the unexpected reunion

Featuring Oshitari Ren & Kanzaki Ryu ♥

« Reeenji-kun ! » Dit-une voix se rapprochant pour venir me sauter sur le dos... Je tourne la tête vers elle pour voir qui c'est, car bien entendu je n'en avais alors aucune idée à ce moment-là.

« Ah... c'est toi. » Oui on peut sentir tout l'enthousiasme du monde dans cette phrase hein ? Ironie du jour bonjour. Cette fille était une trainee de l'agence, je m'étais amusé avec elle il y a quelque temps et elle ne me lâche plus maintenant, moi qui aime pourtant la compagnie, la sienne me semble lourde et pesante... Je préférais encore celle de mon chien. « Méchant ! Dit ce soir on fait une partie bowling avec les autres, tu viens ? » Mon humeur changea tout à coup pour devenir enjoué et excité, oubliant tout ce que j'avais pensé une seconde plus tôt, la posant au sol je me retourne face à elle et attrape ses mains des étoiles dans les yeux.

« Je viens ! Je viens ! À quelle heure ?! » Facile à manipuler, moi ? Noooon c'est une impression. Mais dès qu'une soirée était prévue fallait forcément que j'en fasse partie ! Je pourrais me vexé si jamais quelqu'un oublié de m'inviter vous savez ! Tous les détails en tête je pouvais commencer ma journée joyeusement, impatient d'être à ce soir. J'avais cette impression que tout aller se passer merveilleusement aujourd'hui, c'était surement un de ces jours qu'on qualifie de « bon ».

La mâtiné finit rapidement, je venais de passer trois heures à me faire prendre en photos et maintenant je pourrais manger un mammouth ! Bon ok peut-être pas un mammouth, mais un éléphant surement ! /bam/

Chantant dans les couloirs de l'agence une de mes anciennes chansons tout en me dirigeant vers la salle de repos, réfléchissant attentivement à qui je pourrais chiper de la nourriture. Je rentre dans la pièce, mains dans les poches.

« Hey manager, tu n'as pas un truc à manger ? » Dit-je sans même vérifier s'il se trouvait aux alentours. Ne le voyant pas, je soupire, perdu dans mes pensées je n'avais pas remarqué qu'une personne était là et lorsque je reprends mes esprits je suis à peine à quelque centimètre de lui, première réaction ? Un pas rapide en arrière et... ma bouche qui s'entrouvre, tandis qu'aucun mot n'en sort...

Là, deux solutions possibles face à ce que je vois. Soit cette personne est un mirage, un rêve créé à partir de mes souvenirs pour une quelconque raison que j'ignore bien évidemment... Soit il est l'un de ses huit sosies qui se baladent dans le monde, mais... ce n'est pas possible, si ? Ah merde... y a encore une dernière explication.

« Ryu ? »

Ouai celle là. J'ai l'air d'un débile profond à me chercher des excuses sur cette soudaine apparition, mais il faut me comprendre aussi, qu'est-ce que Ryu foutrait ici au juste ?

 

Tenue

Tu as passé ta nuit à bossé pour tes deux groupes et planifier leur emploi du temps à chacun. Ce n’était pas une tâche si aisée. Pour être honnête, tu devais prendre en compte plusieurs facteurs et t’assurer surtout que tu serais là pour eux. Qui plus est, il allait falloir que tu te charges d’une affaire pour ta famille encore… Tu as quitté le Japon pour t’éloigner de ce milieu des plus dangereux mais, faut croire qu’une fois qu’on y a mis un pied on n’en sort pas comme dans un moulin. Tu soupires devant le tas de paperasse qui se trouve sur ton bureau. En effet, tu n’étais pas seulement le manager du duo Janus et Wonderland mais, tu servais aussi d’escorte pour la jeune Su Ka Yong et aussi pour d’autres en plus, de devoir faire passer des auditions à adolescents ou des personnes dans ta tranche d’âge qui rêvaient de gloire et de renommée. Pour être honnête, tu n’as jamais compris ce qui poussait tant de personnes à vouloir devenir célèbres. En même temps, tu dois avouer qu’en plus d’écrire des chansons parce que tu es compositeur et parolier ce qui te prend un travail monstre tu ne te trouves pas si doué que ça. Et pire que tu devrais même détester ce monde. Parce que pour ce monde de paillette tu t’es fait trahir et ce, par deux fois par l’homme que tu aimes… Non rectification.. Tu le détestes !! Et le pire est que chaque jours depuis que tu es ici depuis près d’un an, tu as tout fait pour qu’il ne soit pas au courant de ta présence. Parce que si tu le voyais, ton sang ne ferait que bouillir et, tu ne retiendrais pas tes coups. Tu te connais et, quand bien même tu sais te contenir, ne voir que son visage ou entendre sa voix serait la goutte d’eau de trop. Le pire dans tout ça et, que tu pensais qu’il te donnerait un coup de fil mais, rien. Il ne t’a rien envoyé non, comme la première fois il est partit sans un mot. T’a rayé de sa vie d’un seul claquement de doigt mais, si tu le hais c’est que toi, de ton côté tu n’es pas arrivé à le rayer de ta vie. En même temps, savoir qu’il était trainee et, récemment rookie dans la même agence que toi, n’aidait pas à passer au-dessus. Tu sais bien qu’un jour ou l’autre tu devras tombé dessus. Tu préfères que ce soit encore dans très longtemps. Dans un millier d’années peut-être, le temps que tu estimes pour lui pardonner. Vous mangerez les pissenlits par la racine mais, ce n’était pas grave. Une vie entière ne suffirait pas pour que tu lui donnes ton pardon. Trop bon, trop c*n…. Franchement mais, pourquoi tu lui as ouvert cette satanée porte quand il est revenu vers toi comme si, vous vous étiez quittés la veille hein ? Tu savais que dès qu’il aurait l’occasion de reprendre là où il s’était arrêté, il le ferait et Tadah !! Cela n’a pas manqué. Il a pris la poudre d’escampette du jour au lendemain sans un merci et de plus… Oui parce qu’il y avait plus. Tu t’es rendu compte qu’il avait emporté avec lui une de tes compositions. Et, pas n’importe laquelle qui plus est… C’était la première que tu avais écrite. « Kizuna ». Pourtant, comme un idiot pendant un mois, tu as attendu qu’il t’envoie ne serait-ce qu’un sms parce que tu t’es fait du sang d’encre pour lui. Tu parles… Aucun signe de vie comme lorsque vous aviez 18 ans. Tu finis par te lever de ta chaise et prit ton chapeau avec toi. Il était l’heure pour toi d’essayer d’aller retrouver Xiao pour lui donner le bento que tu avais préparé ce matin avec le tiens. Avec lui, tu ne pensais plus à Renji. Tu étais bien à ses côtés. Tu n’étais pas amoureux de lui et pourtant, cela ne vous empêchez pas de vous embrasser à l’abri des regards et de rester dans les bras de l’un et de l’autre. Il était ta source de chaleur, celui qui te permettait de ne pas être seul. Tu détestais la solitude autant que lui. Finalement, tous les deux, vous vous utilisiez l’un et l’autre pour faire disparaitre ce mal qui vous ronge. Mais, en dehors de ça, c’était un ami. Un ami à qui tu souhaitais de trouver la personne parfaite pour lui. Tu voulais aussi lui demander s’il avait réussi à convaincre Ahn Lee Hope de le rejoindre. Tu demandes à une des secrétaires dans les couloirs si elle avait vu Yu. Cette dernière te répondit qu’elle l’avait vu dans la salle de repos de là, tu la gratifias d’un sourire polis et entra dans la salle de repos après cinq minutes de marche. La salle était vide. Il devait déjà être partit. Vraiment celui-là… Tu rangeas ton bento dans ta valise et, décida de sortir de la pièce pour essayer de le trouver. Ouais, c’était l’idée mais seulement, ce que tu redoutais depuis que tu travaillais ici se présenta. Tu te figeas quand son visage fut dans ton champ de vision. Cette voix.. Oui… C’était bien lui, il avait l’air surpris de te voir. Tu voulais sortir d’ici. Ne pas lui adresser la parole à cette vision d’horreur. Parce que pour toi.. Il te rappelait trop de mauvais souvenirs. Les bons que vous aviez passé ensemble… Ce n’étaient pas ceux-là qui apparurent dans ton esprit. Non, c’était les souvenirs pénibles évidemment. Une fois la surprise passé, tu seras les poings et serra les dents pour te retenir de lui en flanquer une. Une bonne droite qu’il était loin de déméritait. Il fallait que tu partes, ne réponde pas à son appelr… « Ryu »… C’était d’autant plus douloureux. Il n’avait plus le droit de t’appeler ainsi, pas depuis qu’il a franchis le seuil de ton appartement au Japon et partit comme un voleur. Ton expression était neutre mais, ton regard aurait pu devenir noir si, la secrétaire que tu avais vu juste avant d’entrer dans cette pièce ne vous avez pas interrompus.

« Excusez-moi monsieur Kanzaki … Monsieur Qin Xiao Yu est en réunion. »

Alors il était en réunion ? Tu étais rassuré et, cela te permit d’apaiser un peu tes esprits.

« Ah ? Il est en réunion ? Ce n’est pas grave merci de me prévenir. Vous pourriez faire quelque chose pour moi ? Vous pouvez lui-donner ceci en main propre une fois qu’il en aura terminé s’il vous plait ?»

Tu viens de mettre fin à la conversation qu’elle avait entamé avec Renji. Celle-ci se retourna et prit la boite où se trouvait la nourriture que tu avais préparée pour ton ami et collègue de travail. Celle-ci se mit à rougir et se courba avant de dire au-revoir mais, avant qu’elle ne parte, elle finit par dire :

« Ah oui, j’allais oublier. Vous devez faire passer des auditions à 15heures cet après-midi et, aussi… Vous étiez vraiment marrent lors du premier épisode Janus Wonderland. Vous vous en êtes bien tiré en tant que Mc. Oh excusez-moi je m’en vais. Au revoir monsieur Oshitari»

Elle disparut de ton champs de vision et la voir rougir face à ton ancien ami, oui parce que ce n’était plus réellement d’actualité, te donna envie de vomir. Cela ne t’étonnait guère. Il a toujours été dragueur. Bien tu ne voulais pas rester une minute de plus dans cette salle. Hors de question de lui laisser le temps de comprendre que malheureusement c’était bien « toi » qui te tenait devant lui et non, un sosie ou alors un mirage ou qu’en sais-tu encore. Tu fis mine de regarder ta montre avant de commencer à partir en sentant son regard sur toi en faisant des pas vers la sortie.

 

Tomber face à Ryu de cette manière était la seule chose au monde que je n'aurais pas pu imaginer. En fait je pense qu'il y a encore pas mal de trucs qui suivent me connaissant, mais là c'est le pompon. Je peux me dire et me répéter qu'il n'est qu'un simple sosie, qu'il est le fruit de mon imagination, mais non... Je suis stupide certes, mais il y a une limite. Quoique. Ce qui m'a enlevé les doutes que j'eue et que j'aurais encore pu avoir c'est l'intervention de la secrétaire qui vient de rentrer dans la pièce. « Excusez-moi monsieur Kanzaki ... Monsieur Qin Xiao Yu est en réunion. » Deux sosies « Kanzaki » là ça devient un peu absurde. Maintenant qu'il est en face de moi, je peux ressentir la distance qui nous sépare et je sais très bien pourquoi. Je ne l'ai pas appelé une seule fois, je suis parti comme un voleur avec une de ses compositions dans un autre pays à la poursuite de mon rêve en le délaissant totalement. Mais suis-je sensé m'excuser ? Je ne sais pas du tout quoi lui dire, j'ai tous les tords et je n'ai pas besoin de dessins pour le savoir. Si je disais que ce n'était pas voulu ? Cela arrangerait tout ? Non hein, bien sûr. Je suis seulement un salaud d'égoïste et maintenant je me retrouve face à la personne à qui je dois tout, sans savoir s'il m'a oublié ou s'il me déteste. Raaah moi qui étés certain que c'était une bonne journée, me voilà totalement perdu ! Et réfléchir ce n'est pas vraiment mon fort, merde quoi !

Attends. Rembobinage... « Monsieur Xiao Yu ? » Quoi. Quel genre de relation avait-il avec notre manager au juste ? Est-ce que c'était une coïncidence qu'ils se connaissaient tous les deux? Et puis la question qui me chiffonne toujours c'est : « Mais que fait-il ici ? Je jette un regard à la secrétaire et sourit naturellement en lui faisant signe de la main, elle vient me saluer en retour. « Ah ? Il est en réunion ? Ce n'est pas grave merci de me prévenir. Vous pourriez faire quelque chose pour moi ? Vous pouvez lui-donner ceci en main propre une fois qu'il en aura terminé s'il vous plait ? » Mes yeux se pose sur cette boite qu'il tend à la jeune femme et ça me plait moyen tout ça, même si je ne peux pas vraiment dire quoi que ce soit. Hors de question. Mais ça sentait à manger et j'avais faim ! C'était cruel d'emmener cela ici et de le laisser dans un coin pour quelqu'un d'autre... Oui, cruel. Je soupire regardant la secrétaire se diriger vers la sortie. « Ah oui, j'allais oublier. Vous devez faire passer des auditions à 15heures cet après-midi et, aussi... Vous étiez vraiment marrent lors du premier épisode Janus Wonderland. Vous vous en êtes bien tiré en tant que Mc. Oh excusez-moi je m'en vais. Au revoir monsieur Oshitari » ...

« Hein ? Tu bosses ici !? » Oui manque de pot pour lui je ne compte pas le laisser partir sans en savoir plus, quitte à le poursuivre jusqu'à... enfin je ne sais pas où il est censé aller, mais ce n'est pas mon problème ! Je me mets d'un pas rapide devant la porte pour éviter qu'il s'en aille, bien qu'il en ait tous les droits au fond.

« Depuis quand ? Tu savais que je travaillais ici pas vrai ? Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais ici aussi ? C'est stu... » ...pide. Euh... En réfléchissant bien, cette question parait encore plus conne quand on sait ce que j'ai moi-même fait. J'ébouriffe mes cheveux en poussant une légère onomatopée du style « Argh! ». Accompagné d'un soupire. C'est trop de prise de tête d'un coup pour moi ça. J'aurais encore préféré qu'il me tape dessus qu'on s'envoie deux trois merdes à la gueule comme avant, plutôt que de faire face à ce silence, je déteste ça.

« D'ailleurs c'est quoi ce que tu as emmené à mon manager ? Si c'est de la bouffe je peux la prendre ? Je crève la dalle ! » Dit-je en me caressant le ventre. Un idiot le reste toute sa vie malheureusement. Comme s'il allait me dire « oui » avec le sourire, non mais franchement ! Je suis en train de lui donner le bâton pour me faire taper, je suis débile !

Oui débile c'est le mot.

 

La secrétaire partie avec le bento en main que tu lui as confié, tu te retrouves tout seul avec cette personne à qui tu n'as pas envie de parler. Le frapper comme lors de vos débuts où, aucun de vous ne pouvez-vous voir en peinture. Cependant, vous n'étiez plus des gamins et la violence ne résout pas tout. Oui, le frapper te ferait du bien mais, tu es sur ton lieu de travail, de deux cela n'arrangerait rien. Tu n'es pas certain qu'il puisse comprendre. Tu as abandonné le fait qu'il soit possible de le changer. Cela ne sert à rien de t'accrocher, tu ne comptes pas à ses yeux, ça tu l'as bien compris. Pourtant, tu as cru que c'était réciproque quand tu l'as hébergé chez toi. Lui a permis pendant un moment de vivre aux frais de la princesse, pris soin de lui quand il était tombé malade. Le remerciement que tu en eues ? Tu ne lui as jamais pourtant rien demandé puisque, tu es loin d'être dans le besoin. Cependant, tu avais espéré qu'il ne t'abandonnerait pas, que vous emménagerez ensemble. Rêves que tu as doucement nourris au fond de toi et, quand tu t'apprêtais à lui faire cette proposition, il n'était plus là. Finalement, tu as bien compris qu'il ne tenait pas à toi comme tu tenais à lui. Tant fait pour « lui » et même pas un merci de sa part. Pourtant, au début tu avais réellement envie de le tuer parce qu'il ne voulait pas redescendre de son piédestal, se la pétant plus haut que son c*l alors qu'il n'était plus rien. Tu l'as soutenu quand il était au plus bas, toujours à son écoute en le rassurant, en lui disant que tout allait bien se passer. Qu'il pourrait toujours continuer la chanson parce qu'il avait changé. Qu'il n'était plus le même « Renji ». Tu aurais mieux fait de casser les deux bras et les deux jambes au lieu de lui dire ça. Au fond, tu étais heureux qu'il ait réussi à remonter la pente et qu'il fasse ce qu'il aimait plus que tout, bien que tu aurais souhaité qu'il te laisse une place. Qu'il t'en parle de cette audition. Finalement... Tu sais où se trouve ta place et elle n'est pas à ses côtés. Aussi difficile fut-il, il a bien fallu que tu acceptes cette réalité cruelle. Raison qui te pousse à partir de cette pièce mais, c'était sans compter le côté borné de ton ancien ami. Il était toujours aussi beau voir plus que dans tes souvenirs même si, tu ne l'avais jamais réellement perdu de vue. Le voir là, si proche de toi ne fait que te serrer un peu le coeur malgré qu'aucune expression sur ton visage y soit lisible. Seul ton regard peut trahir la colère que tu ressens à son égard. Il t'a posé une question, et tout ce que tu as envie de lui dire c'est : « Casse toi ». Pourquoi est-ce qu'il fallait qu'il complique toujours tout hein ? Ton sang est en train de bouillir surtout, quand il te pose le pourquoi de la raison qui fait que tu ne t'es jamais manifesté pour le mettre au courant. Tu le fusilles du regard pour qu'il ne finisse pas sa phrase. « Stupide » ? Comment osait-il ? Gonflé ? Et pas qu'un peu... Finalement, il n'a vraiment pas changé. Ce n'était qu'un gamin, un être qui ne pensait qu'à lui.. Un... Tu le traitas de tous les noms d'oiseaux que tu connaissais silencieusement.

Il fallait que tu restes zen, que tu ne perdes pas ton sang-froid et pourtant, comment dieu seul savait que tes poings te démangeaient. Tu le vis s'ébouriffer les cheveux et soupirer. C'est toi qui devrais te cogner la tête contre le mur. Et le voilà en train de changer de sujet pour te demander de lui donner ce que tu as préparé ? Ne venait-il pas de voir que la secrétaire avait pris la boite ? Il est vrai qu'il t'en restait une... La tienne.. Si avant tu aurais pu être attendris parce que tu voyais, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Il crevait la dalle hein ? Qu'il continue de la crever et la bouche ouverte. Cependant, tu eues un déclic soudain. Qu'est-ce qu'il venait de dire là ? « Son » manager ? Xiao s'occupait de lui ? D'un ton sec, tu finis par lui poser une question ne répondant pas le moins du monde aux siennes où à sa demande.

«Xiao Yu est ton manager ? C'est une blague ? Parce que si elle est, elle est de mauvais goût !»

De très mauvais goût même mais, il fallait que tu te retiennes. Te retenir de l'incendier comme du poisson pourris. Pourtant, tu menais un combat contre toi-même pour ne pas te laisser envahir par tes sentiments plus négatifs les uns que les autres et pire que tout, le toucher. Car, on vous avait vus ensemble et, pour sûr que tout le monde saurait que c'est toi qui lui a refait le portrait avec « amour ». Bien que le problème là, c'était que ton ami avait osé prendre dans ces rangs ce type ? Il savait la douleur qu'il t'avait causée et de plus, ne désirait-il pas seulement Hope ? N'est-ce pas ce qu'il t'avait dit à son appartement ? Là, tu étais encore plus furieux. Déglutissant difficilement, tu repris la parole avec une lueur machiavélique dans le regard. Il avait faim hein ? Ta boite allait te servir à quelque chose :

«Je ne sais pas si tu t’en es rendu compte mais, cette femme est repartie avec ! Il me reste une boite, je te la donne à la seule condition que tu te pousses de cette porte et me laisse sortir. Sinon ben je la mange sous tes yeux !»

Sadique ? Oui et tu n’en avais pas honte. Tu ne voulais pas lui adresser la parole. La preuve tu n’as répondu à aucune de ses questions. Signe qu’il n’était pas le bienvenu. Tu viens de faire preuve malgré tout d’un étonnant contrôle de toi-même pour rester poli. Allez qu’il prenne cette boite et que tu puisses t’éloigner de lui le plus rapidement possible même si, tu savais que cela ne serait qu’une question de temps maintenant qu’il sait que tu travailles ici.

 

J'aurais peut-être dû ne rien dire, ne rien faire et ne pas le reconnaitre. Pourtant, je ne peux pas fermer les yeux sur ce genre de choses, je sais pertinemment qu'il doit m'en vouloir pour ce qu'il s'est passé, mais je n'avais pourtant jamais pensé à mal, c'est surement ça le pire dans l'histoire. Le revoir après tout ce temps ça m'a fait un truc, les souvenirs de tout ce qu'on a vécu ensemble depuis qu'on se connait défilé dans ma tête, nos bagarres, notre complicité, nos rires lorsqu'on passait de bons moments et nos bêtises sans limites. C'est ce qui m'empêche dans un sens de le laisser partir comme si de rien était. Ai-je le droit de l'arrêter ? Surement pas, mais au fond je m'en fiche ! Oui bon c'est égoïste de penser ainsi, mais ne le suis-je pas déjà de toute façon ? Ce n'est pas comme si c'était le secret d'une vie. Peut importe les questions que je lui pose, je n'obtiens aucune réponse, aucune réaction qui pourrait me donner des indices sur ce qu'il pense... Rien. Sauf quand je fais l'erreur de parler de mon manager Xiao Yu... « Xiao Yu est ton manager ? C'est une blague ? Parce que si elle est, elle est de mauvais goût ! » Le ton qu'il utilise pour me demander ça ne me plait absolument pas. C'est quoi cette histoire, depuis quand Ryu connait mon manager ? Comment ça se fait aussi que je ne l'ai jamais croisé alors que sa présence dans les environs ne me semble pas dater d'hier. Ça m'énerve de ne pas en savoir plus. Vraiment. Je suis presque tenté de vouloir dire des choses blessantes du passé où autre seulement pour qu'il me regarde enfin et réagisse à mes mots, même avec violence cela ne me dérangerait pas. Mais... Si je faisais ça, alors je ne vaudrais pas mieux que le Renji d'autrefois qui l'avaient pris pour cible uniquement pour attirer son attention. Je me sens con, non en fait je le suis vraiment. Mais je suis trop impulsif et irréfléchi, pour agir avec maturité face à ce genre de situation et dieu sait pourtant que j'ai beaucoup mûri depuis mon arrivée en Corée. Enfin, peut-être tant que ça, mais là n'est pas la question. Je ne bouge pas d'un pouce, toujours positionné devant cette porte que je l'empêche de franchir.

« Je ne vois pas en quoi c'est drôle. Cependant, tu n'as toujours pas répondu à mes questions, bien que ça soit sans aucun doute intentionnel, je peux au moins savoir depuis quand tu es ici et quelle relation tu entretiens avec mon manager ou bien tu penses que ça ne me regarde pas ? » En fait... ça ne me regarde vraiment pas et je sais parfaitement que c'est ce qu'il va me répondre. Pourtant, je suis frustré, je déteste quand on m'ignore et encore moins quand je veux savoir un truc et qu'on ne me donne aucune réponse, raaah ça m'énerve profondément. Ce n'est pas notre genre tout ça. Autrefois lorsqu'on en avait gros sur le cœur, qu'on se disputait ou qu'une chose nous agacé chez l'autre c'était très simple. On se battait jusqu'à ce qu'on en ait plus la force et puis on repartait sur de bonne base, mais malgré le fait que le temps passé loin l'un de l'autre ne soit pas si « long » c'est comme si le fossé était devenu beaucoup trop grand pour qu'on puisse rejoindre le même côté. « Je ne sais pas si tu t'en es rendu compte mais, cette femme est repartie avec ! Il me reste une boite, je te la donne à la seule condition que tu te pousses de cette porte et me laisse sortir. Sinon ben je la mange sous tes yeux ! » Mes yeux se pose dans les siens dès qu'il termina de parler et il savait comment faire pour m'énerver encore plus celui là. J'aime la nourriture certes et c'est clairement l'un de mes points faibles, je suis un goinfre c'est bien connu. Mais est-ce que je serais capable de le laisser partir en échange de cette boite ? S'il franchit cette porte je n'ai aucune garantie de le revoir, aucune garantie d'avoir encore une chance de lui parler et puis si je ne l'avais pas croisé alors qu'il était si prêt depuis quelques mois je suppose, c'est bien parce qu'il devait m'éviter et ça non plus je n'ai aucune garantie qu'il ne recommencera pas si je m'écarte du passage.

Pourquoi. Pourquoi je pense ainsi, pourquoi j'agis de cette manière. Il n'est qu'un gars qui a été à mes côtés dans l'adolescence. Non... C'est faux. Ryu est l'ami que je n'ai jamais remercié, l'ami que j'ai trahi. L'ami sans qui je ne serais pas ici, il a toujours eu une place irremplaçable, mais je ne m'en étais seulement jamais rendu compte. Dire merci, montrer ma gratitude, tout ça j'en étais incapable autrefois, je trouvais ça trop gênant... Je souris alors a ces pensées qui me font peu à peu et jour après jour prendre conscience de ma bêtise. Bien que cela ne me change pas pour autant et que malgré tout je suis un idiot aujourd'hui et je le serais encore demain.

« Mange-la donc si ça te fait plaisir, mais je ne m'écarterais pas d'ici, tu me connais non ? Je suis plutôt têtu dans mon genre alors va falloir essayer d'acheter ta sortie avec autre chose Ryu'chan. » S'il voulait agir de manière sournoise seul c'est loupé, je peux aussi très bien rentrer dans son jeu. « Ryu'chan» hein, je me souviens que je l'embêtais souvent avec ça.

« Tu sembles prendre sur toi pour ne pas me sauter au cou tel un chien enragé Ryu. Si tu as quelque chose à dire, pourquoi ne pas le faire au lieu d'essayer de me fuir ? » J'aurais pu tout aussi bien éviter le sujet, mais ce n'est pas mon genre de retenir mes mots. Loin de là.

 

Le tuer ? Oh que oui tu en avais envie et, tu connaissais parfaitement les techniques pour le faire taire à jamais. Seulement voilà… Tu ne voulais pas retomber dans la violence, tu voulais croire que tu pouvais vivre comme un homme banale un peu comme avant que tu rentres dans ce monde « noir » et encore le terme n’était pas assez fort. Il jouait vraiment avec tes nerfs et, au fond il était l’un des rares à arriver à te faire perdre ton sang-ce qui t’énervait d’autant plus. Il était le seul parce que tu t’étais énormément attaché à lui, plus qu’il ne le fallait mais, ta rancœur contre lui te démangeait, ton cœur était devenu pourris tout ça par sa faute mais, évidemment il n’en avait jamais conscience, il ne le faisait jamais exprès. Ce n’était jamais sa faute. Tu lui en voulais de t’avoir capturé le cœur mais, l’amour là… Etait devenu de la haine. Un énorme fossé s’était creusé entre-vous mais, tu n’en avais rien à cirer. Au contraire, mieux le fossé était grand, mieux c’était pour toi. Tu voulais te protéger de lui. Comment as-tu pu être si bête, tu as été un bel et beau imbécile, est-ce que cela l’a fait rire de s’amuser à tes dépends. Mais là, ce qui te rendais réellement en colère, c’était le fait que Xiao était aussi le manager de ce bel enfoiré.. Tu deviens vulgaire mais, c’était ça ou tu le poinçonnes de toutes tes forces jusqu’à ce qu’il saigne. Avant, tu retenais tes coups quand vous en foutiez pleins la gueule mais à l’heure actuelle, tu ne sais pas si tu serais capable de te retenir si vous en arriviez à de telles extrémités. Il voulait savoir quel lien t’unissait à Xiao ? La bonne blague, tu laissas même un rire jaune se faire entendre. Non, vraiment c’était vraiment drôle, tu te demandes si tu dois rire ou pleurer. D’un côté, tu étais rassuré de voir qu’il semblait avoir pris un peu plus de jugeote pour se rendre compte que tu n’as répondu à aucune de ses question volontairement. De quel droit osait-il se donner le droit de tout savoir sur ta vie hein ? Il fallait que tu apparaisses dans son champ de vision pour qu’il se souvienne de toi. Pour sûr, que tu ferais tes valises dans la soirée pour rentrer au pays, dans ton pays natale qu’il continuerait comme si de rien n’était. Si un regard pouvait tuer, Renji serait mort à l’heure actuelle tant ton regard était noir voir glacial. Tu relèves ton regard vers lui et dit d’un ton tranchant :

«Ce n’est en rien tes affaires !»

Tu ne pouvais pas faire plus claire que là. Finalement, tu essayas de le pousser à bout pour qu’il cède à l’un de ses plus gros vice parce qu’il en avait plusieurs pour qu’il te laisse la voie libre. La voie de la liberté. Quoi qu’il en soit, tu feras tout pour ne plus jamais le croiser et, prévenir Xiao de lui dire où se trouvait cet homme, cet inconnu. On dit qu’on ne peut jamais tirer un trait sur ton passé mais, là de suite, tu viens de tirer un trait sur cette vieille amitié qui n’était finalement qu’une illusion. Quel genre d’ami abandonnerait son ami sans aucun mot hein ? Et ce, par deux fois hein ? Quel genre d’amis couperait tous contacts aussi nettement hein ? Non, votre amitié n’était que faux semblants tu en es certain. Cependant, tu rageas intérieurement et tes poings se serrèrent tellement que tes phalanges se mirent à blanchirent d’une telle force que c’en était effrayant. Pourquoi ? Parce que ton plan de secours vient de tomber à l’eau mais, pire que tout il t’a appelé une nouvelle fois par ton prénom en ajoutant le suffixe « chan ». Un suffixe de fille que tu haïssais bien qu’avant cela t’énervait juste mais, les temps changent comme les personnes. Parce que là, tu n’avais qu’une envie c’était de l’étouffer. De ne plus l’entendre. Il commençait à tirer un peu trop sur la corde sensible mais, il fallait que tu te calmes. Tu te doutes, qu’il ne cherche que ça, te faire sortir de tes gonds. Hors de question que tu tombes dans son piège, il allait réellement falloir que tu restes calme et, priant pour qu’une autre personne débarque dans cette salle. Tu aurais dû en profiter pour partir quand la secrétaire avait débarqué. Te mordillant l’intérieur de la joue en sang laissant ainsi se poser sur ta langue un filet de sang au goût cuivré, tu fermas les yeux pour essayer de te contenir et desserra difficilement les dents. Pour être têtu oh que oui tu es au courant. Et, c’est ce qui t’énerve, il n’a pas changé mais, en même temps, il pourrait avoir changé en bien ou en pire que tu ne pourrais pas lui pardonner. Sec, tu finis par dire en sortant ton bento et l’ouvrant devant ses yeux et faisant tournoyer les baguettes que tu avais prise entre tes doigts pendant que tu affiches un sourire sournois et forcé :

«Pour toi c’est KANZAKI ! Tu n’as plus aucun droit de m’appeler Ryu et, ce depuis que tu as pris tes clics et tes clacs sans un mot !»

Tu ne voulais pas qu’il t’appelle par ton prénom. C’était terminé ! Parce que repenser au passé à vos rires et moments passés c’était bien trop douloureux pour toi. Tu ne veux plus jamais t’occuper de lui. Sérieusement, si tu avais su qu’il était ici avant que tu ne transmettes ton cv et que tu sois embauché par la suite, jamais au grand jamais tu ne serais venu dans cette agence. Tu aurais tenté une autre agence. Tu refuses catégoriquement qu’il fasse comme si vous étiez amis. Qu’il arrête de faire semblant. Tu pris un bout que tu mangeas le plus lentement possible juste pour être le plus sadique possible et, le faire souffrir mais, ce n’était rien comparé à la douleur que tu avais ressentis lors de son deuxième abandon. Car, finalement le seul c*n dans l’histoire c’était toi. Celui qui attendait une réponse, un signe de sa part jusqu’à se rendre compte que tu devais tirer un trait. Que tu devais avancer parce qu’il ne reviendrait jamais. Pourquoi en Corée hein ? Sans parlé qu’il défendait sa bande de pote qu’il s’était quand il était célèbre qui l’avaient laissé tomber alors, qu’ils ne s’étaient approchés de lui que parce qu’il était célèbre et riche. Pourtant eux, il les défendait quand tu parlais mal d’eux alors qu’ils lui avaient tournés le dos. Par contre toi, il ne se gênait pas pour te balancer ce qu’il ne supportait pas chez toi. Rien que d’y pensé, de le voir cela t’avait coupé l’envie de manger. Furieux, ta gorge était serré que rien ne passerait. Même ce morceau de légume était passé difficilement. Calmement et froidement tu repris :

«A dire ? Je ne crois pas que j’ai quelque chose à te dire. Et, quand bien même j’en aurais, cela fera quoi ? On redeviendra potes comme avant, on oublie tout et quoi ? Tu vas me prendre pour la troisième fois pour un con ? Désolé mais, il n’y aura de troisième fois. Va trouver un autre pigeon, moi j’ai d’autres chats à fouetter !»

 

« Ce n'est en rien tes affaires ! » Bingo ! Je ne vous l'ai pas dit ? J'en étais sûr qu'il allait me sortir un truc du genre étant donné que c'est la vérité. Après tout, en quoi ça me regarde ce qu'il fait, où il est et depuis quand. Cependant, je détestais vraiment ce regard qu'il me lançait, si dans ce monde nous étions dotés de pouvoir magique, je suis sûr que Ryu m'aurait gelé sur place. J'en aurais presque les frissons dans le dos. Presque. Et dans tous les cas même s'il ne me donne pas de réponse j'irais tirer les vers du nez à Xiao Yu et si lui non plus ne m'en donne pas et bien j'engagerais un détective privé ou autre ! Quoi, c'est exagéré ? Ouai... Mais ça m'énerve tellement de le voir aussi froid et de ne pas obtenir de phrase complète répondant à mes questions, j'ai encore du chemin à faire pour être 100% mature, pour l'instant j'ai encore des réactions et des idées qui sont loin d'être raisonnable.

Bref, au moins il se souvient que je suis un gourmand. Je me souviens encore autrefois lorsqu'il cuisinait pour nous quand je vivais chez lui et aujourd'hui c'est avec un de ces paniers repas qu'il veut me faire chanter. J'aurais pu tomber dans le piège et accepter en échange de sa « liberté », mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'y résoudre. Quand quelqu'un m'énervait ou essayait de jouer avec moi j'ai toujours eu cette manie de commencer un petit jeu où j'ai pour but de tenter tout ce qui est possible pour mettre à bout l'autre personne, quitte à l'emmerder ou la blesser avec des paroles insensés. Je le regarde sur le point de mettre sa menace a exécution en mangeant son bento, cependant je n'y fais pas vraiment attention... J'ai autre chose en tête en ce moment et c'est rare que la nourriture ne passe pas avant je peux vous l'assurez. « Pour toi c'est KANZAKI ! Tu n'as plus aucun droit de m'appeler Ryu et, ce depuis que tu as pris tes clics et tes clacs sans un mot ! » Un sourire presque narquois s'affiche sur mes lèvres.

« Quel caractère ! Si tu étais une fille Ryu'chan on croirait que tu as tes règles. » Je me moque légèrement. Moi, un salaud ? Nooon quelle idée ! Je dis seulement ce qui me passe par la tête, après que cela empire les choses ou non je n'y pense pas vraiment, je veux juste obtenir une réaction de sa part comme je l'ai déjà dit. Et puis j'ai toujours pris les choses au second degré, enfin... ça c'est ce que la plupart des gens pensent, même quand je suis sérieux il est dur de le deviner. « A dire ? Je ne crois pas que j'ai quelque chose à te dire. Et, quand bien même j'en aurais, cela fera quoi ? On redeviendra potes comme avant, on oublie tout et quoi ? Tu vas me prendre pour la troisième fois pour un con ? Désolé mais, il n'y aura de troisième fois. Va trouver un autre pigeon, moi j'ai d'autres chats à fouetter ! » Je le regarde, faisant face a ce calme qu'il affiche. Je croise les bras sans dire un mot pendant un instant, continuant simplement de le fixer, puis sourit.

« C'est bien pour ça que je ne m'excuserais pas. Puis, vu ta façon de me parler, on dirait que tu es encore marqué par ma « trahison » et je te proposais seulement une porte de sortie. Tu sais toute cette colère que tu ressens contre moi est palpable, alors pourquoi ne pas t'en débarrassé maintenant que je suis en face de toi. » Est-ce que je veux vraiment le pousser à bout? Oui, pour une raison ou pour une autre... Et puis j'aimerais pouvoir lui dire que je suis désolé et que je ne l'ai jamais pris pour un pigeon ou autre trucs du genre, en tout cas pas intentionnellement... Mais cela n'arrangerait rien comme il l'a si bien dit, pour l'instant j'essaie juste de lui faire cracher sa haine envers moi. Pourquoi ? Encore pour des fins égoïstes bien sûre, mais ça je ne l'avouerais pas. En tout cas pas tout de suite.

 

Retiens-toi ou tu vas réellement commettre un crime et un malheur. Les deux allant parfaitement ensemble. Ce type. Tu le détestes. Tu n’as jamais autant détesté quelqu’un à l’heure actuelle que maintenant. Si il y avait bien ton paternel mais, c’était une toute autre histoire ça. Finalement, c’était à se demander si à ta naissance on ne t’avait pas jeté un sort. Un sort qui ferait que toutes les personnes près de toi sont de véritables bâtards qui t’abandonnent dès qu’ils n’ont plus besoin de toi et viennent te chercher que lorsque le besoin s’en fait sentir. La preuve ton père, t’a foutu à la porte même si, c’était l’idée de ton grand-père et puis, il vient soudainement te chercher pour t’arracher à la seule personne à qui tu tenais et qu’il t’a volé. Renji c’était autre chose, il t’avait volé ton cœur et sans qu’il le sache l’avait émietté. Comme le fait qu’il fasse parfois venir ses aventures chez toi enfin, sur le pallie. Tu ne lui as jamais dit et tu te félicites de ne pas l’avoir fait. Tu avais eu peur qu’il s’éloigne de toi parce qu’il ne partageait rien mais, même sans ça, il était partit. Le revoir là, tu aurais préféré ne jamais tomber sur « lui ». Qu’il continue à rester dans l’ignorance. Il te cherche, te pousse à bout comme par le passé. Quand avec sa bande de potes sans cervelles au lycée te prenaient à part pour tabasser. Tu aurais pu répliquer mais, tu ne voulais pas qu’on sache pour tes antécédents familiaux. Alors, quand bien même tu te faisais frappé chez toi pour te laisser faire parce que tu revenais avec des coups sur le corps… Preuves de faiblesses chez toi. Les faibles sont indésirables. Tu as souvent été enfermé dans cette salle au sous-sol pour revenir avec des blessures pour t’être laissé faire et, tu en reprenais d’autres par-dessus. Depuis, le début il t’a fait mal sans qu’il le sache. Quand il est partit tu dois avouer que tu as eu la paix par rapport à ça bien que tu aurais voulu de ses nouvelles ce que personne ne comprenait. Heureusement qu’il y avait ta nee sama à tes côtés. Quand tu entendis un craquement, tu sortis de tes pensées pour voir que sous la colère et sans t’en rendre compte tu viens de casser tes baguettes. Il avait gagné… Il t’avait mis en rogne mais, tu préféras fermer doucement les yeux afin de faire le vide dans ton esprit. Tu avais cette impression de déjà vu même si, repenser à cette époque n’était pas le meilleur remède pour toi de te calmer. C’était claire comme de l’eau de roche pourtant, il voulait attirer ton attention, se sentir ignoré était ce qu’il détestait le plus. Tu décides de ne plus le regarder et de lâcher d’une main légèrement tremblante ces baguettes qui ne te serviraient plus à rien si ce n’est les planter dans ses yeux peut-être.

Dire que normalement, cette salle était toujours pleine à craquer pourquoi fallait-il qu’aujourd’hui personne ne semble venir les déranger hein ? Tu commençais sérieusement à maudire un peu Xiao de ne pas t’en avoir fait part mais surtout, qu’il n’était pas resté gentiment dans cette pièce. Quoi qu’en fait ce n’était pas sa faute et, tu en voulais à tout le monde là pour le coup. Pour qui est que ta colère soit palpable heureusement, qu’il s’en était rendu compte parce que sinon tu te ferais du « souci » pour lui. Tu te lèves doucement pour aller te caler contre le rebord de la fenêtre et regarder dehors. Tu te perdis un peu dans ta contemplation et cela eu le don d’apaiser légèrement ta colère. Il ne désirait pas s’excuser hein ? C’est vrai… Il en était incapable. Seulement il oubliait quelque chose. C’est seulement grâce à toi qu’il en est là où il en est aujourd’hui. Il te devait tout mais, à quoi bon le mettre sur le tapis hein ? Tu finis par reprendre la parole et calmement cette fois :

«Je ne te donnerais pas le plaisir de laisser libre à ma colère pour te rendre les choses plus faciles Oshitari ! Ne tente pas le diable.. Car, tu pourrais ne plus te relever et, ce serait dommage pour ta carrière et pour attraper tes pintades qui n’en veulent qu’à ton corps. Ta belle gueule d’amour abîmés, je me demande si, elles ou ils viendront te voir ~ »

C’était un coup vraiment bas mais, c’était aussi pour le blesser et lui faire comprendre qu’il n’était rien. Qu’il serait de nouveau seul que, rares devaient être les personnes qui devaient l’aimer pour ce qu’il était vraiment. Tu te doutes qu’il doit avoir des personnes qui l’aiment pour ce qu’il est parce que, il n’a probablement encore jamais fait de sales coups comme il t’en fait. Parce qu’il doit probablement les utiliser comme il t’a utilisé. Il n’était pas un homme bien. Tu n’as pas la prétention de dire que tu vaux mieux que lui vu tes actes passés pour le clan mais, en ce qui concerne l’amitié tu étais réellement sincère. Tu sortis de ta poche, ton paquet de clope que tu ouvris pour en prendre une que tu pinças avec tes lèvres pendant que tu pris ton briquet mis à l’intérieur afin que la flamme qu’il fit brûle le bout. Quand ce fut fait, tu pris une longue bouffée que tu recrachas soudainement en un nuage de fumée. Tout en regardant dehors tu finis par reprendre :

«De toute façon, tes excuses j’en veux pas. Je n’ai jamais eu l’espoir d’en avoir de ta part. Cela fait bien un an que je n’attends plus rien de ta part et que j’ai arrêté de me faire des illusions sur ton compte. Si j’attendais quelque chose de toi, je me serais manifesté plus tôt depuis le temps tu ne crois pas O.S.H.I.T.A.R.I ?!»

Tu te mis à ricaner doucement pour en rajouter une couche supplémentaire. Avant de tirer une nouvelle latte de ta cigarette qui t’aider à garder les pieds sur terre. Tu ne comptais pas lui donner ce qu’il voulait. Il t’en a fait bavé au lycée, tu comptes bien lui en faire baver pendant un moment. Pour lui dire que tu étais très bien avec la situation actuelle. D’une certaine façon tu avais répondu à une de ses questions en la retournant contre lui où tu en ressentais une certaine victoire. Ta rancune était tenace pourtant, pourquoi tu as aidé Xiao après le coup qu’il t’a fait ? Quoi qu’en y pensant tu lui avais ouvert la porte alors que tu savais bien au début que ce n’était pas pour tes beaux yeux qu’il était venu te voir. Mais, parce que ses « amis » l’avaient laissé tomber et, tu comprenais mieux pourquoi maintenant, car il était à la rue. Il n’avait pas su faire des économies. C’était pour avoir un toit sur la tête même si.. Pendant un moment tu as pensé qu’à force il était bien avec toi.. Quelle belle claque tu as prise.

 

Plus le temps passe dans cette pièce ou nous « discutons » plus je me demande ce qui me retient de le laisser partir. J'essaie de le mettre en colère c'est vrai, je veux qu'il me dise toutes les pires choses qui lui passeraient par la tête et même qu'il explose sa haine contre moi. Mais qu'est-ce que j'y gagnerais ? Je sais que j'ai eu tord, mais en même temps je ne comprends pas vraiment a quel point. Depuis mon départ la seule chose que j'ai regretté était d'être partie sans lui dire, mais est-ce si grave au point qu'il me voit comme le dernier des salauds ? Je ne veux absolument pas me défendre ou amoindrir mes tords, cependant... Il doit y avoir autres choses, surement encore pas mal d'erreurs de ma part que je n'ai pas comptabilisé dans les raisons de sa haine. Lesquelles ? Je ne sais pas, mes fait passer dû à mon égoïsme ou à ma bêtise ne m'ont jamais posé problème et à l'heure actuel ils sont loin derrière. Ma carrière que j'ai foutue en l'air à cause de mon arrogance et de mon immaturité, je suis à deux doigts de retrouver ce succès avec des amis que j'adore et je ne veux pas tout gâcher, on peut dire que j'ai changé, ou même grandi, ça ne serait pas faux.

Si Ryu a tourné la page sur notre relation, sur notre amitié passée, alors pourquoi est-ce que je dois m'y rattacher ? Pourquoi je l'empêche de me distancé alors qu'en un an cela ne m'a pas semblé être un problème de ne pas le voir ou lui envoyer ne serait-ce qu'un message pour lui donner des nouvelles. Raah, décidément je ne pense vraiment qu'à moi hein. De plus voilà qu'il a un « lien » avec mon manager... Tss, c'est incroyable, le monde n'est pas si petit pourtant. Au final je pense que je devrais seulement me montrer indifférent à sa présence et continuer mon petit train-train... Ouai c'est ce qui me correspondrait le mieux ! Alors, pourquoi je reste planté sans avoir aucune envie de bouger, le provoquant tel un gamin qui cherche la bagarre. Bordel. « Je ne te donnerais pas le plaisir de laisser libre à ma colère pour te rendre les choses plus faciles Oshitari ! Ne tente pas le diable.. Car, tu pourrais ne plus te relever et, ce serait dommage pour ta carrière et pour attraper tes pintades qui n'en veulent qu'à ton corps. Ta belle gueule d'amour abîmés, je me demande si, elles ou ils viendront te voir ~ » Je soupire une nouvelle fois, puis bizarrement ça sonnerait presque comme de la « jalousie » ce qui m'arrache un sourire.

« Tu es effrayant, vraiment. J'aurais presque peur de toi là, brr. Mais si tu veux essayer de me mettre KO ne te gène donc pas. Je suis sûr que plusieurs de mes « pintades » ce feront une joie de vouloir jouer aux infirmières et s'occuper de moi. Puis les gars avec des cicatrices ou des marques sur le visage ça peut être excitant, je ne m'en fais absolument pas pour ça tu vois. Puis pour le boulot, tu ne connais pas la magie du maquillage ? Ça peut faire des miracles. » Mon sourire trônant toujours sur le visage.

Si autrefois j'étais seul et que mes amis m'ont abandonné, c'était ma faute. Je considérais des gens avec qui je passais mon temps à me battre comme des amis, alors oui j'étais un idiot, seul et sans porte de sortie. Sans Ryu je ne serais pas là et je le sais très bien, malgré que je ne compte pas lui dire. Cependant, je ne ferais plus la même erreur et aujourd'hui même si je hais la solitude, je ne la crains plus, car il y a des personnes en qui j'ai vraiment confiance, ça peut être naïfs et peut-être que je me fais avoir, mais c'est ce que j'ai envie de croire. « De toute façon, tes excuses j'en veux pas. Je n'ai jamais eu l'espoir d'en avoir de ta part. Cela fait bien un an que je n'attends plus rien de ta part et que j'ai arrêté de me faire des illusions sur ton compte. Si j'attendais quelque chose de toi, je me serais manifesté plus tôt depuis le temps tu ne crois pas O.S.H.I.T.A.R.I ?! »

« Aucune excuse ne pourrait arranger les choses Ryu, c'est pour ça que je ne t'en donnerais pas et non parce que tu n'en mérites pas. » Dis-je assez bas pour que ce ne soit pas audible pour Ryu, avant de reprendre. « Tu as raison de toute façon, je n'aime pas vraiment que les gens attendent quoi que ce soit de moi, je déteste avoir l'impression de vivre pour quelqu'un d'autre, tu as dû le comprendre avec le temps. » Je le regarde simplement fumer sa clope, quand mon portable vibre dans ma poche. Je le sors pour voir qui sait et remarque que c'est l'une de mes « amies » qui en veut à mon corps. J'affiche un sourire vers Ryu et dit simplement.

« Tu m'excuseras, une « pintade » a besoin de moi » Je réponds donc, sans bouger de la porte pour autant.

 

Tu avais envie de lui cracher au visage que dans l’état dans lequel tu pouvais le mettre, le maquillage magique ou pas ne pourrait rien faire pour son visage tellement il serait reconnaissable s’il passait entre tes mains. Tu continuas de tirer doucement sur ta clope en espérant qu’il se tire de lui-même. Comme ça tu étais certain d’avoir la paix et qu’il ne viendrait pas te chercher. Te retenir, il n’en avait pas le droit. Tu ne lui as pas manqué alors oui, c’est ce qui fait le plus mal et, là il te voit et se rappelle de ta propre existence ? Non mais sérieusement s’il ne se rendait pas compte qu’il était dans l’erreur, tu ne pouvais plus rien pour lui. Il était perdu. Définitivement perdu. Tu n’avais de toute façon plus l’envie de faire quelque chose pour lui. Ni d’essuyer les pots cassés sur son passage. Il avait maintenant des amis ? Très bien pour lui, tu avais des personnes qui elles, avaient plus besoin de toi. Des personnes avec qui tu adorais être en leur présence. Et sa présence à lui, tellement aveuglé par ta colère contre lui, qu’elle te rendait malade. Qu’il se taise, qu’il te laisse partir. Presque tu avais envie de lui jeter au visage ce que tu avais préparé. N’avait-il pas réclamé de la nourriture ? Ce fut même l’une des choses auxquelles il avait pensé. Par contre, te demander comment tu allais ça aussi, cela n’avait pas l’air d’être sa préoccupation première. Tu lui as cependant déclaré que tu n’attendais rien de lui. Il ne pourrait que te donner encore plus de souffrances. C’est tout ce qu’il avait à t’offrir et, tu ne désirais pas renouveler l’expérience. Tu l’entendis marmonner quelque chose dans sa barbe mais, tu ne compris aucuns mots tellement c’était trop bas même en essayant de tendre l’oreille et au fond… A quoi cela te servirait d’entendre ce qu’il avait à te dire de toute façon hein ? Rien… Il n’y avait rien pour essayer de reboucher ce fossé qui s’était installé entre-vous deux. Il reprit la parole plus fortement cette fois mais, tu ne tournes pas ton visage vers lui. Tu fermes juste les yeux relâchant de nouveau de la en agitant un peu ta cigarette. Ah ça… Tu l’avais bien compris avec le temps, qu’il n’aimait avoir l’impression de vivre pour quelqu’un. C’est vrai, ce serait trop lui demander n’est-ce pas de donner ne serait-ce que des nouvelles. En même temps s’il aimait être aussi versatile ce n’était pas ses affaires, qu’il se fasse utiliser pour son corps en même temps, chacun devait y trouver son propre compte n’est-ce pas ? Jan Di… A croire que tu l’as mérité que ton ex veuille ce baka. Et encore tu utiliserais normalement d’autres vilains mots pour le décrire.

«Ah… Ca…. Si je ne m’en étais pas rendu compte avec le temps… Je ne vaudrais pas mieux que toi. Et, je suis heureux de n’avoir rien en commun que ce soit de près ou de loin avec toi. »

Encore une méchanceté dites calmement. Tu es vraiment dur avec lui. Mais, c’est ta façon à toi aussi de le pousser à bout qu’il parte loin de toi qu’il fuit et qu’il ne revienne jamais quand lui ou toi aura franchis le seuil de cette porte. Tu n’as pas besoin que le passé vienne te dire bonjour. Fuir son passé ne résout rien mais, pourtant, tu n’as rien fait pour le fuir ou si en fait mais, ce fut une fois qu’il était partit. En même temps, quand tu lui as ouvert la porte, tu le savais qu’il ne resterait pas près de toi. Tu t’y étais préparé d’où le fait que tu ne lui avais jamais avoué que tu tenais à lui plus que comme un simple ami. Alors pourquoi au fond, as-tu été si déçu hein ? Non mais, c’est vrai quoi.. Peut-être parce qu’il y avait cet espoir et ce qu’il t’avait une fois. Qu’il ne voulait pas retenter la musique et qu’il était bien avec toi. Paroles en l’air ouais pour mieux t’amadouer. Tu entendis son portable sonnait. Tu n’avais toujours pas pris la peine de le regarder. Et t’apprends de sa propre bouche la « sauveuse » qui va te permettre de sortir un peu plus tot de cette salle sans que tu te salisses les mains. Tu souris doucement et te relève pour écraser ta clope dans le cendrier.

«Et ben qu’attends-tu pour la rejoindre ta pintade ? Remercie là de ma part pour me débarrasser de toi ! Pourquoi tu ne bouges pas ? Cela ne te ressemble pas de rester planté comme un automate pour « moi » surtout. Et moi je dois me préparer pour des auditions à faire passer. Donc va retrouver ta pintade et je lui enverrais même un bouquet de fleur si tu me dis son nom pour ce service qu’elle me rend aujourd’hui.»

Sarcastique et sérieux tu es. Tu ne mâches vraiment pas tes mots mais, en même temps tu ne les as jamais retenus. Tu resserres ta cravates, regarde ta montre. Tu avais encore du temps mais, en même temps, tu préférais de loin être dans ton bureau que face à lui. Par sa faute tu commences sérieusement à avoir la migraine. Mais, Xiao allait t’entendre pour sûr.

 

Stupide. Cette rencontre est juste totalement dénouée de sens. Je suis content de le revoir et ce malgré tout ce qu'il s'est passé, pourtant quoi que je dise il semble que Ryu ne changera pas d'avis ni de position, tout cela est donc inutile. Quelque part à quoi m'attendais-je ? Un sourire et un câlin de bienvenue ? Bien sûr ce genre de choses ne peut pas arriver dans la réalité, Ryu a toujours été assez posé, il n'est pas du genre naïf, je l'ai bien compris... Autrefois comme aujourd'hui. Ma faute fut de ne pas me rendre compte de ce que j'avais à l'époque et de ne pas avoir su différencier les gens et mon ami, ce juste milieu, cette balance qui aurait dû pencher en faveur de celui qui m'avait aidé est resté droite, je suis tout simplement un idiot qui ne pense qu'à lui et il le sait très bien. Pourtant, la froideur dont il fait preuve à mon égard et la façon dont il a de rejeter ma présence, tout ça me donne envie de le pousser à bout, je n'y arriverais peut-être pas aujourd'hui, mais je veux revoir le Ryu d'autrefois et s'il ne décide pas de me fuir, alors je suis sûr qu'un jour j'y arriverais. Je suis différent de l'ancien Renji, celui que je suis actuellement possède les capacités pour rattraper les personnes auxquelles je tiens, peut-être inconsciemment, peut-être parce que je suis leader d'un groupe, peut-être parce que j'ai eu une seconde chance ? Qu'en sais-je. Mais une chose est sûre, même si ma définition de l'amitié semble avoir été réécrite à ma façon, je veux me faire pardonner de mes actes passés auprès de lui. Je ne l'avouerais pas certes, mais je suis têtue et un baka professionnel, on dit souvent que les idiots ont plus de chance d'atteindre leur but...Quoi ? Je viens juste de l'inventer ? Hey ! Laissez-moi raconter comme j'en ai envie, zut. Bien entendu je n'ai jamais vraiment essayé de me faire pardonner auprès de quiconque et en conséquence je suis un novice en la matière. Quand on ne pense qu'à soit, la phrase « je suis désolé » ne donne aucune définition dans le dictionnaire. Ma méthode ? Empirer les choses ! Ouai je sais ça craint... Pauvre de moi. « Ah... Ca.... Si je ne m'en étais pas rendu compte avec le temps... Je ne vaudrais pas mieux que toi. Et, je suis heureux de n'avoir rien en commun que ce soit de près ou de loin avec toi. » Dur~

Jouer l'indiffèrent est tellement facile, mais je comprends pourquoi mes jambes ne veulent pas bouger, pourquoi je ne veux pas le laisser sortir. Vous savez, c'est comme lorsqu'une personne à laquelle vous tenez énormément décède. Vous avez l'impression que votre monde vient de s'écrouler, vous ne voulez pas y croire et vous préférez vous voiler la face. Bien que cette personne ne soit plus là vous l'imaginez chez elle, bien vivante en train de vivre sont petit train-train quotidien, bien que n'ayez aucune réponse, cela vous suffit à vous sentir mieux. Pourquoi je choisis cet exemple ? Et bien lorsque j'ai disparu de la vie de Ryu je savais qu'il était bien vivant et qu'il continuait d'avancer à sa façon, contrairement à ces personnes qui savent qui ne pourront plus voir les êtres aimés, moi je savais que je le reverrais. J'en étais persuadé, mais je n'avais pas prévu qu'il aurait développé une indifférence aussi importante à mon égard. Penser qu'à soit est vraiment quelque chose qui finit par vous retomber dessus finalement.

Mon téléphone vient apaiser la tension palpable dans la pièce qui émane de nous, « quelqu'un » semble avoir besoin de moi. En les qualifiant de « pintades » j'ai presque l'impression de sentir une once de jalousie dans l'expression, après tout c'est vrai... Ces filles n'ont rien à voir avec nous, pourquoi les insultés hum ? Me faire des idées à ma sauce m'amuse et me fait même sourire. Je suis décidément un parfait idiot et simpliste en plus de ça, je l'avoue. « Et ben qu'attends-tu pour la rejoindre ta pintade ? Remercie là de ma part pour me débarrasser de toi ! Pourquoi tu ne bouges pas ? Cela ne te ressemble pas de rester planté comme un automate pour « moi » surtout. Et moi je dois me préparer pour des auditions à faire passer. Donc va retrouver ta pintade et je lui enverrais même un bouquet de fleur si tu me dis son nom pour ce service qu'elle me rend aujourd'hui. » Je continue de sourire simplement, hochant la tête presque de désolément avant de répondre.

« Ma pintade par-ci, ma pintade par là, qu'est-ce que tu as contre elles, tu es jaloux ? Balançais-je presque d'un ton amusé. Avant de reprendre. Ne te donne pas la peine de lui envoyer quoi que ce soit, même si elle te rend service aujourd'hui, demain est un autre jour. Même si tu m'évites, je sais où tu travailles Ryu, je reviendrais te voir bien assez tôt. » Dit-je de manière sérieuse. Avant de reculer de la porte, portable en main. Un simple sourire pour le regarder une dernière fois marchant vers la sortie avant de m'arrêter et de me retourner vers lui.

« Ne fuis pas Ryu, si tu le fais tu ne vaudras pas mieux que moi finalement. » Je tire la langue et reprends ma route, je dois répondre aux attentes de mes admiratrices mwahaha.