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Yung Calliope

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MessageSujet: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyMar 16 Avr - 13:47

TITRE :

 Armistice forcée ?




 

    Deux semaines étaient passées, deux semaines que j'avais quitté la maison, deux semaines que je faisais une pause, et que je n'acceptais rien qui puisse avoir rapport avec la vie chez les Jung. Pas même les appels de ma mère, et les messages sur mon répondeur où elle me priait de lui donner des nouvelles. Elle allait sûrement m'en vouloir, mais j'essayerais de m'expliquer convenablement pour arrondir les angles. Aujourd'hui, j'avais décidé que j'allais rentrer. J'étais de nouveau prête à affronter Nathanaël, j'étais plus calme, j'avais réussit à organiser un peu mes pensées. Du moins, c'est l'impression que je donnais. Mine de rien, cela m'avait fait un bien fou. C'était sûrement égoïste ce que j'avais fait. Mais c'était nécessaire, donc au final tout le monde serait obligé d'en noter les bienfaits.

    Ce qu'en avait pensé Nathanaël ? Au sujet de mon départ ? Bien sûr que je me l'étais demandé. Mais je n'avais pas envie de connaître la réponse, de peur d'être déçue. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je manquais le bus, ce qui m'obligeait à prendre un taxi. Heureusement, le chauffeur gentil, m'aida à charger mes bagages dans son coffre : «  Une demoiselle devrait pas à avoir faire ça toute seule ! » qu'il me dit. Grâce à ça, en moins d'une demie-heure, j'arrivais devant l'immeuble des Jung. Je fermais les yeux et inspirais un bon coup pour me donner du courage. J'espérais ne pas avoir à tomber sur Nate trop tôt, le temps au moins que je m'installe.

    Je prenais l'ascenseur, et utilisais les clef que j'avais, et entrais à l'intérieur. Je me déchaussais et à tout hasard, je tentais un : « Je suis rentrée ! » et ma mère me sauta littéralement dessus, et elle me réprimanda pendant un bon quart d'heure, comme je m'y étais attendue.

    « Je suis de retour maintenant, non ? En vie, en bonne santé, et même en un seul morceau, tu ne veux pas juste passer l'éponge, et me laisser tranquille ? J'étais chez une amie, et j'avais besoin de quitter un peu cette maison.  » Elle soupira, mais me donna raison.

    C'était surtout qu'elle devait sortir, et qu'elle n'avait pas le temps de continuer à me disputer, c'était ce que je lisais entre les lignes en tout cas. Je ris doucement, déposant mes valises, et comme j'entendais du bruit venant de la chambre de Liam, je décidais de tenter ma chance.

    « Toc toc ? Je poussais la porte en même temps, et trouvais le petit en train de jouer. Un petit sourire étira mes lèvres, jusqu'à ce qu'une quinte de toux l'efface. Était-ce normal qu'il tousse autant ? Liam ?  »

    Il se tourna vers moi, et un petit sourire étira ses lèvres. Je fronçais les sourcils, ses joues étaient toutes rouges, et il avait l'air fatigué un peu. « Tu es revenue Noona ?  » Je ne répondis pas à cette question, mais m'approchai de lui.
    Je me mis accroupi, et posai le revers de ma main contre son front. « Tu es brûlant.. Va te mettre au lit, si tu as de la fièvre, il faut la faire descendre. » Cette fois, ce fut à son tour de faire la moue, et de secouer la tête :

    « Naël Hyung m'a dit de..  » Directement, je l'arrêtais : « Il est là peut-être ? Alors laisse-moi m'occuper de toi, et ensuite je l'appelle, c'est promis. Marché conclu ? Il tint absolument à ce qu'on fasse une promesse : Yakso.  »

    Il accepta ensuite de se mettre au lit, et moi j'allais chercher dans la salle de bain ce qu'il me fallait. Une bassine remplie d'eau froide, et quelques serviette, le thermomètre aussi. Je revenais ensuite dans sa chambre, et m'asseyais à côté de lui, remontant ses cheveux de ma main gauche, je venais appliquer la serviette sur son front : « Ca devrait te soulager un peu, ne l'enlève pas d'accord ? » Je lui prenais ensuite sa température, en passant le thermomètre son son bras, j'attendis une bonne minute, et le verdict tomba : 39. Je reportais mon attention sur Liam, fronçant les sourcils : «  Je vais te faire une tisane, pour le moment, tu te reposes d'ailleurs, une fois que je l'ai terminée, j'appelle Nathanaël, comme promis.  » Il hocha la tête, et moi je me pressais d'aller faire chauffer de l'eau. Pendant que c'était en train de se faire, je téléphonais :

    « Nathanaël ? C'est Calliope. Je viens de rentrer, et Liam, il a 39 de fièvre, il va bien, ne t'en fais pas. Je suis en train de faire ce qu'il faut pour que ça baisse, mais il te demande, et je lui ai promis que tu viendrais... » Je ne lui laissais pas le temps de répondre, donc pas le choix. De toute manière, j'étais certaine qu'il viendrait. Il s'agissait de Liam tout de même.

    Une fois que l'eau était chaude, je mettais le sachet de thé à l'intérieur, et montais dans la chambre avec la tasse. Je la posais sur sa table de chevet, et m'asseyais à son côté, commençant par changer la serviette de son front, je lui faisais lever la tête, et lui tamponnais doucement la nuque un peu. « J'ai appelé ton frère, il ne devrait pas trop tarder à arriver Liam.  » J’essorais une nouvelle serviette, et la remettais sur son front. « Ce n'est sûrement pas très bon au goût, mais il faudrait que tu bois ça ? Ensuite, tu iras mieux... » Il trempait à peine ses lèvres dans le liquide chaud qu'il me rendait la tasse en soupirant : « Allez, force toi un peu, je sais que ce n'est pas très bon, mais on pourra toujours faire passer le goût avec autre chose ensuite ! » Il n'avait toujours pas l'air décidé : « Naël Hyung, il mets plus de sucre... » Je le regardais, suspicieuse, et croisais les bras : « Si j'en ajoute, tu le bois ?  » Il hocha la tête d'un coup, emballé.

    Je ne pu m'empêcher de rire. Il était mignon. Je me pressais alors, et allais chercher du sucre dans la cuisine, une fois que c'était fait, je revenais dans sa chambre, et sucrais un peu plus sa tisane, avant de lui redonner la tasse : «  Là, ça devrait être un peu mieux !  » Je l'aidais à se redresser, et le laissais tenir sa tasse, tandis que je lui tamponnais doucement le front avec la serviette froide.

    Un petit soupir passa mes lèvres, ma mère n'assurait pas, laisser le petit Liam dans cet état... Ah la la.




Dernière édition par Yung Calliope le Jeu 23 Mai - 21:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyDim 19 Mai - 14:38

TITRE :

 Armistice forcée ?




 

    « J'y vais. Si je peux je rentre ce soir... » Mon père leva la tête de son café et força un sourire. Ses traits étaient tirés et retenaient la sincérité de ce sourire. Il hocha néanmoins la tête en me souhaitant une bonne journée. Et pour la première fois depuis longtemps, alors que j'allais claquer la porte, une voix résonna dans le vestibule, apportant à mes oreilles l'écho d'un « et fais attention à toi ».
    La poignée de la porte glissa de mes mains à cette écoute et c'est le vent qui la ferma violemment dans mon dos. Je serrai un peu les dents, n'aimant pas du tout ça.

    Depuis le départ impromptu de Yung Calliope, l'ambiance chez moi avait changé pour quelque-chose de très glauque. J'avais évité de venir d'ailleurs ces derniers jours. Liam était ma seule raison d'être là-bas en fait. Je n'aimais pas voir mon père soucieux. Et je détestais encore plus ce soudain élan d'inquiétude de la part de la mère de la fugueuse. Récemment, Madame Yung (ainsi continuais-je de l'appeler) était aux petits soins avec chacun d'entre nous et peu importe nos réticences. Enfin surtout les miennes. Mais je n'avais pas sincèrement le cœur de lui faire une crise étant donné son état d'inquiétude dissimulé. Vous avez bien lu, Jung Nathanaël Sirius épargnait une femme trop envahissante par compassion. Je devais bien admettre que contrairement à la mère de Liam, la Yung était une vraie de vraie mère. Pas que cela me donnait confiance, loin de là - la mienne avait longtemps été une femme de famille exemplaire avant de nous oublier. Non, je lui laissais juste un peu répit. Elle recherchait sûrement à s'occuper l'esprit ou à se rassurer. Même à en devenir tête en l'air et maladroite par moments au final mais... non, je lui tenais nullement rigueur au fond de ce comportement. J'évitais juste d'avoir à subir ça. Surtout qu'en plus, d'après elle, elle vivait ça très bien et faisait preuve de désinvolture. Je n'avais pas besoin d'être fragilisé par davantage de compassion ou par les soins d'une mère inquiète.

    Fragilisé... Je riais jaune en pensant ça. J'aurais dû être plus fort de ce départ : après tout, j'étais soulagé de sa présence et ça, peu importe combien les gens s'inquiétaient. Puis surtout, j'avais eu encore une fois raison : Yung Calliope avait fait comme toutes les autres femmes, elle avait fini par partir en abandonnant tout derrière elle.
    Immédiatement, mes sourcils se froncèrent. Elle avait finalement réussi à mettre le bazar dans notre vie sans même que je ne m'y attache, un exploit en somme.

    « Nathanaël, voici ton nouveau script. Fighting ! » un hochement de tête et un levé ferme de poing pour toute réponse, je prenais au passage ledit script et me mettais à le feuilleter. Je devais me rendre en salle de conférence pour qu'on fasse un récapitulatif du programme du mois. L'heure passa lentement et pourtant, il ne m'en resta absolument rien. Tout ce que je savais se résumait à la suite du programme : je devais aller voir des stylistes pour qu'on prenne mes mesures en fonction des vêtements nécessaires pour le drama. Rien d'extraordinaire direz-vous. Sauf quand on s'appelle Jung Nathanaël et que, comme de juste, le styliste est une styliste.

    Il aura fallu une heure juste pour prendre mes mesures et décider du style qui me flatterait le plus. « Et un style rapide et 'ne-me-touche-pas-trop', ça existe ? » marmonnai-je en plein ajustement... Je grimaçai en cherchant mon portable qui vibrait dans ma poche arrière, jetant les tissus dans tous les sens sous les protestations de la styliste - enfin je doutais réellement qu'elle en fut jamais une. Décrochant en la toisant sévèrement, je n'avais même pas pris soin de regarder l'ID mais je n'eus pas long à attendre pour le savoir... « Nathanaël ? C'est Calliope. » Ma tête se releva, surpris. Calliope ? Qui m'appelait ? Plein de choses me traversaient l'esprit mais je n'avais le temps de les développer davantage. L'inédit de la situation avait tout de même attiré mon attention, il suffisait qu'elle reprenne la parole pour que tout s'arrête dans ma tête. « Je viens de rentrer, et Liam, il a 39 de fièvre, il va bien, ne t'en fais pas. Je suis en train de faire ce qu'il faut pour que ça baisse, mais il te demande, et je lui ai promis que tu viendrais... » Au fur-et-à-mesure de ce qu'elle disait, sans l'interrompre une seule fois, je me débarrassais des rideaux qu'on m'avait mis sur le dos, ignorant encore plus facilement les protestations. J'allais répondre un simple « j'arrive » mais la ligne fut coupée.
    Au moins, ça rendait les choses claires et rapides.

    « Vous voyez ? Ça c'était rapide et en ne-me-touchez-pas. Je dois y aller, une urgence familiale. » je donnais de loin le sourire le plus brillant et enfantin dont j'étais capable dernièrement, et, une fois échappé des tissus ridicules, je chopai ma veste pour partir. « Oh et au fait : je joue dans un drama moderne, pas dans Aladin ! »

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    Il m'avait fallu une heure et demi pour arriver devant le bâtiment. Une heure et demi à demander aux voitures, aux trains, aux bus et aux passants juste devant moi d'accélérer la cadence. Une heure et demi à imaginer Liam en train de souffrir. J'avais accumulé tellement d'énervement que j'hésitais une fois devant la porte à l'enfoncer ou l'ouvrir. J'avais finalement opté pour un savant mélange des deux en l'ouvrant à la volée et la fermant d'un coup de pied.
    « Liam ? Hyung est là ! » avais-je hurlé en me précipitant dans sa chambre, comme pour lui dire que ce n'était qu'une question de temps avant que ça aille mieux.
    En entrant, je regardai directement mon petit-frère, allongé avant de me me mettre à terre, à genoux, sur le côté de son lit. Il était visiblement endormi, une serviette fraîchement mouillée sur le front mais les joues encore un peu rouges.

    Un soupir s'enfuit de mes lèvres alors que je soufflais enfin. Le dos de mon doigt alla se loger dans sa joue ronde avant que je ne tourne mon regard se pose sur Calliope, toujours là... Je l'avais bien vue en entrant, en fait, sa présence était capitale bien que je m'étais jeté sur mon petit-frère : seulement l'idée qu'il aurait été seul tout ce temps...
    « Nos parents... ne sont pas là alors ? Tu... es rentrée quand ? » je lançai ces mots au hasard découvrant qu'il était peu confortable de lui parler après sa disparition. « Il a mangé ? Où est le thermomètre ? Faut qu'on regarde si ça a baissé... Il a bu aussi ? Où est-ce que papa met le numéro du médecin déjà...? » aussitôt je me levai pour aller voir dans le salon, dans le plat sur le meuble. Des dizaines d'objets en bazar s'y trouvaient, probablement la carte du médecin avec. Ce n'est qu'en la trouvant que je réalisai l'éclair de panique et l'accélération qui avait secoué mon corps. Je revins donc plus calmement dans la chambre en agitant la carte entre mes deux doigts comme pour dire "tout va bien, je l'ai, je me calme". Et soi-disant calme, je repris ma place auprès du garçon endormi.

    « Je suis un peu inquiet... Comme tout le monde l'a été ici... tu sais quand tu as pris la poudre d'escampette... Une heure et demi pour venir jusqu'ici, ça a été interminable pour moi. Tu imagines ta mère, même mon père, pour deux semaines ? Je ne te fais pas la leçon... je constate... » je marquai une pause pour tester la chaleur de la serviette sur le front de Lili avant de poursuivre. « Tu reviens officiellement ? » mon ton était assez froid et dénué d'une quelconque inquiétude. Franchement, je parlais plus de façon automatique, trop concentré sur la fièvre à faire baisser. Je n'avais jamais vraiment été doué face aux malaises des autres...




Dernière édition par Jung Nathanaël le Lun 10 Juin - 7:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyJeu 23 Mai - 21:56

TITRE :

 Armistice forcée ?




 

    Je venais à peine de rentrer à la maison, que je devais déjà m'occuper du petit Liam. N'y voyez aucune complainte, j'étais plutôt inquiète à son sujet. Qu'est-ce qui assurait qu'il n'était pas comme ça depuis longtemps ? Un léger soupir fila entre mes lèvres, tandis qu'après avoir terminé sa tisane, il se rallongeait doucement. Je posais la tasse sur sa petite table de chevet, et ensuite posais le derrière de ma main sur ses joues. Il avait encore de la fièvre, me disais-je en attrapant la serviette humidifiée pour la passer sur ses joues, et derrière sa nuque.

    Assise sur le sol, les bras sur son lit, et la tête posée sur mes mains, je l'observais silencieusement alors qu'il s'endormait lentement. Je soufflais soulagée, sa fièvre n'avait pas l'air de le faire souffrir en tout cas.
    Seulement, ma contribution s'arrêtait ici, je ne savais pas quel médecin appeler... Ou bien, est-ce qu'il fallait appeler l'hôpital ? Le SAMU ? Je me relevais, et commençais à tourner en rond dans la chambre, en imaginant le pire, puis il y avait Nathanaël qui n'arrivait pas !
    Je parlais peut-être trop vite, la porte d'entrée s'était ouverte. Enfin... Vu le boucan, je n'étais pas certaine que l'intéressé se soit donné la peine d'utiliser la poignée : « Liam ? Hyung est là ! » Je me laissais tomber, pour finir accroupi, soulagée qu'il soit là.

    Je redressais la tête en le voyant entrer, et se précipiter vers son petit frère. Moi, je me relevais de nouveau, et faisais quelques pas vers eux, préférant tout de même rester en retrait. C'était bizarre de le revoir, après tout ce que j'avais dis à Nam Hi, Ming Yue, à son sujet et au sujet de mes sentiments.
    La situation était embarrassante, du moins j'étais embarrassée. Je ne savais même pas ce que j'étais sensée dire, après avoir fuit la maison pendant deux semaines. « Nos parents... ne sont pas là alors ? Tu... es rentrée quand ? » Apparemment, je n'étais pas l'unique à ne pas être à l'aise.

    « Ma mère est sortie, ton père je ne sais pas. Je suis rentrée il y a deux bonne heures je dirais.  » Des formalités en somme. Il n'y avait que moi qui trouvait ça étrange ? En même temps, je n'allais pas me plaindre. «  Il a mangé ? Où est le thermomètre ? Faut qu'on regarde si ça a baissé... Il a bu aussi ? Où est-ce que papa met le numéro du médecin déjà...? » Bon voilà, je me demandais quand est-ce qu'il allait montrer à quel point il était touché. Je soufflais doucement, et levais la main vers lui pour l'arrêter alors qu'il était déjà sorti de la chambre.

    Mal à l'aise, je la rangeais aussitôt.

    Je m'approchai du petit Liam, et m'asseyais au bout de son lit, en l'observant, silencieusement. Quand Nathanaël revenait, et qu'il me montrait la carte du docteur, je soufflais moi aussi. « Je suis un peu inquiet... Comme tout le monde l'a été ici... tu sais quand tu as pris la poudre d'escampette... Une heure et demi pour venir jusqu'ici, ça a été interminable pour moi. Tu imagines ta mère, même mon père, pour deux semaines ? Je ne te fais pas la leçon... je constate... » Je ne saisissais que la moitié de ces propos, mais soupirais doucement face à la froideur qu'il employait à mon égard. «Tu reviens officiellement ? » Je soupirais de nouveau, et attrapais la bassine pour retourner dans la salle de bain, la remplir de nouveau.

    Je revenais dans la chambre, je me posais à genoux : « Donne.  » J'attendais qu'il ait retiré ses mains, pourquoi ? Je ne voulais pas qu'il pique une crise car je les lui avais touché. Je retirais la serviette du front de Liam, l'humidifiais de nouveau, et lui tamponnais ensuite doucement le front avec.

    « Il va aller mieux, quand il se réveillera et qu'il te verra ça va lui faire plaisir. Il ne voulait pas que je le touche... On se demande pourquoi hein ? Pas d'humour, pas de reproche. Mon ton était tout aussi platonique que le sien en fait. Je m'excuserais auprès de ton père, et ma mère je lui ai déjà un peu parlé. Oui, je reviens pour de bon, et je suis partie car j'avais besoin d'air. » Je ne savais pas bien pourquoi je m'expliquais, à mon avis il n'en avait rien à carrer. Enfin bon, là n'était pas l'essentiel. Liam était en train de se réveiller.

    Je me relevais aussitôt, et prenais de nouveau du recul. Comme je l'avais dis, et le pensais, Liam irait bien mieux en voyant Nathanaël que moi.

    Je ne regrettais pas d'avoir fuit. Mais cette ambiance... Ma faute, j'en étais consciente, mais ça allait durer longtemps ?


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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyLun 10 Juin - 12:00

TITRE :

 Armistice forcée ?




 

    Pour être totalement franc, le fait que Liam, malade, se retrouvait seul à la maison avec Calliope seulement pour s'en occuper m'inquiétait énormément. Certes, je n'avais pas témoigner une grande confiance en elle depuis son arrivée chez nous, enfin même depuis qu'on se connaissait de l'agence. Mais au-delà de ce manque de considération, au-delà même de la confiance quasi nulle que j'accordais à n'importe quelle femme, je craignais surtout qu'on ne puisse pas s'occuper bien de mon petit-frère par manque d'informations à son sujet. Enfin, si on m'écoutait réellement, pour me remplacer sans que je ne souffre de la moindre inquiétude, il aurait fallu un médecin expérimenté qui aurait même traité la malaria dans des montagnes reculées et à travers feux et vent. Et encore, il aurait pu l'avoir la malaria hein et la refiler à Liam.

    Je détestais voir les filles pleurer, c'était un fait et ça m'affolait. Mais voir mon frère dans un état pareil était peut-être bien plus affolant. Et le pire, c'est bien que je devais garder mon sang-froid dans ce genre de situations. Qu'est-ce qui clochait avec nos parents ? Ils agissaient comme des adolescents sans jugeote et sachant qu'un d'entre eux était un chirurgien me donnait une boule dans le ventre : et s'il commençait à faire son adolescent écervelé avec ses clients hein ?
    Je roulai des yeux intérieurement mais réalisais bien que j'exagérais un petit peu. « Ma mère est sortie, ton père je ne sais pas. Je suis rentrée il y a deux bonne heures je dirais. » Non, en fait, je n'exagérais absolument pas. Cela faisait deux heures que Liam était dans cet état, deux heures. Je me demandais seulement ce qu'il se serait passé si Calliope avait décidé de revenir finalement le lendemain. Certes, sa mère aurait bien fini par revenir mais pas assez tôt pour que sa fièvre n'augmente... Et donc pas assez tôt pour ne pas que je pique une énième crise digne d'un personnage de Louis de Funès. « Je ne le crois pas... ça se fait appeler adultes responsables... » marmonnai-je finalement pour moi-même, un peu plus agacé encore.

    Ayant distribué ma batterie de questions, ce qui ne me servit à rien puisque je n'écoutais pas les réponses, j'étais passé à l'étape médecin. Je doutais du besoin de l'appeler encore mais tenir le numéro d'une main et mon portable de l'autre allait me rassurer un peu plus. Et de garder l’œil sur le petit brun que je préférais aussi...
    De l'autre côté, j'ignorais pourquoi je faisais "la leçon" à Calliope. Je ne savais pas trop quoi dire par rapport à son départ. Ma réaction ce jour-là avait été fidèle à mes pensées sur les femmes. Je m'étais emporté aussi et même mon père m'avait regardé de travers pendant un certain moment. Mais je m'y étais tellement attendu et pourtant, ça ne me faisait pas réellement plaisir. Cela n'avait jamais été le cas. Qui aimerait dire "j'avais raison, cette personne n'allait pas faire l'affaire et nous a trahi" ? Puis Aaron ne m'avait pas raté. Donc forcément, je ne savais pas trop quoi dire. Alors je donnais l'impression que je n'avais aucun tord, étant particulièrement doué pour ça...

    « Donne. » J'étais totalement désorienté par cette demande soudaine, d'autant plus que ça ne répondait de toute évidence pas à ma tirade. Mais je ne bronchai pas et lâchai sans réfléchir la serviette. Ma tête devait valoir de l'or à cet instant... et elle n'était visiblement pas intéressée par le métal précieux vu que ma "demi-sœur" était partie aussi sec, serviette en main. Les joues gonflées, j'élevai les sourcils attendant que la pluie me tombe dessus.
    Je restai aussi vivant qu'un fantôme quand elle revint, l'observant s'occuper de Liam bien mieux que je ne l'aurais fait... ce qui n'arrangea pas mon état de contemplation... « Il va aller mieux, quand il se réveillera et qu'il te verra ça va lui faire plaisir. Il ne voulait pas que je le touche... On se demande pourquoi hein ? » Je clignai des yeux d'un coup et regardai presque aussitôt ailleurs pour ne pas ricaner ou sourire un peu trop fier. Ce n'était pas vraiment le moment, mais j'étais quand même fier de mon petit Liam. « Je m'excuserais auprès de ton père, et ma mère je lui ai déjà un peu parlé. Oui, je reviens pour de bon, et je suis partie car j'avais besoin d'air. » Je hochai calmement la tête, prêt à enchaîner sur une autre question mais Liam se réveillai à l'instant même où j'ouvrais la bouche.

    Il m'avait fallu toute ma volonté et mon sang-froid pour ne pas me jeter sur lui et seulement lui pincer le nez. Il cligna des yeux un peu lourdement avant de regarder autour. Je posai donc ma main sur le top de sa tête, qu'il ne se redresse pas immédiatement. « Pabo, vas-y doucement un peu... » soufflai-je en me penchant vers lui. Je manquai alors de me prendre ses mains dans la figure quand il leva ses bras. « Naël Hyung !! » Je souris immédiatement en essayant de le faire tenir en place. Entendre son ton vif me rassurait, même si cela semblait un peu enroué. « Yah... tu as encore marché pieds nus toute la journée hier hein ? Regarde maintenant, tu es malade.. Tu as bien mangé ? » Sa bouche forma une petite moue avant qu'il me réponde avec un sourire rayonnant. « Dae ! Puis, puis, tu sais, noona m'a préparé du thé comme le tien ! C'était bon... » je pinçai ses joues rosies. « C'est vrai ça ? Avec autant de sucres que moi ? Vraiment ? Pfff... tu vas toujours lui demander maintenant, hein ? Petit traitre... Reste-là, hyung va préparer à manger... enfin essayer. Tu viens...? » demandai-je alors à la "noona".

    La cuisine allait relever d'une vraie épreuve, alors je remontai mes manches et résistai à l'envie de me dessiner des peintures de guerre. Mais ce n'était pas pour ça que j'avais requit la présence de la coréenne. « Tu lui as fait du thé...? Il a aimé... ... ... » marmonnai-je en sortant une casserole mais je pointai aussitôt un doigt vers elle « Je te préviens, s'il s'attache à toi - et ça va être le cas, tu n'as pas intérêt à laisser le tablier. Liam n'est pas comme moi et je ne veux pas que quelqu'un le laisse tomber. Ça devait être moi à ses côtés mais visiblement, je ne peux pas toujours être là... Alors écoute bien. Il adore le sucre et il en a beaucoup besoin : il le dépense vite. Il n'aime pas les champignons, enfin c'est ce qu'il dit, suffit de les cacher. Il adore les girls et boys bands. Il a tendance à se mettre du chocolat partout et s'il appelle sa maman dans son sommeil, il suffit de lui faire un bisou sur la main. Oh et puis mince, comment ça se cuisine ce truc de malheur ?! » je manquai de faire voler la casserole et la boîte de purée... Moi et la cuisine n'étions toujours pas réconciliés et il n'y avait pas trace de plat tout fait. Or Liam avait besoin de prendre des forces et il adorait la purée... Je fusillai la cuisinière électrique du regard, pensant qu'une soupe aurait été plus simple... si Liam aimait ça. « Et évidemment, il n'aime pas les soupes... soi-disant... Si tu te demandes pourquoi je te dis tout ça c'est que ma conclusion est simple. Parfois personne ne peut s'en occuper et je ne vais pas toujours l'emmener au boulot lors des vacances... alors comme il aime ton thé... » Oui j'étais sous le choc de ce thé apprécié : je lui en faisais depuis toujours et c'était le seul truc que je savais bien faire dans cette cuisine...

    Je la regardai, hésitant à lui demander si elle savait justement s'occuper de la magie qu'était faire de la purée... Et j'ignorais si elle voyait où est-ce que je voulais en venir, c'est juste que la casserole me préoccupait bien plus que ce que je disais.


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https://newgeneration.forumactif.org/t178-jung-o-nathanael-si-une-fille-m-approche-je-hurle-tomates https://newgeneration.forumactif.org/t202-jung-o-nathanael-j-aime-tout-le-monde-moi-sauf-les-filles-puis-pas-trop-les-garcons#3290



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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyLun 10 Juin - 17:29

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 Armistice forcée ?




 

    « Je ne le crois pas... ça se fait appeler adultes responsables... » J'entendais à peine cette remarque, mais criante de vérité, elle me fit soupirer. Ma mère n'assurait vraiment pas, comment pouvait-elle laisser le petit ? Pire, sans vérifier qu'il aille bien ? Je ne cautionnais pas son acte, mais faire attention à Liam aurait été un minimum. Elle était comme ça lorsqu'elle était amoureuse...tête en l'air. Mais eh, j'avais l'impression que c'était du sérieux cette fois, alors il ne fallait pas qu'elle prenne son job de mère à la légère, car je ne pourrais pas toujours la protéger des représailles.

    J'étais tout de même heureuse que Liam se réveille, car sans le vouloir il mettrait certainement Nathanaël de meilleure humeur. Je ne pouvais qu'imaginer le soucis qu'il avait dû se faire lorsque je lui avais téléphoné, mais je pouvais le comprendre. J'avais moi-même été inquiétée en me rendant compte de son état à mon arrivée, et je n'étais même pas en mesure d'être appelée 'demie-soeur' car j'avais abandonné mes fonctions pendant deux semaines. Alors je n'osais même pas songer à ce qui s'était passé dans la tête du blond sur le trajet du retour à la maison.

    Silencieuse, j'observais donc le petit qui ouvrait doucement les yeux, ce qui m'arracha un petit sourire de soulagement, il avait l'air en meilleure forme que lorsque j'étais arrivée. « Pabo, vas-y doucement un peu... » J'observai Nathanaël un court instant, je ne l'avais jamais vu ainsi, et il était terriblement... Stop.

    Je secouais la tête, et tapotais discrètement sur mes joues rouges, tentant de ne pas attirer l'attention sur moi. Mais Liam se chargea sans le vouloir, et très bien de la mission 'diversion' « Naël Hyung !! » Comme je l'avais imaginé, il était content de le voir, et moi je me sentais plus légère d'avoir pu faire quelque chose pour lui. Un sourire éclaira donc mon visage, tandis que j'assistais à cette scène. «Yah... tu as encore marché pieds nus toute la journée hier hein ? Regarde maintenant, tu es malade.. Tu as bien mangé ? » C'était une toute première, et le fait qu'il montre tant de considération me laissait complètement hébétée. « Dae ! Puis, puis, tu sais, noona m'a préparé du thé comme le tien ! C'était bon...» J'ouvrais les yeux et la bouche en grand. Surprise, je penchais la tête et m'empêchais de rire. J'étais heureuse que ça lui ait plu, et que ça l'ait marqué. Il était vraiment mignon. « C'est vrai ça ? Avec autant de sucres que moi ? Vraiment ? Pfff... tu vas toujours lui demander maintenant, hein ? Petit traitre... Reste-là, hyung va préparer à manger... enfin essayer. Tu viens...? » Je posais mes yeux sur Nate, et hochait doucement la tête.

    « Reste sage.. » furent les syllabes que je mimais avec mes lèvres, mais Liam ne sembla pas comprendre, ce qui me fit rire.

    Arrivée dans la cuisine, je ne savais pas trop quoi dire ou même le pourquoi de ma présence ici. Si c'était pour me faire la morale... « Tu lui as fait du thé...? Il a aimé... ... ... » Je m'approchais un peu plus, car je n'avais pas bien compris ce qu'il venait de dire :

    « Par... Quand il pointait son doigt vers moi, je sursautais, et ne terminais pas ma phrase. « Je te préviens, s'il s'attache à toi - et ça va être le cas, tu n'as pas intérêt à laisser le tablier. Liam n'est pas comme moi et je ne veux pas que quelqu'un le laisse tomber. Ça devait être moi à ses côtés mais visiblement, je ne peux pas toujours être là... Alors écoute bien. Il adore le sucre et il en a beaucoup besoin : il le dépense vite. Il n'aime pas les champignons, enfin c'est ce qu'il dit, suffit de les cacher. Il adore les girls et boys bands. Il a tendance à se mettre du chocolat partout et s'il appelle sa maman dans son sommeil, il suffit de lui faire un bisou sur la main. Oh et puis mince, comment ça se cuisine ce truc de malheur ?! » Complètement abasourdie, je ne savais pas quoi lui répondre, et ouvrais la bouche pour la refermer aussitôt ensuite. Je ne pouvais m'empêcher cependant de sourire. « Et évidemment, il n'aime pas les soupes... soi-disant... Si tu te demandes pourquoi je te dis tout ça c'est que ma conclusion est simple. Parfois personne ne peut s'en occuper et je ne vais pas toujours l'emmener au boulot lors des vacances... alors comme il aime ton thé... » Cela lui faisait du mal de le dire hein ? S'il fallait que je reste, c'était pour Liam, pas pour lui... J'avais pourtant cruellement envie qu'il me donne des raisons de rester lui aussi. Mais c'était sûrement trop demander.

    Je continuais tout de même de sourire, et m'approchais de lui pour lui prendre la casserole des mains : « Laisse moi t'aider, ça ne te fera pas de mal. Et ne t'en fais pas, j'ai bien retenu : cacher les champignons, le bisou sur la main, et pas de soupe. Je posais la casserole, et allais chercher du lait que je versais dans la casserole, avant de la mettre sur les plaques : « J'ai bien compris le message, alors essaie d'être moins méfiant ? Je ne me suis pas montrée digne de confiance, j'en suis consciente, mais je ne le laisserai plus c'est promis. » Mon sourire s'effaçait doucement, mais je ne m'en préoccupais pas, trop focalisé sur le lait. Je connaissais les basiques de la cuisine, mais si je vous racontais le sort de la dernière casserole que j'ai eu entre les mains, vous diriez à Nathanaël de ne pas me faire confiance.

    « Tu sais, mon père il nous a laissé ma mère, mon frère et moi. Il ne voulait plus assumer, j'ai connu mon lot de déceptions étant petite, tu n'es pas le seul à avoir souffert de l'absence d'un proche. Alors... Je me tournais vers lui, et lui souriais gentiment : Ne sois pas trop dure avec elle, elle n'a pas été heureuse depuis longtemps. Et je suis tout aussi méfiante à l'égard de ton père que tu l'es à l'égard d'elle. Pourquoi je me mettais à raconter ma vie ? Aucune idée, et j'allais sûrement me faire envoyer sur les roses. Je peux comprendre. » C'était étrange de parler de mon frère et de mon père comme s'il faisait encore partis de ma vie.

    Enfin ce qui était surtout étrange, c'était de dire tout cela à Nate. Je me tournais de nouveau vers la casserole, alors que le lait commençait à bouillir en dehors : « Ah ! Zut ! » Je baissais le feu aussitôt, et priais pour ne pas avoir brûlé quoi que ce soit. Et je ne me tournais pas vers Nathanaël, espérant qu'il n'ait pas remarqué.


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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptySam 6 Juil - 12:06

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 Armistice forcée ?




 

    J'accordais en général très peu de crédit aux femmes, exceptée ma nièce - qui était encore une toute petite fille - et Su Yin. Automatiquement donc, j'en avais accordé aucun à Yung Calliope. Et le fait qu'elle devenait officiellement ma demi-sœur n'y changeait strictement rien. C'est limite d'ailleurs si ce n'était pas pire. Pour des raisons que je m'étais répétées des millions de fois depuis le départ de ma mère, je n'avais pratiquement jamais fait d'exception. Pire, on m'avait tellement donné raison à ce sujet que ce n'était plus une règle mais une seconde façon de respirer. Enlevez-moi cette façon d'agir et je me sentirais étouffer.
    C'est précisément ce que je ressentais à cet instant. On me coupait la respiration, me subtilisait mes vivres. En fait, bien pire que ça. Ce n'était pas "on" qui le faisait, mais moi-même. J'avais la consolation que ce ne serait que pour le bien de Liam, qu'il ne serait pas obligé de souffrir encore et que lui, il n'avait peut-être pas autant de ressentiment que moi. Plutôt que d'avoir peur pour lui, j'aurais dû être content qu'il n'en soit pas arrivé à mon stade. Il ne fallait pas que ça arrive. Pas à lui.

    Jamais.
    Car mine de rien, ça me pourrissait la vie. Et celle des autres.
    Comme n'importe quelle crainte d'ailleurs. Certains étaient incapable de vivre à la vue d'un ver de terre. Moi, c'était à l'idée qu'une femme fiche le bordel dans ma famille. Il fallait donc que je sois clair et précis avec Calliope : il était hors de question qu'elle rouvre une plaie enfin fermée. Liam, contrairement à moi, allait vite s'adapter à sa présence. C'était ça que la jeunesse - pas que je fus vieux, mais j'avais assez de bagages déjà pour ne pas me jeter sans réfléchir sur une nouvelle situation.

    Je regardai avec violence la cuisinière quand Calliope m'ôta des mains la casserole pour s'en occuper. J'étais presque soulagé de ne plus avoir à faire avec cette chose. Je me massais le bras en la regardant donc essayer de se débrouiller avec le déjeuner. « Laisse moi t'aider, ça ne te fera pas de mal. Et ne t'en fais pas, j'ai bien retenu : cacher les champignons, le bisou sur la main, et pas de soupe. » Mon regard était à moitié sévère, dû surtout en fait à la préparation échouée de la purée. « Et du sucre... » ajoutai-je simplement. C'était le plus important.
    Je résistai à l'envie de m'encastrer la tête dans un mur en la voyant prendre du lait :  ah bah oui, sans ça, ça ne risquait pas de faire de purée. J'aurais certainement mis dix bonnes minutes à m'en rendre compte, je le savais, donc je prenais des notes mentalement. « J'ai bien compris le message, alors essaie d'être moins méfiant ? Je ne me suis pas montrée digne de confiance, j'en suis consciente, mais je ne le laisserai plus c'est promis. » Je m'appuyai contre le plan de travail en soupirant puis secouai la tête un petit peu. « Ce n'est pas ça... » je pris une courte inspiration avant de poursuivre, le temps de savoir comment formuler ça sans donner l'impression de l'aider ou m'excuser. « Je ne te donne pas d'excuses, je n'en fais pas non plus. Mais à proprement dire, tu n'es pas totalement le souci et j'en ai conscience. J'ai juste jamais eu l'intention de résoudre les problèmes que j'ai avec... les femmes. Quoique tu fasses, je me méfierai. Mais en ce qui concerne Liam, je décide de te faire confiance. » Puis pour ce qui est de faire de la purée aussi...

    Mon menton se haussa pour me permettre de jeter un œil à ce qu'il en était justement, dans cette casserole. Ça ressemblait déjà plus à quelque-chose que le dernier repas préparé chez nous par les soins des garçons Jung. De toutes façons, il était très difficile de faire pire que mes frères ou moi. Dire que j'étais le plus doué...
    « Tu sais, mon père il nous a laissé ma mère, mon frère et moi. Il ne voulait plus assumer, j'ai connu mon lot de déceptions étant petite, tu n'es pas le seul à avoir souffert de l'absence d'un proche. Alors... » je levai les yeux vers elle, les bras toujours croisés. Je croisais d'ailleurs son regard, sceptique. Je ne voulais pas qu'elle me dise qu'elle pouvait comprendre. J'en avais vraiment aucune envie. Je refusais qu'on comprenne mon problème, je voulais juste qu'on l'accepte et point barre. Mais je la laissai quand même poursuivre. En fait, c'est surtout que si elle pouvait éventuellement me comprendre, forcément, moi aussi je le pouvais. Un soupire passa mes lèvres.
    « Ne sois pas trop dure avec elle, elle n'a pas été heureuse depuis longtemps. Et je suis tout aussi méfiante à l'égard de ton père que tu l'es à l'égard d'elle. » j'élevai un sourcil. Elle parlait de sa mère alors ? Je m'attendais à un autre discours et j'avais du mal à comprendre comment elle pouvait tenir celui-ci. « Je peux comprendre. » je fronçai les sourcils finalement avant de me tourner ailleurs, légèrement pensif.

    « Tu comprends ? Vraiment ? C'est gentil de souhaiter le bonheur de ta mère, qu'elle profite. Mais tu ne penses jamais à comment tu vas devoir la ramasser si jamais ça ne marche toujours pas ? Ils agissent comme des enfants... mon père surtout, il ne pense à rien... » j'avais dis ça sans la moindre colère, juste une certaine lassitude. Cela ne faisait absolument aucun doute : mon père avait souffert des anciennes expériences mais il était loin d'être le seul. Mon aîné avait pas mal dérouillé. Un autre avait fugué à l'arrivée de la mère de Liam. Aaron s'était encore plus enfermé dans les études, devenant un robot. Il eut juste assez de cœur pour enfin accepter notre dernier ajout à la famille. On avait vécu le deuil aussi... et encore aujourd'hui, Liam ne réalisait pas que sa mère ne reviendrait pas. Et il y avait moi aussi mais j'estimais bien m'en sortir depuis puisque le deuil de ma belle-mère ne m'avait qu'à peine atteint. C'était de voir mes frères ainsi qui me dégoûtait. Et après tout ça, il nous mêlait encore à ses histoires de cœur probablement aussi chaotique que les autres.
    « Ah ! Zut ! » je clignai des yeux, me sortant de ma transe. Il se passait quoi ? Mon regard retomba sur la jeune femme et voyant rien de particulier, je regardai à nouveau ailleurs. « L'histoire de Liam est différente. Sa mère s'occupait tellement de lui qu'elle l'a laissé seul à la maison et elle n'a jamais pu revenir. Elle était irresponsable, il méritait certes mieux que ça mais c'est sa mère qu'il voulait. Il accepte les gens comme ils sont, il n'y pense pas. C'est pour ça que je suis inquiet. Si jamais il doit encore se faire berner par quelqu'un qui fait le job à moitié... » je n'imaginais même pas dans quel état ça me mettrait. Un nouveau soupire.

    Je jouai avec mon pied quelques instants avant de reprendre. « Désolé pour ton père sinon et... Enfin voilà... si on pouvait coopérer pour ça, je veux bien faire des efforts... un petit peu, pour Liam... Ça donne quoi la purée ? » je ne cessai de changer de conversation, sautant de l'une à l'autre. J'étais mal à l'aise. J'avais l'impression de faire quelque-chose de mal en étant si... peu sur mes gardes.
    J'avais mis mes mains sur le haut de mes hanches... carrément sur mes côtes en fait, je devais avoir l'air fin. Je massai donc ma nuque en regardant la casserole. Ça ne m'allait vraiment pas ce genre de situations...

    « Je vais mettre le couvert pour nous trois... » et voilà une bonne excuse pour disparaitre sans faire une énième catastrophe.


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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyDim 7 Juil - 20:03

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 Armistice forcée ?




 


    Cette situation était ridicule. Ou peut-être était-ce seulement moi ?
    Ma tête ne se mettait jamais sur pause, mon cœur non plus.

    Je suis la seule à penser que dès lors qu'on a l'envie d'oublier quelqu'un, des événements surviennent à l'improviste, simplement pour mettre votre jolie résolutions en pièces ?
    C'était en tout cas, mon état d'esprit actuel.
    Croyez moi, c'était fatiguant, surtout que je n'avais pas ce genre de pensée à l'égard de n'importe qui, non, il fallait que ça soit Jung Nathanaël.
    Celui qui porte les femmes en horreur.
    Celui qui aime les hommes.
    Celui qui est devenu mon demi-frère depuis peu.
    Comme vous pouvez le voir, les raisons pour ne pas le porter dans mon cœur, font la queue devant ma porte.

    Pourtant, j'étais incapable de réfléchir correctement, et de prendre une décision logique. Comme de le rayer complètement de ma tête par exemple. Voilà, il n'y avait plus de doutes à avoir là-dessus, ce n'était pas la situation qui était ridicule, c'était moi, et moi seule.

    Il fallait que je m'occupe, que je fasse quelque-chose de mes mains pour oublier ce qui se passait dans ma tête.
    Cette histoire avec Liam m'avait sincèrement inquiétée. Il était encore petit, et le laisser sans surveillance, dans cet état, c'était vraiment dangereux, j'en avais conscience. Heureusement, j'avais bien choisi mon moment pour revenir à la maison, si je ne l'avais pas remarqué, personne ne l'aurait fait. Du moins, pas avant le retour de l'un de ses frères, vu qu'apparemment, nos parents n'étaient pas en mesure de le faire eux-mêmes. L'état de Liam aurait alors eu tout le loisir de s'empirer. Je soupirai en y pensant, car ma mère était celle qui aurait dû être auprès du petit. C'était irresponsable, et si elle remettait le sujet de ma fugue sur le tapis, j'aurai de quoi de lui répondre. Quoique... même si elle ne le faisait pas, il faudrait que je lui en parle.

    Cette purée, de toute évidence, il n'allait pas y arriver, et c'était précisément ce dont moi j'avais besoin : m'occuper les mains. Voilà pourquoi je lui prenais la casserole, pour lui éviter une colère inutile, et pour pouvoir moi-même me concentrer sur autre chose, rien qu'un peu.
    Mais je prenais tout de même ses mots en compte. Si Liam en venait à réellement s’accommoder de ma présence, je ne tenais pas à mal faire les choses. « Et du sucre... » Je hochai la tête, souriant furtivement, avant d'ajouter dans un murmure :

    « Et du sucre oui, pardon. » Une fois le lait dans la casserole, je mettais le tout sur le feu, tournant le mélange de manière un peu distraite. « Ce n'est pas ça...Je ne te donne pas d'excuses, je n'en fais pas non plus. Mais à proprement dire, tu n'es pas totalement le souci et j'en ai conscience. J'ai juste jamais eu l'intention de résoudre les problèmes que j'ai avec... les femmes. Quoique tu fasses, je me méfierai. Mais en ce qui concerne Liam, je décide de te faire confiance. » Je soupirai doucement, choisissant de ne pas tourner la tête vers lui. Eh bien... c'était déjà un petit pas, je n'allais pas me plaindre.

    « Je suis revenue, et que ça te plaise ou pas, je compte bien rester. Alors oui, fais moi confiance, et regarde. Tu verras que tout ira bien pour lui. » J'allais le prouver, et il allait finir par le croire. Je ferai mon possible pour qu'un tel jour arrive en tout cas.

    La purée serait bientôt prête si je continuais à tout faire correctement. Mais il fallait aussi que je mette certaines choses au point avec lui. Il ne verrait peut-être pas l'utilité d'une telle confidence, si moi-même j'avais du mal à la voir, mais au moins il saurait. Je ne prétendais pas 'comprendre' son problème, mais plutôt être à même de le faire. « Tu comprends ? Vraiment ? C'est gentil de souhaiter le bonheur de ta mère, qu'elle profite. Mais tu ne penses jamais à comment tu vas devoir la ramasser si jamais ça ne marche toujours pas ? Ils agissent comme des enfants... mon père surtout, il ne pense à rien... » Je fermai les yeux à cette remarque, inspirant profondément. La discussion était calme, et elle le resterait, je ne comptais pas m'énerver. D'une, parce qu'il ne semblait pas l'être lui-même, mais aussi parce que je n'en voyais pas l'utilité.

    « Bien sûr que si j'y pense. A ton avis, pourquoi est-ce que je tenais si peu à venir habiter ici si vite ? Je vois sur le long terme, contrairement à elle, et ça me fait peur car c'est déjà arrivé. Mais elle est heureuse, et je crois que ton père aussi, non ? Je tournais la tête vers lui, un court instant, attendant une réponse de sa part, mais j'ajoutai tout de même :   Cela dit, ils ne se comportent pas de manière très mâture, ça je te le concède... » Je reportai alors toute mon attention sur la casserole, tournant énergiquement, levant légèrement la cuillère pour vérifier que rien ne collait, et heureusement, je semblais m'en sortir correctement. « L'histoire de Liam est différente. Sa mère s'occupait tellement de lui qu'elle l'a laissé seul à la maison et elle n'a jamais pu revenir. Elle était irresponsable, il méritait certes mieux que ça mais c'est sa mère qu'il voulait. Il accepte les gens comme ils sont, il n'y pense pas. C'est pour ça que je suis inquiet. Si jamais il doit encore se faire berner par quelqu'un qui fait le job à moitié... » ...Je comprenais un peu mieux ce qui se passait dans cette maison, et surtout l'absence récurrente de...femmes. Le problème ne touchait pas seulement Nathanaël, mais tout les Jung.

    Je me pinçai les lèvres, enlevant la casserole du feu, mais continuais de tourner : « Liam est vraiment un petit garçon adorable, et il t'aime beaucoup ça se voit. Je souris, restant tout de même concentrée sur le déjeuner. « Désolé pour ton père sinon et... Enfin voilà... si on pouvait coopérer pour ça, je veux bien faire des efforts... un petit peu, pour Liam... Ça donne quoi la purée ? » Je levais de nouveau la cuillère, et y  posais mon index, doucement, goûtant ce que donnait cette fameuse purée : Est-ce qu'il y a du sel ? Je pense qu'il ne manque que ça, sinon c'est prêt. Et je parlerai à ma mère, le job ne sera plus fait à moitié. Puis oui, on a qu'à faire ça, je suis prête à faire des efforts aussi... Pour Liam. » Ces quelques mots me coûtaient beaucoup en réalité, car je voulais faire des efforts oui.

    Mais pas uniquement pour Liam.

    « Je vais mettre le couvert pour nous trois... » Je hochais la tête, sans rien ajouter de plus. Ce n'était pas habituel d'avoir une conversation normale, sans se crier dessus, j'étais encore confuse. Je posais alors la casserole de purée, sur le plan de travail, essuyant mes mains sur un torchon. Pendant que Nathanaël mettait la table, je lui disais, en quittant la cuisine « Et moi je vais aller voir si... Bah ? Liam ? ... » Il était assis dans les escaliers, et regardais en notre direction, avec ses grand yeux noirs. Il avait vraiment meilleure mine, ce qui me rassura, mais... est-ce qu'il nous avait entendus parler ? : « Bah... C'est qu'en fait... J'ai faim Noona... » Un sourire amusé étira mes lèvres, tandis que je lui faisais signe de descendre : « Viens-là, c'est prêt... » J'attendais qu'il descende, et en l'attrapant doucement par les épaules, je le faisais avancer vers la table que Nathanaël terminait de mettre.


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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptySam 17 Aoû - 12:01

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 Armistice forcée ?




 

    « Et du sucre oui, pardon. » je la regardai, me voulant indifférent mais je grimaçai en voyant son visage. Un sourire avait trouvé le moyen de percer un chemin sur son visage. Petit certes mais ça restait un sourire... en ma présence. Et peut-être même à cause de moi - bien que je ne voyais cependant pas pourquoi. Je n'étais pas habitué à provoquer ce genre de réaction. Et je ne parle pas de manière générale. Non, dans ma vie professionnelle et avec mes amis, je pouvais être un vrai clown. Surtout avec ma famille et Liam, même avec ce crétin de Caleb. Mais je vous le donne dans le mile : ma famille ne comportait que des garçons et il en allait de même pour mon entourage à de rares exceptions près. Si jamais j'amusais une fille, c'est soit qu'elle était folle, soit que c'était une fan, soit qu'elle se fichait de moi et dans ce dernier cas, il ne me faudrait pas beaucoup de temps pour faire tourner court son moment d'hilarité.
    Donc oui, voir un sourire sur le visage de Yung Calliope alors qu'on parlait ensemble... même une simple discussion tenait du miracle à bien y réfléchir alors, imaginez juste ! J'en ressentis une sorte de gêne dont j'étais peu fier. Mais je ne dis et ne montrai rien. Je n'allais quand même pas lui demander d'arrêter de sourire ! Juste souligner ce... geste serait bizarre. J'avais du coup simplement poursuivi avec un air serein - enfin un truc dans ce goût-là, bien fier d'avoir des talents d'acteur à ce moment.

    « Je suis revenue, et que ça te plaise ou pas, je compte bien rester. Alors oui, fais moi confiance, et regarde. Tu verras que tout ira bien pour lui. » Je laissais entendre un petit "hmm" de réserve. Je ne savais quoi dire de ça et j'allais en effet juste prendre le risque d'attendre et de regarder comment les choses allaient se passer avec Liam. Aux vues des évènements, Calliope était plus rassurante que le vide autour de mon petit-frère. « Très bien, donc j'attendrai de voir... » disai-je simplement, les bras croisés et la tête pleine. J'avais l'impression de sauter dans le vide sans savoir si j'avais ou non un parachute : je ne l'avais dis oralement, mais en disant que j'attendais bel et bien de voir, j'acceptais de lui faire totalement confiance sur le sujet. Cela n'allait pas arriver du jour au lendemain, non, je voyais déjà les jours suivants comme assez difficiles pour moi mais c'était une énorme étape pour quelqu'un d'aussi compliqué.

    Les mots sortaient et mes inquiétudes finissaient par sortir. Parler de ma crainte de voir mon père et mes frères déçus, imaginer encore ce qu'une femme pourrait faire ou nous reprocher... j'avais vu ça tellement de fois chez nous. Et je n'étais pas blasé. Non, à chaque fois, j'étais plus énervé et méfiant. C'était devenu un art d'être ainsi, tant que je prenais plaisir à devenir cruel, blessant, injuste et même gratuit. Même maintenant, j'avais parfois du mal à avoir des regrets. Franchement, en fin de compte, j'en avais aucun. Peut-être juste en voyant le petit sourire de Calliope plus tôt, j'avais eu une sorte de conscience pour toutes les fois où j'avais fait se froncer ses sourcils, couler des larmes ou autre.
    Je me demandais : à quel point m'en voulait-elle ? A quel point me détestait-elle ? Si ça avait été moi, je n'osais même pas imaginer mon état mais bien malgré moi, j'avais l'image en tête et je dus retenir un petit rire mauvais.

    « Bien sûr que si j'y pense. A ton avis, pourquoi est-ce que je tenais si peu à venir habiter ici si vite ? Par ma faute ? Je retins une fois de plus un rire machiavélique et continuai de l'écouter. Je voix sur le long terme, contrairement à elle, et ça me fait peur car c'est déjà arrivé. Mais elle est heureuse, et je crois que ton père aussi, non ? » je laissai échapper un petit hoquet de dédain et haussai les épaules, le visage neutre. Mon père avait les sentiments les plus confus sur cette planète. Puis ça voulait dire quoi "être heureux" ? Ce n'était pas suffisant pour faire un couple. « Cela dit, ils ne se comportent pas de manière très mature, ça je te le concède... » « C'est quand même le moins qu'on puisse dire ! » lançai-je sans attendre, assez sévère sur ce point. J'avalais ma salive pour me calmer un peu et repensai un peu à ce qu'elle venait de dire. Des choses ne m'inquiétaient de plus en plus. « Donc ça lui ai déjà arrivé à ta mère ? Fantastique, on dirait qu'on a deux instables... Ça veut rien dire s'ils sont heureux ensemble du coup. Ta mère n'a-t-elle pas été heureuse avec d'autres personnes ? Mon père aussi. Ce n'est pas pour autant qu'il faut s'installer avec. Le bonheur ne fait pas un couple sinon, il fiche le camp à la première difficulté. Remarque, c'est peut-être comme ça que ça fonctionne... mais je ne peux l'accepter. » je froncai les sourcils, pensif. Si jamais cela devait mal tourner entre eux, je ne voulais pas que ça arrive trop tard, ni qu'ils se déchirent pitoyablement. Propre, clair, net, c'est ainsi que je voulais que ça se passe pour une fois. J'en concluais que j'allais devoir tester ce couple... avec Caleb, ce serait encore mieux. Il fallait qu'il revienne et vite lui !
    Je hochai la tête.

    Enfin tester leur couple, c'était bien. Mais il n'était pas question d'eux seulement, j'en étais donc revenu à Liam et nous, les enfants. J'avais résumé l'histoire du bonhomme pour éclairer un peu la situation. « Liam est vraiment un petit garçon adorable, et il t'aime beaucoup ça se voit. » je la regardai en élevant un sourcil. Hein ? Ça lui venait comme ça ? Remarque, c'était mieux ainsi. Je n'aurais pas eu de réponse à ce sujet suffisamment à la hauteur. Donc oui, je me satisfaiszis de cette remarque qui me rendis quelque peu plus calme. J'avais conscience de l'affection de mon petit-frère pour moi, ce qui justifiait tant d'inquiétude de ma part pour être à la hauteur de ce qu'il mérite. C'est-à-dire, le meilleur. J'allais même jusqu'à pactiser avec une femme pour son bien. Et tout d'un coup, cette idée devenait moins pénible.

    « Est-ce qu'il y a du sel ? Je pense qu'il ne manque que ça, sinon c'est prêt. Et je parlerai à ma mère, le job ne sera plus fait à moitié. Puis oui, on a qu'à faire ça, je suis prête à faire des efforts aussi... Pour Liam. » je cherchai dans les placards le sel, ne sachant plus où on l'avait fourré. Ce qui ne m'empêchai pas de l'écouter toujours. Je le trouvai enfin dans le troisième placard et lui tendai fièrement, sans me rendre compte de ma tête de vainqueur. Une habitude, le sel me faisait toujours suer : personne ne semblait d'accord sur l'emplacement idéal pour lui...
    Aussi rapidement, je recroisai les bras et ouvris la bouche. « Pas la peine de le dire à ta mère. Mieux vaut peut-être finalement qu'elle se concentre sur la relation... puis les frères et... sœurs sont là pour ça, non ? Pfff... ils se sont bien trouvés quand même. » pestai-je au final en secouant la tête, sarcastique.

    J'étais parti mettre le couvert, ayant soudain très envie de manger aussi. Je l'entendis vaguement parler de loin mais ne saiss pas tout, notant que j'avais oublié de la viande ou autre. Heureusement, il restait du poisson pané à mon souvenir dans le frigo. Un tour au micro-ondes et fini. Je m'étais exécuté en prenant les verres et de quoi boire. La table était pratiquement mise, il ne manquait plus que les sous-plats, la nourriture et l'assaisonnement. Ils se mettaient à table pile quand je finissais, et en m'asseyant, je decoiffai affectueusement Liam. « Toujours premier à table, hein ? Dis merci à noona, elle a préparé la purée. » et sur ces paroles, je le servait. « Oooh... c'est pour ça que ce n'est pas brûlé. Merci noona ! » je l'observai un instant la bouche ouverte avant de lui pincer le ventre. « Yah ! Cet enfant... ». Mais j'envoyai juste après un sourire un coin à Calliope, pas un vrai sourire, plus un "merci" silencieux que je n'osais pas dire tout haut.

    Fourchette en main, cela faisait des siècles que je n'avais pas mangé de la nourriture maison qui ne vienne pas de moi... et je devais bien admettre que ça avait bonne figure. Et bon goût... « C'est plutôt bon... Hmm, tu peux me passer le sel ? Sans faire d'accident hein, je sais que deux miracles en un jour, c'est compliqué donc... ... première parole depuis quelques minutes à l'égard de ma... chère de mi-sœur. Et je sais ce que vous pensez : il recommence déjà. Pourtant en levant ma tête de l'assiett, je lui envoyai un petit sourire de compétition. Je n'arrivderai pas avant avant un moment à lui parler correctement après ce pacte, c'était embarrassant... alors on pouvait toujours s'envoyer des vacheries... tout en y allant doucement, non ? Comme pour plaisanter... comme avec Caleb et Aaron... comme avec un frère. Sauf que c'était une sœur pour l'instant présent. Puis il ne fallait pas trop qu'elle prenne goût aux compliments !


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Yung Calliope

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MessageSujet: Re: Armistice forcée ?    Armistice forcée ?  EmptyMar 27 Aoû - 21:38

TITRE :

 Armistice forcée ?




 


    J'avais l'impression désagréable de marcher sur des œufs lors de cette discussion. Je ne me souvenais pas la dernière fois où nous avions parlés comme deux personnes normales, je crois même que ça n'était jamais arrivé. Donc, je ne voulais pas briser trop vite cette paix qui allait de toute façon s'effriter à la moindre remarque déplacée.
    Je prenais une longue inspiration, toujours les yeux rivés sur le déjeuner que je ne tenais pas à rater de peur de m'attirer les foudres du jeune blond. Il avait beau me paraître serein, je savais que tôt ou tard, j'allais finir par déguster de nouveau. Il ne tiendrait pas longtemps.

    Moi non plus d'ailleurs.
    Il m'énervait, et je l'énervais. C'est comme ça que cela avait toujours fonctionné, et que ça allait continuer.
    Tel était l'Ordre des Choses.

    « Très bien, donc j'attendrai de voir... » Je hochais uniquement la tête, jugeant inutile de rajouter quoi que ce soit à cela. Je comptais bien lui prouver qu'il ne s'était pas fourvoyé en acceptant de me faire confiance. J'étais peut-être (sûrement même) une fille agaçante. Mais j'étais une fille agaçante qui n'avait qu'une seule parole. J'avais promis que je resterai et que Liam ne souffrirait plus d'une perte d'un être cher, et j'allais m'y tenir. Avec ma mère, nous allions réapprendre aux Jung ce que c'était d'avoir des femmes à la maison. Enfin pour l'instant, vu le comportement de ma génitrice, je marchais seule, car elle semblait ailleurs, voire plus que moi qui l'avait réellement été 'ailleurs', et ce pendant deux semaines. « C'est quand même le moins qu'on puisse dire ! » Je grimaçai, sentant déjà d'ici la tête qu'il devait être en train de tirer dans mon dos. « Donc ça lui ai déjà arrivé à ta mère ? Fantastique, on dirait qu'on a deux instables... Ça veut rien dire s'ils sont heureux ensemble du coup. Ta mère n'a-t-elle pas été heureuse avec d'autres personnes ? Mon père aussi. Ce n'est pas pour autant qu'il faut s'installer avec. Le bonheur ne fait pas un couple sinon, il fiche le camp à la première difficulté. Remarque, c'est peut-être comme ça que ça fonctionne... mais je ne peux l'accepter. » Je roulai des yeux, inspirait longuement pour parvenir avec le recul dont j'avais besoin pour ne pas perdre mon calme.

    « Tu arrêtes de psychoter deux minutes ? Elle ne partira pas, tu m'entends ? Et ce n'est pas comme ça que fonctionne les choses. Je me tournai vers lui pour lui faire face, prête à avancer mes arguments : Je suis partie pendant deux semaines, non ? Sans prévenir personne, on est d'accord ? Dans le genre difficulté, ça te suffit pas ? Ma mère est toujours là aujourd'hui, alors qu'elle aurait très bien pu partir quand elle a compris que je n'arrivais pas à me faire à tout ça. Tu as peur que ta famille en pâtisse, bienvenue au club. Cela dit, tu vas devoir l'accepter. Au final, tu n'as pas franchement le choix. » Pas une once de colère dans ma voix, j'étais restée calme tout du long, bien que je savais que cette tirade ne l'aiderait pas franchement à se faire à l'idée. Il fallait que les choses soient claires.

    Ma mère ne bougerait pas d'ici. J'en avais la conviction.

    Cette longue discussion m'avait permis de terminer ce repas sans problèmes. J'espère seulement que ça allait être bon, sinon je risquais de me faire tacler. « Pas la peine de le dire à ta mère. Mieux vaut peut-être finalement qu'elle se concentre sur la relation... puis les frères et... sœurs sont là pour ça, non ? Pfff... ils se sont bien trouvés quand même. » Je fronçais les sourcils en l'observant un court instant. Je remarquais sans peine que le mot sœur avait un certain mal à passer la barrière de ses lèvres. Je soupirai de manière presque inaudible.

    « Comme tu dis, de vrais enfants. » Aussi loin que je me souvienne, nous n'étions jamais réellement tombé d'accord, ça me faisait tout drôle de l'admettre.

    Un pincement au cœur plus loin, je me rendais compte que de manière officieuse, nous faisions un pas vers une relation familiale un peu plus sereine.
    Seulement, qu'allais-je faire si je n'arrivais plus à m'en contenter, pensais-je en détaillant distraitement la cuisine.

    Trois mots.
    Bazar. Sans. Nom.

    Mais pour le moment, il était temps de passer à table, et Liam lui il n'avait pas oublié cela. Malade ou pas. D'ailleurs, il avait bien meilleure mine. Je m'installais près de lui, souriant en lui voyant si heureux. « Toujours premier à table, hein ? Dis merci à noona, elle a préparé la purée. » J'observais la scène silencieusement, mais un fin sourire étirait mes lèvres. « Oooh... c'est pour ça que ce n'est pas brûlé. Merci noona ! » Je pouffai de rire à cette remarque : « Ce n'est rien va, reprends des forces, et je te cuisinerai autre chose si tu en as envie une prochaine fois. » terminais-je avant que Nathanaël ne se mette à le chatouiller : « Yah ! Cet enfant... » Je souris, n'ajoutant rien de plus, mais sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit, mes joues rosirent face au visage du grand frère que je n'avais encore jamais vu jusqu'ici. Je hochais la tête pour simple réponse, comme pour lui affirmer que ce n'était rien, car je comprenais ce qu'il essayait de me dire.

    Le repas commençait donc sous les plus beaux auspices. Ce qui était toujours aussi étrange, mais le fait de me sentir légère ne me déplaisait pas pour autant. « C'est plutôt bon... Hmm, tu peux me passer le sel ? Sans faire d'accident hein, je sais que deux miracles en un jour, c'est compliqué donc... » Surprise de la reprise des hostilités un peu rapide, je levais la tête vers lui, mais aussitôt un petit 'tss' s'échappa.

    « Profite bien de ce petit miracle, car pour toi ce sera purée brûlée maintenant, hmm ? » dis-je en lui passant le sel, et en décochant un clin d'oeil discret au petit Liam, histoire qu'il ne se dise pas que j'étais réellement méchante avec son grand frère qu'il aimait tant.
    Je ne me le permettrai pas.
    Pas tant qu'il serait dans les parages au moins.

    Hé hé.


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