui, ça ne changera pas. Tu as probablement raison, je ne sais pas ce que je fais, ni trop pourquoi... mais ça a toujours été comme ça entre elle et moi. La voir vivre à travers... mon apparition t'as apporté un peu d'espoir... probablement de la douleur aussi. Moi j'ai besoin de traquer pour la garder un peu en vie. » Je l'attrapais cette fois par les épaules, pour la forcer à me regarder dans les yeux :

    « Il y a quelque-chose que tu ne comprends pas non plus. Peu importe ce que tu m'as apporté, ce que tu as fais... Même si Rin Ah avait survécu. Je me rendais compte d'à quel point je venais de m'emballer, je la lâchais alors : Je trouverai ceux qui ont fait ça.  » Le regard dans le vide, je lui lâchais ces derniers mots.

    S'il y avait une chose dont j'avais toujours était certain, c'était celle-ci. Je n'en démordrais pas tant que les coupables n'auraient pas payé.

    « Ravie d'apprendre que je n'aurais pas à aller à travers de ton chemin. Et désolée de t'avoir fait du mal... j'imagine. Tu devrais partir tu sais... arrêter cette vie de dingue. C'est ce qui a tué Rin Ah, tu devrais t'y opposer. Fais quelque-chose de bien de ta vie, quelque-chose qui ressemble à ma sœur. Comme tu me l'as dit, ne faisons pas ses erreurs à elle hein ? » Un mince sourire éclaira mon visage, mais il était teinté de mélancolie. Faire quelque-chose de bien hein ?

    « Je ne sais rien faire d'autre, j'ai toujours vécu là-dedans. Je n'ai pas les ficelles en main, donc m'y opposer... Je ne peux pas non plus. Voilà pourquoi je continue de chercher, pour... venger Rin Ah. » Elle en savait beaucoup sur moi maintenant, alors que moi... Je ne connaissais même pas son prénom.

    Mais j'avais peur.
    Je laissais mon regard vagabonder, mais un bruit me stoppa dans mes songes, un objet attira mon attention.
    Ce que je redoutais. Je baissais la tête, et attrapais cette plaque. « Je suppose que maintenant... on est à égalité... »

    « Song Min Ah. Agent de police. Un long soupir s'échappa de mes lèvres : Cela explique bien des choses effectivement. On est à égalités oui. Maintenant c'est terminé, je ne te barre pas le chemin, tu ne barres pas le mien. Ou bien, c'était ça que tu voulais dire un peu plus tôt, « ennemie du jour au lendemain » ? Tout est clair maintenant. Je me levais, et lui tournant le dos pendant un instant, je finis par lui faire face une dernière fois : Je peux partir où il y a quelqu'un qui va me coffrer dès que j'aurais mis un pieds dehors ? Est-ce que je peux croire tes paroles au moins ? Bon sang de bois.... La colère montait crescendo : Je savais que tu t'étais fichue de moi, je ne m'imaginais pas à quel point en fait.  »

    Je passais une main dans mes cheveux encore légèrement humide. Je ne savais pas ce que je devais faire. Partir ? C'était sûrement la meilleure solution.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptySam 29 Juin - 15:37

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 

    J'avais bien senti que l'étau se resserrait. C'était palpable. C'était dans l'air. Depuis le moment même où il m'avait coincée dans cette rue pour me demander qui j'étais. Il avait mis un grand coup dans le masque que je portais et depuis, craquelé, les morceaux ne cessaient d'en tomber un par un. Et parfois, par moi-même. Au final, je me demandais si je ne mourrais pas d'envie qu'il sache qui j'étais. Qu'il sache ce que j'endurais. Pas pour qu'il comprenne, non, juste pour être enfin honnête comme je voulais l'être. Je voulais enfin être moi-même... Le ras-le-bol commençait enfin à venir et j'imaginais déjà ce que Matthew allait me dire quand j'allais me plaindre auprès de lui - car comme d'habitude, c'est encore lui qui allait écouter mes litanies ponctuées de pseudos coups de colère et de rage.
    Je souhaitais vraiment que toute cette mascarade prenne fin. Mais je ne pouvais nier toute l'inquiétude qu'elle suscitait avant ce désir d'en découdre. Parce que malgré tout, il y avait plein de choses que j'avais appréciées. Et tout ça allait s'écrouler. J'avais apprécié découvrir ce Xia Min, je l'admettais. Je trouvais ça intéressant de découvrir ce qui avait séduit ma Rin Ah, ce dont elle parlait si joyeusement dans sa lettre. Intéressant mais douloureux... de découvrir pourquoi il serait très possible qu'elle se soit sacrifiée pour le sauver...

    « Tu as appris bien vite les ficelles de ce métier, hein ? Non, je ne sais pas grand chose sur ta relation avec Rin Ah, mais je suis quelqu'un de parole. Libre à toi de me croire. » Je me pinçai les lèvres à la première phrase... C'était tristement vrai. J'avais la vingtaine et déjà, un bon paquet d'histoires sordides faisaient partie de mes connaissances. Non, de mon quotidien même... Presque de façon aussi intense que les gens que je poursuivais. Finalement, policiers ou voyous, c'était là deux façons de vivre en effet bien sordides. Bien proches. Et il n'y avait qu'une grosse ligne qui nous séparait, une ligne de conduite et un cas de conscience... Pas étonnant qu'à la longue, certains d'entre nous finissaient de l'autre côté des barreaux. Mais avec ce que j'avais comme background, je me voyais pas en faire partie. C'est ce que je croyais. Mon sens moral était irréprochable mais je voyais bien désormais que la justice et les solutions ne se trouvaient pas toujours dans la punition pure et simple desdits crimes.
    Wu Xia Min était un parfait exemple. Si il en venait un jour à tuer ceux qui avaient fait du mal à ma sœur... je ne me sentais pas la force à cet instant d'être celle qui lui passerait les menottes autour des poignets.

    J'éloignais la bouteille, me sentant plus calme et plus maître de moi-même. Si certains perdent tout contrôle à cause de l'alcool, pour moi, cela avait l'effet d'une bonne claque. Presque aussitôt que la bouteille fut éloignée, il m'attrapait par les épaules alors que j'avais fini mon petit discours nostalgique. J'avais tellement envie de tout dire, de tout expliquer en fait. Mais ma méfiance naturelle, les enjeux, le caractère du personnage, tant de choses m'en empêchaient.
    J'essayai de ne pas croiser son regard mais me laissai éventuellement prendre par ce dernier. « Il y a quelque-chose que tu ne comprends pas non plus. Peu importe ce que tu m'as apporté, ce que tu as fais... Même si Rin Ah avait survécu. Je trouverai ceux qui ont fait ça. » il avait lâché mes épaules mais j'en avais eu assez... J'avais eu le temps pour comprendre qu'il était sérieux. Je soupirai. « Tu rends les choses si compliquées Wu Xia Min... » Je n'étais pas sûre qu'il m'ait entendue... aussi avais-je simplement exprimé cette phrase d'une autre façon. Il aurait en effet mieux fallu qu'il se range et fasse autre chose de sa vie. On allait pas être ridicules au point de se disputer sur qui arracherait la vengeance de ma jumelle, si ?
    Mes yeux étaient fixés sur son visage et ma respiration s'accéléra un tantinet en voyant le coin de sa lèvre se redresser doucement. Pourquoi ? Parce que c'était la première fois que je voyais mr-pas-content sourire ? Ou plutôt parce qu'il fallait que ce premier sourire soit empreint de tant de tristesse ? Je devinai la réponse qu'il allait me faire et regardai immédiatement ailleurs en serrant les lèvres. « Je ne sais rien faire d'autre, j'ai toujours vécu là-dedans. Je n'ai pas les ficelles en main, donc m'y opposer... Je ne peux pas non plus. Voilà pourquoi je continue de chercher, pour... venger Rin Ah. » je secouai vivement la tête, la tête pourtant toujours tournée ailleurs. « Foutaises... tu... tu vas tout rendre compliqué... » soufflai-je toujours, sachant que j'étais mal placée pour dire ça.

    Je me souvenais d'une fille qui aurait été heureuse à cet instant, ayant la situation sous contrôle. Ayant amené un voyou de haut vol à parler. Pourquoi étais-je si triste et fatiguée ? Cette fille me revenait pourtant, sous le nez... ma plaque exposant mon nom et mes fonctions.
    J'étais incapable de faire quoi que ce soit... le sang vida mon visage et ma salive se fit rare. « Song Min Ah. Agent de police. » Mes yeux se fermèrent alors que j'inspirais calmement. Une vaine tentative pour garder mon calme. « Cela explique bien des choses effectivement. On est à égalités oui. Maintenant c'est terminé, je ne te barre pas le chemin, tu ne barres pas le mien. Ou bien, c'était ça que tu voulais dire un peu plus tôt, « ennemie du jour au lendemain » ? Tout est clair maintenant. » je levai les yeux vers lui, la bouche ouverte. Je cherchai désespérément quelque-chose à dire mais quoi ? Je me redressai, essayant de rectifier ce que j'avais précédemment voulu dire mais il me faisait déjà dos. La fatigue m'acheva de nouveau. « Je peux partir où il y a quelqu'un qui va me coffrer dès que j'aurais mis un pieds dehors ? Est-ce que je peux croire tes paroles au moins ? Bon sang de bois.... » Je le regardai, les sourcils froncés et un peu dépassée. Encore une fois, j'allais essayer d'en placer une mais il s'emportait. « Je savais que tu t'étais fichue de moi, je ne m'imaginais pas à quel point en fait. » Claque monumentale. Sceau d'eau froide. Coup de jus. Appelez ça comme vous voulez mais je venais d'être touchée vivement. Je me levai presque immédiatement, « Je t'interdis de me dire ça ! » J'avais prononcé ces mots en appuyant, presque avec colère et je me demandais aussitôt pourquoi. J'en venais même à les regretter. Pendant un instant, je ne trouvais rien à dire à nouveau. Mais j'avais conscience qu'il fallait absolument que je poursuive. « Je n'ai jamais... eu l'intention de me ficher de toi. Je ne pense pas que j'ai fait une telle chose. C'est juste mon travail. Et plus que ça vu qu'il est question de ma sœur... » pour une raison absurde, les émotions se bousculaient et ma gorge me serrait. J'avais peur que mes yeux brillent déjà et j'éprouvais toute la peine du monde à inspirer calmement. Le masque tombait et d'une manière très douloureuse. « Je sais qu'étant donné les circonstances, personne ne voudrait me croire mais... je ne me suis pas fichue de toi. Je t'ai toujours pris très au sérieux au contraire. Par crainte, par méfiance... et même par inquiétude... » Il fallait que j'arrête. « Si je t'avais dit avant qui j'étais... que je veuille ou non faire de toi mon ennemi, n'aurais-tu pas décidé pour moi ? C'est bien ce que tu fais en ce moment, non ? Je t'ai dis pourtant que je n'allais pas entraver ton chemin alors je t'interdis... de me servir ce discours... » Pourquoi je ne m'arrêtais pas ?! Je voulais me taire mais les mots s'enchaînaient sans que je ne puisse rien faire.
    Je ne regrettais rien... Sans tout ça, à ce moment, j'aurais encore pensé qu'il était le coupable... J'allais continuer mon flot de plaintes quand mon téléphone se mit à sonner. Je fermai ma bouche et brièvement mes paupières aussi avant de vérifier l'ID de l'appel entrant. Matthew... Évidemment, il voulait des nouvelles. Quelle policière serait encore avec un bandit, tranquillement, en train de parler autour d'un verre de vodka ?
    Je ne répondis pas. J'en avais aucune envie, encore moins en la présence de Xia Min. « Tu devrais partir oui... et si tu t'inquiètes de savoir si tu risques quoi que ce soit, la réponse est non. Sinon, tu aurais été appréhendé dès mon départ... Faut croire que j'ai une parole quand même... » lançai-je avec un sourire et un léger rire amers. Seul pause entre ma phrase et la porte à laquelle on venait de sonner. De l'autre côté, aucun doute, Matthew attendait que je lui ouvre... Je saisis le bras de Xia Min et le dirigeai vers la fenêtre. De l'autre côté de celle-ci, le vide mais je savais qu'il se trouvait à côté, au mur, un escalier de secours. Je regardai un instant ses cheveux et sous l'impulsion filait rechercher la serviette que je lui pendais autour du coup sans rien lui demander. Une manière sûrement de ne pas me sentir plus coupable mais je fis comme si de rien était et le poussai. « Tu peux filer par là... normalement, tu devrais être tranquille... A... adieu, j'imagine... » sans hésiter, je repartis vers la porte. Je ne me retournai que pour m'assurer qu'il était bien parti... avant d'ouvrir.


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MessageSujet: Re: [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.    [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.  EmptySam 29 Juin - 17:22

TITRE :

 [ Min Ah ] Les jeux sont faits, rien ne va plus.




 


    Ce que je ressentais en ce moment-même. C'était comme une longue sensation d'étouffement. J'avais longtemps été en apnée, mais pourquoi est-ce que le jour où je pouvais enfin respirer à plein poumon, l'air me paraissait si asphyxiant ?Je reconnaissais que j'étais celui qui avais cherché à trouver la vérité. Mais jamais, je n'aurais imaginé que la réalité serait si effarante.
    Finalement, je crois que oui. Je regrettais.
    J'étais sûrement fou, mais vivre dans le mensonge me semblait bien plus attrayant. Et pour cela, s'il le fallait, j'étais prêt à le recoller moi-même le masque qu'elle avait porté jusqu'à aujourd'hui.
    En cherchant Rin Ah, j'avais perdu Xia Min. En trouvant Min Ah, je m'étais en quelque sorte, aussi trouvé. J'étais lâche. Un lâche qui refusait d'avancer, qui refusait de voir les choses en face.

    Maintenant, il était trop tard pour reculer.

    Que ce soit l'une ou l'autre, les sœurs Song avaient chamboulé ma vie. Je n'avais pas les mots pour décrire ces changements. Mais je les sentais.
    De la colère ? Aussi. Je me sentais perdu, et ne savais plus à qui je pouvais accorder ma confiance. On la trahissait si facilement ces derniers temps que je n'étais en réalité jamais vraiment tranquille.
    Quand je regardais Min Ah dans les yeux, je n'arrivais même plus à voir ce que j'y voyais avant. Le voile était tombée, la magie terminée. Je pouvais faire tout ce que je voulais pour me forcer à fermer les yeux.

    Ils étaient grands ouverts.

    « Foutaises... tu... tu vas tout rendre compliqué... » Je riais à la suite de ces mots, rien de joyeux là-dedans. Je trouvais juste le choix de ces mots, terriblement ironique.

    « Je t'interdis de me dire ça ! Je n'ai jamais... eu l'intention de me ficher de toi. Je ne pense pas que j'ai fait une telle chose. C'est juste mon travail. Et plus que ça vu qu'il est question de ma sœur...Je sais qu'étant donné les circonstances, personne ne voudrait me croire mais... je ne me suis pas fichue de toi. Je t'ai toujours pris très au sérieux au contraire. Par crainte, par méfiance... et même par inquiétude...Si je t'avais dit avant qui j'étais... que je veuille ou non faire de toi mon ennemi, n'aurais-tu pas décidé pour moi ? C'est bien ce que tu fais en ce moment, non ? Je t'ai dis pourtant que je n'allais pas entraver ton chemin alors je t'interdis... de me servir ce discours... » Je ne savais pas vraiment pourquoi je l'avais laissée continuer. Mais, elle réussissait à éteindre la flamme qui s'était allumée, doucement, seulement ce qui restait après ce petit feu était bien pire.

    Brûlé, tout avait brûlé. Je me sentais vide.

    Alors, je me tournais vers elle, posant mes yeux sur son visage. Silencieusement dans un premier temps.

    « Donne moi une, une seule bonne raison de te croire. Je plantais mon regard dans le sien, comme si j'attendais une réponse, une réponse que je n'obtiendrai pas. Je décide pour toi oui, car je n'ai plus le temps, et surtout plus l'envie de jouer à ça. » Je soupirais longuement, et baissais les yeux vers son téléphone lorsque je l'entendais sonner.

    D'un coup, je ne me sentais plus à ma place. « Tu devrais partir oui... et si tu t'inquiètes de savoir si tu risques quoi que ce soit, la réponse est non. Sinon, tu aurais été appréhendé dès mon départ... Faut croire que j'ai une parole quand même... » Silencieusement, je hochais la tête, ne jugeant pas nécessaire d'ajouter quoi que ce soit.

    Quand on frappa à la porte, je sentais ma respiration s’accélérer d'un coup, comme si une sorte de piège se refermait autour de moi.
    Je me laissais guider, presque blasé vers la fenêtre, puis finissais pas poser mon regard incrédule sur Min Ah. « Tu peux filer par là... normalement, tu devrais être tranquille... A... adieu, j'imagine... » Je passais alors ma tête, et remarquais l'escalier, ce ne serait pas difficile de l'atteindre. La serviette autour du cou, je partais donc, et avais un dernier regard pour elle :

    « Adieu oui.. » Je ne traînais pas plus, et filais, pour rejoindre Mei Jin un peu plus loin.

    Je ne pouvais pas me faire attraper.
    Pas maintenant.
    Pas encore.
    Mais l'histoire était sur le point de toucher à sa fin. Je le sentais.


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