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Depuis que mes yeux s'étaient posés sur lui, j'avais l'impression de ne plus le lâcher une seule seconde. Le serveur qui me connaissait bien, observait avec curiosité le nouvel arrivant pendant que je me retenais du mieux que je pouvais pour ne pas aller lui dire combien sa simple petite personne m'énervait. Il s'abaissa légèrement pour nous saluer, mais je restais silencieux. Probablement qu'il doit savoir que j'ai une dent contre lui, et franchement, ce n'est pas mon genre de m'intéresser aux autres de cette façon. Mais lui, c'est différent. Non mais quoi. Qu'est-ce que Dean lui trouve ? En plus, ce qui n'avait pas échappé à mon regard de lynx (enfin, pas besoin d'être super fort pour le voir), c'était qu'il semblait mal à point avec son bras dans le plâtre là, et pour couronner le tout, il se fait chier à porter un bouquet. Un bouquet. Je me demande à qui il est destiné. Puis, c'est tellement bizarre qu'il soit blessé. Je ne l'ai pas touché pourtant, et j'ai eu beaucoup d'excès de violence envers lui que j'ai retenu heureusement. Sauf que là, je ne sais pas si j'vais en être capable. J'suis de mauvais poil, alors c'est pire que d'habitude, il n'a vraiment pas de bol ce nabot. Je le vois s'asseoir à une table près d'une fenêtre, et poser son bouquet sur la table. Il ne commande rien ? Bah, il semble occuper. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je prends sur moi pour ne pas aller le voir bordel. Est-ce qu'il fait exprès de s'pointer devant moi comme ça ? Aaaaaaaaaaah, ça m'énerve ! Comment ce blondinet peut-il avoir l'attention de quelqu'un comme Dean ? Yang Dean est beau, talentueux, mais bon, idiot et très aveugle surtout. NON MAIS. Y a pas photo, hein. Déjà, il voit pas que je suis fou de lui puis en plus, je suis plus beau que ce Summer. Raah, pourquoi il a fallu que j'en arrive là ? L'autre fois, je doutais tellement de moi, je ne savais pas si j'agissais bien au final, si je devais continuer à lancer des piques à Dean de cette manière mais là, à la vue de celui que je considère comme le mioche le plus chanceux de la Terre, je suis sur le point de perdre tout mon self-control. J'ai besoin de lui dire. J'ai besoin de le lui faire comprendre une bonne fois pour toutes.

Une sonnerie inconnue et un tapotement sur ma main de mon ami me fit revenir à la réalité, j'étais encore en train de repartir très loin dans mes pensées. Je relevais les yeux vers le serveur qui me montra du doigt Gabriel Summer qui observait son portable avec un air anxieux. On aurait dit qu'il ne savait pas trop quoi faire. Finalement la sonnerie de son portable continua pendant quelques secondes avant qu'il n'appuie sur un bouton pour la faire taire. Quoi ? Il ne répond pas ? Enfant mal élevé en plus. Mon ami me chuchota alors dans l'oreille un Pourquoi tu l'aimes pas ? Tu sais Yong', ça se voit sur ton visage, que tu peux pas le supporter. Putain, ça se voit tant que ça ? Peut-être que Dean n'est pas si perspicace finalement. Pourtant, je croyais être un génie pour cacher ce que je ressens dans le moment présent. Là, il faut dire que l'objet de ma colère est placé tout en haut dans une échelle de 1 à 9. Pour toute réponse au serveur, j'ai lâché un grand soupir de frustration avant de retourner mes yeux noirs en direction du petit Summer. Son portable sonnait à nouveau. Mais qu'est-ce qu'il fait cet imbécile ? Pourquoi il répond pas ? Il semblait encore hésiter avant d'apercevoir qui appelait. Ensuite, il avait l'air un peu plus content. Il décrocha bizarrement à mon goût. Il n'avait même pas finit sa phrase qu'une voix assez forte résonna dans le haut-parleur. Même de là où je me trouvais, je pouvais l'entendre distinctement. Le nabot Gabriel fit une grimace et moi, c'était comme si j'avais été frappé par un vent glacial. Encore.

Je l'avais reconnu. Cette voix, elle ne pouvait appartenir qu'à Dean. Sûr et certain. Depuis le temps que je le connais, je pourrais reconnaître sa voix parmi tant d'autres.. Je restais là, sans rien dire, j'écoutais leur conversation. Complètement en rogne. Oui, j'aurais dû m'en douter. Il l'appelle. Dean l'appelle. Il s'inquiète pour lui. Il lui demande où il est. Il s'en fait tellement qu'il en vient à crier. Alors qu'il m'avait dit qu'il ne perdait plus aussi facilement son sang-froid qu'avant. C'est bien ce que j'avais dis, à ce moment-là, il me mentait, oui. J'haussais un sourcil au surnom que le mioche venait de lui donner. Dee... Ridicule. Je pourrais en trouver des mieux, j'en suis sûr. Imbécile c'est bien. Crétin. Idiot. BABO. Je serre le poing sur la table en continuant d'écouter Gabriel qui ensuite raccrocha. Il arrive ? Où ça ? Ah non. Hors de question. Disons que même si sa vue m'insupporte énormément, il faut que je mette ça au clair avec lui. Ici et maintenant. Et il faut que j'me grouille, sinon il va se casser. Je le vis se lever de sa chaise et prendre ses affaires en hâte. Alors que mon ami au comptoir semblait me parler, je l'ai totalement ignoré, prenant appui sur le comptoir pour m'élancer à la rencontre de Summer Gabriel, les mains dans les poches. Quand il leva les yeux vers moi, j'ai immédiatement ancré mon regard dans le sien. Non, tu ne sortiras pas. Tu ne le sais sans doute pas, mais tu me déranges. Toi et ta proximité horrible avec Dean. Je ne le supporte pas. Et je vais te le faire savoir. Il essaya légèrement de m'éviter mais je fus plus rapide que lui et pris brusquement son poignet qui n'avait rien de grave (en gros qui était libre à ce moment-là) pour le forcer à rester en face de moi et à ne pas se dérober. T'es un homme ou quoi mon petit ? Je restais à le fixer pendant quelques secondes pour apercevoir une lueur de crainte dans son regard. A-t-il peur de moi ? Aucune idée. Tout en ne lâchant pas son poignet, j'ai approché mon visage du sien, pour l'observer de plus près. Mes yeux essayaient de percevoir ce que je ne pouvais pas voir d'habitude sur lui. J'ai lâché un léger soupir avant de replanter mes yeux dans les siens. J'ai alors dis en articulant assez bien, sur un ton menaçant:

« Toi. J'vais pas y aller par quatre chemins. J'te supporte pas. »

Au cas où il ne soit pas au courant. Vaut mieux dire tout comme ça, aucuns problèmes. Puis, je suis très franc, alors je l'aime pas, je le dis. Même si j'ai mentis la dernière fois à Dean, je n'allais quand même pas lui dire que ça me faisait clairement chier qu'il ait une possible petite-amie. Sauf que non, il n'en a pas. Bon, il peut dire ce qu'il veut aussi mais je ne vois pas pourquoi il m'aurait mentit. Surtout que comme il me l'a dit si franchement, il ne ment jamais. Sauf au sujet, du fait que soi-disant je compte pour lui. SOI-DISANT. Non parce que je ne le crois pas du tout. Bref, on en revient au moment présent. Je continue de le fixer. Mon visage est toujours aussi proche du sien mais c'est plutôt de l'intimidation qu'autre chose évidemment.

« Et je vais mettre les choses au clair tout de suite. Il vaudrait mieux pour toi que tu gardes une distance d'au moins trois mètres entre toi et Yang Dean. Sinon, je ne sais pas ce qui pourrait t'arriver, c'est bête non ? »

Puis je murmurais plus bas, mais quand même à son adresse en baissant les yeux d'une façon contrariée:

« Franchement. Je sais pas ce qu'il te trouve. »

C'est vrai ça. Il est juste souriant, gamin, énergique, énervant, chiant, trop saoulant, saoulant et saoulant. Voilà quoi, c'est un mioche. Et je peux pas l'encadrer, encore plus que tous les autres. Je le plains vraiment, c'est dommage pour lui.

Il était enfin là. Celui que j'avais insulté par télépathie dans les couloirs de l'Agence. Moi, Manager des UBKI, j'en ai que faire des petits dans son genre habituellement. Habituellement. Il faut dire qu'il se nomme Summer Gabriel et que je ne le supporte pas. Ce n'est pas qu'il est méchant non, loin de là, il doit être niais-niais avec ses copains, mais en fait tout ça.. Je suis sûr qu'il fait du cinéma pour que Dean le protège. Je pourrai laisser tomber. Face au gros et ridicule 'NADA !!!' qu'il vient de me sortir sans aucune vergogne, comme ça d'un coup, je devrais rire, me foutre de lui, et m'en aller, puisqu'après tout, je ne le connais pas si bien que ça. Sa vie, sa minuscule petite vie ne devrait pas m'intéresser. Tout ça parce qu'il est là. Tout ça parce qu'il est à ses côtés. Tout ça parce qu'ils rient ensemble. Et tout ça parce que je m'en mords les doigts jusqu'au sang. De les voir, tous les deux. Je ne veux pas qu'on me dise qu'ils vont bien ensemble ! Je ne veux pas ! L'autre fois, une collègue l'a sortit soudainement, et j'avoue l'avoir foudroyé du regard avant de m'en aller furieusement. Je ne veux pas... C'est impossible, d'accord ? ....

Je voudrais tellement essayer de me prétendre le contraire, moi aussi. Ça me fait mal. Je ne sais pas où est situé la source du problème. L'autre fois, j'étais perdu. Est-ce Dean ? Est-ce moi ? Est-ce ce nabot ? Est-ce ces deux fainéants de Strawberry Fields ? Est-ce le crew de mon ancien ami que j'aime à en mourir ? Est-ce que c'est quelqu'un d'autre ? Est-ce que je me trompe sur toute la ligne ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Alors, voilà, je choisis la solution la plus facile. Remettre tout sur son dos à ce gamin, ça semble tellement plus facile. Vous allez sûrement me traiter de lâche. On est lâche quand on a plus de coeur. Je n'ai plus de coeur, Dean me l'a volé, cette espèce d'iguane en voie de disparition. J'en rage intérieurement. Et l'autre qui continue de me crier non dans toutes les langues là. Alors que je commence à en avoir plus que ras le bol de ses cris qui n'en finissent pas, et que je m'apprêtai à lui collé la paume de ma main sur sa bouche pour qu'il la boucle, je fus stoppé dans mon élan au mot jalousie. Pas joli ? La jalousie représente ce que je suis vraiment devenu à cause de lui. Il ne se rendra jamais compte, il s'en fout... Voilà pourquoi je suis comme ça ! Ce foutu sentiment me bouffe, il va finir par m'avoir tout entier, alors oui, la jalousie est un vilain défaut, oui ce n'est pas bien, oui je suis un méchant garçon, mais au point où je suis maintenant.. J'en ai rien à foutre. Je veux juste que.. Dean..

Alors il ne veut vraiment pas ? J'ai dis trois mètres. T'as pas compris ? Tu veux que je t'explique plus près pour que tu comprennes et que ça ne ressort pas par une oreille dans la seconde qui suit ? J'en ai rien à foutre de ma jalousie, je ne veux pas que tu l'approche ! Jamais ! Pars, va-t-en.. Il est.. celui que j'aime, mioche. Je ne peux pas.. te le laisser comme ça. Tu ne sais pas à qui tu parles. Regardes-toi. Tu n'es même pas foutu de bouger ton autre bras. On t'as déjà fait des misères ? Comme c'est dommage. Je suis désolé pour toi. Et par-dessus tout, il me regarde comme si j'avais fais quelque chose de mal. Quoi ? .. Tu peux m'expliquer pourquoi tu m'observes comme ça ? Je t'ai dis quelque chose, tu l'acceptes, point barre. T'as pas le choix, c'est Heo Yong Sun qui te l'ordonne. Alors pourquoi tu insistes ? Pourquoi tu persistes ? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi à la fin ? J'ai légèrement jeté un coup d'oeil derrière moi pour voir que le serveur était partit dans sa cuisine, ne voulant sûrement pas en savoir plus. Tant mieux, je n'ai pas besoin de commères. Retournant mes yeux dans ceux du Summer, je pu y déceler nettement une forte détermination mêlé à de la crainte, de la peur. Que je le frappe ? J'en suis capable. Je ne suis pas dans ma bonne humeur on va dire, alors aujourd'hui c'est encore pire; je peux facilement partir au quart de tour quand on me cherche. Espérons pour lui qu'il ne va pas me chercher plus que ça. Déjà que là, il ne sortira pas avant longtemps de cette salle. Il semblait vouloir ajouter autre chose, je fus donc quelque peur déconcerté. Qu'est-ce qu'il veut ajouter encore ? Dis le nabot. Tu crois pas que t'en as déjà assez dit pour le moment ? Alors tu vas tranquillement m'écouter et être le plus gentil des petits garçons du monde et-

La température a vraiment chuté d'un cran. Putain. Putain de. Heureusement que je jurais intérieurement mais je crois bien que mon visage devenait tout blanc, livide comme si j'avais attrapé une maladie en une seconde. Je le regardais à nouveau, avec son visage d'enfant encore en plein croissance (même s'il a la vingtaine soit). J'en ai rien à battre que tu ne comprennes rien ! Bordel ! J'en ai rien à cirer que tu ne puisses pas tirer un trait sur tes dix ans d'amitié avec lui ! Qu'est-ce que c'est que ça encore ?? Une façon de te vanter c'est ça ? Tu me cherches ? Tu cherches ta mort dans la minute ? Merde ! Je m'en contrefous, je.. C'est quoi cette dernière question.. Alors que je tenais toujours son poignet avec ma main, je l'ai sentis trembler aux paroles de cet imbécile. Je tremble. Et quand je tremble, ça s'annonce très mal. Je le fixais de mes yeux noirs, lui perçant le crâne à coups de lasers optiques complètement invisible. Comment est-ce qu'il a pu ? Comment est-ce qu'il a osé ? Comment est-ce qu'il a fait pour.. Il est pourtant dénué de toute intelligence ! Là, y a un truc que je pige pas. Ne tenant plus, je l'ai tiré violemment contre le mur juste à côté, et je l'y ai plaqué pour ne pas qu'il s'en aille, faisant tomber en fracas deux chaises au passage. Mon visage encore une fois proche du sien, je pouvais sentir son souffle s'accélérer, preuve qu'il avait encore peur. Mes yeux ne lâchaient pas les siens, j'étais totalement furax. J'avais envie de tout balancer, les chaises, les tables, j'avais envie de donner un coup de pied sur tout ce qu'il pouvait se trouver sur mon chemin. Tu te fous de moi petit.

« Et toi ? On t'a jamais apprit à te la fermer, cette gueule ? »

Je respirais bruyamment, il m'avait mit sur les nerfs. Je suis quelqu'un qui ne garde pas du tout son sang-froid, je suis violent et je le sais. On m'a souvent répété que je ne savais pas comment extérioriser mes sentiments et que souvent aussi, je me mettais à pleurer comme un moins que rien pour faire passer ma colère. C'est justement ce qui se passe à l'instant même. Ma voix s'était faîte menaçante, basse et grave, mais en même temps tremblante et mes mots tranchaient comme des couteaux. Parce que je ne pouvais pas empêcher les larmes qui embuaient mes yeux. Elles ne coulaient pas encore mais elles n'allaient pas tarder. You're very important for him ! Do you love Dean ? Un énorme vacarme se fit entendre. Mon poing était partit dans le mur, à quelques centimètres de sa tête. Je continuais de le fixer de mes yeux perçants, pleins de haine. Je serrais les dents pour ne pas que mes larmes coulent. Paraître faible devant celui que l'on veut faire disparaître à tout prix, n'est-ce pas ironique et complètement pitoyable ? Je me sens con. Je veux qu'il se la ferme merde. Il est plus intelligent que je ne le pensais. Il sait que je l'aime. Mais qu'il ne redise pas que je compte pour lui ! JE SAIS ! JE LE SAIS ! Je sais que c'est faux ! Que tout est faux ! Tout ce qu'il me disait ! Pourquoi il ne me comprends pas ? Pourquoi il ne le voit pas ? J'avais resserré mon étreinte sur son poignet et je le vis grimacer. Tu l'as cherché. Je pourrai te faire plus mal encore, mon poing n'est pas passé loin de ta tête je te ferais signaler. Je te hais. J'ai croché alors brusquement dans sa touffe de cheveux, le regardant assez cruellement.

« Fais ce que je t'ai dis. 10 ans d'amitié, peut-être. Mais, laisses-moi te poser une dernière question.. T'es maso, mon pote ? »

C'est un comportement de maso, faut le dire. Il veut se faire démolir la gueule. Il me cherche. Il me met à bout. Tellement à bout que tout ce que je dis n'est plus crédible. Parce que mes larmes coulent et que je tremble. J'ai des frissons partout. Mes yeux ne quittent pas les siens, mais mes pleurs se font en silence. Je suis encore moins crédible quand je pleure. Toute ma colère et ma frustration s'en vont d'un seul coup, comme la dernière fois avec Dean. En fait, on ne dirait pas comme ça, mais je suis très émotif. Et ce n'est pas pour mon plus grand plaisir, évidemment. Je tremble encore, je me retiens de faire quelque chose que je regretterai. Mon corps secoué de toutes parts fait peur, vraiment, parce que je suis clairement en mode instable. Tout peut reprendre le dessus sur ma violence d'un moment à l'autre. Et puis.

Do you love Dean ?

Tout s'est effondré. Faible, en réalité, c'est ce que je suis. Cette question me fait perdre tout mes moyens, et maintenant, je ne suis plus capable de frapper, plus autant qu'il y a quelques secondes. Je suis frustré, j'en ai marre. J'aimerai tellement que ce soit faux. Qu'il ne représente rien pour moi. Mais j'ai beau faire comme si de rien n'était, j'ai beau essayer de m'empêcher de le regarder dans les couloirs furtivement, je n'y arrive pas. Pourquoi faut-il que cela soit tomber sur moi ? En face, il doit bien se foutre de moi. Je n'en peux plus. Et puis, de toutes manières, d'où est-ce qu'il me sort cette horrible question lui ? Comme si j'allais lui répondre.. Comme si.. Le visage souriant de Dean m'apparut alors dans mon esprit. J'eus le réflexe de serrer les dents et mon poing contre le mur encore plus. Mes larmes coulaient, toujours. Continuellement, à flots. Je voudrais qu'il me ressorte ce sourire, comme avant. Je pleurais non plus en silence à présent, on pouvait m'entendre sangloter difficilement à dix mètres. J'avais détourné le regard et fixais une chaise au loin, à côté de la porte d'entrée, comme si cela avait soudainement attiré mon attention. Comme si..

« Ne.. Ne redis plus jamais.. ça. Tu ne sais rien. Rien de moi. Rien. Alors tais-toi. Tu ne sais pas ce que j'endure, tu ne me connais pas ! »

Et je ne te connais pas non plus. Alors, faisons comme si rien ne s'était passé. Tu reprends ton chemin, je pars dans le sens inverse. On ne s'est jamais connu. On ne s'est jamais parlé aujourd'hui. Je ne t'ai jamais plaqué violemment contre le mur. Tu n'as jamais refusé ma proposition. Tu ne m'as jamais posé cette question qui me torture l'esprit, qui me montre en pleine face à quel point je suis minable. Faisons comme ça, oui. Si seulement. Si seulement. Si seulement ça pouvait être possible. Mais non, je ne peux pas. Tu ne peux pas. On ne peut pas. Maintenant que l'on s'est finalement fait face, maintenant que tu as compris que je ne t'aimais pas, maintenant que tu sais mes sentiments envers lui, alors mon petit..



Summer Gabriel, dis-moi.. Qu'est-ce que tu comptes faire à présent ?