Tadase Ryūsuke, alors âgé de 25 ans, nous compte son histoire ..

Cela ne vous dérange pas si je fume ? Merci .. Vous voulez dire ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui ? Et bien au point au j'en suis, puis je n'ai rien à cacher. Hm ? D'accord, je serais honnête avec vous. Mais écoutez bien et notez, car je ne la raconterais pas deux fois ..

Vous savez, de nos jours, les purs Japonais sont rares. J'aurais pu l'être moi aussi, car la famille Tadase est loin d'être récente au Japon. Tous mes ancêtres ont été Japonais, sans exceptions, du moins, jusqu'à ce que le père de ma mère rencontre une européenne. Etant attaché aux traditions, ma famille l'a très mal vu quand mes parents se sont mariés. Idiot n'est-ce pas ? Et pourtant c'est le cas, mais au fur et mesure que le temps s'écroulait, ils oublièrent cet incident ainsi que les traditions tout comme ils nous oublièrent, nous. J'ai vécu le tiers de ma vie au Japon et le moitie au Etats-Unis. Comme vous le savez, je suis le cadet d'un frère âgé de trente-et-un ans. Ce dernier est Co-PDG dans l'entreprise de mon paternel en Amérique. Hm, une entreprise de jeux vidéos que je devais gérer avec lui, mais comme vous pouvez le voir, ce n'est pas le cas.

Enfant, je travaillais dur à l'école, j'étais sérieux et appliqué, mais cela n'était que dans le but de satisfaire mon père. Il me comparait toujours à mon frère, parce que lui, il était l'honneur de la famille. "C'est un véritable Tadase" .. c'est ce que m'avait dit mon père durant un repas de famille. Triste vous ne trouvez pas ? Mais bon, c'était il y a longtemps .. Bien sûr que cela faisait mal, bien que j'eu eusse l'habitude, je n'ai jamais été à la hauteur pour lui, c'était douloureux et frustrant. Mais c'est comme ça. Aujourd'hui j'en ris, avoir passé la moitie de ma vie à vouloir dépasser mon aîné, à vouloir la fierté de cet homme. Ri-di-cule. Mon père n'a jamais été un homme juste, et je dois l'avouer que je ne supporte pas que l'on me dise "Tu deviens comme ton père". Oui, ma mère me le disait fréquemment et il n'est pas rare que certaine personne le connaissant me le dise.

Hm .. A l'école j'étais : Ryū, aisé, petit et maigrichon. J'ai très souvent été victime d'intimidation et de racket, que cela soit par ceux de ma classe, mes aînés ou ces groupes de morveux qui traînent dans les quartiers sans rien faire de leur journée. Comment pouvais-je me faire respecter ? J'étais invisible. Seul mes Sensei ( Professeurs ) me voyaient, mais en tant qu'un élève modèle, ils ne voyaient rien où ne voulaient rien voir. J'ai bien du recevoir un coup de poing ou deux mais ce n'est jamais allé très loin, ils n'étaient pas réellement dangereux. Et puis .. Mon père me faisait bien plus peur qu'eux (rire).

Avec mon frère ? Hm .. On ne se parlait pas vraiment. Enfant nous devions se chamailler comme tout enfant qui soit mais en grandissant .. Vous savez, ( Tadase ) Yusuke a toujours été quelqu'un de grand, fort et charismatique. Je faisais sans aucun doute tache à côté de lui. Niveau caractère aussi. J'étais .. un enfant timide, docile. Un enfant invisible. Lui s'était un meneur, il était tout de même bon élève mais même les professeurs le respectaient, c'était quelqu'un d'admiré. Moi je n'étais rien, et j'en souffrais .. Mais il faut dire que c'était aussi de ma faute. Moins on me voyait, mieux je respirais. Moins on me touchait, mieux je vivais. Aphenphosmophobe ? Probablement.

Aaaah ~ Cette histoire ? Oui c'est vrai. C'était .. Peu de temps après que je ne décide de venir en Corée du Sud. C'était mon aîné. C'était le beau brun ténébreux, grand et charismatique. Vous voyez le genre ? Comment moi, petite crevette, pouvais attiser sa curiosité ? Je me le demande encore. Il était sympa et avait une voix agréable, qui m'était en confiance. Il venait me parler petit à petit tout en restant un peu plus longtemps à chaque fois. Grâce à lui, les gens me voyaient, connaissaient au moins mon nom. Je n'étais plus "le nain maigrichon" mais "Ryū". J'avais une certaine admiration pour lui. Une admiration qu'il se servi pour me faire rapprocher de lui assez dangereusement. Dans ma situation, je ne pouvais repousser ses gestes fraternels qui se devenaient des habitudes aux yeux de tous, ou ses petites baisers rieurs et gestes plus appuyés quand nous étions plus ou moins seuls. Je ne pouvais que tomber amoureux de lui, bien que plus le temps passaient, j'en avais peur.

Ce jour fatidique à fini par arriver. Un jour où nous n'avions pas cours. Un jour où personne n'aurait dû être à la maison. Oui en effet, on nous à surpris. Ce fut ma mère qui du avoir à supporter cette chose. Je ne sais pas quand, ni comment, mais je sais seulement qu'elle a dû repartir immédiatement. Ce fut .. le soir, j'étais dans l'entrebaillure de la porte quand je l'avais entendu rentrer dans la cuisine. Elle s'apprêtait sans doute à faire la vaisselle du midi quand elle m'entendit arrivé, elle ne tourna que légèrement le visage, seulement pour savoir où j'étais situé dans la pièce, car jamais, ô plus jamais elle n'a regardé mon visage. "S'il savait ce que sont fils est. S'il savait ce que sont fils a fait. Il en tomberait malade." Que cette histoire fut révélée aux yeux du grand public ? Oui, je pense qu'elle aussi en est tombée malade. Oh vous savez, ce sont des choses qui arrivent quand nous sommes jeunes, je n'en ai pas honte mais n'en suis pas très fière tout de même .. Je pense que c'est aussi à ce moment où j'ai commencé à me teindre les cheveux, à me percer les oreilles, me maquiller, à fumer et me rebeller.

Nous avons cessé de nous voir. Je pense que c'était ce qu'il voulait de moi et il l'a eu, je n'étais plus d'aucune utilité, mais cette carapace d'indifférence que je m'étais formé me permit de ne pas m'autodétruire. Puis je suis partie après avoir mûrement réfléchi et en avoir faire part à mon paternel, bien que cela serait inutile je le savais. Je fus étonné que, pendant un repas, ma mère prenne la parole contre mon père. Le regard dans les vagues, elle lui a simplement coupée la parole d'un "Laisse-le y aller, il est grand maintenant. Yusuke reprendra l'entreprise avec toi." Mais au final, je pense que c'était une raison pour que je m'éloigne de la maison. J'allais donc intégrer une école professionnelle en Corée du Sud, accompagné par un tuteur qui repartie lorsque j'eu vingt ans. J'eu des nouvelles de ma famille seulement grâce à la boite Tadase, dans les magasines et à la télévision.

Pourquoi la Corée ? (rire) Vous savez, on me la pose constamment comme question. Hm .. La réponse est la même : C'est une grande école, puis depuis petit, je rêvais de voyager. Puis comme on me laissait le choix, je ne me suis pas gêné (rire). Avant, je souhaitais seulement faire un métier artistique, mais pour parents c'étaient des métiers qui ne payent pas, de quoi on ne peut pas vivre. Mais quand aies-je dis que je souhaitais être celui qui se trouve sous les projecteurs ? Jamais. Donc me voilà, réalisateur, compositeur en Corée. Et je ne regrette rien, ô que non.

Que dire que dire ? .. Depuis j'ai changé. Grandement. Énormément. J'ai gagné en maturité, je fais ce qui me plait, je fais un travail que j'aime. Je n'ai pas à me plaindre. Je compte ne compte pas arrêter ma carrière de sitôt, mais si je ne meurs pas avant, j'intégrerais une école pour partager mon savoir ou finir dans une salle de Musée pourquoi (rire).

Et nous avons comme cette impression qu'il ne nous a pas encore tout dit !