Cet appel téléphonique... Ces paroles blessantes que nous avons eu l'un pour l'autre. Cela allait faire maintenant bientôt une semaine que c'était arrivé... J'ai envie de croire qu'il n'a pas voulu me blesser de manière intentionnelle. Les mots qu'il m'a dit, c'était uniquement parce que je l'ai accusé sans preuves, et je peux le comprendre. Seulement pour une raison que j'avais peur d'officialiser jusqu'ici. Mes sentiments pour lui... Tout ce qu'il m'a dit, ça m'a fait mal parce que maintenant, ce n'est plus simplement une histoire de «je tiens à toi», mais plutôt de «je t'aime». Il faut que je lui dise, que ces mots sortent. Notre rencontre n'était pas dû au hasard, il est arrivé comme ça, sans prévenir, et il a bouleverser ma vie. Rapidement Kai en est venu à m’obséder. Je suis peut-être effrayant, et il y a toutes les possibilités qu'il m'envoie sur les roses si je trouve le courage de me déclarer. Mais il faut que je tente. De cette manière, après je n'aurai rien à regretter car j'aurai essayé jusqu'au bout sans me décourager.

A cause de cela, ma journée au travail m'a paru d'une lenteur à faire pâlir une tortue de mer. Tout ça n'a de cesse de me trotter dans la tête, j'ai peur de comment ça va tourner, mais il faut que l'on s'explique, même si après nous en arrivons à la conclusion que nous deux, ce n'est juste pas possible. Je ne peux pas laisser les choses comme elles le sont, en sachant que c'est de ma faute. Je n'arrête pas d'y penser. Et lorsque je peux enfin quitter l'agence pour rentrer chez moi, la nuit est d'ores et déjà en train de tomber. Je rentre chez moi en vitesse, et prends une bonne douche avant de me changer, et de me rendre au Times Square, le premier endroit où nous nous sommes rencontrés. Si les choses doivent évoluer vers une fin prématurée ou la possibilité qu'il accepterait mes sentiments, je considère que c'est ici que ça doit se passer. Oui, c'est peut-être bête, mes la symbolique des lieux est importante pour moi.

Je prends mon téléphone en passant et me rends à ma voiture, pour me rendre là-bas. Le voyage n'est pas très loin, et j'y suis sans même m'en rendre vraiment compte, trop dans mes pensées. Je finis par garer ma voiture, et j'en sors pour me rendre dans le jardin. Je m'assieds contre la fontaine, je sors mon téléphone :

« Annyeong... C'est encore moi, le destin... Je suis au jardin de Times Square, tu m'y rejoins ? » J'envoie le texto, et range mon cellulaire dans ma poche, poussant un long soupir, même pas certain qu'il va venir... Qu'il va me répondre.

Je ramène mes genoux vers moi, et les enlace de mes bras, détaillant les environs. Ce jardin a tout d'un petit parc, et le vent qui y souffle est agréable. La fontaine derrière moi émets un bruit apaisant, des passants ne me portent même pas la moindre attention, et tracent leurs chemin, il y a aussi une cabine téléphonique, rouge... Comme celles que l'on peut trouver à Londres. Je ne peux m'empêcher de sourire devant cette petite touche kitch. Je continue d'attendre qu'il me réponde, tandis que le vent se fait un peu plus glacial. Je frissonne et resserre l'étreinte de mes bras autour de mes jambes. Ce n'est pas le moment d'attraper la crève. Je sors mon portable pour vérifier que je n'ai pas louper l'arriver d'un SMS, mais rien du tout, même pas un appel, queudal. Simplement mon fond d'écran, qui me paraît bien triste en ce moment même.

Je pose ma tête sur mes genoux, fermant mes yeux : « Je vais attendre... Encore un peu... » Un nouveau frisson me parcoure tout le corps, mais je ne bougerai pas... Pas tout de suite... Il va venir, il ne faut pas que j'arrête d'espérer. J'ai réussit à rassembler mon courage pour venir l'attendre ici pour lui balancer tout ce que j'ai sur le cœur. Alors il va venir... Bientôt?

 

« Bons sang. » Je soupire, fixant les passants tours à tours, certaine personne sont main dans la main, d'autre semble timide et reste distant, puis il y a ceux comme moi. Seul et pathétique. Oui j'abuse un peu, mais je me pose énormément de questions ses derniers jours que j'en oublie presque que j'ai du boulot qui m'attend. Je me lève du banc et remets la capuche de mon haut et fait quelques pas pour me rendre en ville. Mon téléphone vibre et je le regarde, m'arrêtant de marcher pour le lire à deux reprises... « Annyeong... C'est encore moi, le destin... Je suis au jardin de Times Square, tu m'y rejoins ? » Euh. Pourquoi ? Depuis notre conversation, ou plutôt notre dispute au téléphone je n'avais plus rien reçut, alors pourquoi maintenant ? Est-ce qu'il veut me voir en face pour me dire ce qu'il pense ? Est-ce qu'il a fait des recherches et découvert mon secret ? Aaaah je deviens fou ! Je range mon mobile sans répondre. J'ai besoin de réfléchir avant d'être sur de le rejoindre ou non.

J'arrive devant une pâtisserie et décide de me goinfré de bonne chose ! Je commande un plateau entier de viennoiseries, de petits gâteaux et une baguette de pain. Je paye et sors un sac rempli. Je mange en marchant, puis lorsque j'arrive à ma voiture, je les pose sur le siège passager et laisse tomber ma tête contre le volant, les poings serrés, je ne sais pas vraiment quoi faire, mon boulot de paparazzi est un grand obstacle entre Lee Wei et moi, les mensonges ne s’arrêterons jamais tant qu'il ne connaitra pas cette vérité.

J'attends, le temps passe et au bout de dix minutes à hésiter, je me mets en route vers l'endroit du rendez-vous, la tête vide je ne veux pas être encore plus hésitant. Je ne sais pas ce qu'il va me dire, mais si je ne m'y rends pas, tout sera réellement terminé et je risquerais surtout de le regretter. Et les regrets c'est pas mon fort. Je me gare et chercher Wei du regard, cet endroit est celui de notre première rencontre et le voir ici me fait me souvenir du temps qu'on a passé dans le noir a nous chercher, penser qu'on en serait là aujourd'hui... Oui c'est vrai. Le destin... J'enlève mes écouteurs des oreilles et marchent d'un pas lent dans sa direction. Il fait froid et je sais qu'il m'a attendu pendant un moment. Je l'effleure du bout des doigts pour lui montrer que je suis là puis dit.

« Tu voulais me voir ? Je ne savais pas si je devais venir ou non, mais... » Non je ne suis pas honnête et oui je n'arrive pas à sourire en disant « tu m'as manqué » ce qui est la réelle vérité, mon visage me trahis surement, mais pour l'instant je suis content de lui faire face, bien que mon coeur accélère très vite de peur de ce que je vais entendre.

 

J'étais réellement hésitant. Ma conscience et mon cœur tout deux avait des avis différents, ma conscience refusait de le rejoindre, elle savait que je continuerais de le blesser et surtout qu'il le découvrirait. De plus j'ignorais la raison pour laquelle il m'avait appelé, une semaine c'est long. Assez long pour découvrir des choses sur moi avec un peu d'aide et de recherches. Pourtant, mon cœur lui meurt d'envie de courir pour aller au lieu de rendez-vous. Je ne peux pas dire ce que je ressens, je suis peut-être attiré par cet homme, mais je me refuse à l'accepter de manière officielle. On peut clairement dire que je le fuis, c'est vrai. Je fuis la réalité en me convaincant que tout n'est qu'un jeu, que c'est juste pour le boulot et que ça n'a pas de sens de pousser cette relation plus loin, mais c'est un mensonge, un mensonge dont je ne veux pas prendre conscience. Au final ? Je suis en route pour le rejoindre sans me poser aucune question, je m'en poserais une fois là-bas, en face de lui. J'ai traîné du pied, le temps que j'arrive si jamais il est parti alors je pourrais oublier, si jamais il m'a attendu... Que suis-je censé faire ?

Je prends une grande respiration en m'en approchant, témoignant de ma présence d'un léger effleurement de la main, avant de balancer une phrase loin d'être honnête et surtout sans aucune assurance. Lorsqu'il m'attrape la main, je bloque un instant en bafouillant. « Hein, que... » Mais sans finir je me retrouve dans ses bras. Je ne me débats pas, je n'en ai aucune envie, mais je mentirais en disant que je ne me pose pas de question sur la raison de son geste. Retrouver ses bras au bout d'une semaine sans aucun contact c'est rassurant. J'en oublierais presque mon objectif primaire en me laissant bercer contre lui, son odeur familière, sa voix, ses mains contre moi. Que des sensations auxquelles je m'étais habituée. « Tu es venu, c'est le principal. » Je fais un pas en arrière, le regardant sans dire un mot. « Je voulais m'excuser, de t'avoir accusé de tous mes malheurs d'un coup comme ça, je le regrette vraiment. Je ne veux... vraiment pas perdre ce qu'il y a entre nous. » ... Il ne sait rien. Est-ce que je devrais lui dire « non tu as tort, tout est de ma faute ? » j'ai hésité à tout lui balancer l'espace d'un instant. Je commence à en avoir assez, de mentir et de le voir souffrir par ma faute, ça... c'est mon coeur qui le pense. Ma conscience elle, est rassurée qu'il ne soit au courant de rien pour continuer cette double vie en sa compagnie. Pourquoi les deux ne peuvent-ils pas être en accord ? Peut-être parce que je suis un idiot qui n'arrive pas à se décider et à s'ouvrir totalement à quelqu'un... Oui surement. « Le fait est que tu me manques. » Mon regard dans le sien, j'attends d'en savoir plus sur ce qu'il essaie de dire, honnêtement j'ignore où il veut en venir, bien que j'ai des idées qui me passent par la tête, elles me semblent toutes superflues et totalement irréalistes pour être... bah réelles. « Et cela n'a jamais été que physique...Nous deux... Pour moi... » Je ne dis toujours rien attendant la suite, mais je me repasse la phrase dans la tête une fois… deux fois, puis trois et.

« Hein ? » Oui c'est une belle réaction pas vraie ? Tout à fait à mon image... Ou pas en fait. Mes bras tomberaient au sol si c'était possible tellement je suis perdu par tout ça... Le rapport avec mes bras ? Aucun. C'est comme si je vous dis qu'un oiseau perd son bec en découvrant son nid envahi, ça n'a aucun sens et c'est très bien comme ça. Bref je recommence encore à bafouiller comme un idiot.

« Euh, bah... heein ? » Oui j'ai appuyé sur la touche bis au passage, aucun souci ça m'arrive souvent, pas d'inquiétude ! Je secoue la tête et reprend mes esprits.

« Qu'est-ce que tu veux dire Wei ? » Je ne préfère pas m'avancer, je vais le laisser éclairer la situation parce que cette histoire me parait totalement folle.

 

Des fois, j'ai l'impression de surestimer mes capacités à faire face à des choses qui me touchent de si près. J'aimerai être assez courageux pour dire que je n'ai pas peur de ce qui va se passer quand je lui aurais confessé mes sentiments. Certains signes qui viennent de sa part, me laissent entendre que je n'invente rien, qu'il y a bien quelque chose entre nous, plus que cette attirance sexuelle. Il m'a avoué au téléphone qu'il n'y avait que ça. Mais je ne veux pas y croire, s'il veut me repousser et être si méchant, je veux qu'il le fasse en face de moi. La colère pousse à dire des choses qui dépassent notre pensée, et jusqu'à preuve du contraire, je crois que c'est pour cela qu'il m'a dit de pareilles horreurs. Je me fais peut-être des films qui sait... De toute manière, je ne suis pas comme cela, je ne couche pas avec quelqu'un par pure envie. Avec Kai, depuis que je l'ai rencontré, il y a toujours eu ce petit quelque chose en plus. Innommable, mais qui me faisait battre le cœur plus rapidement. Maintenant que je suis certain de ce que je ressens, j'ai envie d'essayer, même si c'est pour me prendre une veste. Si je ne tente rien, je le regretterais. Et je ne veux pas passer à côté de la possibilité d'aller plus loin, j'en ai réellement envie. Alors c'est décidé, ce soir, je me jette à l'eau.

Bien sûr j'aurai dû me douter qu'il ne débarquerait pas comme une fleur, avec un grand sourire, vu comment s'est terminé notre dispute. Il m'a fait attendre longtemps, j'ai même songé à partir, parce qu'il ne viendrait pas. Mais il est là. En face de moi. Cet air hésitant sur son visage me rends nerveux quant à ce que j'ai prévu d'annoncer. Mais il faut que j'essaie... C'est compliqué, et je m'embrouille... S'il réussit à comprendre quelque chose dans le charabia que je viens de lui balancer, il faudra lui décerner la palme d'or. J'attends alors une réaction de sa part, un signe qu'il voit où est-ce que je veux en venir. « Hein ? » Je fais la grimace, comme je m'y attendais il n'a vraiment pas compris. En même temps, je ne suis pas très clair dans mes propos. La nervosité me gagne un peu plus lorsqu'il ajoute : « Euh, bah... heein ? » Je serre les poings, mon cœur bats la chamade, et je ne sais pas comment je dois m'y prendre pour qu'il comprenne ce que je suis en train de lui dire. Je plonge mon regard dans le sien, un dernier espoir luisant dans mes pupilles : « Qu'est-ce que tu veux dire Wei ? » Je baisse la tête, et déglutis difficilement.

« Bon sang... » dis-je sous le coup de la nervosité, et de l'agacement. Faut me comprendre, je n'arrive strictement à rien, c'est un miracle qu'il ne me prenne pas encore pour un fou.

Sans le regarder, je l'attrape par les épaules, et le fait reculer, jusqu'à ce qu'il arrive dos à la cabine téléphonique que j'observais un peu plus tôt. Je soupire un bon coup, agacé de ne pas réussir à clairement exprimer ce que je ressens, je m'appuie donc de ma main droite sur la vitre de la cabine, je plonge mon regard dans le sien, plus sérieusement que jamais.

« Yah... Tu ignores donc ce que je ressens?! » mon ton ne monte pas, mais je ne perds pas une miette de mon sérieux, profitant de cette montée subite de courage. «  Kai... » Je lui attrape la main, et viens doucement la placer sur mon torse, à la place où mon cœur menace de s'arrêter pour qu'il comprenne un peu mieux mon état : Là-dedans... Il y a toi... » Dis-je en ne le quittant pas des yeux.

Je me balancerai bien une brique en pleine poire pour n'avoir rien trouvé de mieux à dire que ça. Mais j'espère que je ne vais pas avoir à expliquer en long en large et en travers.
Kai... ne m'oblige pas à te le dire... Je t'aime...
Toujours à une distance non raisonnable de son visage pour mon cœur qui menace de lâcher prise, j'attends une réaction, un geste, un mot... Et j'espère aussi de tout mon cœur qu'il ne va pas me rejeter.

La balle est dans ton camps...

 

Vous pensez que c'est facile vous de comprendre ce qu'il veut dire sans qu'il utilise des mots clairs ? Je ne suis pas un pro pour lire entre les lignes, quoi qu'en fait... si. Mais je veux dire que mon esprit est déjà assez préoccupé par tellement de choses le concernant que j'ai du mal à me convaincre qu'il peut tout simplement m'aimer. Alors, oui, je continue de lui demander ce qu'il veut dire, je suis du genre à apprécier entendre les choses et non des sous-entendus. C'est une sorte de preuve orale que j'aime obtenir, bien que pour le coup le contexte soit légèrement différent. Je sens facilement qu'il est agacé, mais par quoi... Lorsqu'il laisse échapper : « Bon sang... » Je le regarde encore plus perplexe que je ne pouvais déjà l'être. Mais je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit, ses mains sur mes épaules et la pression me font reculer jusqu'à ce que je touche quelque chose, je tourne la tête pour voir sur quoi je suis adossé et tombe nez à...vitre. Enfin plutôt à une cabine téléphonique rouge. Rare. Je ne l'avais même pas remarqué, mais là n'est pas la question. Mon regard entre en contact avec le sien et je n'arrive pas à détourner les yeux. Il me semble tellement sérieux que j'ai l'impression que ce qu'il va me dire risque de changer beaucoup de choses. « Yah... Tu ignores donc ce que je ressens?! » Ce qu'il ressent.... ? Hum. Je n'affiche aucun changement d'expression sur mon visage, toujours en le regardant également de manière sérieuse, tandis que mon coeur s'affole comme s'il venait de courir le plus long marathon du monde sur les mains ! Oui rien que ça... « Kai... » Un frisson me parcours le corps j'ai envie de dire quelque chose, mais rien ne sors. Ma main... Il pose ma main sur son torse au niveau de son cœur et je peux sentir les battements qui me semblent presque identiques au mien. Je commence à avoir des tas d'images dans ma tête, des tas de questions, non. En fait, je suis tout simplement paumé, vraiment. « Là-dedans... Il y à toi... » Tout ce qui était en mouvement une seconde avant qu'il prononce ses mots c'est arrêté. J'ai juste l'impression que mon corps est devenu silencieux, vide. Une phrase, cette phrase qu'il vient de dire est la seule chose qu'il reste. Résonance, écho. Je l'entends et l'entends encore. Ce que j'avais imaginé un instant plus tôt est devenu réel, je ne suis pas débile ni naïf et encore moins sourd. Ce qu'il vient de dire est synonyme de « je t'aime » pas vrai ? Je le regarde encore, ne sachant que dire, ne sachant que faire, ne sachant même pas quoi pensé. Non je ne veux pas le rejeter, mon cœur veut lui crier que je ressens la même chose, mais mon imbécile de conscience refuse à lui dire, elle ne veut pas le laisser prendre autant de pouvoir sur moi, sur ma vie, sur mes sentiments, sur mon futur... Mais si le destin a choisi de me faire rencontrer Wei, ma conscience ne fera pas le poids longtemps face à ce que je ressens, face à ce qu'il ressent...

« Lee Wei... » Prononçait-je alors, embarrassé par sa soudaine déclaration je ne sais que dire, mais je suis tellement heureux que je pourrais sauter partout en mangeant même les pépins des raisins ! On pourrait dire que je suis aux anges de voir qu'il éprouve ça pour moi. Je pourrais même rencontrer Sora, Rikku et Mickey avec leur keyblade que je les saluerais comme s'ils étaient réels et que c'était tout ce qu'il y avait de plus normal ! Non mais sans blague... La seule chose qui fait obstacle, honnêtement... C'est le mensonge que je trame derrière moi, ou plutôt collé à moi depuis le début. Je soupire face à mon incapacité d'être franc, moi qui n'ai jamais eu à retenir mes mots jusqu'à maintenant. Je prends la main de Wei à mon tour pour la guider jusqu'à mon cœur, pour l'instant c'est la seule réponse que je suis en mesure de lui donner.

« Je doute que cela suffise comme réponse, mais c'est tout ce que je peux faire pour l'instant. » Je serre le poing sur ma main libre et me mordille la lèvre avant de m'éloigner de lui en faisant quelques pas.

« Merci Wei. » Je fais une pause en affichant un sourire sincère pour reprendre. « De me l'avoir dit. » Je me hais de ne pas pouvoir lui sauter dans les bras, je me hais de ne pas l'embrasser a pleine bouche en lui criant que je l'aime aussi, je me hais d'être faible face à cette situation, mais en apprenant la vérité il se pourrait que son amour se transforme en haine ou en rancune et je ne suis pas prêt à être blessé après lui avoir fait part de mes sentiments. Alors, pour l'instant, je préfère fuir en attendant le bon moment. Le moment où la vérité éclatera et où je saurais alors si je peux être à ses côtés de façon honnêtes ou non.

Pour l'instant, à part lui montrer que je tiens à lui je ne peux rien faire ou dire de plus. Je suis désolé Wei.