D’un abord assez difficile, malgré ses apparences de jeune homme confiant, Yong Jae est quelqu’un de relativement timide. Bien entendu, rien de maladif. Mais disons que le contraste peut paraître étonnant quand on voit qu’il semble avoir vraiment confiance à lui. Et pourtant, les faits sont là ; quand on lui parle pour la première fois, Yong Jae se dévoile être quelqu’un d’assez introverti et peu bavard. N’y voyez pas là du dédain ou quoi que ce soit. Disons que le jeune homme a besoin d’un peu de temps pour cerner son prochain, pour mieux l’appréhender. Mais une fois que vous aurez su passer outre cette carapace, vous découvrirez une personne généreuse et sympathique. Ne lésinant pas sur les efforts pour aider son prochain, il a vraiment le cœur sur la main. Il n’hésite pas à rendre service dès qu’il le peut, et même s’il est parfois un peu maladroit dans sa manière de consoler, il n’en reste pas moins quelqu’un de très attentif et prêt à soutenir ses proches et à protéger ses proches. A part ça ? Il est d’une nature calme, certes, mais sait s’amuser et se lâcher quand le temps en est venu. Et même si ses traits peuvent laisser supposer une certaine sévérité, il adore faire rire son entourage dès qu’il en a l’occasion.

Peut-être un peu naïf, il n’est pourtant pas fidèle au cliché du « trop bon, trop con ». Il n’aime pas qu’on se joue de lui. Et s’il voit qu’il est déjà tombé dans le panneau une fois, vous pouvez être sûr qu’il ne commettra pas la même erreur une seconde fois. Plutôt rancunier, il ne pardonne pas facilement, et mains seront vos efforts si vous voulez qu’il vous accorde sa clémence ! Antécédents de voyou obligent, il sait se servir de ses poings quand il est temps d’en découdre, même s’il sait que la violence n’est pas – plus, tout du moins – une solution. Plutôt sanguin et susceptible, il fait néanmoins tout pour ravaler sa colère, préférant maintenant adopter une conduite froide et insensible quand le moment est venu de remettre quelqu’un à sa place.

Malgré son côté impulsif, Yong Jae s’efforce comme il peut à agir avec maturité et réflexion. Position de « chef de famille » oblige ! Il a fait une promesse à son beau-père, et tient à le tenir. A ce propos, Yong Jae est quelqu’un de très fidèle et loyal, tout aussi bien en amitié qu’en amour. Et à moins que vous lui fassiez un sale coup, vous pouvez être sûr qu’il vous suivra et ne vous plantera jamais un poignard dans le dos. En revanche, il est très, très, très jaloux. Il a horreur qu’on essaye de lui voler sa place, et est de fait quelqu’un d’assez possessif, sans être collant pour autant. Disons qu’il regarde d’un mauvais œil, de loin, quiconque essayerait de lui piquer sa couronne. Et sachez que même si Yong Jae est quelqu’un d’agréable en temps normal, s’il vous a mauvaise, il saura parfaitement bien se montrer détestable.

Hormis tout ceci ? Yong Jae est aussi quelqu’un d’assez autoritaire. Il sait ce qu’il veut, et sait le faire comprendre. Certes, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, mais il sait aussi qu’il ne peut pas tout faire seul. De fait, il sait comment faire comprendre ses exigences aux autres. Sinon, strictement rien à voir, mais je vois pas comment faire de transition °°’, mais Yong Jae est également quelqu’un de respectueux. Quand il se fait insultant ou moqueur, ce n’est jamais gratuitement. Tolérant, il n’est pas du genre à se fier aux premières apparences et dénigre l’hypocrisie. De même, il n’est pas du genre macho, sauf s’il cherche à taquiner doucement une demoiselle. Parce que malgré l’éducation peu enviable qu’il a reçu de sa mère, il est poli et courtois, et peut-être un véritable gentleman.

Douze ans de non-existence. Né le 12 août 1987 à Séoul, Yong Jae n’a jamais connu son père, et la seule chose qu’il sait de lui, est que ce dernier a été assez lâche pour abandonner sa mère quand il a appris que celle-ci était enceinte. Une raison suffisante pour le détester et refuser d’en apprendre davantage à son sujet. A défaut de l’amour d’un père, Yong Jae n’a même pas pu profiter du véritable amour maternel. Une enfance difficile, voilà ce qu’il a connu. Elevé au strict minimum, aimé au strict minimum, attirant un strict minimum d’intérêt. Une enfance minimaliste guidée par une mère qui malgré elle, détestait son fils. La raison de cette haine n’était pas bien difficile à comprendre ; elle lui en voulait de lui avoir soustrait l’amour de sa vie. Et même si elle n’avait pu se résoudre à renoncer à cet enfant, elle n’a su lui donner l’amour qu’un enfant réclame. Peu d’attention à l’école, quelques bonnes notes en sport, une poignée d’amis à qui il était dévoué, un foyer mort, c’est ainsi qu’on peut résumer les premières années de Yong Jae. Et à défaut de se révolter directement contre sa mère, l’enfant l’a indirectement atteinte en ayant des fréquentations peu recommandables, et en ramenant un dossier scolaire déplorable.

Renaissance à l’âge de douze ans, tout du moins commencement d’une nouvelle vie. La petite brute qu’était Yong Jae à cette époque n’avait que faire de ce type que sa mère avait pu épouser, tout aussi célèbre soit-il. Pour lui, ce gars-là ne pouvait qui lui voler le peu d’attention qui lui accordait sa mère, et de fait, un indésirable. Au fond du trou, le jeune garçon s’est pourtant contenté de l’ignorer froidement, fréquentant toujours des adolescents peu recommandables, sans avoir la moindre perspective d’avenir… Jusqu’à ce qu’une main salvatrice lui soit tendue. Image romanesque peut-être, mais c’est ainsi que le jeune homme l’appréhende désormais. Et cette main n’était autre que celle de son beau-père. Méfiant au départ, Yong Jae a tout de même appris à se laisser amadouer. Lâchant petit à petit son image de voyou sans détermination, c’est vers l’âge de treize ans et demi qu’il a capitulé, acceptant que son beau-père, l’idole Summer Lee Jin, lui enseigne le piano. Prenant petit à petit goût à la musique, et bientôt à la comédie, Yong Jae a appris au fil du temps à s’épanouir dans ce nouveau foyer. Enfin, il pouvait se vanter d’avoir une famille, ou tout du moins, un père. Plus qu’un père, il avait aussi un icône, un modèle qu’il voulait suivre.

Un an et demi de bonheur. Yong Jae avait découvert un nouveau monde, celui de la musique et du cinéma, ou tout était centré sur son beau-père. Il avait laissé derrière lui ses magouilles de sale gosse et s’adonnait à cette nouvelle passion. Autant lui dire que pour lui, la vie semblait maintenant toute tracée et coulée dans le béton… Jusqu’à ce que sa mère parte. Si cette dernière n’avait guère plus d’intérêt pour le jeune garçon, il la maudit de l’abandonner. Saisit de la peur de se retrouver à la rue à tout juste quinze ans, son Lee Jin accepta de le prendre sous son aile pour de bon, continuant à l’élever. Et si les choses peuvent paraître bien simples, la réalité en est bien loin. Débarquèrent un des fils de Lee Jin, Jun Hee. Un avorton qui allait encore attirer toute l’attention pour que lui, se retrouve de nouveau à l’écart, même si son commencement de carrière à la NG se faisait prometteur. Pourtant, Yong Jae a appris au fil des années à se rapprocher doucement de lui, avec qui il s’entend désormais comme larrons en foire. Plusieurs années plus tard vint Gabriel. Avec qui c’est… Plus compliqué dira-t-on. Le dernier débarqué déjà, et ce gosse est le portrait craché de son paternel. Et si Yong Jae se serait bien complu dans l’idée de l’ignorer froidement, ce fut sans compter sur la mort de son beau-père, qui depuis quelques temps souffrait d’une maladie incurable. Pourtant, Yong Jae a promis de veiller sur les deux fils de ce dernier, quitte à devoir subir une cohabitation pas toujours évidente…