Miyuki a une personnalité plus aventureuse et curieuse qu’il ne peut souvent en donner l’air, étouffé par la présence de son mari. Pourtant, il est doté de beaucoup de jugeote et de curiosité, ce qui l’amène à s’intéresser à de très nombreux sujets et à toucher à différents domaines. Il aime les voyages, même ceux que l’on fait sans bouger de son lit à imaginer avec une personne aimé le périple et la vie dans des contrées sauvages qu’il ne verra peut être jamais !

C’est également une personne positive même si comme tout le monde, la vie et les coups qu’elle donne savent parfois l’amener à de la dépression. Il se montre parfois naïf en pensant qu’il peut encore changer les choses, même celles qui de toute évidence ne sont plus du tout en son contrôle. Miyuki a tendance à voir le bon en chaque personne et lorsqu’il n’en trouve plus, il éprouve un certain dégoût pour tout ce qui a trait à cette personne. C’est malheureusement ce qui arrive avec son mari.

Le changement ne lui fait pas peur… On pourrait croire le contraire vu son entêtement à rester près de Taylor mais c’est toujours très facile de juger d’une situation vue de l’extérieur… Sensible à tout point de vue, Miyuki a bien du mal à savoir quoi faire lorsque son mari lui fait de lourds reproches où il se place victime de ses actes… De même qu’il a de la difficulté à savoir ce qu’il devrait dire lorsque Taylor revient vers lui en rampant à demi pour avoir son pardon. De plus, compte tenu du fait qu’actuellement il trompe Taylor, Miyuki a parfois l’impression de mériter un peu la colère de son époux…

C’est un amateur d’art sous toutes ses formes ! Il a même eu tendance à s’éloigner, dernièrement, des sentiers battus de l’art tel qu’on l’étudie dans les grandes universités. Miyuki ne travaille plus dans ce domaine mais il peut encore passer des heures sur internet à observer les arts de la rue qu’ils soient picturaux ou bien sous une autre forme comme la danse ou un sport du même genre. Il adorerait retravailler dans un musée et gagner assez d’échelon pour ouvrir un projet sur les arts de la rue.

Sentimental, Miyuki est le genre d’homme que l’on gagne facilement avec de belles phrases ou de belles promesses. Toutefois, son vécu fait qu’on aurait tort de chercher à l’embobiner : ça ne marche que très rarement. C’est un homme prudent et qui a prit assez de claques pour les voir venir.

Homme battu, il en a un peu le syndrome. Pour l’heure, en plus de toutes les « bonnes » raisons qu’il peut trouver pour ne pas quitter Taylor, Miyuki en a aussi qu’il ne peut pas expliquer. C’est un peu comme s’il était amené à être engloutit par la force d’attraction d’un immense trou noir qui lui aspirerait toute son énergie. Il sait ce qu’il doit faire… Mais il sait aussi plus que personne qu’il y a un gouffre entre savoir, pouvoir et le faire effectivement…

Miyuki est né en Corée du Sud de père inconnu et d’une mère qui a accouché sous X. De ce constat, on aurait pu la faire facile en se disant que le petit garçon commençait mal dans la vie… Pourtant, ce ne fut pas du tout le cas. En effet, Miyuki n’a encore que deux ans lorsque les Shimizu, couple sans enfants venant d’Osaka, font un passage dans son orphelinat. Les lois trop strictes de leur propre pays les empêche d’accéder à une adoption plénière et c’est ainsi qu’ils viennent vivre plusieurs mois en Corée pour adopter un enfant. Une fille ou un garçon, peu importe pour ce couple qui a un trop plein d’amour à donner.

Après de malgré tout très longues démarches, Miyuki est officiellement adopté. Il repart avec ses parents au Japon, à Osaka, où il vivra une enfance heureuse. Il est soutenu par ses parents dans tout ce qu’il entreprend et ce sont ces derniers qui, par souci de ne pas lui arracher des racines qu’il regretterait plus tard, l’oblige à suivre des cours de langues en coréen pour ne pas perdre ce lien fragile avec ses origines. Pourtant, si l’on demande à Miyuki : il n’en démord pas : il est japonais ! Sa gratitude envers ses parents est sincère et il les considère depuis toujours comme ses parents biologiques. Miyuki n’a jamais eu la curiosité de savoir qui l’avait mit au monde.

Adolescent rêveur, il s’intéresse déjà de près au domaine de l’art et trouve le Japon… Beaucoup trop petit pour son esprit aventurier ! Le voilà donc qui travail un peu ses parents au corps pour les convaincre de le laisser demander une bourse pour une école d’art en Amérique ! D’ici à son admission, Miyuki fait son coming out à ses parents. D’une certaine façon, ces derniers savaient déjà et la seule raison qui fait que cela leur provoque du chagrin, c’est qu’ils craignent un peu les épreuves qui attendent leur fils, sachant comme la tolérance n’était pas la plus grande des vertus, surtout en Asie. Peut être que c’est un des points qui font qu’il le laisse faire sa demande de bourse…

Cette demande il l’obtient donc et le voilà partit pour Washington à l’âge de 17 ans. Il tombe sous le charme de ce pays immense qu’est l’Amérique et son année d’étude fait des petits ! Finalement, toute sa scolarité y passe ! Etudiant brillant et critique, Miyuki parvient grâce à quelques recommandations à se trouver un emploi au Smithsonian Museum, pour lequel il codirigera finalement la galerie Arthur M. Sackler, ne se lassant pas néanmoins de s’intéresser aux autres !

La vie semble douce pour Miyuki qui à l’occasion d’une visite d’investisseurs fait la connaissance de Taylor Geisen, un homme d’affaire puissant avec qui cela accroche au premier coup d’œil ! Les choses vont vite et il ne s’écoule que quelques mois entre les premiers flirts, les premières nuits et le déménagement qui le conduit tout droit en Californie où Taylor lui passe la bague au doigt. On aurait alors pu croire que la boucle était bouclée…

Pourtant les choses changent de manière drastique et ce très rapidement. Taylor, qui avait déjà montré quelques signes de jalousie immodérée et d’esprit de contrôle dépasse de plus en plus les bornes. La nuit même de leurs noces, alors qu’ils parlent de leurs projets, une dispute part sur le fait que Miyuki aimerait retrouver un emploi dans un musée. Aujourd’hui encore, Miyuki est bien incapable de dire comment les choses ont fait pour déraper à ce point mais cette nuit magique, il la passe la lèvre fendue à pleurer sur le rebord de la baignoire de l’hôtel…

Mais Taylor s’excuse, pleure, demande son pardon… Et les premières fois, Miyuki consent. A la réflexion, peut être bien que c’était là une de ses premières erreurs. Mais la vie est ainsi mal faite et quiconque le jugerait sur ses actions aurait tort : il est extrêmement difficile de comprendre l’attraction et la force de manipulation de ces hommes dans le genre de Taylor…

Ses coups de fil à sa famille s’espace, autant parce qu’ils incommodent Taylor que parce que Miyuki craint de les inquiéter. Il perd de vue la majorité de ses amis et ceux qu’il côtoie encore, il le fait en jonglant avec l’emploi du temps de Taylor pour tout garder le plus secret possible. Homme au foyer, Miyuki se voit devenir malgré lui de plus en plus dépendant d’un époux contrôlant et violent qui trouve de toute façon toujours une bonne raison de frapper. De son côté, Taylor semble apprendre à mesurer sa force car si au début de leur mariage il lui brise la mâchoire ainsi qu’un poignet et quelques côtes, il parvient aujourd’hui à ne laisser que de douloureuses contusions…

Miyuki s’émancipe en attendant à sa manière, tentant de se trouver un refuge ailleurs. Il reste le moins possible au domicile conjugale, tente de se vider la tête en sortant… Il fait même parfois quelques rencontres qui le conduise à des nuits qui lui permettent d’oublier son mariage. Miyuki éprouve une vive culpabilité au souvenir de ces nuits et c’est probablement un des facteurs qui fait qu’il reste auprès de Taylor aujourd’hui.

Son mari venant d’être muté, Miyuki retrouve sa Corée natale dont il ne connait presque rien si ce n’est la langue. C’est là qu’il retrouve Christopher même si pour le moment, il semble heureusement que seul lui à entendu parler du jeune homme. C’est également là qu’il à un coup de foudre comme il ne pensait jamais en éprouver de toute sa vie. Partit sur un mensonge, Min Jae apprend pourtant au compte goutte la vérité. Les ennuis pourraient bien ne faire que commencer…