La situation était tendue à la maison et rentrer chez soi en entendant, chaque jour, des disputes, ça ne pouvait plus durer.

Personnellement, j'en avais vraiment marre de me retrouver entre ces deux gamins qui se chamailler, plus qu'ils ne se disputaient. Ils donnaient l'impression de chercher des excuses idiotes dans le seul but de se hurler dessus, comme si ils perdaient toutes marques de civilisation une fois ensemble. Travailler, même dans ma chambre, avec eux à côté tirait du miracle ! D'un autre côté, en sachant qu'ils allaient se retrouver sous le même toit, ce genre de réaction était prévisible... De mon côté, une présence féminine ne me déplaît pas. Et c'est même tout l'inverse.

J'essayais de donner crédit autant à l'un qu'à l'autre mais ça n'était pas chose facile. Dès que l'on demandait à l'un de faire preuves de bonté auprès de l'autre, on se prenait les foudres du premier... Je pense que si je m'étais retrouvé dans la même situation, j'aurais fait en sorte de faire le mieux pour mon père et que c'est pour cela que j'essaye de mettre l'un dans la poche de l'autre même si c'est mission impossible. Aujourd'hui encore, ces deux râleurs s'étaient crêpé le chignon comme de vrais enfants...
Bien installé dans mon canapé, je me retrouve enfin au calme. Tout les deux sont encore en train de travailler tandis que je viens juste de sortir de cours. Avec politesse, j'ai salué la mère de Calliope, et ai même discuté de la relation que Naël entretenait avec Callie... Je voyais bien qu'elle s'inquiétait autant pour sa fille que pour mon frère et n'ai pas réussi à lui trouver d'autres réponses à sa questions que « Qui aime bien châtie bien ». Même si je trouvais cette remarque vraiment nulle, cela a eu l'air de la calmer, voir de la rassurer alors, j'étais plutôt fier de moi.

Alors que cela faisait une petite demi heure que j'étais devant mes devoirs, j'entendis la porte s'ouvrir et se fermer puis, la voix de Calliope sortir de la cuisine. Elle discutait avec sa mère et ce qu'elles se racontaient me fit lâcher un sourire... Qui quitta mes lèvres quand j'entendis les pas de la demoiselle se diriger dans la pièce dans laquelle je me trouvais. Levant les yeux vers elle, je fini par les lever au ciel à l'entente du premier mot qui sorti de sa bouche. « Ton frère, je vais le tuer. ».

Vous pourriez pas changer de disque ?... C'est encore pire que de se taper Gangnam Style tout les jours à la radio... ça devient lourd.

Fier de ma métaphore, je reposais le stylo contre la feuille pour reprendre mes devoirs.