Acte un ▬ « Par la caresse nous sortons de notre enfance mais un seul mot d'amour et c'est notre naissance. » - Paul Eluard

Il y a des périodes dont je ne garde aucun souvenir, juste le souvenir d’autres personnes qui l’ont vécue. Mais c’est logique, lorsque l’on naît ou que l’on soit très petit, hormis un évènement choquant, l’enfant ou le nourrisson ne se souvient pas de ses premiers cris ou de son premier bobo. Je n’échappe pas à la règle non plus. Ce que je sais, je le tiens de ma mère et de mon père, lorsqu’un soir, au coin du feu, ils ont sortit un album photo. Ma mère était émue. Mon père était fier. En fait, ils étaient tout deux fiers et émus. Ce que je savais déjà c’était mon lieu de naissance et que j’étais née avec une cuillère d’argent dans la bouche. En même temps, ce n’était pas dur à deviner. Pour le lieu, parce qu’il suffisait de lire ma carte d’identité et pour le reste, j’avais droit à tout ce que je voulais depuis petite. Après le reste je l’appris par ma mère. Elle a accouché alors qu’elle recevait une de ses amies à prendre un thé. Son amie a directement appelé l’ambulance avant de’ téléphoner au mari, soit à mon père. Ce fut une journée assez éprouvante et ma mère n’a accouché que le matin suivant vers trois heures du matin à peu près, tandis qu’elle avait eu ses premières contractions le jour avant. Je dois dire que ses explications font froid dans le dos. De toutes façons, je ne compte pas devenir mère de suite, je n’ai même pas de situation favorable pour le devenir vu que je suis célibataire. Enfin soit, voilà en quelques mots ce que je sais de ma naissance.

Acte deux ▬ « Quelle tristesse de voir un père avec de l'argent et pas de la joie. L'homme a étudié l'économie, mais jamais le bonheur. » - Jim Rohn

A me souvenir, les seuls souvenirs que j’ai vraiment bien passé avec mon père dans mon enfance, c’était sans aucun doute lors des vacances. J’ai été habituée très jeune à voyager que se soit pour les vacances en elle-même ou quand mon père avait des voyages d’affaires et que je n’avais d’autres choix que de les suivre. C’est peut-être cela qui m’a donné le goût de l’aventure, et surement de voir mon père si consciencieux dans son travail qui m’a donné envie de responsabilité de le rendre fier de moi. Mis-à-part le fait qu’il prenait beaucoup de temps pour son travail et peu pour sa famille, je l’aime mon papa. Pas pour les cadeaux, mais parce que je le voyais si peu souvent que je voulais vraiment le voir, et le voir me rendait plus qu’heureuse, l’important était les moments si précieux en famille dont je profitais le maximum. Nous passions rarement en Corée, mais nous continuons à y aller. J’ai passé la principale partie de ma vie en France, pour mes études. Je ne voulais pas faire le même métier que mon père, non, cela ne m’intéressait pas tellement, bien que je pourrais très bien reprendre son poste si le besoin devait s’en faire ressentir. Non, au contraire, je souhaitais m’occuper, certes d’un poste où la responsabilité et l’importance régnais, en constance évolution aussi, -reprendre son poste serait pour ma part trop facile, j’aimais les défis apparemment- mais en rapport avec les personnes, car j’aimais le contact, bien que mon but était de monter les échelons. Ne dit on pas que chaque enfant hérite de chacun de leur parent ? Mon père, ayant étudié l’économie, voit beaucoup dans l’évolution des chiffres, tandis que ma mère, ayant plus étudié dans le domaine du social, aime le contact humain. C’est un peu de cela que j’ai hérité. C’est et puis, cela me mènerai à me rendre indépendante, plutôt que dépendante de mes parents, ce que j’aimais, mais d’un autre côté, cela ne me ressemblais pas. J’aimais ma liberté, même si j’aime beaucoup mes parents. Je me souviens que ma mère avait tout de même insisté pour que je prenne des cours de chant. Cours qui me permit d’avoir confiance en moi et en ce dont je suis capable de faire. Cela me permit d’oser et de sortir de ma timidité enfantine.

Acte trois ▬ « Choisissez un travail que vous aimez, et vous n'aurez jamais à travailler un seul jour dans votre vie. » - Confucius

J’ai passé toute ma scolarité en France, j’ai choisis mes cursus avec soin. Après tout, c’était la clef de ce que je ferais un jour comme travail. Je dois avouer qu’arrêter la musique n’a pas plus beaucoup à ma mère, j’étais douée certes, mais ce n’était pas ce que je souhaitais un jour faire. Vivre de ma musique, n’était pas ce à quoi j’aspirais. On vous aime, on vous délaisse et tout cela au gré des envies et des moments. Je préférais bien autre choses, peut-être en rapport avec la musique, mais quelque chose qui bouge, qui demande de l’évolution constante, qui demande de se faire réellement connaître. J’avais de l’ambition et quoi d’autre de mieux que de vivre du talent des autres ? J’avais ce dont j’aimais vraiment. Des défis, de l’évolution mais aussi le contact humain. J’aime écouter, j’aime conseiller et aider, c’était un tout. J’avais tout ce dont je rêvais dans ce job. Je devins alors manageuse, d’abord en France, mais la Corée m’appelait. Au cours des voyages que j’ai fait, c’est la Corée que j’appréciais le plus, c’était chez moi, c’était ma demeure, après tout, je suis née là-bas, mes origines s’y trouvent. Donc pour moi c’était logique, ma voie se trouvait là. Et puis, si je voulais être reconnue, je voulais le faire à cet endroit, au fond c’est ce dont j’aspirais, retrouvé mes origines et évolué dans ce pays. L’homme est en constance évolution ! C’est bien connu. Et puis, si j’apprécie d’autant plus ce que je fais, je n’aurais jamais aucuns soucis dans ma vie, papa me l’avait déjà dit après tout. C’est pour cela qu’il m’a laissée faire, et puis je me souviens de sa fierté lorsque j’ai reçu mon diplôme, c’était encore plus perceptible que la joie de maman qui fut pourtant intense. C’est pour cela que je suis revenue en Corée sans plus attendre !

Acte quatre ▬ « Le passé prend racine dans l’avenir. » - Hafid Aggoune

En Corée, j’avais quelques amis, mais très rares dont un ou deux amours de vacance. Le peu de connaissances que j’y avais faites, c’était dans le cadre de vacance ou de voyage d’affaire de papa, après tout je n’y avais pas suivit des études. Vu que je les avais faites en France, mais j’ai appris à être polyglotte, je peux parler plusieurs langues, ce qui était très utile pour moi, cela pourrait être un plus pour me faire engager. Maman me l’avait dit, si j’ai facilité à apprendre les langues, je dois le faire, cela me sera bénéfique un jour. Ce que je fis, et j’avoue adorer apprendre les langues, le français, je n’ai pas eu trop le choix apprenant en France. Pour l’anglais, c’était une option en cours tout comme l’italien. Pour le coréen, c’est ma langue maternelle et je la parlais constamment à la maison. Le mandarin, je l’ai appris par caprice, c’est en cours du soir que j’appris cette langue, pour un plus personnel. Enfin pour le japonais, c’est la première langue que j’ai apprise en fait, lors d’un séjour au Japon qui a duré plus de deux mois, pendant les vacances d’été. Bref, j’ai une faculté à apprendre donc autant que j’en profite tant qu’il est temps, vous ne pensez pas ? Je ne suis pas spécialement exceptionnelle, mais voilà. Je du faire des sacrifices pour venir en Corée. Laissez ma mère en France, ainsi que la majorité de mes amis et mon père, je ne le vois que lorsqu’il part en voyage d’affaire en Corée. Bien sûr, je pensais plus à ma carrière, je suis ambitieuse, je le sais, et malgré mon côté famille et sentimentale aussi bien point de vue de l’amitié, même s’ils me manqueront tous, mon ambition est surement plus forte, mon sens des affaires d’autant plus. Je réussis à décrocher un contrat pour une agence et pas n’importe laquelle, je ne vise que le meilleur, en même temps, je sais de quoi je suis capable, et je veux évoluer, et c’est un endroit propice à cela : La NG. Agence propice aux stars montantes coréenne, si l’on ne compte pas le nombre de stars déjà engagés et connues qu’elle contient. C’est là que se déroulera mon avenir professionnel et où je serais connue, j’en fais le serment –et en général dès que je décide de quelques choses, j’y arrive- !

Acte cinq ▬ « L'amitié est un lien curieux. Il se tisse parfois avec la lenteur des dentelles et parfois surgit comme une étoile filante. » - Myriam Chirousse

Je ne sais pas si c’est tant mon profil ou bien le fait que je connaisse plus de langue qui a joué, mais en tout cas, j’ai été reprise. L’entretien d’embauche, c’est parfaitement déroulé. J’ai démontré que je pouvais rester confiante, je pensais même avoir été trop loin. C’était le seul truc qui aurait pu me faire peur en fin de compte. Mais finalement j’ai reçu une lettre comme de quoi j’étais engagé et que je devais commencer, le lundi qui suivait. Je me souviens assez bien de mon premier jour, c’était surtout une prise de connaissance avec les lieux, mes futurs collègues. Je n’avais encore aucune star à manager, je devais pour se faire regarder un screening (ou book) de rookie et voire qui j’accepterai de prendre sous mon aile. Et encore, cela était sous réserve d’accord du rookie et du patron de l’agence lui-même. Sauf si le patron voulait de lui-même que je m’occupe de tel ou tel rookie. Je n’avais pas très bien compris son concept, mais bon, c’était 50/50 de ce que j’en comprenais. Je passais une bonne semaine pour me familiarisé correctement au lieu et aménager mon bureau selon mes goûts. Je n’ai pas de préférence ou de goût particulier en fait, j’aime à peu près tout. Que se soit classique ou décalé. Aller savoir … Même niveau musicaux, j’aime les chanteurs comme les rappeurs. Bref, j’avais du mal à me décider pour tel ou tel talent, dans le pire des cas, j’accepterai celui ou celle que l’on me proposera. C’est lors d’une pose que je rencontrais un jeune homme. Oh, il était … seul. Je ne connaissais personnes c’est vrai, mais il y avait de place près de lui, et puis tenir compagnie au personne ne me dérange guère, en espérant que cela ne le dérange pas. Je m’approchais et demandais si je pouvais m’installé près de lui. Il avait l’air de s’en ficher, mais ne sortit aucun son. Je m’installais et mangeais alors dans le calme. Sans parler, s’il n’avait pas envie de parler, peut-être qu’il préfèrerait que la pause se passe dans le calme. Je pouvais respecter cela. Je lui souriais de temps à autres. Après tout, je souriais à tout le monde, il ne ferait pas exception. Le jour d’après, ce fut la même chose, pareil pour les jours qui suivirent, hormis un jour où j’avais pris un magazine de mode en plus. Je le feuilletais, m’attardant sur tel ou tel page. J’ai mes préférences en matière de styliste après tout. Je remarquais qu’il regardait mon magazine, je le lui proposai et je ne sais pas, comme un déclique, l’on commença à faire connaissance. Il aimait autant la mode que moi, j’avais l’impression que se fut surement le premier ami que je me faisais ici. Kwang Ho, Suh Kwang Ho. Ce qui me pose le plus problème, du moins au début, c’était que comme je suis bavarde et lui étant un peu moins, j’avais l’impression qu’un jour il m’enverrait balader moi et mes sourires incessant, mais il ne l’a jamais fait. Est-il trop poli ? Enfin soit, c’est devenu très vite un ami pour moi. J’aime passer du temps avec lui. Bien sûr, j’ai pu enfin penser à autres choses que ma carrière en dehors de celle-ci, je sortais de temps en temps, une fois bien emménager dans mon appartement et je me fis de nouveaux amis, et revu d’ancienne connaissance de vacance. Ce fut assez enrichissant pour moi, j’avais vraiment l’impression de m’épanouir, que se soit professionnellement parlant que personnellement. Bien sûr, au travail, j’étais un peu différente que dans la réalité, mon ambition prenait le dessus, et puis les défis se présentaient. Mais, j’avais une envie d’avancer plus loin dans celle-ci, je me devais de prendre les devant, quant à ma vie personnelle, une chose me manquait, mais je n’arrivais pas à dire trop quoi, et ne le sait pas toujours pas …