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MessageSujet: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMar 4 Déc - 10:20

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Mon petit réveil sonne, je me tortille dans mon lit, cherchant à atteindre avec mon pied, cet appareil sonore assourdissant. Il est quelle heure ? 8h ? Zut. Je n’ai encore dormi que 5h. Et moi qui ai besoin de huit bonnes heures de sommeil, je fais la moue, serrant ma couette et refusant absolument de me lever. Sauf que mon corps n’est pas de cet avis. C’est fourbe ! J’aime ma couette. C’est presque en mode zombie, mes longs cheveux bruns totalement en bordel, que je me dirige vers la salle de bains, en trainant les pieds. Je baille devant le miroir, me gratte la tête et je reste plantée là, gonflant les joues.

« Maaaaaah ! C’est cruel de se lever si tôt !! » Je pousse un gros soupir et je commence à me laver. En même temps, je ne serai pas du tout dans cet état si je n’avais pas passé ma soirée à regarder un drama, au point de consommer au moins deux boîtes de mouchoirs. Maintenant, avec la tête que j’ai, je vais devoir mettre une tonne de maquillage pour cacher tout ça. Je me lave, je prends mon petit déjeuner, me brosse les dents, m’habille, prépare mon sac, enfile mes chaussures et une fois toute prête, je prends la direction du travail. La vie d’idole n’est vraiment pas de tout repos ! Et c’est ma consommation de boisson vitaminée qui me le montre aha.

Aujourd’hui, scéance shooting ! La joie, quand on a une tête comme la mienne après une soirée forte en émotion devant un drama bien guimauve. Cependant, je ne dis rien et mon maquillage tout frais du matin cache bien toutes les preuves de ce que j’ai pu faire hier soir.
D’ailleurs la maquilleuse ne se prive pas d’en rajouter une couche. Et ma scéance photo commence. J’enchaine les pauses, les sourires, les têtes chous. Je change je ne sais combien de fois de tenues et de chaussures. Et puis enfin la pause. J’en profite pour sortir du studio photo et pour me dégourdir un peu les jambes dans les couloirs. Au passage, je prends dans un distributeur, une bouteille d’Ice Tea© et je continue ma petite promenade. J’ai une belle heure de pause, et mon manager m’a dit qu’il viendrait me chercher après. J’étais donc, dans la dernière [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour le shooting, à déambuler dans les couloirs.

Et puis, je passe devant un studio d’enregistrement. En passant j’entends une voix familière. Je m’arrête. Je recule de trois pas et regarde par la fenêtre de la porte. J’en étais sûre. C’était sa voix. Kee Jay. Je reste plantée devant la porte, le fixant, sentant de nouveau cette espèce de douleur dans mon cœur. Raaaaaah ! Foutus parents. C’était leur faute ! Je n’en serais pas du tout là si j’avais pu tout lui dire. Mais maintenant c’est fini, j’ai décidé de prendre mon destin en main. Plus question de me faire des coups pareils ! Mon regard ne quittait pas Kee Jay. D’un côté je suis contente qu’il ait réussi à faire ce qu’il fait maintenant. Et puis il a toujours eut une si belle voix ! D’un autre côté, j’aurai aimé que tout ça se soit passé autrement.

Je baisse les yeux, me pince la lèvre. Mon air devait maintenant porter tout le poids de la culpabilité. Beau tableau hein ? J’ai franchement l’air maligne maintenant. J’ai envie de retourner dans la salle de shooting. Mais mes pieds ne me répondent plus du tout. Non. En fait, il faut que je saisisse cette occasion pour tout lui expliquer. Je doute qu’il me pardonne, mais je me dis qu’il ne sera pas méchant… Qu’il me dira tout ce qu’il voudra de la même manière que lorsqu’il me pardonnait mes erreurs quand on était ensemble. Foutus parents…. En fait, mon excuse, c’était eux. J’espère sincèrement que Kee Jay comprendra… Mais je ne sais pas… j’ai comme un mauvais pressentiment.
Et puis la porte s’ouvre, je lève les yeux. Il est là, mon cœur bat la chamade, mes doigts serrent la bouteille d’Ice Tea©. Je n’ose rien dire, ou plutôt, je n’arrive pas à dire un mot.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMar 4 Déc - 14:06

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    « Aiish ! » dis-je en reculant de deux ou trois pas, surpris du choc, et me frottant le front, après m'être pris la porte du studio d'enregistrement droit dans la figure.

    Je soupire, ces derniers temps on dirait que c'est encore pire que d'habitude. Pourquoi ? La question exacte serait plutôt pour qui. Il me semble l'avoir enfin croisé, la personne qui m'a fait venir ici, la personne pour laquelle à la base, je suis ici. Ce n'était qu'une impression, mais ça a été très clair de mon esprit, cette rancœur mêlé à mon amour pour elle, ça m'a fait tellement mal, comme un manque d'air soudain, désagréable, oppressant. Comment est-ce que je réagirais si un jour elle se tient devant moi ? Aucune idée.
    Toujours est-il qu'à cause de ça, j'ai la tête ailleurs, et que ça me contrarie grandement. Je n'arrive pas à me sortir tout ça de l'esprit, tout ce que j'espère c'est que ça ne joue pas sur mon travail. Enfin pour ce point, j'imagine qu'on me l'aurait déjà dit si c'était le cas.

    « Jay à quoi tu penses bon sang ! Tu as raté ton départ ! C'est malin, il faut qu'on recommence ! » Je sursaute, et mes pensées s'estompe. C'est comme si je ne savais plus où j'étais. Mon regard se pose sur celui qui vient de pousser une gueulante, et je soupire, m'inclinant légèrement pour m'excuser.

    J'appuie un peu plus sur le casque, ferme mes yeux et souffle un bon coup. La musique inonde enfin ma tête, et je me mets à chanter, cette fois au bon moment. L'espace d'un instant, je me sens mieux, et j'ose même me risquer à ouvrir les yeux. Voilà qui est plus convenable, un sourire a effacé l'air contrarié de notre manager, et moi je me sens mieux. Ma voix est spéciale, on l'a toujours qualifié ainsi. Et c'est grâce à cela que je suis ce que je suis aujourd'hui. Leader d'un groupe prometteur, qui l'eut cru ? La musique prends fin, et je souris à mon tour, enlevant le casque et m'inclinant derechef :

    « Vous avez tous fait du bon travail, encore désolé pour mes erreurs ! Dis-je en gardant mon éternel sourire. Je me redresse et tourne la tête vers la porte d'entrée du studio. Mon sang se glace. Il... Il... Il faut que j'aille au toilette. »

    Mes mains tremblent, tandis que je tire un peu plus sur ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Sans attendre, je me rue sur la porte et l'ouvre pour me retrouver face à elle. Ahn Sung Yoon. Je sens mes jambes flageoler, et mes mains tremblent. Elle est là, juste devant moi. Ses yeux, ses yeux pour lesquels je suis tombé amoureux il y a quelques années, ils me fixent. Elle a grandit, changée... Moi aussi j'imagine. Nous ne sommes plus les adolescents que nous étions. Pire que ça, elle a emmené quelque chose avec elle, lorsqu'elle est partie. Mon cœur. Le vide laisse place à la colère, et ma respiration s’accélère. Sans attendre qu'elle ne prononce un seul mot, j'attrape sa main, et la tire avec moi. Mes pas sont lourds, je ne sais pas du tout ce que je fais. Ma vue est embuée, mon esprit aussi. J'agis sous le coup de l'adrénaline, et tout le monde le sait, ce n'est jamais très malin de le faire.

    Je tourne subitement dans un couloir vide de monde. Et entre dans une salle au hasard où il n'y a bien entendu personne, je ne me donne même pas la peine de fermer la porte, et la tirant vers moi, je la pousse contre le mur, un peu trop violemment peut-être. Mon cœur est au bord de mes lèvres, je sens que je vais m'évanouir, mais pas maintenant. La colère me crispe les membres. Je réduit la distance entre nous, et vient l'embrasser, ne lui laissant pas l'occasion de me fuir, ni de me repousser. Je ne l'ai jamais embrassé comme ça, et moi-même je le sens, elle doit le sentir aussi. Mes gestes sont rudes, ma respiration saccadée. Cela ne me ressemble pas, pas le moins du monde. Je me force à m'arrêter, l'attrapant par les deux épaules, je recule d'un pas. Je me mords les lèvres, je me déteste, je la déteste. Est-ce qu'elle le sait ?

    « Alors comment tu l'as ressenti ? T'y as cru ? Je suis toujours à bout de souffle, les joues rouges de honte, ou de colère, je ne sais pas trop : Parce que moi Sung Yoon, j'y croyais. Tu sais, avant que tu ne te tires sans rien dire. »

    Je n'aurai jamais cru pouvoir lui faire face de cette manière, ni être capable d'une chose pareille. Cette fille, elle était tout pour moi. Elle me tue.

    Vraiment tout pour moi.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMar 4 Déc - 21:15

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J’aime sa voix. J’aime ses cheveux. J’aime ses yeux. J’aime son sourire. Kee Jay c’est l’amour de ma vie et parce que j’étais l’oiseau en cage ou la princesse enchaînée dans une tour fabriquée par mes parents, j’avais tout fait foiré. Je triturais ma bouteille le regard baissé quand j’entendis la porte du studio s’ouvrir à toute volée. Je relevais mes yeux. Je me pinçais la lèvre. Il était là. Kee Jay. Je devinais déjà dans son regard tout le trouble que ma présence pouvait lui faire. Encore une fois je me sentis cruelle. Apparaître comme ça. C’était immonde non ? En tout cas, je le sentais tellement fébrile, comme un lion prêt à sauter sur sa proie que je n’osais rien dire pour le moment. Je me contentais de le regarder, serrant mon Ice Tea© avec force, le cœur battant, comme si j’attendais qu’il me saute à la gorge. Mais d’un autre côté, son trouble me donnait l’impression que lui non plus ne savait pas comment s’y prendre. Je le connais assez pour pouvoir presque déterminer ses émotions. Mais je dois me tromper. Avec le temps, toute personne change. Même lui et moi avons grandis. Le temps des petits amours enfantins est révolu. Je me rappelle toutes les larmes que j’ai pu verser sans que ma mère ou mon père ne puisse réussir à calmer. Je leur en voulais. Je leur en veux toujours. C’est de leur faute. Tout est de leur faute.

Kee Jay me sortit de toutes ces pensées en m’attrapant le bras avec force. Il m’entraîna loin du studio. Il me faisait mal. « Kee… Jay ! Tu me fais mal !... » Je ne savais pas où il m’emmenait, j’avais peur, j’étais presque en train de courir après lui. Il me tirait suffisamment fort pour que j’égare ma bouteille en route. Il me faisait peur tout un coup. Et puis il m’entraîna dans une pièce vide, où le chauffage ne devait pas trop marcher vu qu’elle était un peu froide. Ou alors c’était l’atmosphère autour de nous qui était froide ? Je n’avais pas la force de le déterminer. Le cœur battant, je me retrouvais plaquée contre le mur, lui juste devant moi et si proche. Je ne le quittais pas des yeux. Les mains plaquées contre le mur, je me demandais ce qu’il allait faire. Tout et n’importe quoi me passa dans la tête. Et puis il m’embrassa. Comme jamais il ne m’avait embrassé. J’eu les yeux écarquillés par la surprise. Ca m’embrouillait. Il me pardonnait ? Ou bien c’était… Juste pour me berner ? Je n’arrivais plus à le suivre. Nos lèvres se séparèrent, j’étais encore plus inquiète. Etait-il fou ? c’était moi qui l’avait rendu comme ça ? J’étais encore plus inquiète et j’eus un peu plus peur. Il m’effrayait.

Il m’attrapa ensuite par les épaules et me lança : « Alors comment tu l'as ressenti ? T'y as cru ? Parce que moi, Sung Yoon, j’y croyais. Tu sais, avant que tu te tires sans rien me dire. » Ca me fit plus que mal. Déjà parce que je voyais bien qu’il me détestait maintenant. Je sentais toute sa rancœur dans ses mots. Et puis parce que je me sentais affreusement coupable et que je n’avais jamais voulu que tout ça se passe comme ça. J’avais le souffle presque coupé. Je me retenais pour le moment de pleurer. Je devais être forte. Parce qu’à ce niveau je n’avais pas du tout changée. Lui dire quoi maintenant ? « Désolée » ? Vu son état…. Il lui faudra plus qu’un « Désolée ». Je retenais comme je pu mes pleurs, j’avalais un coup de la salive et :

« Jay… Je… Suis désolée… » Je cherchais mes mots. J’avais la gorge presque serrée. J’essayais de me détendre. De me calmer. Pas le choix. Je laissais la première larme se verser doucement sur ma joue.. J’inspirais et je poursuivis : « J’ai pas eu le temps. J’avais appris au dernier moment que je devais partir. Je n’avais même pas eu le temps de prévenir les autres non plus. Tout avait été prévu dans mon dos. J’avais rien vu venir. Crois-moi, si j’avais eu ne serait-ce que 3 secondes je les aurais prises. »

Très plat. Pas convaincant. Je ne savais pas quoi lui dire. Peut-être aussi parce que je partais du principe qu’il ne me croirait pas ou que mes excuses, du moins, celles-là, ne lui suffirait pas. Il était tout pour moi, la prunelle de mes yeux, un trésor inestimable, j’avais pris son cœur, mais j’avais été cruelle. Au fond je suis peut être impardonnable ?

« Je suis désolée. Je n’aurais pas dû. Mais je n’avais pas eu le choix. Ça s’est passé trop vite. Quand j’ai réalisé, c’était trop tard. Je suis vraiment désolée ! »
Je me retenais vraiment de pleurer comme une madeleine, parce que ça n’irait pas du tout à mon avantage.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMar 4 Déc - 23:41

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    Sung Yoon avait été la personne la plus importante à mes yeux durant un temps, ma meilleure amie, puis ma première petite amie. A l'école, lorsque j'étais en Italie, même si les gens se moquaient de moi, elle ne le faisait pas, elle était... Différente, oui voilà. Un rêve commun nous a rapproché, le chant comme la danse, nous nous entraînions tous les deux ensemble, et sans relâche. A mes yeux, c'était « elle&moi », puis j'ai fini par comprendre qu'il n'y avait que « elle ». Cela avait été douloureux, terriblement, parce qu'en ce qui me concerne, je n'avais jamais imaginé la possibilité d'atteindre mon rêve sans elle, mais il semblerait que ça ne tenait à cœur qu'à moi. J'avais vu ça comme une trahison. Elle avait réussi l'impossible: me berner de a à z.

    J'étais venue en Corée pour elle, atteindre mon rêve me donnait l'occasion de l'atteindre elle. C'était la seule chose dont j'étais certain lorsque j'avais quitté le sol de l'Italie. Mais en arrivant, tout avait changé, à commencer par moi: j'ai rapidement pris goût à cette vie à l'agence, le travail y était conséquent, mais je construisais enfin ce pour quoi je m'étais toujours battu, même si je le faisais sans elle. Cela n'avait plus tellement d'importance au fond.

    Depuis que je suis arrivé, j'ai imaginé toutes les issues possibles, toutes les possibilités, tous les scénarios qui pourraient se dérouler le jour où je la reverrais enfin. Here we are.
    La colère, l'amour, la frustration, le manque, la tristesse. Toutes ces émotions s'entremêlent et me font tourner la tête. Mais la plus importante reste la colère. L'espace d'un instant, j'ai vraiment eut envie de lui faire du mal, je me suis effrayé moi-même. Je n'imagine même pas ce qu'elle doit ressentir, et je ne veux pas de toute façon. C'est bien plus facile de détester quelqu'un que de chercher à comprendre pourquoi il a agit de telle ou telle manière. Je l'entends se plaindre, mais ça ne m'arrête même pas. Il faut que cette colère s'efface, qu'elle comprenne à quel point elle m'a fait mal, lui serrer trop fort le poignet, ce n'est rien en comparaison.

    Une fois que nous ne sommes plus à porté, je lui vole un baiser. Un baiser qui ne ressemble à aucun de ceux que j'ai pu lui donner avant, un baiser qui aurait pu être torride s'il ne laisse pas transparaître autant de colère, quelque chose de rude mais amère. Je sens que je lui fais peur, mais cela ne m'importe guère. Je l'aime tellement, elle est encore plus belle que lorsqu'elle m'a abandonné, mais après l'amour laisse place la rancœur. Terrible sentiment. J'aimerai que tout redevienne comme avant, mais je n'ai pas la force d'essayer de comprendre, elle m'a détruit en partant, hors de question que je lui accorde de nouveau ma confiance. J'ai l'impression que je vais vomir, la colère me retourne l'estomac, j'ai l'impression d'être complètement hors de contrôle, à tel point que j'en tremble littéralement. « Jay… Je… Suis désolée… J’ai pas eu le temps. J’avais appris au dernier moment que je devais partir. Je n’avais même pas eu le temps de prévenir les autres non plus. Tout avait été prévu dans mon dos. J’avais rien vu venir. Crois-moi, si j’avais eu ne serait-ce que 3 secondes je les aurais prises. Je suis désolée. Je n’aurais pas dû. Mais je n’avais pas eu le choix. Ça s’est passé trop vite. Quand j’ai réalisé, c’était trop tard. Je suis vraiment désolée ! » Elle se foutait de moi, je ne voyais pas d'autres solutions. Dans un nouvel accès de colère, je viens donner un violent coup de poing sur le mur juste derrière elle. La tête baissée, et le regard dans le flou, mais réponse est presque imperceptible :

    « Je ne compte même plus le temps que ça fait que j'attends tes explications. Et toi... tu... Je relève la tête et la regarde droit dans les yeux : Tu te fous de moi pas vrai ? Comme tu l'as toujours fait, tu t'es toujours foutu de moi hein ? Je n'arrive pas à calmer ma respiration, mes poings me font mal tellement je les serre : Tu m'as menti ! Et puis imaginons que ce que tu dis est vrai, si j'avais vraiment compté, ne serait-ce qu'une seconde... Mon ton monte : Une seule foutue seconde, tu aurai trouvé le temps ! Je finis par lui tourner le dos, et un silence s'installe, j'ai l'impression qu'un faussée nous sépare maintenant. Est-ce que tu m'as aimé au moins? »

    J'ai remarqué la larme couler sur son visage, et ça ne m'a rien fait. Est-ce que je suis horrible de lui en vouloir à ce point ? De me sentir trahi, tellement que je ne peux pas concevoir la possibilité de la pardonner un jour ? 



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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMer 5 Déc - 0:53

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Il me faisait peur. Je ne l’avais jamais vu autant en colère. Il me glaçait d’effroi. En Italie, il avait toujours été celui qui me redonnait le sourire, me donnait des ailes. Je ne l’avais pas jugé comme les autres le faisaient. On s’était trouvé un rêve commun et on s’était promis de le réaliser ensemble. Et moi, j’avais fini par ne vouloir voir que son merveilleux sourire sur son visage. Il était mon confident, mon meilleur ami, et surtout mon premier amour. Il savait tout. Tout même sur mes parents. Du coup, quand l’incident arriva, les interdits furent à mes yeux comme des obstacles infranchissables. J’avais eu envie de fuir, mais lâche comme j’étais et effrayée par la réaction de mes parents je n’avais pas osé faire un mouvement. Je l’avoue très franchement, jusqu’à aujourd’hui, je n’ai fait qu’obéir aux doigts et à l’œil de mes parents, mais j’avais cru que Jay l’avait aussi compris. Mes parents ne pensaient qu’à eux, ma vie extérieure et mes relations ne semblaient pas leur importer. Mais comment l’expliquer à celui qui, dans ce studio vide et froid, n’était plus le même ?

Dans ma tête, il y avait tous les souvenirs qui défilaient dans ma tête. Il me connaissait non ? Je suis une fille beaucoup trop attachée aux personnes qui lui sont chères pour faire ce genre d’acte détestable de manière tout à fait recherchée et voulue. C’était au-delà de mes forces. Et pourtant, dans ce que je voyais, dans ce que je ressentais dans tous les gestes de Jay en ce moment, c’était une forme entière de haine, d’aversion, de colère. Je comprenais en un sens. J’avais brisé une promesse. Et puis, même si c’est mes parents qui sont en tort, je porte tout un poids : le regret, la culpabilité, et puis le poids de toutes ces larmes que j’avais versé quand j’étais monté dans la voiture qui partait en direction de l’aéroport. Il ne savait rien de tout ça. Et moi je n’avais pas eu la force de le lui dire. J’avais mal au cœur, j’avais le souffle presque court, le palpitant qui ne tenait plus en place. Lui qui normalement, aurait été tendre avec moi, se trouvait être en cet instant d’une brutalité que je ne lui avais jamais connu. Le baiser qu’il me donna ? Je n’ai senti aucun sentiment dedans. IL était comme fade, sans goût. Juste donné pour me blesser ? Sans doute…

J’essayais alors de dire tout ce que je pouvais, comme pour tenter de l’apaiser. Je crois que j’aurais mieux fait de me taire, car il ne se calma pas du tout. Au contraire. Il alla frapper de son poing le mur derrière moi. J’eu un sursaut, ma tête tourna sur le côté opposé et mes bras allèrent instinctivement en position de défense de cette dernière. Il me faisait de plus en plus peur. Il… avait failli me frapper non ? Il en était là ? Il m’en voulait à ce point-là ? J’avais l’impression d’avoir perdu quelqu’un. Et ça faisait mal. Cela fit encore plus mal lorsqu’il ouvrit la bouche, son regard froid plongé dans le mien :

« Je ne compte même plus le temps que ça fait que j'attends tes explications. Et toi... tu... Tu te fous de moi pas vrai ? Comme tu l'as toujours fait, tu t'es toujours foutu de moi hein ? » Le ton montait. Je fis non de la tête, au bord de la crise de larmes. Il se trompe, je l’ai vraiment aimé. J’avais envie de lui dire d’arrêter d’être aussi cruel. Mais c’était moi qui l’avais rendu comme ça non ? Je me pinçais la lèvre, je me plaquais contre le mur, comme si j’avais envie de me plonger dedans. Je n’arrivais même pas à le regarder droit dans les yeux. « Tu m'as menti ! Et puis imaginons que ce que tu dis est vrai, si j'avais vraiment compté, ne serait-ce qu'une seconde... » Je refis non de la tête. Jamais je ne lui avais menti. J’allais faire ma crise de larmes. « Arrête… » Sûr qu’il ne l’avait pas entendu ça. Ce mot de ma part c’était perdu dans la colère qu’il laissait éclater. Et mon cœur ? La plaie qu’il avait déjà, s’était encore plus élargie. « Une seule foutue seconde, tu aurai trouvé le temps ! » finit il par hurler. Le coup de grâce ? Presque. J’avais l’impression qu’à chaque phrase prononcée, il portait un coup dans mon cœur, comme pour se venger de la trop grande douleur qu’il avait porté pendant toutes ces années. C’était juste… Intenable. Et je finis par pleurer. C’était ma veine. Mais je n’avais pas pleurer comme ça depuis ce jour où j’avais quitté l’Italie. Un silence presque sourd et insoutenable c’était installé. J’avais mal. Je prenais appui au mur pour ne pas tomber tellement je tremblais.

« Est-ce que tu m'as aimé au moins? » Il m’acheva. J’hésitais entre l’explosion ou la fuite. Mais finirait-il par comprendre. Je n’osais pas l’approcher. J’étais tremblante. Mais ses paroles me revenaient en tête… Moi ? Lui avoir menti ? Moi ? M’être moquée de lui ? J’essuyais mes larmes. Je me calmais. Ma douleur devait sans doute avoir passé un stade plus élevé. « Tu me croirais si je te disais que je t’ai aimé comme personne ? Et que je t’aime encore ? » Prenant appui sur le mur, je m’avançais vers la porte. De toute façon, je suis une lâche. Rien ne pourra changer ça. « … Je ne t’ai jamais menti. Le fait qu’on arrive ici ensemble était mon vœux le plus cher. T’as toujours été quelqu’un d’important pour moi. » Je m’arrêtais à la limite entre la porte et le couloir. « Je t’ai aimé comme personne et j’ai été cruelle. Sans le vouloir, je t’ai blessé. Je suis désolée … » Et je quittais la salle. Comme un zombie. Les jambes branlantes, encore marquées par la peur. La séance shooting était foutue. Il faudra la refaire. Je m’arrêtais plus du tout de pleurer. Et mon manager ne pourra pas comprendre ni même me consoler. J'avais tout gâché.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMer 5 Déc - 13:10

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    C'était horrible, j'étais horrible, et je la détestais pour me pousser dans de tels retranchements. Je n'étais pas quelqu'un de violent, ni quelqu'un ayant tendance à perdre son calme facilement, non ce qu'elle voyait en ce moment même, ce n'était pas moi. La colère versait un sombre brouillard dans ma tête, elle me mettait complètement hors de moi, et me rendait fou. J'avais mal au cœur, la voir comme ça me faisait mal, mais je n'avais pas la force de me remettre en question, ni d'essayer de la comprendre. J'avais passé tout ce temps à lui en vouloir pour ses mensonges, pour cet abandon, pour cette absence d'explication. Je ne pouvais pas émettre des doutes sur ce qui m'avait paru pendant toutes ces années, totalement clair.

    Depuis son départ, j'avais passé mon temps à me reconstruire un sourire, un rêve, une vie sans elle. Sung Yoon avait été réellement toute ma vie... Comment en étions-nous arrivé là ? La colère emporte tout et me dévaste, à tel point que sa détresse ne m'atteins même plus. Elle ou ses parents, qu'importe: tout était gâché. J'avais beau l'aimer encore, je doutais sur mes forces à faire redevenir les choses comme avant. J'avais envie qu'elle disparaisse de ma vue, paradoxalement j'avais envie de remonter le temps : au moment où là vie était simple, loin des responsabilités, loin de ce monde d'adultes. Je n'avais jamais vraiment guéri de son départ. Je voulais qu'elle le comprenne. Sung Yoon avait brisé quelque chose en moi, quelque chose que même aujourd'hui je n'arrivais pas encore à réparer.

    Histoire de calmer le jeu, je me retournais, et ne lui montrais plus que mon dos. J'avais envie que ça s'arrête, c'était fatiguant de la haïr. Ne dit-on pas qu'entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas ? Et bien soit, j'avais envie de reculer. «Tu me croirais si je te disais que je t’ai aimé comme personne ? Et que je t’aime encore ?» Ses mots me glacent le sang, je n'avais jamais envisagé la possibilité qu'elle m'aime encore.

    « Je t'aurais cru sans hésiter, si tu me l'avais dis avant de partir, les choses ne seraient pas ce qu'elles sont, si tu m'avais dit au moins au revoir. Apprendre ton départ de la bouche de quelqu'un d'autre, tu imagines ce que ça m'a fait ? Tu étais tout pour moi. » Dis-je toujours aussi froid, alors qu'à l'intérieur, mon cœur saigne.

    Mes yeux grands ouvert fixe un point invisible droit devant, alors que je peine à respirer décemment. « … Je ne t’ai jamais menti. Le fait qu’on arrive ici ensemble était mon vœux le plus cher. T’as toujours été quelqu’un d’important pour moi. » Je serre les dents, passant une main dans mes cheveux nerveux : « Arrête, tais-toi... »

    Je l'entendais fuir, me fuir, encore une fois. « Je t’ai aimé comme personne et j’ai été cruelle. Sans le vouloir, je t’ai blessé. Je suis désolée … » Mes jambes tremblent et je peine à rester debout, je l'entends partir derrière moi. J'aurais aimé avoir la force de me retourner et de la retenir, de lui dire que rien n'est encore perdu, que je l'aime encore moi aussi. Mais la colère de ces dernières années me clouent les pieds au sol, m'obligeant à rester de dos, et à la laisser s'enfuir de nouveau. Sans pouvoir tenir plus longtemps, je donne un violent coup de pied contre la corbeille, qui se vide de son contenu et s'en va valser un peu plus loin. Mes jambes me lâchent et je tombe accroupi.

    Des larmes coulent le long de mon visage, imprégnant ma veste de toute cette rancœur que j'ai gardé en moi pendant tout ce temps. Je serre les pans de mon t-shirt entre mes doigts alors que je me recroqueville sur moi-même. Je me déteste, je la déteste, je la déteste, je la... Un sanglot me fait hoqueter, tandis que je murmure dans cette abîme de colère silencieuse :

    « Je t'aime aussi... » Mais il est trop tard. Je suis seul, les mots résonnent dans mes oreilles ne me le rappelle que trop. Je me suis emmuré dans ma colère. Cette souffrance me fait tourner de l’œil, et je tombe sur les fesses. Je donne un nouveau coup de pied contre le pied d'une table, ce qui provoque une douleur sourde le long de ma jambe, et ne fait qu'amplifier mes pleurs.

    Je suis seul, terriblement seul.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMer 5 Déc - 17:08

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J’ai toujours été comme ça. Lâche. A fuir dès qu’il y a un problème me concernant ou que j’ai fait une bêtise. Déjà quand j’étais petite c’était comme ça. Pour éviter les réprimandes quand j’avais fait une bêtise, j’allais me cacher partout où je le pouvais. Et ça n’allait pas en s’arrangeant avec l’âge. Surtout faire comme si j’étais forte alors que ce n’était pas le cas…. Déjà parce que ma force avant je la tirais de Jay. C’était lui ma force. Mais je l’avais perdue trop vite. Si seulement j’avais le pouvoir de remonter le temps et d’effacer tout ça. J’avais toujours détesté le voir blessé. Même quand il était malade, je n’avais jamais aimé ça.

J’avais mal. Affreusement mal. Tellement mal que mes larmes coulaient toutes seules sans pour autant que je sois en train d’exploser dans des sanglots. J’avais le regard perdu dans le vague. Je devais être belle à voir ! Plein de rimmel sur les joues et tout le tralala. Je passais dans les couloirs que j’avais empruntés avec Jay quelques temps auparavant. Mes pas retrouvèrent ma bouteille d’Ice Tea© mais je ne la ramassais même pas. Toutes les paroles de Jay résonnaient dans ma tête. J’étais comme sonnée. Quand je rentrais dans le studio de shooting, on m’attrapa par les épaules :

« Ahn Sung Yoon ! Mais… Que vous-est-il arrivé ?! » Le photographe et le styliste étaient choqués. Et moi je ne répondais pas, j’étais ailleurs, avec Jay, face à sa colère, sa rancœur. J’avais perdu quelqu’un. Je ne faisais que me dire ça. Je l’avais perdu. Dans le sens où ce que je venais de voir de lui était tellement inconcevable, non conforme à sa personnalité, que j’avais l’impression d’avoir transformé un ange en un démon. C’était lourd. Et ça faisait mal. Et moi j’avais encore pris la fuite. Je me détestais. Surtout qu’avant que je sois totalement sortie du studio, il m’avait dit ces mots : « Je t'aurais crue sans hésiter, si tu me l'avais dit avant de partir, les choses ne seraient pas ce qu'elles sont, si tu m'avais dit au moins au revoir. Apprendre ton départ de la bouche de quelqu'un d'autre, tu imagines ce que ça m'a fait ? Tu étais tout pour moi. » Avec tellement de froideur. Ça me perçait le cœur. Parce que je me doutais bien qu'apprendre mon départ de la bouche de quelqu'un d'autre n'était pas quelque chose d'agréable. C'était même affreux... J’avais été bête à l’époque. Idiote. Débile. J’aurai tellement pu… Non… C’était trop tard à l'époque… Mais pourquoi ! Lui dire au revoir avait été tout ce que j’avais eu envie de faire ! Mais mes excuses n’étaient tellement pas valables pour lui… Même moi je les trouvais pourries.

Je repoussais mon manager, le styliste et le photographe et alla me réfugier à toute allure dans ma loge où je m’y enfermais. Je laissais éclater toute ma frustration et ma colère contre moi-même, renversant tout et mettant toute la loge en bordel. Je finis par me retrouver par terre à me poser encore une fois ces mêmes questions. « Mais merde ! Pourquoi ? Pourquoi ils ont fait ça ?! Pourquoi j’ai fait ça ?! Et pourquoi moi et lui ?! Et merde ! Pourquoi est-ce que je suis si lâche ! » Je me trouvais nulle. Absolument nulle. Je restais là recroquevillée le temps que je me calme et que je réfléchisse à un truc intelligent à faire. Un nouveau courage naissait. Il était en colère ? Très bien. Je l’affronterai. C’était ma faute non ? C’était à moi d’en prendre la responsabilité. Lui montrer que je comprenais aussi pourquoi il était comme ça. J’attrapais le démaquillant, effaça tout le maquillage, en plus de celui de ce matin. De toute façon ma gueule n’allait pas trop se modifiée vu comment j’avais pleuré. J’en reniflais encore. Je virai la tenue que j’avais pour retrouver mon T-shirt, mon pantalon, et mes baskets. Je me fis deux couettes vite fait, histoire que mes cheveux ne fassent plus de nœuds qu’ils n’en avaient déjà. J’attrapais mon sac et sorti en courant de ma loge et du studio sous le regard interloqué du photographe, du manager et du styliste. Désolée les gars… Une autre fois…

Je reprenais ma route à travers les couloirs du studio et revins devant la porte que j’avais franchi il y avait 10 minutes. J’espérais qu’il y soit encore. Comme à mon départ, la porte était ouverte. Mon cœur se remettait à battre la chamade. Mais je prenais sur moi. Je devais faire face. J’avais encore mal au cœur de ce qu’il avait dit. Mais je me refusais à le voir encore dans cet état. Il pouvait me repousser ou faire tout ce qu’il voulait, je refusais de le voir encore comme ça. Je devais refermer moi-même ce que j’avais ouvert dans son cœur. Je rentrais de nouveau dans ce studio vide où il était censé n’y avoir que lui et seulement lui…

« … Jay ? »

S’il n’y était plus, j’allais courir après lui de toute façon. Je ne fuirai pas. Je ferai face. Je devais être forte et cette fois-ci pour de vrai.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyMer 5 Déc - 17:57

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    Ces « retrouvailles » se sont déroulées si rapidement que j'ai encore du mal à me dire qu'il y a quelques minutes elle était en face de moi. Je lui ai crié dessus comme jamais auparavant, j'ai senti de la peur dans ses yeux, dans sa gestuelle, elle a fuit. Encore. Est-ce que j'ai fait foirer les dernières chances de la récupérer un jour ? Probablement. Est-ce que ça va réellement finir de cette façon ? Je n'en sais rien. Mais si une chose est certaine c'est que je ne compte pas bouger d'ici pour l'instant. Je suis peut-être, voire probablement pathétique, mais je n'en ai rien à faire. Je ne veux pas que du monde me voient comme ça, c'est juste inconcevable : les questions du style « Qu'est-ce qui ne va pas? » « Tu veux en parler ? » « Il s'est passé quelque chose ?»... Merci mais non merci, alors je vais rester là, dans le noir à pleurer honteusement sur ce que j'ai perdu. Une amie, un amour... Et bien plus que ça encore. Je soupire, en me mordillant les lèvres. Il n'y a pas de doute, je suis vraiment pitoyable.

    Alors que je commence à m'habituer à ce calme, et que ma colère s'estompe peu à peu, quelque chose vient arrêter cela. Mon téléphone portable vibre dans ma poche, et peu de temps après la sonnerie de celui-ci vient briser le silence dans lequel je me suis terré. Je le sors rapidement de mon jean, et observe d'où provient l'appel : « Hyung ». Le manager des Dazzlin'B. Il doit sûrement être en train de m'attendre au studio d'enregistrement, ou encore être venu me chercher au toilettes. Il ne m'y aura pas vu, et se sera inquiété: le schéma classique. Je souffle un bon coup, pour ne rien laisseret prends l'appel :

    « Mianhae Hyung, je risque d'être un peu en retard là, mais je promets de venir le plus vite possible, laisse moi un peu plus de temps ? Ma voix est à deux doigts de se briser, mais je réussis tout de même à sortir un : ... Jebal? » J'entends un soupir au bout du fil, Hyung est loin d'être stupide ou encore moins aveugle, il a dû comprendre que quelque chose cloche.
    - Trente minutes Jay, pas une minute de plus et pas une de moins. Les gens parlent ici tu sais, alors avise toi d'être à l'heure, c'est compris ? Je passe une main dans mes cheveux, et ne peux m'empêcher de sourire devant la compassion de notre manager, c'est vraiment un chic type.
    « Promis, j'y serai, merci beaucoup... » Dis-je en raccrochant, et en rangeant le téléphone dans ma veste cette-fois.

    Une fois que c'est fait, je tire mes genoux vers moi et les enlace, regardant par la fenêtre de la salle, un long soupire ponctuant mes larmes toujours chaudes. Je les essuie d'un revers de manches, et jure silencieusement contre moi d'être si faible. Je commence à me relever, quand soudain : « … Jay ? », je sursaute et manque l'infarctus, ne m'y attendant pas. Je reste dos à elle, car il est hors de question qu'elle me voit pleurer. Elle ne doit pas voir que tout ça m'atteint à ce point. Je serre les poings, et me mords les lèvres, alors que les larmes coulent de nouveau, à flot le long de mes joues :

    « On dirait que ce n'était pas assez clair tout à l'heure. Tu... Tu ne sais pas lire entre les lignes ? Continue de me fuir comme tu le fais, c'est très...très bien. Fais ta vie, je vais faire... la.. la mienne. » J'ai honte, car je me doute qu'elle va comprendre dans quel état je suis. Et je ne veux pas.

    Je la déteste et je l'aime. Voilà. Elle était la seule à pouvoir me blesser il y a des années, j'avais placé tout mes espoirs en elle, j'avais cru pouvoir me reposer sur ses épaules avec confiance, mais elle m'avait laissé, et je m'étais effondrée. Tout ce que nous avions construit, rêvé ensemble, s'est alors envolée comme un château de cartes. La confiance, ça se gagne.

    Et il n'est plus envisageable de jouer à ce jeu avec elle.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyJeu 6 Déc - 16:02

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J’avais fui. Par lâcheté. Mais par peur aussi. Certes moins par peur que par lâcheté. Mais j’avais eu si peur qu’il me saute à la gorge… Et mes pieds m’avaient ramenée là où mon manager m’attendait. Je m’étais énervée contre moi-même et contre le passé. Et après ? Après j’avais repris mon courage à deux mains. J’avais encore mal, mais j’avais dû me faire à la douleur. Je voulais croire qu’il n’était pas trop tard. Je ne savais pas trop ce que j’allais faire, mais certainement pas le laisser là-bas. Je ne voulais pas garder de lui cette image : un homme tellement blessé et mal qu’il en vient à être violent dans ses mots et parfois ses gestes. Parce que je savais que ce n’était pas du tout sa façon d’être. Si je ne pouvais pas effacer le passé, je voulais pouvoir fermer la plaie que j’avais ouverte.

J’étais donc retournée vers ce studio où j’avais été entrainé par Jay. Je n’avais pas fait attention la première fois, mais c’était tout noir. Et il y faisait vraiment frais. Du coup, j’avais mis deux pas dedans, cherchant son ombre des yeux. Je voulais croire qu’il était encore là. Du coup, pour m’assurer qu’il y était encore, je l’avais simplement appelé. J’entendis du mouvement et puis je le vis. Toujours de dos. J’hésitais à m’approcher encore.

« On dirait que ce n'était pas assez clair tout à l'heure. Tu... Tu ne sais pas lire entre les lignes ? Continue de me fuir comme tu le fais, c'est très...très bien. Fais ta vie, je vais faire... la.. la mienne. » Le ton était différent. Je savais maintenant l’état dans lequel je l’avais laissé. Je baissais les yeux. Je me pinçais la lèvre. Le faire pleurer n’avait jamais fait partie de mes désirs. Moi je voulais qu’il sourit. Qu’il soit heureux. Et pourquoi il supposait que je voulais l’abandonner à jamais ? Ca réveilla la douleur dans ma poitrine. Je posais mon sac par terre et m’avança vers lui. D’un mouvement un peu hésitant, je passais mes bras autour de sa taille, ma tête contre son dos.

« J’ai toujours fui. Tu l’as toujours su. Je suis une lâche. Et je déteste ce moi aussi faible. Tu le sais, tu le savais. Mais là j’ai plus envie de fuir. » Je resserrais un peu mon étreinte, je n’avais pas envie de le lâcher. « … T’as raison… J’suis impardonnable. Je me demande même si j’ai de bonnes raisons… Tu peux me détester… J’ai tout gâché… » Je me remettais à pleurer en silence, reniflant de temps à autre. « Mais… Tu sais… Je me déteste aussi pour ça… Je les déteste aussi… J’avais vraiment envie de te dire au revoir… J’en avais envie... J’avais envie de te le dire en face… Un sms ne me plaisait pas… même un coup de téléphone je trouvais ça détestable… Ne rien dire l’est encore plus… Mais j’étais perdue… Je n’ai pas d’excuses… Même celles-là sont nulles… » Je ne trouvais pour le moment rien d’autre à dire… Je gardais mes bras autour de lui. Je ne voulais pas le lâcher.

Je l’aime. Je pourrais même mourir là s’il me le demandait. Je me détestais aussi. Lui qui attendait des explications… Je ne lui en donnais que des bribes… Je me sentais vraiment impardonnable et je comprenais même sa haine envers moi.

« Tu veux vraiment que ça s’arrête ? » Ca me serrait le cœur de dire ça… Et je ne devais pas l’aider non plus… « Si… Si tu penses que c’est ce que je veux… Tu te trompes Jay… Moi je veux que tu sois heureux… Et je veux faire ma vie avec toi… »


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyJeu 6 Déc - 17:27

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    Les choses avaient-elles réellement évoluées ? Est-ce que j'avais vraiment mûris depuis qu'elle était partie ? J'en viens à me le demander, quand je suis arrivé ici, tout était très clair pour moi : je devais la retrouver et lui faire autant de mal qu'elle m'en avait fait en Italie. Son départ m'avait été annoncé par la professeur principale de notre classe, et un an après, en traînant sur le net, je tombais sur son premier clip vidéo. Après, comment suis-je sensé ne pas tirer des conséquences de ce que je vois, si personne n'est là pour me dire ce qu'il en est ? Je me suis senti stupide, trahi et complètement inutile. Pendant quelques mois, plus rien n'avait d'importance à mes yeux, même si vu de l'extérieur personne ne pouvait juger du changement opéré.

    Ce face à face avait été éprouvant, pour elle comme pour moi, car j'ai perdu pendant au moins dix bonnes minutes, ce qui fais de moi ce que je suis. Totalement inhumain, insensible et violent. Mais, contrairement à ce que j'avais cru jusqu'ici la blessure de l'abandon était encore trop fraîche. Elle avait fui, une nouvelle fois, laissant mon cœur en larme, et moi aussi. Je n'avais pas pleuré comme ça depuis des années, ça faisait un bien fou mine de rien, mais d'un autre côté, j'avais l'impression de faire un saut dans le temps, et pas à la mauvaise période, pour mon plus grand bonheur.

    Douce ironie.

    Dans tous les cas, j'étais bien pitoyable, à pleurer dans le noir comme quelqu'un qui vient de se faire jeter. Seulement quelque part, c'est ce qui vient de se passer. L'histoire se répète. Du moins, c'est ce à quoi je songeais avant qu'elle ne me rejoigne de nouveau, mes forces m'ont déjà quitté, je ne veux plus me battre, c'est vraiment trop difficile de la haïr. Seulement, si je ne veux plus la détester, je n'arrive pas à lui pardonner, pas encore. Voilà pourquoi je lui intimais, cette fois un peu plus calmement de partir. Je ne voulais plus voir la peur dans ses yeux, et surtout je ne voulais plus la provoquer. Plus jamais. J'avais l'impression d'être un monstre de lui en vouloir autant, alors qu’apparemment, elle n'y était pour rien. Je savais comment était ses parents... Est-ce que j'aurai dû comprendre alors ? Pourquoi n'y étais-je jamais arrivé ?

    Je sursaute lorsque je sens ses bras qui m'enlace, et une minute, une minute je profite de ce silence, de son parfum familier, de sa respiration courte à cause des pleurs qu'elle doit toujours verser. Je soupire profondément à cette pensée, écoutant ce qu'elle a à me dire, encore : « J’ai toujours fui. Tu l’as toujours su. Je suis une lâche. Et je déteste ce moi aussi faible. Tu le sais, tu le savais. Mais là j’ai plus envie de fuir.… T’as raison… J’suis impardonnable. Je me demande même si j’ai de bonnes raisons… Tu peux me détester… J’ai tout gâché…Mais… Tu sais… Je me déteste aussi pour ça… Je les déteste aussi… J’avais vraiment envie de te dire au revoir… J’en avais envie... J’avais envie de te le dire en face… Un sms ne me plaisait pas… même un coup de téléphone je trouvais ça détestable… Ne rien dire l’est encore plus… Mais j’étais perdue… Je n’ai pas d’excuses… Même celles-là sont nulles... Tu veux vraiment que ça s’arrête ?Si… Si tu penses que c’est ce que je veux… Tu te trompes Jay… Moi je veux que tu sois heureux… Et je veux faire ma vie avec toi… » Je lève les yeux au plafond, tout ça me fait mal, atrocement. Je n'ai plus du tout envie de remuer le passé. Plus du tout. Mes larmes continuent de couleur le long de mes joues, intarissables :

    « Entre nous, je pensais que c'était assez fort, que « nous deux » était assez important à tes yeux pour que tu puisses t'opposer aux décisions de tes parents. Tu vois, tu es trop exigeante avec toi-même, rien qu'un appel... Je voulais juste que tu me parles Sung Yoon. Je voulais l'entendre de ta bouche. Je baisse la tête, et soupire : Cela aurait été difficile, oui, mais pas autant. Je détache ses bras de mon torse doucement, et me tourne face à elle, essayant au maximum de ne pas montrer mes yeux brillants de larmes : Non, c'est toi qui te trompes. Cela fait bien longtemps que ça s'est arrêté déjà. » Je la regarde encore une bonne minute, silencieux. Puis je fais un pas de côté, et passe à côté d'elle, ne lui accordant même plus un seul regard.

    Désolé Sung Yoon.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay   Retrouvailles | Feat. Fu Kee Jay EmptyVen 7 Déc - 16:03

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L’autorité de mes parents. Autant que je m’en souvienne, elle était très forte. Elle me faisait si peur que je n’avais jamais osé remettre en cause leur décision. Ils me mettaient une très forte pression, mais dans ma tête cela avait été toujours pour mon bien. Je connaissais aussi le caractère de mon père. La moindre rébellion et j’avais droit à une punition pire que ce qu’il m’imposait. Il pouvait être très violent aussi dans ses mots. Ma mère non plus n’osait pas le contredire. Je n’aimais pas l’ambiance froide de la maison. Je ne l’avais jamais aimée. C’est pour ça que je m’évadais à l’école. Si je ramenais de bonne note c’était surtout parce que je me sentais bien à l’école et pas ailleurs.

Quand j’ai rencontré Jay, je m’étais sentie capable de tout. Absolument de tout. Même d’aller avec lui en Corée du Sud pour réaliser mon rêve. Je m’étais sentie forte et pas faible. Ma nouvelle faiblesse c’était lui. Il pouvait lui arriver un truc, j’en étais toute retournée. Mais en réalité, je n’avais pas changée d’un pouce. Je l’aimais très fort, mais même cet amour n’avait pas fait le poids face à l’autorité paternelle. La décision était prise. Les billets pris. La nouvelle maison achetée. La désinscription effectuée. Tout ça sans que je n’en sache pas un mot. Et moi ? J’étais censée faire quoi ? Je m’étais sentie désarmée. J’aurais pu dire non, mais j’aurai fait comment pour vivre ou aller à l’école ?

Je n’avais pas du tout le pouvoir ni la force de changer les choses. Même en cet instant, je m’étais dit que si je me mettais à lui montrer que je tiens encore sincèrement à lui, tout reviendrait comme avant. Désillusion totale.

« Entre nous, je pensais que c'était assez fort, que « nous deux » était assez important à tes yeux pour que tu puisses t'opposer aux décisions de tes parents. » Il n’avait donc pas compris. Rien compris. Il me tuait. Je me rendais compte qu’il… Ne savait pas du tout comment c’était à la maison… Et ces mots me perçaient le cœur. Il aurait voulu que je fasse quoi ? Que je prenne la fuite ? Je n’aurais pas pu garder la maison, je n’aurais pas pu revenir à l’école, et avant que je puisse mettre les pieds chez lui, j’aurais vécu dehors… C’était ça qu’il avait voulu qu’il m’arrive ? Je me pinçais la lèvre, j’avais le cœur serré. « Tu vois, tu es trop exigeante avec toi-même, rien qu'un appel... Je voulais juste que tu me parles Sung Yoon. Je voulais l'entendre de ta bouche. Cela aurait été difficile, oui, mais pas autant. » Exigeante ? Je n’en avais pas l’impression. Il n’avait aucune idée de comment j’étais quand on est parti. Absolument pas. Et puis même si j’étais exigeante avec moi-même, c’était mal d’avoir eu l’envie de le toucher pour une dernière fois ? Il m’aurait dit de pas partir au téléphone que j’aurais été en train de lui dire « Trop tard »… Il aurait aimé ? J’aurais été tout aussi cruelle…

« Non, c'est toi qui te trompes. Cela fait bien longtemps que ça s'est arrêté déjà. » Il était face à moi, il s’était détaché de mes bras. Je voulais le retenir, mes bras et mes mains ne me répondaient pas. J’avais la respiration saccadée. La gorge serrée. Et dans ma poitrine j’avais une douleur tellement vive que je croyais en mourir. Il passa à côté de moi. Nos regards ne se croisaient plus. Il y avait de la distance qui commençait à se mettre en nous. J’avais peur. Je n’avais pas envie que ça arrive. Je n’arrivais pas à bouger. Je voulais hurler, l’attraper, le secouer, lui dire de pas m’abandonner. Tout ça restait coincé dans ma gorge. Et j’en suffoquais presque.

Les larmes me montaient aux yeux. Maintenant c’était lui qui s’éloignait de moi. Je l’entendis sortir du studio. Moi je n’avais pas bougé. Je restais là debout encore bien dix minutes, avant de reprendre mon sac, de quitter la pièce, et de prendre le chemin direct vers mon chez moi. Je crois que ce soir, je vais mouiller mon oreiller, bousiller toute ma réserve de mouchoir jusqu’à obtenir un mal de crâne le lendemain, parce que j’en aurais pas dormi de la nuit. Ou alors mon manager voudra me remonter le moral, me fera boire, j’en pleurerai quand même parce que j’ai l’alcool triste et j’aurai mal au crâne aussi le lendemain.


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