> Confiance. Si je devais définir mon principal défaut, et le plus handicapant, ce serait sans hésitation mon manque de confiance. En effet, je n'ai aucune confiance en moi, ou bien elle ne dure jamais bien longtemps. Surtout que je me compare énormément, à tout le monde. Depuis mon enfance, mes parents me comparent à mon frère, de ce fait, j'ai moi-même pris cette habitude. Et bien évidemment, quand je me compare, c'est toujours dans le mauvais sens. Ainsi, je perds encore plus confiance en moi et je me dénigre. Je me demande quelle est ma valeur et si je suis douée. Parce que même quand je chante, je bloque. J'ai l'impression que ça ne va pas, que je ne suis pas assez bon, que je ne mérite pas d’être là, d’avoir cette chance. Un rien peut me faire basculer dans des idées assez déprimantes. Lorsque je chante, je suis capable de dégager beaucoup de sentiments mais puisque je me renferme sur moi-même, au final, rien d'intéressant ne sort et je n'étonne pas tant que ça. C'est pas faute à ma soeur d'avoir essayé de m'encourager. Il m'est donc assez difficile de devenir chanteur quand on y pense. Quand on est une idole, on doit savoir exprimer différents sentiments, y compris l'amour. Et de ce côté, ma vie sentimentale est loin d'être tranquille. Bien au contraire. L'amour m'effraie plus qu'autre chose, pour deux raisons. La première parce que je ne me sens pas digne d’être aimé, et la seconde, parce que j’aime les hommes et que je refuse de l’admettre. En effet, depuis que je me suis rendu compte de mon orientation sexuelle, on ne peut pas dire que mon morale et mon manque de confiance se sont améliorés, bien au contraire. En règle générale, je suis distant. Ça ne m’a pas aidé....

> Distant. Il est vrai que j'ai du mal à aller vers les autres de moi-même. Ou lorsque c'est le cas, je suis assez froid et inexpressif. Ma plus grande peur c'est qu'on puisse lire en moi. Je suis secret, je ne veux pas qu'on sache comment je me sens à l'intérieur. Ça ne serait que plus facile de me faire de mal. J'ai également peur qu'on juge, qu'on me critique ou qu'on brise ma confiance. Je suis en quelque sorte froussard. Je l'admets. En fait, je suis pas à l'aise avec les gens, et encore moins dans la foule ou je me sens encore plus petit que d'habitude... Mais je ne suis pas associable pour autant. J'ai mon cercle d'amis, des amis en qui j'ai totalement confiance et avec qui je n'ai pas peur de montrer tel que je suis. Avec eux, je ne suis pas renfermé, je plaisante, je rigole, je discute. Je suis quelqu'un de tout à fait normal en somme. Mais je n'approche pas facilement, tout simplement. Et puis de toute façon, je me sens mieux quand je suis seul. J'ai appris à être solitaire et à apprécier. Au moins, je ne risque rien.

> Maladroit. C'est ce qu'on dit souvent sur moi. Je pense que c'est surtout parce que je suis tout le temps dans la lune. Je pense énormément. Du coup mon attention est moindre et je fais des dégâts sans m'en rendre compte. Puis, j'ai aussi tendance à réfléchir et à me faire des films pour un rien. Je pense trop, et je vais beaucoup trop loin.

> Fragile. Je ne le montre pas, du moins je fais de mon mieux pour, mais je ne suis pas quelqu'un de fort. Je suis fragile mais ma carapace est épaisse. Alors pour le défendre, pour montrer que je ne suis pas si fragile, j'envoie des piques ou je suis froid. Mais en réalité, les mots qu'on peut me dire me touchent plus qu'il n'y parait. C'est aussi pour ça que je m'énerve facilement ou que je me vexe. Je préfère montre ce type de réaction plutôt que la peine que je peux ressentir. Je suis assez fier. Et surtout, il y a une chose que je déteste par dessus-tout, c'est la méchanceté gratuite. J'en ai déjà fais les frais, et lorsque ça arrive, je suis vraiment en colère. Et la, il n'y a plus de mignon Hwannie! Croyez-moi. Mes mots peuvent devenir tranchants.

> Talentueux. Ma soeur m'a toujours dis que je chantais bien et que quand je voulais, je pouvais vraiment dégager de l'émotion. C'est pour ça, que j'essaie de faire des efforts pour devenir confiant. Je suis motivée et je veux réussir. Le chemin est dur mais au moins je l'ai emprunté. Il ne me reste plus qu'à ouvrir les bonnes portes.

> Généreux. Quand quelqu'un a besoin d'aide, je suis toujours là. A moins que je déteste cette personne. Là, c'est différent, bien évidemment. Et je ne suis pas idiot non plus. Si quelqu'un m'utilise, utilise ma gentillesse, je me rends compte immédiatement. Je ne me laisse pas avoir bêtement!

> Dégourdi. Je suis quelqu’un de très organisé et de très dégourdi. J’ai quitté la maison familiale et vivre seul du jour au lendemain ne m’a posé aucun problème. Je comprends vite les choses et je n’ai aucun problème pour régler des problèmes imprévus. Enfin ça dépend du contexte bien évidemment. Je ne peux pas tout régler, ce serait trop facile sinon !

> Déterminé. Je ne lâche jamais rien et je me donne toujours au maximum pour réussir. Quitte à me blesser, à être mort de fatigue! Je veux m’améliorer et montrer que j’ai ma place dans ce monde, moi aussi. Et pour ça, je dois prouver à tout le monde que je peux être parmi les meilleurs. Mais bien sûr, je dois d’abord me le prouver.

> Les filles. Tout aurait été plus simple pour moi si j'avais été attiré par les filles plutôt que par les hommes croyez-moi. Mes parents ne semblent pas très ouverts à ce sujet. Ils doivent certainement organiser des rencontres arrangées à ce moment même... Lorsque j'ai pris conscience de mon homosexualité, tout n'a pas été simple. Je me suis encore plus renfermé sur moi-même, honteux de cette attirance. J'avais déjà du mal à m'accepter, cette évidence fut de trop. Je ne l'ai encore jamais assumée. Et je refuse de l'admettre, je refuse d'admettre que je l'aime lui. Alors j'essaie de le cacher....

Je n'assume pas mon orientation sexuelle et je la vis très mal. Surtout que je ne peux rien y faire...

Je n’ai jamais été doué pour parler de moi, certainement par timidité. Si je devais raconter mon histoire, je serais tenté de la séparer en trois étapes. Mon enfance, mon adolescence et mon rêve.

Je suis né dans une famille tout à fait banale. Je suis le petit dernier, j’ai un grand frère et une grande soeur. Mes parents ont toujours été sympathiques, nous n’avons jamais manqué de rien. Mais malheureusement j’ai toujours sentit que mon frère était plus apprécié que moi. En tant qu’aîné et garçon, il répondait à toutes les attentes de mes parents qui avaient grand espoir en lui. Je passais en troisième. Pas qu’ils ne prenaient pas soin de moi, ils m’aimaient mais j’ai toujours sentit ce privilège qu’avait mon frère. Quand des amis venaient à la maison, mes parents ne cessaient de faire son éloge, ne parlant que rarement de moi, ou sans grand intérêt. C’est peut-être pour ça, que je me suis un peu renfermé sur moi-même et que j’ai suivis le cours de la vie sans me poser de question. Tout ce que je savais c’est que dès mon jeune âge, j’aimais la musique et même fredonner. Mais on me disait toujours de me taire.

En ce qui concerne mon adolescence, rien d’important ne changea dans ma vie. J’allais au collège puis au lycée et je ramenais d’excellentes notes. Mais c'était ce que mon frère avait fait avant moi, donc ce n'était pas quelque chose d'extraordinaire. C’était normal, je devais être intelligent moi aussi, tout comme lui. Mes parents me comparaient souvent à lui d’ailleurs. J’ai depuis tendance à me comparer à tout le monde, surtout dans le mauvais sens.

A cette époque, alors que j’entrais en deuxième année au lycée, une famille emménagea. Il s'agissait de nos nouveaux voisins et bien vite je me liais d’amitié avec le fils unique d’un an mon cadet. Il était très séduisant et déjà plus grand que moi. Je n’avais pas bien grandis, pour mon plus grand malheur. Il était attachant et assez mignon. Il était drôle et dégageait quelque chose. Ce quelque qui faisait que j’avais du mal à détacher mon regard de sa personne. Puis il était talentueux. Il avait la danse dans le sang, un charisme fou. Je me souviens l’avoir, des heures durant, admiré danser. J’étais tombé sous le charme et j’étais jaloux de son talent, de sa confiance en lui. Je me suis un peu éloigné de lui, prenant conscience de mes sentiments. J’étais amoureux. D’un garçon. Un garçon qui était admiré par toutes les demoiselles qui plus est. De plus quelques mois après, il décida de tenter une audition pour une grande agence. Il fut pris dès sa première tentative. J’avais moi-même essayé de me lancer. Je rêvais d’être sur scène et de chanter. Mais on ne semblait pas croire en moi alors je ne croyais pas en moi non plus. Lui, il avait réussis là où j’avais échoué. J’étais jaloux et il y avait une distance de plus entre nous. Je m’éloignais encore plus, changeant d’attitude envers lui. Je lui envoyais des piques pour le blesser, pour qu’il me laisse en paix. Il me hantait bien assez sans me faire honneur de sa présence. Au final, il fut bien occupé par son entrainement alors on se voyait plus. Ou très rarement. Moi je m’effondrais un peu plus. Je détestais aimer les hommes et ne pas être capable de réaliser mon rêve. Mes parents n’étant pas ouverts, je me renfermais encore plus sur moi-même, ne leur parlant que très rarement. En fait mis à part ma sœur, je n’ai jamais été très proche de ma famille. Ma soeur, je sais que je pourrai toujours compter sur elle. D’ailleurs c’est elle qui me poussa à reprendre le chemin des auditions, me complimentant chaque jour sur ma voix. Elle me donna un peu confiance et je reprenais donc mon avenir en main. Mes parents n’aimaient pas forcément mon choix de carrière mais ils respectaient ma décision.

Lorsque je fus accepté à la Starlight, j’eu l’impression d’avoir décroché la lune. C’était merveilleux, j’étais sur le point de réaliser mon plus grand rêve. Chaque jour était une belle aventure, même si c’était éprouvant. Jamais je n’ai eu envie d'abandonner. Encore moins lorsque je le vis, lui, faire ses débuts. J’étais ébloui par son charme, je voulais le rejoindre sur scène. Mais en même temps il me semblait si loin et puis je n’acceptais toujours pas mon homosexualité. Alors je gardais tout ça pour moi, déprimant souvent. Fragile, je reconnais l’être. A fleur de peau conviendrait mieux.

Puis, l’agence ferma ses portes… A cette nouvelle, mon monde s’effondra et je pensais que tout était terminé pour moi, que je n’allais pas réaliser mon rêve. Peut-être ne méritais-je pas d’être une idole, peut-être n’étais-je pas assez talentueux pour ça ? Durant quelques jours je restais enfermé dans ma chambre sans en sortir. J’étais tombé en dépression et je perdis du poids durant ces quelques temps.

Et finalement, une nouvelle annonça que la Starlight était rachetée. C’était un miracle, la plus grande agence ! Je reprenais doucement vie, ayant l’impression d’avoir une nouvelle chance, encore plus belle que la première. Tout semblait être utopique ! Mais non, c’était bel et bien réel. Sauf que… cette personne est aussi dans l’agence et personnellement, c’est assez difficile pour moi de gérer ce problème et mon entrainement. Qui plus est, être à la NG demande encore plus de boulot. Je ne peux pas me permettre de me laisser aller mais, j’ai tendance à me prendre la tête facilement et à faire des montagnes d'un rien. De plus, être à ses côtés ne me fait que remarquer notre distance. Je ne suis pas à son niveau. C’est une étoile, un soleil. Moi je suis le vide, je ne brille pas. Et je ne sais même pas si j’en suis capable. Mais je l’aime. Et je me déteste. Je suis un homme, je ne peux pas l’aimer….