Tout d'abord, par ou commencer? Et bien je suis née un certain 4 juin à TaiPei, la capitale de Taiwan. Ma mère est une riche femme d'affaire et mon père est avocat, mais ces deux là se sont mariés tout simplement par arrangement alors vous l'auriez comprit je suis certes le fruit de leur union mais non de leur amour. Après ma naissance, mes parents ont divorcé et je n'ai plus jamais revu mon père. Mais ce que je pouvais voir, c'est que je ne manquais jamais de rien avec maman, j'étais devenue sa petite "poupée", sa future fierté.
Dès le début de mon adolescence, elle commença à decider tout a ma place, ma nourriture, mon école, mon futur métier, allant même jusqu'à choisir les magasins ou je devais faire mes achats. Ma vie était déjà toute tracée, et ma mère me voyait déjà sur les couvertures de Vogue et Marie Claire mais moi ce n'était pas les flashs des médias que je voulais, c'était être sous les projecteurs, tourner des films, jouer avec les plus grand. J'ai eu le malheur de dire cela à ma mère, mais ce que j'avais oublié c'est que l'on ne doit jamais contrarier Mme. Huang.
Mes années à Hong Kong prirent fin et je rentrais à nouveau à Taiwan pour entamer une carrière de mannequin au plus grand plaisir de ma mère. Je n'étais pas tellement satisfaite cette année là, je posais pour des photographes trop sérieux à mon gout, je devais suivre leurs odres et me donner une apparence qui était loin de me ressembler, c'est à ce moment là que je savais que le mannequinat n'était vraiment pas fait pour moi. Je n'avais que 18 ans à cette époque, et déjà je devais mûrir, je ne pouvais pas m'amuser comme toutes les filles de mon âge, ni même faire ce dont j'avais envi.. J'étais comparable à un oiseau en cage. Mais ça, c'était avant que je rencontre cet assistant photographe, étrangement il m'a tout de suite comprise et m'a fait faire plusieurs fois le mur pour l'accompagner dans des soirées dont j'ignorait l'existance. Et à force de se fréquenter nous sommes sortis ensemble.
Nous étions bien, heureux et notre relation était plutot une relation cachée, ce qui ne manquait pas de piment. C'est cette attention qu'il me portait, la fierté qu'il avait dans son regard qui me poussait à poser devant les photographes, à supporter tout cela pour lui. Puis il a fini par devenir lui même photographe et m'a dit un jour: "Je suis désolé, je devais faire un choix, mon rêve ou toi, j'ai choisi mon rêve.." Puis il est partit. A ce moment là, tout s'est effondré, je ne supportais plus aucun photographes autour de moi, cela me faisait trop penser à lui. De plus je détestais ce métier, alors du jour au lendemain j'ai tout plaqué, ainsi que ma mère. A quoi bon continuer? Da Ye me l'avait dit: "Je suis désolé, je devais faire un choix, mon rêve ou toi, j'ai choisi mon rêve..", j'ai dit exactement la même chose à ma mère, mais moi mon rêve c'est d'être actrice et deux ans dans le mannequinnat était bien suffisant.
A 20 ans, je pris mon indépendance et je quittais mon pays natal pour refaire ma vie en Corée du Sud. Je débarquais fraîchement dans ce pays que je ne connaissais pas, et je dois avouer que je ne savais pas comment j'allais m'y prendre. J'étais totalement paniquée et cette fois-ci maman n'était pas là pour m'aider, je devais faire comme les grands, me débrouiller tout seule. Alors mon premier reflexe fut de lôger à l'hotel le temps de trouver de quoi me loger et un travail, ce qui était tout nouveau pour moi puisqu'à Taiwan, c'était mon manager qui s'en chargeait, ici je n'avais personne. Je devais me prendre en main et vite, me poser dans ce pays, avoir des repères et ne pas avoir peur, surtout ne pas avoir peur. Tout allait bien se passer, du moins je l'espérais. Mais j'aurais au moins le mérite d'avoir tout fait par moi même.
J'auditionnais pour des pièces de thêatre, pour des comédies musicales mais rien n'y faisait, à chaque fois on me fermait la porte parce que je n'étais pas du pays et que mon accent étranger faisait "mouche". C'est à ce moment-là que je commençais à desespérer, mais en sortant de l'un de ces casting un homme plutôt agé et vêtu de noir m'attrapa par l'épaule en riant puis il débita quelques paroles en anglais: "Very good, very beautiful! Take my card, I think I have a job for you. So call me soon.". Légèrement perplexe, je rentrais à l'hôtel sans trop me poser de questions.
Quelques jours passèrent et je me décidais enfin à appeler cet homme, qu'avais-je a perdre de toute façon? Le plus urgent était d'avoir un revenu tout les mois, ma carrière d'actrice attendra, l'essentiel était de pouvoir subvenir à mes besoins. Après cet appel, je me rendis à l'endroit de rendez vous prévu, dans un grand immeuble de la ville protégés par cinq gardes du corps qui ressemblaient a des gorilles.
J'étais anxieuse, mais je devais rester impassible, il me fallait à tout prix avoir un emploi. Je passais plusieurs heures a attendre dans une salle d'attente jusqu'à ce qu'une petite secrètaire vienne me chercher et m'amène dans un immense bureau. Là, je commençais l'entretient avec cet homme qui me proposait un travail à la télé. Il venait de racheter une chaine célébre du cable et voulait changer toute l'équipe alors il me proposa de travailler pour lui. Je n'en revenais pas, je m'attendais à un simple travail de serveuse ou autre et à la place je devenais présentatrice. Je réussis à obtenir un emploi de présentatrice météo pour mes débuts et très vite les audiences de la chaines augmentèrent. Je réussis enfin a pouvoir me trouver un logement pas loin du lieu de mon travail et bientot une promotion s'offrit à moi pour mes efforts inconsidérables. J'animais des emissions de toutes sortes et je devenais une animatrice souriante, très aimée du public. Ce n'était pas le métier de mes rêves mais je m'y sentais bien, à mon aise et surtout indépendante même si mon but restait de devenir une superbe actrice et d'y parvenir par mes propre moyens. Si j'ai choisis la Corée c'est simplement parce que je savais que dans ce pays ma mère n'avait pas d'influence et que je pouvais tout faire par moi même.