On me dit souvent qu’en un mot je suis ; adorable. Je ne sais pas si c’est réellement vrai … Disons que j’ai deux facettes selon si on est proche de moi ou une vague connaissance, voir un inconnu. Au premier abord, je parais assez timide, renfermé, pas très loquace et dans mon monde. Pourtant quand je suis sûr scène, je n’ai pas peur, je se suis pas timide, je suis juste moi et j’aime ce que je fais. C’est juste que je dois paraître trop calme, quand on ne me connait pas vraiment. Pourtant je peux vous assurez que ce n’est pas le cas …


Je suis même assez hyperactif. Malgré mes problèmes de cœur qui m’interdisent tout sport et effort physique important, je suis une vraie pile électrique. Je parle beaucoup, j’ai toujours le sourire et mon rire est communicatif. Je prends tout de la façon la plus positive qui soit, trop d’optimisme sans doute, mais je m’en fiche. Sauf qu’à trop rester dans mon monde de bisounours parfois la réalité me fait mal, être rêveur n’est pas toujours une qualité, tout idéaliser non plus. Souvent cela me joue des tours, mais bon … Je me dis qu’il vaut mieux passer sa vie à rire qu’à pleurer. D’ailleurs il est rare de me voir pleurer. Pourtant je suis très émotif … Hypersensible même, un rien me fait rire ou pleurer, mais j’essaie de me contrôler. La tristesse est une faiblesse et je ne veux pas laisser aux autres la possibilité de me blesser. Je suis déjà bien assez naïf et influençable comme cela, pas besoin d’en rajouter. Les moments où je n’arrive jamais à retenir mes larmes, c’est sur scène. Quand je suis entouré de mes fans et de leurs soutiens, je suis toujours touché et mes larmes coulent toutes seules …


Mes problèmes de santé me rendent fragile, je vais tous les mois à l’hôpital pour un contrôle et parfois plus souvent quand je me sens mal ou trop fatigué … En fait, l’hôpital est ma deuxième maison, pour mon plus grand malheur. Mes problèmes de cœur son resté secrets. Certes on ne peut pas mentir aux fans et aux médias quand je me rends si souvent à l’hôpital, mais la véritable nature de mes problèmes de santés n’a jamais été révélée. Je suis plus fragile que n’importe quel jeune homme de mon âge, mais je déteste qu’on me prenne en pitié ou pour un enfant trop fragile pour se débrouiller seul. Je veux pouvoir être indépendant dans la mesure du possible, mais cela tout le monde ne le comprend pas, ma mère et ma sœur les premières, je suis toujours couvé avec elle. J’arrive à plus ou moins mener une vie d’idole malgré mes problèmes, même si je suis suivi de près, cela prouve que je peux continuer d’avoir cette ambition sans être pris en pitié par tout le monde. Enfin … je sais que personne ne pense à mal et dans le fond, j’aime bien être le centre d’attention de mes proches, bien que les inquiéter autant à cause de mon cœur ne me fait pas réellement plaisir.


Je suis déterminé à faire de mon mieux dans l’industrie musicale. Certes ce n’est pas tous les jours faciles pour moi qui ai une santé et un mental assez fragile, je ne me plains pas. Être une idole ce n’est facile pour personne de toute façon, même pour quelqu’un en pleine santé, il y a toujours des hauts et des bas, mais je veux vivre mon rêve à fond car je sais que du jour au lendemain ma santé me se dégradée et m’obliger à me retirer. Je suis toujours très appliqué et travailleur quand je répète. Minutieux aussi, j’aime que tout soit réglé comme du papier à musique. Puis mon côté créatif et imaginatif sont souvent sollicité, car je compose et écris certaines de mes chansons. J’aimerai un jour pouvoir être compositeur pour d’autres idoles …


On dit que la curiosité est un vilain défaut, mais moi … C’est ma qualité préféré. Depuis que je suis petit, je suis curieux, bien trop curieux et bavard, sans doute. Je suis intéressé par beaucoup de choses et je pose pas mal de questions, pire qu’un enfant. En fait, ce qu’on dit aussi souvent à mon propos c’est que malgré mes dix-neuf ans, j’ai bien souvent toujours le comportement d’un petit garçon. Je suis dynamique, quoi … Je n’aime pas rester calme pendant trop longtemps. En général quand je reste trop calme c’est que je suis malade, fatigué ou que je sais très bien que je dois me tenir, car sinon je me ferai réprimander. Devant les personnes que je ne connais pas, je suis beaucoup plus calme aussi. Malgré ce côté pile électrique, je suis très observateur de ce qui m’entoure ...


Je déteste la solitude … Ce qui explique sans doute ma nature sociable et aimable. Je suis très attentionné & bienveillant envers mes proches, je veux prendre autant soins d’eux qu’ils prennent soin de moi, car je suis malade. Je peux aussi me transformer en vraie peluche, j’adore couvrir de câlins et de bisous les personnes importantes pour moi, je suis très tactile et même si parfois cela mets mal à l’aise certaines personnes, je ne m’en rends pas trop compte sur le coup. Certains me disent indiscipliné et malpoli, mais ce n’est vraiment pas volontaire. J’ai été élevé en Australie, dans une culture occidentale et parfois j’ai du mal avec la culture coréenne, même si je parle autant que je peux à mes aînés de façon très poli. Je suis un peu le clown de la bande, j’essaie d’être amusant et de toujours redonner le sourire aux autres. Généreux, il n’est pas rare que je fasse passer les désirs des autres, avant les miens. Je préfère voir les autres sourires et me soucier de moi en second plan. Je ne suis pas très ordonné, avec moi, il ne faut pas être maniaque. Je pense être quelqu’un digne de confiance … J’ai souvent besoin de me confier et j’écoute ceux qui ont besoin de parler, sans aller colporter des rumeurs. En vrai gamin que je suis j’adore m’amuser et je suis très joueur.


Cela ne se voit peut-être pas aux premiers abords, mais je suis assez nerveux, peu sûr de moi aussi. Je me ronge parfois les ongles jusqu’au sang, même si j’essaie de me défaire de cette manie. Ma nature anxieuse est souvent la plus forte. Je m’inquiète pour peu de chose. Je ne suis pas le plus courageux des garçons de mon âge non plus, on me qualifie même de peureux. C’est vrai que …. J’ai facilement peur. Pour finir, je suis quelque fois maladroit … Distrait aussi, dans mon monde idéaliste. Comme un enfant encore dans son monde plein d’innocence, mais qui doit parfois affronter la dure réalité …

Février … Pour certains cela évoque sûrement l’hiver et la neige, mais pour moi pas vraiment. Février est en plein été en Australie. Je suis né sous un magnifique soleil et en plus le jour des amoureux, si c’est pas la classe ça. Bref … Ma naissance n’intéresse personne de toute façon. J’ai granit dans une famille plutôt aisée avec ma grande sœur ; Emma, de sept ans mon aînée. J’ai passé toute mon enfance dans ce pays. Je voyageais quelques fois en Corée rendre visite à de la famille, mais c’est en Australie que j’ai grandi, avec mes parents et ma sœur.

Ce début fait presque conte de fée, mais ce qui suit, un peu moins … Dès ma naissance les médecins ont découvert que quelque chose n’allait pas chez moi. Mon cœur était fragile, je suis né avec cette maladie du cœur et j’ai été suivis toute mon enfance par des spécialistes qui répétaient toujours la même chose ; un jour ou l’autre j’aurais besoin d’une greffe car mon cœur se fragilisait tous les jours un peu plus. J’ai été surprotégé par ma mère et aussi par ma sœur, mon père lui travaillait beaucoup, je le voyais peu. Vous connaissez le conte de Raiponce ? Enfermée dans sa tour et incapable de découvrir le monde par elle-même … Quand j’étais petit, c’était un peu pareil.  Je sortais pour aller à l’école, évidement, mais sinon ma mère me surveillait de près. Je n’avais pas le droit d’aller courir après un ballon de football, avec les autres enfants de mon quartier. Tout sport m’était interdit, soit disant c’était trop dangereux. Je me sentais très différent des autres et je n’aimais pas cela du tout. Cependant, je n’avais pas d’autre choix que d’obéir. Je n’étais pas complètement enfermé chez moi non plus … Mais quand j’allais dehors j’avais des règles à suivre. Ne pas trop m’épuiser, rester dans le périmètre du quartier et si je me sentais mal je devais immédiatement rentrer … Je ne suivais pas toujours ces obligations. J’étais un enfant et personne n’ignore que les enfants n’obéissent pas toujours à ce que les adultes disent, quand ils ont le dos tourné.

Parfois je passais des journées entières à la maison et c’est lors d’une de mes explorations de notre grande maison que j’ai touché au piano pour la première fois. Je devais avoir environ sept ans. Aussi loin que je me souvienne ce piano a toujours été là, mais je n’ai jamais ressentis l’envie d’aller y toucher. La musique ne m’attirait pas tant que cela … À sept ans, je n’avais rien d’un virtuose et je faisais plutôt n’importe quoi, ce qui faisait rire ma maman. C’est Emma qui m’a dit qu’elle m’apprendrait à jouer un morceau simple. Elle prenait des cours de piano depuis ses dix ans et je la trouvais toujours très douée. J’adorais apprendre avec ma noona et chaque morceau quelle m’apprenait restait ancré dans ma mémoire, je les jouais inlassablement, ravi de pouvoir jouer quelque chose de correct. Peu de temps après, ma vraie passion pour la musique à commencer à grandir. J’ai décrété, que moi aussi j’apprendrai le piano. C’est mon professeur de piano qui a découvert que je possédais l’oreille absolue et de bonnes capacités en musique. Ce n’était pas qu’une passion passagère, chaque jour elle grandissait … Puis avec le temps j’ai pris d’autres cours et maintenant je maîtrise cinq instruments.



Mon enfance a été plutôt calme, malgré ma maladie et mes visites régulières à l’hôpital pour un contrôle. Quand j’étais plus jeune je ne me rendais pas trop compte de la gravité de ma faiblesse au cœur. En grandissant, j’étais un peu plus effrayé par tout cela … Surtout lorsque les prédictions des médecins à ma naissance, ce sont révélées vraies. J’avais douze ans. J’étais à une visite chez un cardiologue, comme tous les mois, pour un contrôle. Cette fois-ci, il ne m’a pas laissé partir avec quelques recommandations. Il a clairement dit que si je ne me faisais pas vite opéré, la maladie progresserait trop vite et le danger pour ma santé, serait encore plus grand. En gros, je devais recevoir une greffe. Le problème, c’est qu’une greffe ne se trouve pas du jour au lendemain et ma santé se détériorait. J’étais fatigué, j’avais des douleurs au niveau du cœur … Ma mère a tenu à ce que je reste à l’hôpital jusqu’à ce que je subisse mon opération. Avant il fallait trouver un donneur … J’ai vécu entre les murs blancs d’un hôpital pendant quelque mois. Je n’avais pas réellement le temps de m’ennuyer, puisque je suivais des cours par correspondance, ma grande sœur m’apportait souvent de gros livres que je passais des journées entière à dévorer, puis ma famille venait souvent me voir. Cependant, j’avais peur. Tous les soirs, les pires scénarios tournaient en boucle dans ma tête : Et si la greffe arrivait trop tard ? Les médecins disent que ma maladie n’avait pas l’air de progresser moins vite, mais si je n’avais pas de greffe … Je pouvais mourir. Et parmi tout cela une chose me manquait énormément : La musique. Certes je pouvais en écouter, mais je n’ai jamais eu le droit de jouer de mes instruments là-bas, alors que c’était mon seul véritable moyen d’expression.

Et le jour de mon opération est venu. Tout s’est passé très vite … Les médecins ont trouvé un donneur compatible, dans les jours qui suivaient mon opération était planifiée. « Le plus vite serait le mieux », c’est ce qu’ils disaient. Moi, j’avais juste très peur. Je n’avais que treize ans depuis un ou deux mois et j’avais entendu lors d’une conversation entre mes parents et le chirurgien, que je pouvais y rester durant l’intervention. La nuit, juste avant mon opération, m’a sœur est restée avec moi jusqu’à très tard le soir. J’ai beaucoup pleuré ce soir-là … J’avais peur. Tout ne s’est pas super bien passé durant la transplantation. J’ai failli y passer, mais finalement j’ai eu ce nouveau cœur. Un cœur non malade. Néanmoins, je n’ai pas été complètement sorti d’affaire. Maintenant ce n’était plus mon cœur malade, mais ma greffe qu’il fallait surveiller. Quand je suis sorti de l’hôpital, après ces longs mois entre ces murs blanc, mes parents ont décidé de déménager. Où ? En Corée, le pays de mes origines. Mes parents préféraient que je me repose là-bas, après tout ce que je venais d’endurer et puis mon père a été muté à Séoul, alors … Seule, Emma est resté à Sidney, elle était majeur et avait commencé à construire sa vie ici.



J’ai donc suivis mes parents. La vie a repris son cours. J’ai été réinscris dans une école. Une école d’art où je pouvais continuer d’apprendre la musique. Puis, le chant. Au départ j’ai pris cette discipline uniquement en option, mais ma professeur a insisté pour que je l’ajoute à mon cursus, d’après elle j’avais une très belle voix, un timbre original et si je travaillais suffisamment elle deviendrait un atout de moi, en plus de mes capacités musicales. J’ai suivis ses conseils. Malgré ma santé fragile, mes visites régulières à l’hôpital, je travaillais aussi dur que je le pouvais. J’ai grandi en même temps que ma passion pour la musique, j’ai fêté mes quatorze ans, mes quinze ans et puis mes seize ans ... Oh oui, j’ai oublié d’en parler mais depuis mon arrivée à Séoul je nourris un rêve. Celui de pouvoir partager ma musique, pouvoir vivre de ma passion … Cependant, vu mes soucis de santé, je doute pouvoir un jour faire partie de l’industrie musicale. Du moins, c’est ce que je pensais … Le festival de mon école d’art arrivait à grand pas et je préparais une chanson, car je faisais partie de ceux sélectionné pour faire une représentation. Certains recruteurs de grandes agences seraient là, mais de toute façon, je n’avais aucune chanson d’être choisis. Je préparais tout de même de tout mon cœur, la mélodie et les paroles de cette chanson. Puis je l’ai joué lors du festival.

Ensuite tout s’est très vite enchaîné. Le directeur m’a convoqué pour me dire qu’un recruteur avait apprécié mes capacités vocales et musicales. Il voulait me rencontrer, ainsi que mes parents, comme je n’étais pas majeur. Un recruteur de cette prestigieuse agence ; la NG. Pour moi c’était perdu d’avance, quand il apprendrait pour ma santé fragile, il oublierait mon soi-disant talent. Ça n’a pas été le cas … Bien sûr il a aussi fallu convaincre mes parents, surtout ma mère à vrai dire, moi j’écoutais juste … Jusqu’à ce qu’une question me soit posé. « Est-ce que ça me plairait d’intégrer la NG pour devenir chanteur/musicien, dans la mesure où ma santé me le permet ? ». La réponse était évidente ; Oui ! Alors j’ai intégré l’agence comme trainee. Je ne travaillais que mon chant et la musique, pas de danse ou autre pour moi, tout sport m’est interdit. J’ai été trainee pendant un peu plus d’un an. Ce n’était pas tous les jours rose, j’ai aussi pensé à tout laisser tomber et ma santé n’était pas toujours de mon côté, mais j’ai finis par faire mes débuts …

Maintenant … J’ai dix-neuf ans, je vis de ma passion depuis deux ans, mes problèmes de cœur sont restés secrets aux yeux du public … J’ai l’impression de vivre un rêve et j’ai toujours peur d’être brusquement réveillé, que ma santé me ramène à la réalité. Pour le moment j’endure plutôt bien le rythme de vie d’une idole, malgré ma greffe … J’espère pouvoir continuer encore longtemps, je suis tellement reconnaissant d’avoir eu ma chance. Je n’abandonnerai pas de sitôt, sauf si ma santé m’y oblige … J'essaie de toujours avoir le sourire et d'être proche de mes fans, leurs faire plaisir. Même si c'est dur parfois ... Même si certains jours mon état de santé me rattrape je m'accroche. Tellement de personnes n'auront jamais la chance de vivre leurs rêves, je dois profiter du miens, tant que je le peux & n'avoir aucun regret.