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Yung Calliope

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•• J'habite : Chez les Jung, oui toute la clique. -pousse Caleb qui prends trop de place-
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MessageSujet: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptySam 30 Mar - 0:35

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 Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.




 

    Il était actuellement 1h30 du matin. Cela faisait longtemps que je marchais. Les rues s'étaient faites de plus en plus silencieuse, à part à de rares exceptions : les mecs bourrés qui sortaient de boîte, et qui jugeaient utile que tout le monde soit mis au courant. Ridicule en somme.
    J'avais oublié que Nam Hi habitait dans le quartier de Jongno-gu. Loin de Mapo-gu.
    J'étais dans un pétrin sans nom, j'avais faim et froid un peu. Mes valises pesaient deux fois mon poids, et j'étais fatiguée aussi. Mais j'étais décidée à continuer, j'allais arriver chez Nam Hi, et même si ce n'était pas un seul morceau, et que je devais au final dormir sur le parquet, ce serait loin de ma maison de fou. Loin de Nathanaël surtout, car je ne considérais pas que c'était «ma» maison. J'en avais parlé avec Ming Yue, un peu... Un peu ? Non. Beaucoup trop en fait. Il savait des choses qu'au fond, je n'étais pas certaine d'assumer, j'étais un peu nerveuse. Mais là n'était pas l'important, je n'avais pas du tout l'attention de passer la nuit à errer dans les rues.

    De un, c'était effrayant.
    De deux, c'était effrayant............
    …......De trois, c'était vraiment effrayant.

    Alors que le vent froid de ce début de nuit, me mordait les joues, j'essayais d'imaginer la réaction de ma mère demain matin, quand elle verrait que je n'étais plus dans ma chambre. Pour sûr qu'elle serait surprise, et peut-être qu'enfin, elle comprendrait que cette vie n'était pas faite pour moi. Je voyais bien qu'elle était amoureuse de «Papa Jung» hein, mais dans tous les cas, je ne voyais nul part l'utilité de rester au sein de cette petite famille recomposée, alors que la moitié de celle-ci ne souhaitait pas que je sois là. Ming Yue disait vrai, je n'étais pas du genre à fuir. Mais là, je pensais sérieusement qu'il était nécessaire que je le fasse. Histoire de m'aérer l'esprit quelques jours.

    Nam Hi allait comprendre, pas vrai ? Il était tard, certes mais... C'était à ça que servait les amies, hein ? Et si je lui expliquais décemment, je suis certaine que même à moitié endormie, elle comprendrait. Et puis... Il était encore... Relativement tôt, pas vrai ? En plus, j'étais enfin arrivée, et il n'était même pas deux heures et demi ! Et j'avais... des tic tac à la menthe, pour la soudoyer. Bon, ça n'allait certainement pas aider. Mais je ne perdais rien à essayer.

    Je sonnais à son interphone. Une fois, deux fois, trois fois, et lorsque je finissais par entendre une voix légèrement pâteuse me répondre, je tentais un :

    « Coucou, c'est Callie, j'espère que je te réveille pas.... Enfin si, je te réveille hein ? Si je te dis que c'est important, et que j'ai trop de valise, tu descendrais m'aider ? Un peu.... ?  » Pour tout dire, j'avais un peu peur qu'elle me raccroche au nez. Mais qui ne tente rien n'a rien °°....


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptySam 30 Mar - 13:18

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Dormir, c’est cool. S’enrouler dans les couvertures, se recroqueville ou s’étaler, enfoncer la tête dans l’oreiller, les cheveux dans les tous les sens. Sentir ses yeux se fermer doucement, son esprit partir à la dérive, s’embrumer pour finalement immerger totalement dans le sommeil. C’est dans ce genre de cas que j’aime avoir des journées pleines à craquer ; je n’apprécie que plus le fait de venir m’écrouler sur mon lit une fois rentrée à l’appartement. Autant dire que sitôt rentrée à l’appartement, j’ai tout juste prix le temps de me mettre en pyjama avant d’aller me blottir dans ma couette, pour ensuite m’endormir en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Se faire réveiller par l’interphone, c’est moins cool. Je sursaute littéralement en entendant la sonnerie stridente s’élever du téléphone dans l’entrée. Malgré tout, c’est d’un geste encore endormi que je viens allumer la lampe de chevet pour regarder l’heure… Deux heures et demie passées. Je ne bouge pas. J’attends de voir si l’interphone continue à sonner, et pris pour que ça ne soit pas le cas. Hey, on ne me la fait pas à moi ! Plusieurs fois je me suis faîte réveillée comme ça par des rigolos qui sonnent à l’interphone en passant devant, pour ensuite se barrer en courant. Je tombe plus dans le panneau, c’est mort. Malheureusement, la sonnerie insupportable se fait à nouveau entendre, et j’ai envie de pleurer ma vie. Vraiment. Je lâche un juron d’une voix caverneuse avant de me lever pour aller décrocher le combiné. D’une voix provenant d’outre-tombe, je demande qui c’est… Et c’est avec surprise que j’entends la voix de Cally, qui a quand même l’espoir de ne pas me réveiller. Je ne peux pas retenir un rire un peu nerveux. Malgré tout, je ne me froisse pas, ne pouvant retenir une petite inquiétude quand elle me dit qu’elle est ici pour quelque chose d’urgent et qu’elle a un paquet d’affaire. « Bouges pas, j’arrive. » puis-je seulement articuler dans un bâillement avant de raccrocher. Claire que dans un toute autre contexte, j’aurais sûrement été ravie d’accueillir mon amie. Enfin, hors de question que je lui claque la porte au nez de toutes façons et ce même si elle m’a arraché à mon cher lit si douillet et confortable. Je décroche juste un manteau du crochet au mur, enfile des chaussons et descends la cage d’escalier sans prendre le temps de m’arranger davantage. Une fois en bas, je trouve alors Calliope derrière la porte de verre, entourée de valises. Je lui ouvre alors, bloquant la porte du pied pour éviter qu’on se retrouve enfermées à l’extérieur… Une chance que j’y pense, vu mon état d’endormissement encore relatif ! « Yo… » dis-je dans un nouveau bâillement, malgré un petit sourire. « Allez, passes quelques affaires, on discutera quand on sera en haut. » j’ajoute en tendant la main pour qu’elle me passe quelques sacs. Chargée comme une bourrique à mon tour, je l’invite alors à entrer pour rejoindre le troisième étage où se trouve mon domicile. Une fois que nous y sommes, j’abandonne ses affaires dans le couloir avant d’aller dans la cuisine, peu causante, étant encore un peu endormie. Malgré tout, quand je vois mon amie à son tour dans la pièce, je lui demande ; « Tout va bien Cally ? Qu’est ce qu’il s’est passé pour que tu veuilles me rendre visite à cette heure-ci ? » je la taquine avec un petit sourire, avant d’ajouter, pendant que je commence à me préparer un café ; « Tu veux manger ou boire quelque chose ? »


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptySam 30 Mar - 16:51

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    C'était tout de même embarrassant, j'avais l'impression d'embêter mes amis avec une histoire qui ne les concernait au fond, pas du tout. Ming Yue m'avait gentiment écouté, sans trop se plaindre, alors que moi je n'avais fais que ça. J'avais confiance en lui, pour ce que je lui avais confié, j'étais certaine qu'il ne le répéterait pas. Mais c'était une sensation étrange que de l'avoir moi-même formulé avec des mots. Il y avait aussi une autre question qui me trottait dans la tête : est-ce que j'avais dis toute la vérité à Yue, sur la manière dont parfois, j'apprécierais que Nathanaël me voit ? De toute façon, il était gay, et puis...
    … Je me rendais enfin compte de ce à quoi j'étais en train de penser, et je secouais la tête pour arrêter de suite. J'étais sûrement comme ça, parce que j'avais oublié à quel point cette peste pouvait justement être peste. La seule chose qui pourrait un jour nous lier, c'est une déposition de plainte. Voilà, c'est tout, pensais-je à plusieurs reprises, en tapant doucement du poing contre le côté droit de ma tête, pour bien faire rentrer cette nouvelle directive. C'était un ennemi à abattre, et il n'y avait pas de raison pour que ça change.

    Après tout, j'étais partie de la maison, et j'étais arrivée jusqu'ici sans embrouilles. Ma mère ne m'avait toujours pas appelé, signe que personne n'avait encore remarqué mon absence. Je ne savais pas si je devais être vexée ou fière de ma réussite. Enfin, ce n'était pas le moment de m'occuper de ça, vu l'heure qu'il était, je ne pouvais pas leurs en vouloir. Ils devaient tous dormir, ce que je devrais être en train de faire moi aussi, au lieu de marcher dehors, et de me geler les miches.
    Et j'allais sûrement réveiller la pauvre Nam Hi. Selon moi, mes raisons étaient «valables» et pouvaient excuser mon intrusion aussi tardive, mais je n'étais pas certaine qu'elle voit ça comme moi. En fait, je ne savais même pas si, à situation inversée, je considérerais mon explication comme recevable. Enfin, là je ne pouvais rien faire. Rien faire à part prier pour qu'elle accepte de m'aider un peu : « Bouges pas, j’arrive. » Je n'avais pas rêvé, elle venait bien de dire qu'elle arrivait ? Je soufflais, soulagée de savoir qu'elle venait, à tel point que je manquais de tomber parmi mes valises.
    Quand elle arriva, je souris timidement face à son air encore endormi. Je ne pensais pas que je m'en voudrais autant en fait. Je ne savais même pas quoi dire, et à son petit « Yo... », je hochais la tête doucement, et lui répondais :

    « Annyeong...  » Je remarquais d'ailleurs qu'elle avait dû descendre à la hâte, et que je l'avais sortie de son lit. Ce qui n'en ajoutait qu'un peu plus à ma culpabilité. « Allez, passes quelques affaires, on discutera quand on sera en haut. » De nouveau, je hochais la tête, avant de lui donner des affaires, et de traîner la valise moi-même : « Merci Nam Hi. » Rien de plus, car pour l'instant, je voulais juste qu'elle sache à quel point je pouvais lui être redevable.

    Une fois que nous étions arrivées en haut, j'entrais après elle, et m'empressais d'enlever mes chaussures pour ne pas salir. Ensuite, je la suis jusque dans la cuisine, légèrement embarrassé par le silence, que cependant je comprenais. Il me suffit tout bêtement d'un regard lucide vers l'horloge, pour comprendre que j'abusais sérieusement. « Tout va bien Cally ? Qu’est ce qu’il s’est passé pour que tu veuilles me rendre visite à cette heure-ci ? Tu veux manger ou boire quelque chose ? » Là voilà, la question que j'attendais. Je me pinçais les lèvres, plus j'avançais dans mon « échappée » plus les raisons me paraissaient minces, et peu claires. Mais elle connaissait Nathanaël, ça allait être plus simple à expliquer.

    « La version courte, ou la longue ? Car pour résumer, je peux juste te dire que Nathanaël est devenu mon demi-frère. Ma mère est tombée amoureuse de son père. On est obligés de vivre sous le même toit. Tu imagines ? Non n'imagine pas en fait, c'est atroce. Disais-je en soupirant, et en me pinçant les lèvres. Nam Hi devait comprendre mieux que personne POURQUOI je refusais catégoriquement de vivre là-bas. Elle avait déjà assisté à nos « disputes » journalières. Je veux bien... Des.... Nouilles ? Gros silence, je réevaluais ma demande. J'exagère peut-être un peu ?  » Terminais-je en faisant la grimace.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyMer 3 Avr - 23:15

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Version longue ou version courte ? Cette question a de quoi attiser ma curiosité. Pire même, je dirais plutôt de raviver mon inquiétude quant à cette histoire. Je me doute bien que Calliope ne vient pas à cette heure-ci pour discuter de la pluie et du beau temps. Dans un sens, je préfère. Quitte à m’être réveillée, autant que en vaille la peine ! Puis au stade ou j’en suis, même si je suis encore vaguement endormie, je n’irai pas me coucher avant d’avoir eu le fin mot de cette histoire. Comme déjà dit, mon amie a attisé mon inquiétude. De fait, malgré ma fatigue, je ne pense pas pouvoir retenir ma curiosité, peut-être un peu malvenue… Au moins, on peut dire que je témoigne de l’intérêt et de la patience, dans un sens. Et tant pis si je dois y laisser quelques précieuses heures de sommeil. La suite de son discours n’est pas moins intriguant. Nathanaël, demi-frère, vivre sous le même toit… Je sens ma mâchoire se décrocher au fur et à mesure de ses paroles, pour que je reste finalement bouche bée, mon regard bluffé posé sur Cally. J’ai bien entendu… ? Nath’, le fameux Nath’ qui me prend pour un mec, et accessoirement, le petit ami de Calliope, son demi-frère ? Je sais que leur relation est parfois assez houleuse… Et c’est précisément pourquoi je ne peux pas retenir un petit rire nerveux à tout ça. Rire nerveux qui se transforme peu à peu en quelque chose de plus franc, tandis que je me mets au travail, remplissant une casserole d’eau pour la mettre sur le feu. Je remue la tête à la négative à la question de mon amie ; « Avec toutes ces peines, t’as bien mérité des nouilles vas ! » , dis-je en riant toujours.

J’arrive à me calmer doucement, mais un sourire doucement moqueur reste sur mes lèvres. Je me sers un café et vais m’installer en face de Calliope, sortant une cigarette d’un vieux paquet qui traîne par là. Pas que je sois une grosse fumeuse, mais… Là, j’ai juste envie d’une clope. Allez savoir pourquoi. Enfin, songeant que la demoiselle pourrait mal prendre mon rire ; « Désolée hein, je veux pas te vexer… » dis-je avec une petite moue navrée, avant de poursuivre avec un sourire plus taquin ; « Mais merde quoi ! Toi et Nath’ sous le même toit, je donnerais cher pour voir ça ! » j’admets en toute franchise. Clair que ça doit vraiment donner quelque chose d’énorme… Tant et si bien que je n’arrive pas à imaginer sérieusement le tout, comme l’a précisé Calliope. J’essaye malgré tout de me faire plus sérieuse et avenante, histoire de montrer que je suis disposée à écouter mon amie, et que je ne suis pas là pour lui rire au nez. « C’est si horrible que ça ? Je le connais pas assez pour juger… Enfin, j’ai cru comprendre que les nanas, c’était pas trop son truc. Au moins je suis pas à plaindre là-dessus, vu qu’il croit toujours dur comme fer que je suis un mec. De fait, il est plutôt sympa… Mais au quotidien, ça doit être autre chose, je suppose. »

Je viens glisser le bâtonnet de nicotine entre mes lèvres, et l’allume avec un briquet. Je tire rapidement une latte avant de reprendre ; « Allez, racontes moi la version longue des faits. Tu dois en avoir gros sur la patate, pour venir squatter à cette heure-ci. C’est une accumulation de petits trucs, ou il s’est passé quelque chose de grave ? » je demande avec un air plus grave.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyDim 7 Avr - 15:36

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    Cette situation était ridicule. J'étais ridicule. Mais en fait, je n'en avais pas grand chose à faire. L'idée de Ming Yue était bonne, je ne m'attendais pas à ce que Nathanaël se découvre un soudain intérêt pour ma personne, ça non. Il n'y avait que Miyu pour croire en quelque-chose de si absurde. Par contre, je comptais bien gagner mon pari, et lui prouver qu'à défaut d'intérêt à mon égard, la peste Jung blonde serait tellement déçu de mon retour qu'il n'en deviendrait qu'encore plus infecte. Non, je n'avais pas hâte d'assister à ça, car j'allais encore tout me prendre dans la figure. Seulement cette fois, ma mère s'y mettrait aussi, et m'attaquerait à coup de « Non mais tu es complètement irresponsable ma pauvre fille ? »

    Enfin, je voulais tout de même voir la tête qu'il ferait quand il me verrait revenir, même si je devais subir le courroux de ma mère, troller Nathanaël, c'était priceless.

    Quinze jours, c'était long oui. Et je me voyais mal m'imposer chez Nam Hi pendant aussi longtemps, déjà si elle acceptait de m'héberger ce soir, ce serait gentil de sa part. En même temps, j'espérais vraiment qu'elle allait dire oui, sinon j'étais partie pour une nuit complète à errer dans les rues de Séoul, et demain matin, au travail, c'est moi qui allait avoir besoin d'une bonne dose de maquillage pour ne pas avoir l'air tout droit sorti d'outre tombe. « Avec toutes ces peines, t’as bien mérité des nouilles vas ! » Je fronçais les sourcils, en la regardant bien droit dans les yeux. Elle n'avait pas l'air de bien saisir le chaos de la situation. « C'est ça. Ris. Amie indigne. » Et un petit 'pfft' à peine audible passa la barrière de mes lèvres.

    Installée à table, je croisais les mains, et entrelaçaient mes doigts nerveusement, et surtout embarrassée. J'avais réagit de manière disproportionnée, ça j'étais bien au courant, mais j'avais besoin de soutient, pas de moquerie ! A cette pensée, une moue boudeuse se dessina sur les traits de mon visage : « Désolée hein, je veux pas te vexer… » Je portais de nouveau mon attention vers elle, et la regardais avec le plus bel air blasé que j'avais en stock, pour ensuite gonfler les joues « Je ne peux pas vraiment t'en vouloir, pour me comprendre il faudrait le vivre. Et je ne souhaite ça à personne, ah ça non. » Non, je ne dramatisais pas. Pas. Du. Tout.

    A son sourire un peu moqueur, je m'affalais dans ma chaise un peu plus.
    … Vous savez, cette petite fille qui boude car personne ne l'écoute, alors qu'elle considère que ce qu'elle a à dire, est d'importance capitale ? Eh bien c'était moi. « Mais merde quoi ! Toi et Nath’ sous le même toit, je donnerais cher pour voir ça ! » Alors là cette fois, je ne la comprenais plus. Ou était l'intérêt?Je me pinçais les lèvres, et croisais les bras sur la table, en la regardant comme si elle était anormale. « Ce n'est pas bien de jeter son argent par les fenêtres Nam Hi, surtout que je ne vois pas ce qu'il y a d'intéressant là-dedans. C'est pire qu'au taff, et c'est tout le temps en plus. Même toi tu te fatiguerais à la longue. Oh oui, crois-en mon expérience! » Voilà que je me mettais à parler comme un soldat qui revenait de la guerre. « C’est si horrible que ça ? Je le connais pas assez pour juger… Enfin, j’ai cru comprendre que les nanas, c’était pas trop son truc. Au moins je suis pas à plaindre là-dessus, vu qu’il croit toujours dur comme fer que je suis un mec. De fait, il est plutôt sympa… Mais au quotidien, ça doit être autre chose, je suppose. » J'écarquillais les yeux, comme si elle venait de blasphémer la tombe de Jésus.

    « Il n'est pas plutôt sympa. Il est infecte, je te dis. Je ne sais pas comment tu fais pour réussir à le supporter. Si je pouvais, je lui balancerai tout ce que j'ai sous la main. Je baissais la tête, et à fortiori, mon regard rencontra... : Même une table tient! » Oui, parfaitement. Même une table.

    D'un coup, les paroles que j'avais eu un peu plus tôt au sujet de Nathanael me revinrent en tête. Et elles me firent rougir légèrement. Ming Yue, ça pouvait passer, mais faire une telle révélation à Nam Hi... Je risquais d'en entendre parler pendant des semaines. « Allez, racontes moi la version longue des faits. Tu dois en avoir gros sur la patate, pour venir squatter à cette heure-ci. C’est une accumulation de petits trucs, ou il s’est passé quelque chose de grave ? » Je bloquais une seconde, et inspirais une bonne fois, j'allais essayer de ne pas trop m'étaler, mais il y avait tellement à dire.

    « Ma mère, je voyais le coup venir à des kilomètres. Elle était de moins en moins là. Et un soir, elle me lance quoi ? On déménage, j'ai une semaine pour faire mes valises. J'ai même pas eu mon mot à dire ! Me rappeler cette épisode me fit bouillonner intérieurement, un regard mauvais et rancunier éclaira mes pupilles. Arrivées là-bas, il est là. Et c'était chez lui. Son père, c'est le copain de ma mère. Est-ce que tu peux me dire le pourcentage de chance pour qu'un truc aussi ridicule arrive ? Mais il y a pire. Ooooh oui. Il n'y a pas que la peste là-bas. Une équipe de foot. Je ne sais même pas combien j'ai de frères, tu te rends compte? J'inspirais, et partie dans mon explication, je ne me rendais pas compte, que je parlais. Beaucoup. [b] Bon, il y a Aaron, lui il est plutôt cool. Et puis un p'tit bout aussi, Liam. Mais le pauvre, Nathanaël a une très mauvaise influence sur lui. Non mais écoute moi bien, il a quand même mis sa propre chambre à sac, juste parce qu'il doit me la prêter et que je suis obligée d'y dormir ! Ce gars n'a pas de limite. Pas. De. Limite. »

    Voilà, je pensais avoir bien résumé la situation. La vie chez les Jung aka l'enfer.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyMar 9 Avr - 18:49

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C’est par une petite moue triste que je réponds simplement quand Calliope me jette un regard désapprobateur, tout me qualifiant d’amie indigne. Dans un sens, être appelée de la sorte me donne envie de rire doucement, mais je m’en abstiens. La pauvre a l’air tout à fait désemparée en face de la situation, et ce quand bien même j’essaye de la tacler gentiment quand j’apprends qu’elle est maintenant la très heureuse colocataire de Jung Nathanaël. Et de sa famille, mais en l’occurrence, ne connaissant pas assez les frères de ce cher Nat’, je ne peux pas dire s’ils ont aussi casse pieds que lui ne l’est. Enfin, comme dit, il est tout à fait correct avec moi, convaincu qu’il est que je suis un homme. J’imagine que c’est dans ce genre de cas que je dois m’estimer heureuse d’être sujette d’un quiproquo monumentale, surtout quand Cally me décris l’enfer que c’est de vivre avec ce petite blondinet qui a les femmes en horreur. Aux dires de la demoiselle, on ne peut pas comprendre un tel calvaire tant que l’on ne l’a pas vécu. De quoi me faire hausser les sourcils. Et en effet, moi qui ai tendance à le trouver un tantinet lourd au boulot quand il ne me croit pas alors que j’ai la bonne foi de lui dire que je suis une femme, je viendrai sûrement vite au bout de ma patience à le supporter au quotidien, pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En même temps, je ne suis pas un modèle de patience… Enfin, ça dépend des personnes, mais là n’est pas la question pour l’instant. Je continue à consumer ma cigarette tout en écoutant tranquillement mon amie qui en a lourd sur le cœur. Toujours aussi patiente, je vais égoutter les pâtes avant de lui servir dans une assiette, ramenant par la même occasion des sauces et autres épices pour qu’elles puissent être à son goût, souriant doucement quand elle dit être prêt à lui jeter une table dessus.

Calliope vient ensuite s’étaler un peu plus sur le pourquoi du comment. Elle avait été prise au dépourvu quand sa mère lui a annoncé vouloir déménager du jour au lendemain… Et que surtout, elle n’avait pas son mot à dire. Et là, la surprise. Elle ne savait pas qu’elle allait emménager par les Jung, de fait ce fut une sacré coïncidence de voir que Nathanaël était bien là. Je me retiens de rire à nouveau. Oui, une fois encore je donnerais cher pour voir la tête de ma Cally quand elle a compris tout ça. Ça devait être… Priceless, comme on dit ! D’autant plus quand elle m’annonce qu’il y avait aussi un certain nombre d’autres joyeusetés du nom de Jung. Tout ça pour au final me dire que ce gars n’a aucune limite, ce qui attise une curiosité peut-être un peu malvenue de ma part ; « Pas de limite, comment ça ? C’est vrai que j’ai vraiment du mal à imaginer, là. » , j’admets avec un ton un peu blasé.

Je termine finalement ma cigarette, que j’écrase, avant de demander ; « Tu veux t’installer ici pour quelques temps ? Le temps que la situation se calme un peu… » Je me lève à nouveau pour aller me servir un café que je sucre à mort, et reviens en ajoutant ; « Essayes de t’expliquer avec lui peut-être ? Même si c’est le diable himself, il y a peut-être moyen de trouver un terrain d’entente ? Ou j’sais pas… » Je réfléchis le temps d’une gorgée de liquide brûlant. « Fais pression avec ses frangins, séquestres le pour le torturer… On trouvera bien quelque chose, t’inquiètes ! »


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyMer 10 Avr - 19:13

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    Je débarquais à l'improviste, et je n'aimais pas vraiment l'idée. A mon sens, mes raisons étaient valables, et cette «fuite» vitale. Mais je pouvais comprendre que quelqu'un d'extérieur à tout ça, ne puisse vraiment comprendre ce que je pouvais ressentir.
    En même temps, je devais avouer que je ne me facilitais pas la tâche non plus. Admettons le, si je ne faisais simplement que détester Nathanaël, ce serait usant à la longue, certes, mais je n'aurais pas cet énorme mal de tête à traîner H24 lorsque je pensais à lui. Malheureusement, c'était bien plus compliqué que ça. Et quelque part, j'en avais un peu honte. J'avais pris sur moi pour en parler à Ming Yue, mais je n'assumais pas du tout. Même s'il n'était pas aussi infecte, et que nous nous entendions décemment, il était gay. Il fallait que ce fait me rentre en tête une bonne fois pour toute, et que j'en revienne au temps où je ne faisais que le détester, c'est tout.

    Jugez par vous même :
    « Nate et Callie avaient bien ris cette après-midi, et ils étaient rentrés le sourire aux lèvres. »
    « Nate et Callie se sont disputés toute la sainte journée, car ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur le programme télé. »

    … Qu'est-ce qui vous paraît le plus crédible ?
    Je vous laisse méditer là-dessus.

    Revenons donc à nos moutons. Lorsque je sortais de mes pensées, Nam Hi avait déposé une assiette de nouille devant moi, ce qui réveilla mon ventre qui piquait un roupillon, peut-être désespéré à l'idée d'être nourri. Je la remerciais rapidement, avant de commencer à manger un peu. Je lui expliquais ensuite en quoi je vivais un enfer, en long, en large et en travers, pour qu'elle puisse se faire l'idée la plus fidèle, du « pourquoi », je m'étais tiré sans demander mon reste. « Pas de limite, comment ça ? C’est vrai que j’ai vraiment du mal à imaginer, là. » Je fronçais les sourcils, et réfléchissais à un exemple qui prouverait que je n'exagère pas. Et le pire, c'est qu'un me vint à l'esprit plus rapidement que ce que j'avais espéré.

    « Il dit ne pas supporter les femmes, vrai ? Pourtant il n'a pas hésité à me laisser me balader en serviette dans la maison, juste parce qu'il a trouvé intelligent de fermer la chambre à clé. Il est incompréhensible, illogique, et de très mauvaise foi.  » Peut-être qu'à force de le descendre j'arrêterai de penser à cette idée saugrenue qu'il pourrait bien m'aimer un jour, si j'y mettais un peu plus du mien.

    « Tu veux t’installer ici pour quelques temps ? Le temps que la situation se calme un peu… Essayes de t’expliquer avec lui peut-être ? Même si c’est le diable himself, il y a peut-être moyen de trouver un terrain d’entente ? Ou j’sais pas… » Je gonflais les joues, et roulais des yeux, rien qu'à l'idée d'essayer de m'expliquer avec lui.

    « Tu as réussi à lui faire admettre que tu es une fille ? Non hein, on est d'accord. Tu le vois concéder à quelque chose quand tu sais ça ? Je ne faisais peut-être pas grand chose pour que ça s'arrange de mon côté, mais elle devait me l'accorder, j'avais raison. Si ça ne te dérange pas... ? Je veux bien ?  » Disais-je en la regardant, la bouche pleine de nouille. Je finissais par avaler, et l'écouter parler :  « Fais pression avec ses frangins, séquestres le pour le torturer… On trouvera bien quelque chose, t’inquiètes ! » Ooooh.... Je me mettais à mon tour à réfléchir à cette idée :

    « Eeeh, mais ça se tient ce que tu me dis là... Et puis de toute façon, ils sont tellement dans cette famille que si la peste blonde disparaît, je suis certaine que personne ne le verra !  » Disais-je en haussant les épaules, et en continuant de manger mes nouilles.

    Il était tard, mais bon sang, qu'est-ce que ça faisait du bien de se remplir le ventre, et de se vider l'esprit.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyVen 12 Avr - 18:01

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Tandis que je bois quelque gorgés d’un café brûlant et affreusement amère, ce qui me fait doucement grimacer, Calliope vient me fournir quelques nouvelles explications au sujet de Nathanaël. Elle me sort une liste de défauts, qui je suppose est non-exhaustive, mais aussi un détail tout à fait surprenant. J’ai en effet cru comprendre que le jeune homme susnommé avait les femmes en horreur ; de fait, apprendre qu’il a laissé mon amie se balader dans leur demeure enroulée en serviette de bain a de quoi m’étonner. Surprise que mon visage trahit, étant donné que mes sourcils se haussent à cette anecdote à laquelle je ne m’attendais pas du tout, il est vrai. Nathanaël m’apparaît sous un autre jour, c’est vrai. Mais surtout, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est un crétin accompli, à entendre le discours de mon interlocutrice. Je ne peux pas retenir un petit sourire blasé, qui se veut pourtant compatissant… A supposer que je puisse compatir, parce que c’est vrai que je n’ai aucune sorte d’idée concrète de ce que ça peut-être de vivre de la sorte. Alors bon, je me contente d’offrir une oreille attentive à Cally, et éventuellement de lui souffler quelques recommandations ou conseils pas nécessairement très pertinents. En même temps, je ne suis pas connue pour ma capacité à réconforter ou consoler les gens… Mais j’ose espérer qu’être attentive joue en ma faveur, à défaut d’être vraiment constructive. De fait, je me contente d’opiner en silence à cette répartie.

La suite n’est pas moins intéressante, et Calliope met le doigt sur un truc auquel je n’avais pas songé l’ombre d’un instant, il est vrai. Si déjà il ne veut pas entendre que je suis une fille, et rester convaincu que je suis de ces êtres munis du service trois pièces, ça risque effectivement d’être galère de lui faire entendre raison sur quoi que soit d’autre… Ça serait vraiment patiner dans la choucroute dans mon amie que d’essayer de négocier une entente commune de non-agression pour mon amie. Surtout quand elle déclare être prête à lui jeter une table dans la tronche. J’ai un petit sourire gêné à cette pensée, et admet d’une petite voix avec une petite mine embarrassée ; « En effet, c’est pas gagné, d’un côté comme de l’autre… » Aucune offense hein ! Je veux pas dire que Calliope est une furie folle de rage et violente, mais elle ne serait pas dans cet état pour des broutilles. Le juste retour des choses vis-à-vis de la conduite de ce cher Jung, je suppose. Elle me demande alors si le fait que je le l’héberge ne me dérange pas, ce à quoi je réponds avec un sourire amical ; « Si je te l’ai proposé, c’est que ça ne me dérange pas ! Il y a le clic-clac du salon qui est libre, donc il y a aucun problème. Puis bon, j’allai quand même pas te laisser retourner chez ce fou furieux après ce que tu m’as dit ! Je suis un tantinet consciencieuse quand même ! » je termine dans un léger rire.

Nouvelle gorgée de café, quand mon amie reprend la parole. Je suis ravie de constater que mes idées fassent suffrage chez mon amie. Sa remarque au sujet du nombre de personnes dans sa famille me fait d’ailleurs sourire… C’est sûr, un plus, un de moins, on est plus à ça près à leur stade ! Je souris doucement avant d’essayer de dédramatiser ; « Bah, au moins Nat’ met un peu de piment dans ton quotidien, non ? Faut voir le bon côté des choses ! »


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyVen 12 Avr - 21:11

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    Bon finalement, pour un plan qui s'était mis en place sur un coup de tête, je m'en sortais vraiment bien. Heureusement que j'avais des amis sur qui je pouvais compter, sinon cela aurait été une toute autre histoire, certainement. Quand ma situation familiale serait un peu plus stable, il fallait que je pense à les remercier comme il se doit. J'avais l'impression d'exagérer, après tout je n'étais pas vraiment « en détresse », je considérais simplement que ce n'était plus vivable. Contrairement à ce qui m'avait traversé l'esprit dans un premier temps, je ne comptais pas partir pour toujours, non. Juste assez longtemps pour recharger mes batteries, et être apte à faire face à mon «demi-frère » sans avoir l'envie subite de lui arracher les deux yeux, avec une petite cuillère.
    J'en avais conscience, je ne faisais que dire du mal de Nathanaël à qui voulait bien m'écouter. Outre le fait que j'essayais de me persuader moi-même, je me disais aussi que plus les gens penseraient ainsi, plus il me serait facile de m'y faire. J'étais compliquée, et cela n'arrangeait pas mes affaires le moins du monde.

    Pauvre Nam Hi, elle ne devait pas tout bien comprendre. J'étais un peu gênée de balancer toute mon histoire, de but en blanc, mais il fallait vraiment que ça sorte. Après, j'arrêterais de me plaindre, une bonne fois pour toute. De plus, si elle acceptait de m'héberger pour un temps, je devais me faire toute petite, je ne voulais pas l'importuner. Elle était déjà assez gentille comme ça. Je savais bien qu'elle n'était pas du genre à étaler ses sentiments, et ce qui allait avec. Je lui étais déjà reconnaissante de m'écouter, sans m'envoyer sur les roses, à cause de l'heure tardive, ou de son total désintérêt pour ce qui m'arrive. Ce qui aurait été totalement légitime, vu les événements. « En effet, c’est pas gagné, d’un côté comme de l’autre… » Comment ça ? Je plissais les yeux, et l'observais, tout en mangeant mes nouilles, d'un geste plus ou moins rageur.

    « Vois pas c'que tu veux dire. » J'avalais mes pâtes d'une traite, et soupirais doucement. « Si je te l’ai proposé, c’est que ça ne me dérange pas ! Il y a le clic-clac du salon qui est libre, donc il y a aucun problème. Puis bon, j’allai quand même pas te laisser retourner chez ce fou furieux après ce que tu m’as dit ! Je suis un tantinet consciencieuse quand même ! » Roh, mine de rien, j'avais une sacrée chance de l'avoir. C'était peut-être plutôt elle, qui en avait un peu moins.

    « Tu es trop..... Raaah ! J'ai de la chance d'avoir un petit-ami si compréhensif !  » BWAHA. Référence à notre petit tour, à l'agence. Je ris seule, de ma petite blague, en continuant de manger.

    Il ne fallait pas m'en vouloir, il était tard quand même...

    « Bah, au moins Nat’ met un peu de piment dans ton quotidien, non ? Faut voir le bon côté des choses ! » A cette réplique, je gonflais les joues d'un seul coup, posant ma fourchette.

    « Oui, bon bah je vais faire un régime sans piment pendant quelques jours hein. Manger épicé ça n'a jamais été trop mon truc je crois...  » Mauvaise foi, OOOOH LA MAUVAISE FOI.

    J'adorais la nourriture épicé, mais ça n'aurait pas collé avec ma petite métaphore, en plus j'en étais assez fière donc °°. Je réfléchissais toujours à une question : est-ce que je devais tout lui dire ? Après tout, elle était celle que je considérais comme ma meilleure amie … Mais...


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptySam 13 Avr - 20:40

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Elle ne voit pas ce que je veux dire, hein ? Moui moui moui. Je me contente d’avoir un petit sourire taquin pour Calliope, qui a une petite moue rageuse. J’ai beau être doucement amusée par la situation actuelle, et tout ce que mon amie peut me raconter, j’essaye tout de même de compatir. J’aimerais bien l’aider, c’est clair. Mais en même temps, je ne peux pas trop m’imposer entre elle et Nathanaël ; ce n’est pas moi qui pourrait faire entendre raison au jeune homme, et ce pour des raisons évidentes. C’est certain. Donc bon, je vais pour l’instant me contenter de l’héberger pendant quelques temps. Je verrai bien par la suite si j’ai une idée lumineuse pour venir à la rescousse de Calliope, ou tout du moins pour essayer de désenvenimer sa relation avec le jeune Jung. Ça serait quand même pas mal s’ils pouvaient éviter de se jeter des meubles à la tête à chaque fois qu’ils se voient, non ? Parce que bon, ça coûte cher le mobilier quand même. Hahem ! Bon okay, c’est pas la raison première évidemment, mais ça compte quand même, non ? On sait jamais combien de temps cette drôle de colocation peut durer, je suppose que ça dépend de la relation entre la mère de Cally et le père de Nat. Peut-être saboter leur relation à eux ? Ouais, non… On va éviter les trucs du genre quand même. Je suis vraiment pas une bonne stratège, je crois. Et la fatigue n’aide pas, je suppose.

Je manque de m’étouffer en avalant mes dernières gorgées de café. Et pour cause, Calliope met sur la table cette petite supercherie qu’on a mis en place à l’agence pour faire tourner Nathanaël en bourrique. Je toussote avant de rire vivement à y songer. Je reprends mon souffle avant de répondre avec un large sourire ; « Haah oui exact ! » dis-je en riant encore, avant de reprendre ; « Il t’a pas fait de remarque à ce sujet, d’ailleurs ? S’il est aussi ignoble avec toi, c’est peut-être parce qu’il est jaloux, non ? » Heh ! Sait-on jamais hein ! Je ne suis pas fine psychologue, alors étudier ce qui peut se passer dans la tête de Nathanaël, très peu pour moi. Vu le portrait que Calliope m’en fait, je finirai sûrement à l’asile avant même d’avoir essayé de l’analyser. Enfin, en attendant je suis contente de rendre service à Cally en l’hébergeant.

Je me lève pour me servir un nouveau café que je sucre à mort cette fois-ci, tandis que mon interlocutrice continue dans une métaphore. Je sourire doucement en entendant cette comparaison entre Nathanaël et le piment, avant que je ne reprenne; « Arrêtes pour de bon, alors ! » dis-je simplement avant de reprendre après une gorgée ; « Je veux dire, je peux t’héberger pour l’instant, c’est pas un souci. Mais pourquoi tu ne coupes pas les ponts pour de bon avec Nat’ ? Ça sera pas facile, parce que tu le croiseras toujours à l’agence, mais tu peux l’envoyer bouler une bonne fois pour toute et l’ignorer ensuite, tu penses pas ? Puis il y a toujours moyen que tu déménages, non ? » je suggère. Parce que bon, je tiens pas à ramasser Calliope à la petite cuillère pour une trop forte exposition au Jung Nathanaël. A ce stade-là, autant arrêter pour de bon.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyDim 14 Avr - 16:58

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    Dire que je me plaignais lorsque je n'avais qu'à le voir une heure ou deux par jours. Je ne me rendais alors, pas compte de la chance que j'avais. C'était souvent de cette manière que ça se passait, mais il était trop tard pour regretter maintenant, et de toute façon la décision ne dépendait pas de moi, sinon ce problème serait réglé depuis longtemps. Du moins, j'en étais presque convaincu. Puis maintenant, il y avait aussi cette histoire de pari avec Ming Yue. J'étais certaine de gagner, là n'était pas le problème, mais il y avait cette impression là, qui me dérangeait de plus en plus. Est-ce que c'était possible que Nathanaël s’intéresse à...

    Non, impossible. Même pas envisageable. Stupide. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de rougir à cette pensée, secouant la tête rapidement, et me penchant un peu en avant vers mon assiette, pour que mes cheveux lâchés viennent d'eux-mêmes recouvrir mon visage. Heureusement, je me reprenais rapidement, en entendant Nam Hi rire. C'est vrai qu'il fallait l'avouer, sur ce coup, Nate n'assurait pas une cacahuète. Croire au départ qu'elle pouvait être un garçon, d'accord, mais là ça commençait à faire long non ? Dire qu'il réussissait à se vanter sur tout et n'importe quoi, et qu'il n'était même pas capable de reconnaître une fille quand il en voyait une... Ah, sérieusement. « Haah oui exact ! Il t’a pas fait de remarque à ce sujet, d’ailleurs ? S’il est aussi ignoble avec toi, c’est peut-être parce qu’il est jaloux, non ? » ......... Voilà qu'elle s'y mettait aussi.

    Je relevais la tête vers elle, en gonflant les joues, sensiblement embarrassée : « Ah... Non, arrête, il n'est pas jaloux. C'est pas du tout son style, les seuls questions qu'il doit se poser à notre sujet, c'est comment tu fais pour me supporter... » En me rendant compte que cette version collait bien plus à la personnalité de Nathanaël, je gonflais les joues un peu plus, en me pinçant les lèvres, agacée.

    Ce n'était pas si difficile de me supporter ! Je l'observe silencieusement se servir un second café, tandis que je continue de me remplir l'estomac : « Arrêtes pour de bon, alors ! Je veux dire, je peux t’héberger pour l’instant, c’est pas un souci. Mais pourquoi tu ne coupes pas les ponts pour de bon avec Nat’ ? Ça sera pas facile, parce que tu le croiseras toujours à l’agence, mais tu peux l’envoyer bouler une bonne fois pour toute et l’ignorer ensuite, tu penses pas ? Puis il y a toujours moyen que tu déménages, non ? » … Zut. Je déglutis avec difficulté. L'embarras n'avait pas eu le temps de se faire la malle qu'il était rappelé, mes joues brûlante. Pourquoi je ne l'avais pas déjà fait ? Parce que de toute évidence... Je ne pouvais pas. Non, c'était pire : je ne voulais pas.

    « Tu vas sûrement rire et ne plus me prendre au sérieux, mais... La bouche toujours ouverte, mais plus aucun son n'en sortait. Je vins me frotter les joues, pour me donner un peu de contenance : J'ai pas vraiment … envie de déménager. Les choses... Elles pourraient... s'arranger... Et puis il y a aussi ça... J'aimerais qu'il... Enfin, il pourrait bien m'aimer un jour, que ça ne me dérangerait pas trop en fait. Tu vois ? » D'un coup, j'avais la gorge sèche, et le silence d'après cette révélation était deux fois plus embarrassant. A tel point que je venais cacher mon visage rouge de honte, avec mes mains. « Ah... Otthokhae..? » Là, j'aurais aimé disparaître, genre... Dix ou quinze pieds sous terre.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyLun 22 Avr - 23:31

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Quand je demande à Cally si ce cher Nathanaël ne serait pas jaloux à propos de cette pseudo-relation que nous avons toutes les deux, cette dernière est radicale ; non. C’est sûr, je ne connais pas très le jeune Jung. Tout du moins, pas assez pour dire si ça peut-être dans sa nature d’être jaloux. Mais j’avoue que c’est un concept que j’ai du mal à imaginer. Mais bon… Ça aurait pu être une solution, non ? Donc bon, je ne m’attarde pas sur le sujet. Peut-être qu’en fait, il n’y a pas de raisons pour qu’ils se prennent toujours le chou ; peut-être qu’ils ne peuvent pas se supporter, tout bonnement. Pas besoin de chercher de sombres et obscures raisons sous-jacentes propres à l’inconscient, ou des trucs dans le genre. De toute façon, moi et la psychanalyse, bof. Ça m’amuse des fois de me torturer l’esprit avec des raisonnements très alambiqués, mais là… Bref, c’est comme ça et pas autrement, et des fois faut juste arrêter de se prendre le chou. Sinon, la remarque qu’ajoute Calliope me fait doucement sourire en silence.

Nouvelle gorgée, mes yeux plongent au fond de la tasse, pensant que nous sommes arrivées au bout de la conversation. C’est vrai non ? Ils ne peuvent pas se voir en peinture, donc autant qu’ils arrêtent de se voir, non ? Ma simplicité m’épate, mais en même temps, il me semble qu’ils ne peuvent pas adopter d’autre solution. On ne peut pas faire cohabiter l’eau et le feu, si je veux faire dans la métaphore. Et tandis que je suis concentrée sur le fond de ma tasse, avalant les dernières gorgées de café, je relève les yeux quand Calliope reprend la parole, un peu hésitante. Je m’imagine que ce qu’elle veut me demander ou me dire ne peut pas être aussi important que ce qu’elle m’a déjà dit. Ça ferait trop de déclarations en une soirée pour mon pauvre cerveau endormi, un peu embrumé par le café et la cigarette. Et pourtant, et pourtant… J’ai beau être moyennement attentive au début, le regard fixé sur ma tasse, mes yeux reviennent soudainement sur Calliope quand elle termine de parler. « Hein ? » est le seul mot que j’arrive à dire. Pas que je n’ai pas entendu, ou pas écouté ; je ne suis pas absorbée par le fond de ma tasse à ce point-là. Mais est ce que j’ai bien entendu ce que j’ai entendu ? Est-ce que je suis censée comprendre que… ? Non. Non… HA MAIS NON, QUOI ! Enfin, je veux dire, Cally en pince pour qui elle veut, je serai heureuse pour elle si ça peut marcher. Oui parce que bon, vu ce qu’elle me dit, je pense que c’est pas trop la peine de s’illusionner. Mais de Nathanaël ! Oui alors là, c’est clairement la peine de faire une psychanalyse et tout le bazar. Mais pour l’instant, je suis en mode trop étonnée pour entreprendre des questions pour décortiquer l’esprit de mon amie. Ma tasse est claquée brusquement sur la table, vide, tandis que mon regard écarquillé reste posé sur mon amie, ma bouche un peu entrouverte. Je lâche un petit rire, en cherchant un quelconque petit indice sur le visage de mon amie qui trahirait une plaisanterie. Mais mon petit rire passe sûrement pour un tic nerveux, alors je redeviens sérieuse ; « Non, mais… Sérieux ? »

Je continue à la regarder, cette même mine au visage. Si Cally se paye ma tête, j’avoue qu’elle est vraiment super convaincante. Une excellente actrice même, elle aurait carrément raté sa vocation de comédienne. Mais bon, connaissant mon amie comme je la connais, je ne pense pas qu’elle plaisante, surtout sur un sujet aussi sérieux. Surtout qu’elle a l’air vraiment gênée de me faire cet aveu. « Hoh. Merde. » Oui, c’est tout ce que je suis capable de dire pour l’instant. Je suis vraiment constructive quand je m’y mets. Mais il y a tellement de trucs qui me passent à l’esprit là, des questions, des interprétations foireuses, et tout ça… J’aurais presque l’impression d’être dans une série télévisée. Oui, je sais, ça paraît terriblement cliché, mais bon. Je tâche de me ressaisir, et je demande alors ; « Mais alors… Tu craques pour Nath’, en fait ? » je demande avec un petit sourire amusé, mais pas moqueur pour un sou.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyMar 23 Avr - 14:10

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    Deux personnes. Ming Yue et Nam Hi. Maintenant, deux personnes étaient au courant de ce que je ressentais. Ils faisaient parti de mes plus proches amis, mais ça ne changeait rien au fait que je ne pouvais pas retirer ce qui était déjà sorti de ma bouche. Ce qui me faisait croire que c'était plus sérieux que ce que je pensais, en fin de compte. C'était encore plus effrayant dans ce cas. Je ne pouvais pas assumer une telle révélation, deux fois dans la même soirée. Je ne savais même plus comment j'en étais arrivée là. Après tout, comme je le disais, Nathanaël n'était pas tendre avec moi. Alors comment est-ce que je pouvais imaginer qu'une entente était possible ? Non, au fond de moi, je n'espérais pas seulement une entente...

    Mais bon sang de bois Callie, il est gay.

    Sincèrement, je n'arrivais pas à comprendre, quelque chose devait sûrement clocher chez moi. Nate n'avait rien fait qui pourrait justifier mes pensées, et mes sentiments. Mais qu'est-ce que j'y pouvais après tout ? Quand nous étions dans la même pièce, nous passions notre temps à nous disputer, mais une fois que je me retrouvais seule, je pensais. Trop. J'imaginais des chose complètement farfelue comme par exemple: le fait qu'il pourrait arrêter de me voir comme une menace. Je n'étais pas tendre non plus avec lui, j'en étais consciente. Mais c'était fatiguant de le détester, de toujours jouer la fière, alors qu'au final, même si je pouvais comprendre qu'il soit énervé par ce changement, je l'étais tout autant. Seulement ça, il n'en savait rien, car si j'essayais de le comprendre, lui il ne tentait pas.

    Mes joues s'enflammèrent doucement. Je pensais encore une fois, beaucoup trop. Fatiguant ou pas, les choses ne changeraient certainement pas d'ici demain. Alors il fallait que je m'y fasse une bonne fois pour toute. Mais mine de rien, c'était vraiment compliqué. Voilà pourquoi cette «fugue» était nécessaire. Je devais me remettre les idées en place. Je ne pouvais pas rester là-bas, avec l'esprit aussi confus. Chez les Jung, personne ne pourrait comprendre. Même ma mère semblait avoir relayé mon existence au second plan depuis que nous étions arrivées là-bas. Je me sentais seule dans cette maison, heureusement que j'avais mes amis pour me faire sentir que j'avais des personnes sur qui compter, si j'en avais le besoin. « Hein ? » Je faisais la grimace, encore plus embarrassée.

    Je voyais bien qu'elle essayait de voir si je me payais sa tête. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Et en plus, je n'avais jamais été du genre à plaisanter à ce sujet. « Hoh. Merde. » Voilà, elle avait compris. Et elle avait parfaitement résumé la situation. Je laissais tomber doucement mon front contre sa table, tandis qu'un long soupir passait la barrière de mes lèvres. « Mais alors… Tu craques pour Nath’, en fait ? » … Pardon ?

    Je me redressais aussi sec, frottant mon front douloureux, tandis que je la regardais avec des gros yeux :

    « Mais voyons dis pas ça comme ça ! Je... Mes joues brûlaient trop, et j'étais vraiment embarrassée. Je ne «craque » pas pour Nate, je... enfin j'aimerais qu'on s'entende mieux, qu'il m'aime bien! On va quand même faire partie de la même famille... On peut pas se faire la guerre pour toujours ! C'est pas craquer ça ! Hein ? Et puis de toute façon, c'est pas possible ! Il est gay... Ca ne servirait à rien de craquer pour lui, je ne suis pas déçue, va pas t'imaginer des choses. Et me regarde pas comme ça j'ai honte, Nam Hiiii  » piaillais-je, en laissant de nouveau tomber ma tête sur la table, et en me frottant les joues, qui étaient toujours aussi rouges.

    « Je ne craque pas pour Nate. Ce serait malsain, stupide, et suicidaire. Voilà. Malsain, stupide et suicidaire.  » Pourquoi est-ce que ça ressemblait à de l'auto-persuasion ?


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyMer 24 Avr - 19:59

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Non mais quelle situation, je vous jure. Je suis sur les fesses, vraiment. Je ne m’attendais vraiment pas à ça, et mon cruel manque de répartie en est la preuve même. Et moins qui pensais que c’était de la haine bête et méchante ! Enfin, haine. Le mot est sûrement un peu fort pour cette relation qu’il y a entre Calliope et Nathanaël. Et pourtant, c’en est bien loin. Tout du moins, du côté de Cally. Du côté du jeune Yung… Hm. Je préfère ne pas savoir. Qui sait ce qui peut se cacher dans les méandres du cerveau de ce pauvre jeune homme ? Surtout qu’il n’aime pas les femmes. Enfin, tout du moins, il les a en horreur. Est-ce que ça veut dire qu’il est de l’autre côté de la barrière pour autant ? J’en suis pas sûre, personnellement. Mais bon, je suis du genre assez suspicieuse aussi, donc forcément, j’ai vite fait de faire des hypothèses foireuses. Enfin, je dis ça comme si j’étais omnisciente ; pourtant, j’étais bien loin de me douter que Nath pouvait « intéresser » Cally. Enfin, intéresser. C’est une fois encore un bien grand mot. En même temps, est ce qu’il y a un mot ou une expression pour leur situation ? Ce n’est pas un « je t’aime, moi non plus ». C’est plutôt un truc du genre « je t’aime pas, moi non plus, ouais mais en fait je sais pas », non ? J’en sais rien. A trop réfléchir, j’ai l’impression de partir à la dérive. Toute façon, j’ai pigé ce qu’il se passait, et là c’est tout ce qui importe.

M’enfin ! La réaction de Calliope ne m’étonne pas. Ce n’est pas comme si je pouvais penser qu’elle serait fière de me faire cet aveu, et prête à l’assumer. Son expression gênée vient à l’appui, et son discours ne font qu’en rajouter à cette impression. Bon d’accord, je suis peut-être naïve quand je m’y mets, et je ne suis sûrement pas en pleine possession de mes moyens… Mais faut pas pousser non plus, je ne vais pas croire à son petit blabla comme quoi elle voudrait justement être amie avec Nathanaël. Alors forcément, quand je l’entends répéter ces trois mêmes mots à la fin de sa justification, je ne peux que lui jeter un regard blasé et désapprobateur. « Non mais franchement, Cally. Tu me prends pour un jambon, ou quoi ? » dis-je suis d’une voix lassée. Je viens croiser mes doigts sur la table, tandis que mon regard se plante dans celui de Calliope. « D’accord, tu craques pas pour Nathanaël. » dis-je d’abord. Moi, capituler ? Jamais ! « Mais honnêtement… Si tu voulais juste de l’amitié de sa part, est ce que tu te sentirais si honteuse de faire un tel aveu ? » Franchement, je ne pense pas. Il y a anguille sous roche, ou plutôt baleine sous gravillon. Enfin, encore a-t-il fallu qu’elle m’en parle pour que je le sache, hahem. « Et entre nous, si tu voulais juste que vous vous entendiez bien pour la cohabitation, t’aurais pas déjà jeté l’éponge ? Pour que t’insistes, c’est que tu dois attendre plus. » dis-je avec un petit sourire. Après, j’avoue que là, ça tient plus de l’hypothèse…


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyVen 26 Avr - 18:07

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    Bonjour, je suis stupide.com.

    Nam Hi avait toutes les raisons du monde de ne pas me comprendre, de me rire au nez ou même de prendre ça pour une mauvaise blague, un dérèglement de ma santé mental, et j'en passe. Moi même je ne pourrais pas donner de raison valable à ce que je ressentais. Nathanaël était tout sauf la personne que j'attendais. J'avais simplement cette impression qu'il était un peu... Perdu peut-être ?
    Je passais aussitôt une main dans mes cheveux, agacée et nerveuse, je ne comprenais pas pourquoi je cherchais à l'analyser à tout prix, alors qu'il n'avait de cesse que de me pousser en dehors de sa vie. Je n'avais jamais été partisane des causes perdues. Pourtant... Je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. Je me sentais vraiment... ridicule. Je méritais quand même mieux qu'une peste blonde, qui m'insulte de sorcière à tout bout de champs, non ? Sérieusement, je donnerais n'importe quoi pour que mon cerveau s'arrête de marcher, juste deux ou trois heures.
    Le regard qu'elle m'offre ne me laisse présager rien de prometteur quand à la suite de la conversation. J'ai balancé une bombe, Nam Hi ne se contenterait sûrement pas d'une excuse banale et même pas recherchée.

    « Non mais franchement, Cally. Tu me prends pour un jambon, ou quoi ? » Je me pinçais les lèvres à cette réplique.

    « Moi ? Oh non, tu sais ce n'est pas mon genre... » Je disais, en évitant volontairement son regard. Non, je ne me fichais pas d'elle volontairement, le seul soucis était que je n'assumais pas le moins du monde ce que je pouvais avoir le cœur. Après tout, je ne faisais pas les choses à moitié : un garçon, gay qui a les femmes en horreur. Qui fait mieux ? « D’accord, tu craques pas pour Nathanaël. » Je reportais mon attention aussi sec sur elle. Les yeux grands ouverts, surprise qu'elle abdique si rapidement. «  Mais honnêtement… Si tu voulais juste de l’amitié de sa part, est ce que tu te sentirais si honteuse de faire un tel aveu ? Et entre nous, si tu voulais juste que vous vous entendiez bien pour la cohabitation, t’aurais pas déjà jeté l’éponge ? Pour que t’insistes, c’est que tu dois attendre plus. » Aussitôt, mes joues s'enflammaient. Elle lisait dans ma tête ou quoi ? C'était cruel de me cuisiner comme ça. Je gonflais les joues, et cachais mon visage encore pendant quelques seconde, puis je reprenais :

    « Si on envisageait que j'espérais plus... Juste envisager hein. Qu'est-ce que je pourrais faire de toute façon ? Je posais mon coude sur la table, et commençais à énumérer : Il est gay, il a les femmes en horreur, je vais devenir sa demie sœur, il doit probablement me détester... Je laissais tomber ma tête en arrière, avant de dire : Je continue ou ça te suffit ? Je soupirais tellement fort que mes épaules se soulevaient : Surtout que je suis prête à parier, qu'aussitôt rentré, on trouvera le moyen de se disputer. Donc, je ne vois pas l'intérêt. Nam Hi … Je laissais de nouveau tomber mon front sur la table, doucement : Et si je ne faisais pas uniquement qu'envisager ? Si c'était vrai ? Et si je... et si... Si je craquais sur Nate ?  » Je battais des jambes dans le vide, complètement exténué physiquement et moralement.

    Hum... Si on allait faire dodo ?


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyVen 26 Avr - 19:16

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Bien sûr que non Cally. Bien sûr que ce n’est pas ton genre de te moquer de moi. Non mais franchement… Tu me prends VRAIMENT pour un jambon là, non ? Je ne vois même pas pourquoi je me pose la question, tant la réponse est évidente. Ce n’est pas dit méchamment, tout du moins pensé, sans la moindre offense. Je comprends parfaitement sa conduite, pour tout dire. Après tout, c’est normal qu’elle soit aussi gênée et confuse, non ? Qui pourrait assumer de craquer pour un gars comme Nathanaël ? Oulà, attendez. Je ne dis pas que c’est la pire enflure que le monde n’ait jamais porté, ou qu’il est terriblement moche. Mais considérons la relation actuelle entre Calliope et ce cher Jung ; ils s’entendent comme chien et chat. Et vous, vous seriez prêt à crier sur tous les toits, ou même assumer que vous fondez pour un gars que vous êtes censés ne pas supporter ? Personnellement, non. Donc voilà, je ne peux que comprendre et compatir. Ce qui pourtant, ne m’empêche pas de jeter à mon amie un regard qui signifie clairement ; hoh, ça va hein. Arrêtes de te payer ma tête.

Enfin, il n’empêche qu’elle est dans un sacré pétrin, c’est le moins que l’on puisse dire. Donc okay, la situation est déjà compliquée… Et rajoutez à ça le fait que je ne suis pas vraiment calée en matière de conseils conjugaux, vous arrivez forcément à un résultat critique. Mais, je serais une amie bien indigne si je la laissais se débrouiller seule, et j’ai bien l’intention d’y mettre mon grain de sel. Enfin, pour l’instant mieux vaut que je reste attentive à ce que mon interlocutrice me raconte. Et là, elle soulève un certain nombre de dilemmes, qui me font pincer les lèvres. Néanmoins, je n’ai pas dit mon dernier mot, bien loin de là ! Hors de question que je la laisse se résigner. Et quand finalement, la vois s’effondrer une nouvelle fois sur la table, je ne peux retenir un petit sourire amusé et attendri. Hoh. C’est tellement mignon ! Que vous voulez vous, moi je trouve ça attendrissant comme discours, même si en soit, la situation n’a rien de drôle. Je reprends vite mon sérieux pour essayer de raisonner mon amie ; « Gay ? Est-ce que tu en es vraiment sûre ? » Après tout, c’est pas parce qu’il a les femmes en horreur que… Mais bon, c’est vrai que je ne connais pas assez Nath pour être assurée sur ses préférences. Je me risque à dire avec un sourire taquin, avant de me cacher derrière mes mains ; « Tu veux que j’essaye de le draguer ? Ça nous éclairera peut-être. » Ouais, non… Mauvaise idée. Heureusement que je ne suis pas sérieuse en proposant ça, je ne voudrais pas rendre la situation encore plus compliquée qu’elle ne l’est. « Bon, plus sérieusement. Je sais qu’il a du mal avec les filles. Mais ça n’empêche pas qu’il puisse être hétéro. J’sais pas, sa conduite c’est p’tét parce qu’en fait il est super timide et gêné à l’idée de s’engager dans une relation avec une fille, non ? » dis-je, redevenue sérieuse. Ça tient la route, non ? Et ça ne m’étonnerait qu’à moitié. Je reviens à la charge avec un argument massue ; « Tu sais, comme les gamins. Ceux qui disent « moi j’aime pas les filles », justement parce qu’ils ont une amoureuse et qu’ils ne veulent pas l’admettre. » Quelle psychologue je ferais, je m’épate presque moi-même. Reste à voir si ces éventualités peuvent être admises par Calliope.

Reste le délicat problème de belle famille. Je pince à nouveau les lèvres en signe de réflexion. J’avoue que là, je sèche quelques peu… Je finis par me résigner. Mon regard se posant sur ma tasse vide, je secoue la tête, dépitée. Relevant ensuite les yeux vers Calliope, pour dire dans un soupir ; « Vous pouvez toujours passer autre ce fait, non ? C’est pas comme si vous aviez un lien de sang, en plus. »


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Yung Calliope

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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyDim 28 Avr - 13:25

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    Bon il fallait tout de même que j'arrête de paniquer pour des prunes. Après tout, rien de grave n'était arrivé depuis que j'avais fait cette révélation. Nathanaël n'en saurait jamais rien, et tout le monde s'en porterait aussi bien. Il valait mieux garder ça secret, pour ma santé mentale, pour la sienne aussi. Je tenais à ma sécurité, et je doutais également qu'il soit capable d'encaisser une telle déclaration, surtout venant de moi. Au final, je m'étais mise dans de beaux draps, toute seule comme une grande. Je n'avais jamais fais face à ce genre de situation, et je me sentais un peu ridicule, à piailler comme une lycéenne.

    Heureusement, j'étais face à Nam Hi, et je savais que sa condition d'amie, l'empêcherait de trop se ficher de moi, car sérieusement j'étais dans un moment de crise. Voilà pourquoi cette fugue était plus qu'essentiel, elle était carrément vitale. J'exagérais peut-être, sûrement même. Mais très sincèrement, j'étais perdue. Comment est-ce que je pouvais... ressentir ça pour un garçon avec qui je ne faisais que me disputer ? Sur ce point, je n'abusais pas : la seule conversation calme que nous ayons eu, avait eu lieu dans un ascenseur bloqué entre deux étages. Après, inutile de se demander pourquoi notre relation n'entrait pas dans les normes. « Gay ? Est-ce que tu en es vraiment sûre ? » …. Maintenant que la question était posée, en fait...

    « Bon, non j'en suis pas certaine, mais tu vois une autre explication à son comportement ? Oh et en plus ! Il y a un garçon qui est venu une fois à la maison. Je suis prête à parier qu'ils sont ensembles.  » Disais-je en faisant la moue, me rappelant de ce fameux jour. Je n'avais pas bien compris l'histoire, juste qu'un autre Jung était dans le coup. Caleb, c'est ça ? « Tu veux que j’essaye de le draguer ? Ça nous éclairera peut-être. » Ma première réaction ? J'ai littéralement éclater de rire, en imaginant la scène. « Tu pourrais essayer oui, mais je ne donne pas cher de ta peau le jour où il assimilera enfin que t'es une fille. Même notre amitié ne vaut pas que tu prennes un tel risque ... » Disais en me rendant compte au combien ce que je venais de dire était véridique.

    Un petit soupir passa la barrière de mes lèvres, tandis que je laissais doucement ma tête tomber en arrière. « Bon, plus sérieusement. Je sais qu’il a du mal avec les filles. Mais ça n’empêche pas qu’il puisse être hétéro. J’sais pas, sa conduite c’est p’tét parce qu’en fait il est super timide et gêné à l’idée de s’engager dans une relation avec une fille, non ? » Une nouvelle fois, je reportais mon attention sur elle, et me repassais en tête les informations que j'avais. Peu importe comment je tournais ça, on en revenait toujours à ce qu'il m'avait dit, ce jour-là dans l'ascenseur. « Tu sais, comme les gamins. Ceux qui disent « moi j’aime pas les filles », justement parce qu’ils ont une amoureuse et qu’ils ne veulent pas l’admettre. » Je me pinçais les lèvres, nerveuse, sentant mes joues chauffer encore un peu :

    « Sincèrement, j'ai beaucoup de mal à croire qu'une telle chose soit probable, mais qui sait, il est tellement imprévisible.  » Non, détrompez-vous. Je ne prétendais pas au rang « d'amoureuse secrète », j'admettais juste le fait que Nate puisse agir ainsi.

    C'était vraiment compliqué cette histoire, et quelque part, je m'en voulais d'imposer ce casse-tête à mon amie. « Vous pouvez toujours passer outre ce fait, non ? C’est pas comme si vous aviez un lien de sang, en plus. » Aussitôt, je me couvrais les joues, et secouais la tête.

    J'agissais vraiment comme une ga-mi-ne.

    « Dis pas ça comme si quelque chose était possible. Faut que je reste lucide, lucide oui et que je me remette les idées en place. Je me mordais les lèvres doucement, et l'ongle de mon pouce aussi, nerveuse. Tu dois être fatiguée, n-non ?  » Ouh, la tentative à peine masquée pour mettre fin à cette conversation embarrassante.


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MessageSujet: Re: Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.    Je suis une SDA - Sans domicile acceptable.  EmptyVen 3 Mai - 17:41

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Evidemment que je m’attends à ce que Calliope réfute mes explications. Il n’empêche que je me sens l’âme d’une sociologue, et que je trouve que mes explications tiennent salement la route ! Je suis sûre que c’est exactement ce qu’il se passe dans la tête de Nathanaël. Tout du moins, c’est l’idée dans laquelle je me complais. En attendant, elle admet qu’il n’est peut-être pas gay ; après tout, elle n’a pas été mise devant le fait avéré… Mais en même temps, elle ne voit pas d’autre explication à sa conduite. Bon okay, éventuellement… Mais bon sang, ce n’est pas parce qu’on est gay qu’on voue une haine profonde aux femmes, si ? C’est vrai que je suis salement mal placée pour juger ; j’aime les deux genres, donc forcément, je ne suis pas vraiment dans la possibilité d’imaginer ce qui peut se tramer dans la tête d’un homosexuel… Et encore moins dans la tête de ce cher Jung. Et voilà que mon amie m’annonce qu’elle a vu un jeune homme chez le concerné l’autre jour, et qu’elle croit dur comme fer qu’ils sont ensemble. Je hausse un peu les sourcils, tout en ayant un petit regard blasé pour mon amie. On dirait… Une vraie commère. Genre une vieille qui raconte des ragots sur un banc public, le dimanche après-midi. J’ai un petit sourire et un rire concis à cette image, bien plus que pour la réflexion que mon amie vient de faire. En revanche, je ne peux qu’apprécier sa réponse quand je lui propose de séduire Nathanaël pour nous assurer de ses préférences. Et en effet…. Je ne préfère pas imaginer mon sort quand le concerné découvrirait qu’il me manque un certain service entre les jambes. Mon. Dieu. Heureusement que cette proposition tient uniquement de la plaisanterie ; et comme dit Calliope, notre amitié ne vaut pas que je dépérisse en d’atroces souffrances aux griffes de ce malade. Je hoche la tête tout en admettant ; « Effectivement, j’y avais pas pensé… Et ouais, non, on oublie cette éventualité absurde, je tiens trop à ma vie. » dis-je avec un rire un peu crispé.

Bref. Quand je viens annoncer mes hypothèses sur le cas Jung et le potentiel bordel dans sa tête pouvant justifier son horreur pour les femmes, Calliope admet que ça serait une possibilité, vu le gugusse… Même si elle a du mal à y croire ! Je soupire doucement avant de la taquiner doucement ; « Rha, tu réduis toutes mes belles théories là, j’étais sur une bonne lancée en plus ! » Le pire, c’est qu’il y a un poil de vrai… Mais bon, je ne peux pas en vouloir à Calliope. En même temps, je l’imaginais mal admettre cette hypothèse comme étant claire comme de l’eau de roche ; elle a déjà fait beaucoup d’aveux pour la soirée. En revanche, je garde toutes ces petites idées notées dans un coin de ma tête ; quelque chose me dit que ça pourrait être utile pour plus tard. Et que genre un jour je pourrai dire à Cally ; je te l’avais dit, HAH ! Mais passons. Forcément, quand j’envisage qu’ils puissent passer outre leur lien de demi-frère-demie-sœur, Calliope secoue vivement la tête, répétant dans une sorte de toc qu’elle devait rester lucide. Je retiens tout commentaire à ce sujet, même si je crève d’envie de rigoler doucement à sa réaction. Elle passe alors du coq à l’âne, me demandant si je dois être fatiguée. J’ai un petit soupir amusé avant de regarder l’horloge murale. « Ouais, on va aller se coucher, sinon on ne pourra pas décoller demain. » dis-je avec un sourire. Je ne pourrais de toute façon pas lui tirer plus de vers du nez ; elle m’a déjà fait de sacrés confidences en peu de temps, et j’en suis honorée. Je débarrasse rapidement la table pour abandonner la vaisselle dans l’évier, avant d’aller déplier le clic-clac et lui sortir un nécessaire pour dormir. Sur le pas de ma porte, prête à plonger dans la chaleur de mes draps, j’adresse un sourire taquin à mon amie ; « Allez, bonne nuit. Rêves pas trop à Nath, hein ! »


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