« Ma vie, je l'ai toujours comparé à un origami. Chaque pliure correspond à une partie de ma vie. Alors déplions cet origami ensemble, histoire de voir ce qu'il renferme. »

ㄨ 1st Part : Famille Yang, mode d'emploi
Ca a commencé comme partout, un couple qui s'aime et un gosse qui débarque. La gosse c'est moi. Je suis l'unique fille d'un homme chinois qui est venue faire affaire en Corée et d'une nippon-philippine venue en Corée pour ses études et qui n'est jamais repartie. Voilà commence ma vie.
Des souvenirs de mon enfance, j'en ai. Des bons ? Pas forcément. Pendant quelques années, mon enfance était plus que luxueuse. Je n'ai jamais manqué de rien mais, très rapidement, la tendance changea. Quand l'entreprise de mon père a fait faillite, il nous l'a fait payer. Ma mère tentait nous tenir la tête hors de l'eau, histoire que l'on puisse vivre correctement. L'argent que ma mère amenait servait plus à mon père pour ses jeux de hasard et tout ce qui va avec. Ma mère n'osait plus lui tenir tête quand il l'a commencé à la frapper. Quand elle n'était pas là, c'est sur moi qu'il se défoulait. La première fois que j'ai senti ses coups, je n'avais que six ans. Je me souviendrai toujours de la douleur que j'ai ressentie ce jour-là. Depuis ce jour-là, je n'ai éprouvé que du dégoût pour lui. Dans mon coeur, mon père était mort. Ma mère ne m'a pas sorti de cet enfer, elle n'avait pas la force, elle était prise dans l'engrenage. Il savait où frapper, pour ne laisser aucune trace. Ma maison était devenue une prison, sans aucune issue. Voilà à quoi a ressemblé mon enfance. Un père abusif et une mère incapable de protéger sa fille. De la famille, je n'en avais plus...

ㄨ 2nd Part : Quand on se lasse...
Petite, j'avais très peu d'amis. J'étais une grande solitaire, laissant aucune émotion transparaître sur mon visage. Je me renfermai de plus en plus sur moi-même. Je n'ai jamais parler de l'ambiance qui régnait chez moi. Je n’avais pas la force de me libérer de mon emprise, jusqu’à l’adolescence. Je ne rentrais plus le soir, laissant ma mère seule avec cet homme. Je me voilais la face car c'était plus facile. Traînant la ou je pouvais, c'est durant cette période là que j'ai pu découvrir la musique. Cette musique qui m'a été "donné" par mon premier petit ami. Il m'a fait découvrir un talent que j'avais : Le rap. Ceci est très rapidement devenue une passion. Le rap me permettait de tout oublié. J'ai rejoins un groupe qui m'a permis de m'épanouir, d'exploiter ce talent que j'avais. J'ai désertais un peu plus les bancs de l'école pour vivre ma passion. Bien sur, quand je rentrais, l'enfer recommençait quand je tombé nez à nez avec lui. Finalement, à mes quinze ans, mon père décida de quitter la Corée en prenant le soin de vider nos comptes.

ㄨ 3rd Part : Japon, un nouveau départ
Comme nous n'avions plus rien, ma mère a décidé de retourner dans son pays natal, le Japon, chez ses parents, le temps que nous trouvions quelque chose pour s'en sortir. Je ne connaissais rien de ce pays mais, il fallait que je m'y habitue. J'ai été victime d'Ijime pendant la première année de lycée. J'avais l'impression que je quittai ce monstre qui était mon père pour être a la merci d'une classe. Au final, je finis par délaisser le lycée définitivement. J'ai commencé à travailler dans un restaurant dans la plonge, en tant que serveuse etc, pendant des mois, histoire de me faire un peu d'argent de poche pour pouvoir m'acheter une synthé. Je voulais me consacrer un peu plus dans la musique. Il n'y avait plus que ça qui comptait pour moi. J'ai commencé à composer mes propres rap, du moins, j'ai essayé. J'avais énormément du mal par rapport à ceci. Peu à peu, je commençai à comprendre que je voulais en faire mon métier. Finalement, avec le soutient de ma mère, je décidai de tenter ma chance dans toutes les agences possibles. Aucune n'a voulu moi. J'ai été prise dans une agence. Agence que j'ai quitté au bout de trois mois. Ceci ne me convenait pas, ce qu'on me proposait ne me plaisait pas. Enfaîte, je me rendais compte de que je ne souhaitait pas faire carrière au Japon.

ㄨ 4th Part : Un retour aux sources
A nouveau, je partais à la recherche d'agence, coréenne principalement. Ayant vécu quinze ans la-bas, je me sentais plus à mon aise. Par des connaissances, j'ai appris qu'une agence coréenne faisait passer des auditions au Japon, la New Génération. J'ai tenté ma chance mais, j'ai échoué due à mon manque de confiance en moi. Cet échec m'a un peu déçue mais, je ne voulais rien lâcher. Mon rêve avait plus d'importance que le reste. Après ceci, j'ai très vite compris que ce n'est pas au Japon que je percerai. Il fallait que je retourne en Corée. Avant de repasser une audition, je devais m'améliorer, aller au-dessus de mon niveau actuel. J'ai commencé à apprendre quelques notions de danse par des amis et j'essayais de perfectionner mon chant et mon rap. Je voulais vraiment y arriver donc il fallait que je donne tout ce que j'ai. Je jetai de nouveau mon dévolu sur la New Generation et, à 18 ans, j'ai été acceptée en tant que trainee. Ma formation a duré 6 ans durant mais, ces années n'ont pas été vaines. Aujourd'hui, j'ai enfin réalisé mon rêve de devenir une idole.

« Cet origami n'est pas encore retourné a son état d'origine, un papier simple. A l'heure actuelle, je rabat petit à petit une autre pliure de mon origami, impatiente de savoir ce qu'elle me réserve à l’intérieur, tout comme vous d'ailleurs. »