Je suis d'un naturel réservée et timide, alors pourquoi je me suis engagée au sein de la NG E. ... Parce que je suis un mystère à moi toute seule. Une énigme si vous préférez. Je suis pas le genre de personne qui est facile à comprendre et que l'on cerne dès le premier coup d'oeil. J'ai mon propre caractère bien à moi, un mélange de plusieurs choses qui font un résultat explosif au final.

Cette flamme dans les yeux, qui brille, qui brûle comme le feu, étincellant. Cette lueur dans les yeux que j'ai lorsque je tue quelqu'un en le regardant. Lorsque je me mets à danser, danser sans m'arrêter. Lorsque je suis sur le point de m'énerver et rentrer dans une colère noire. Quand je me dépasse et que je me donne à fond. Cette lueur dans mes yeux c'est ce qui me fait vivre, c'est ce qui me fait sentir vivante. Je suis et j'ai toujours été une battante, ne jamais abandonner , toujours persévérer. C'est grâce à cette détermination que j'ai pu d'ailleurs intégrer la NG E. et être près de toucher mon but. On peut croire que je n'ai pas forcément le physique ou l'apparence d'être une backdancer et/ou une chorégraphe et pourtant méfiez-vous des apparences, parce qu'elles sont bien trompeuses vu que je fais partie d'une des meilleurs danseurs de la maison.
Mon visage au traits doux et innocent comme un ange peut porter à confusion et cache bien des choses. La beauté d'un ange peut cacher le diable. Sous mes airs de petite fille, il y a une jeune femme qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds et n'a pas sa langue dans son sac.
Franche et directe.  Beaucoup diront que je suis prétentieuse et que je prends les gens de haut, peut-être que c'est vrai ou peut-être que c'est une mauvaise interprétation.
Rebelle dans l'âme, paradoxalement quelques restes subsistent comme le fait de toujours soigner mon apparence et de m'habiller particulièrement bien. Je suis quelqu'un qui aime souvent en faire qu'à sa tête et ne réfléchit peut-être pas trop aux conséquences avant.  Je suis quelqu'un de fière en quelque sorte et je n’admettrais jamais la défaite ou que j'ai tort. Je suis sadique à ce qu'il parait. Je n'obéis jamais aux autres mais je déteste lorsqu'on ne m'obéit pas surtout quand il s'agit du travail.
Perfectionniste, je suis très sévère avec les autres mais surtout avec moi-même, repoussant toujours un peu plus mes limites. On peut souvent croire que je suis gentille, mignonne alors que c'est le contraire je peut être méchante, voir même agressive. Pourtant au fond il y a une part de gentillesse qui sommeille en moi. J'ai toujours su me débrouiller seule, et être autonome surtout depuis ma première fugue. J'ai un fort tempérament et pour en rajouter encore, je suis autoritaire enfin surtout dans le cadre de la danse. J'aime toujours garder le mystère autour de moi, faire planer le doute, lorsqu'il y a des secrets, des rumeurs qui tournent. Difficile à croire et pourtant je n'ai que l'assurance et une extrême confiance en moi seulement quand je me mets à danser, que je me retrouve sur scène et que je danse. Je ne pense plus à rien d'autre et ma tête et mon esprit se vident. C'est un excellent défouloir pour moi.  Je ne vis qu'au travers la danse en quelque sorte ...
Je suis d'un très grand naturel bornée et têtue. A vrai dire lorsque j'ai une idée en tête il est très difficile de me la faire enlever de l'esprit.  
Les sous-entendus, l'ironie et j'en passe c'est ma deuxième nature, on ne fait qu'un.  La plupart des gens diront que j'aime faire du mal aux autres pour mon propre plaisir, comme une sorte de psychopathe . Pourtant je suis saine d'esprit et tout va bien dans ma tête je vous remercie.

Mais derrière tous ces défauts, et ce caractère de tyrant se cache une profonde douleur et un mal-être, une fille sensible, à fleur de peau, vulnérable et seule.
Vous voyez, je ne suis pas une fille simple, une fille comme tout le monde, copier-coller.. Ni même quelqu'un que l'on cerne et que l'on comprend dès la première fois. Quelqu'un dont on peut comprendre les réactions, les sous-entendus et tout le reste

Cette phrase pourrait très bien résumer ma vie entière. Cette phrase que j'ai entendu tellement de fois, cette phrase qui sortait de la bouche de chaque personne que je connaissais, que je rencontrais. Cette seule petite phrase, c'est autour d'elle que j'ai grandi, que j'ai mûri, que j'ai appris, et à laquelle j'ai du me plier, obéir, me soumettre, écouter sans rien dire.  
Et tout pourrait s'arrêter là, comme une sorte d'happy end. Mais c'est loin d'être le cas.

Bon nombre d'enfants entretiennent une relation fusionnelle la plupart du temps avec leur mère. Elle est leur tout, leur amour, leur bonheur, leur réconfort, leur repos, leur réussite. Moi, je n'ai jamais eu ce genre de relation avec ma mère. On a jamais vraiment roulé sur l'or et il fallait sans cesse faire attention aux plus petites et anodines dépenses. Et mon père il était où dans tout ça ? Je ne sais pas, errant quelque part loin de nous. Je ne l'ai jamais connu et je n'en ai jamais entendu du bien par le biais de ma mère qui ne faisait que l'insulter en parlant de lui. Un amour de jeunesse, une erreur, un flirt n'arrête elle pas de répéter. Il n'était pas l'homme qu'elle voulait... Forcément, puisqu'il n'était pas riche et ne possédait pas de grande maison. Voilà comment définir ma mère. Une croqueuse de diamant, ne s'intéressant qu'aux choses matériel, à l'argent et aux belles choses luxueuses. On a beau être une petite fille rebelle , n'obéissant que rarement l'éducation reste. Et lorsque vous grandissez avec une mère pareille il y a forcément des restes.

Voilà pourquoi depuis toute petite, pour ma mère, j'étais pré-destinée à devenir une grande mannequin. Voilà, comment à un certain âge j'ai commencé à me battre contre tout ça, contre ma famille, contre cette éducation, cette famille que je fuis. Mais le passé finit toujours par vous rattraper. Vivant bien au-dessus de nos moyens, dépensant des sommes folles dans des choses inutile tout ça pour avoir l'apparence de riche. Je suis partie de la maison , fuyant ma mère, ma soeur qui était son sosie. J'avais beau tout avoir pour être la mannequin parfaite, je détestais ça, je n'aimais pas ce milieu même si tout pouvait porter à croire le contraire. Je me suis résignée à accepter des séances photos ci et là pour pouvoir gagner de l'argent en plus du job miteux que j'avais. Mais la liberté est de courte durée... La liberté à un prix et souvent on ne fait que courir après toute notre vie pour échapper à notre destin tout tracé, à notre vie que l'on déteste.

L'argent change la vie, changent les gens, une nouvelle vie est un nouveau départ et tout retourne à sa place, et tout va mieux. Mais bornée , têtue comme j'étais c'était perdu d'avance. Après mon moment de " perdition " comme dirait ma mère, elle a tout fait pour me reprendre en main. Et à commencer par d'interminable rendez-vous... Vous savez des Blind Date. Trouvez un fiancé, un bon parti. Au départ j'étais résignée à devoir m'affliger cette souffrance et puis j'ai commencé à jouer avec ces rendez-vous. Et je me suis pris d'une telle joie de commencer à sacager chaque blind date que ma mère s'efforçait de me trouver.  
Et puis cette même année où j'allais souffler sur mes vingt bougies, il y a eu ça. Ce changement, cette rencontre.. Non pas pour moi. Pour ma mère. Elle s'était enfin trouvée son parfait porte-monnaie. Un homme riche, étonnement riche. Pour elle s'était plus que le paradis. Pour moi c'était un enfer. Je savais qu'elle ne raterait aucune occasion de faire de moi ce qu'elle voulait que je sois. C'est étrangement bizarre mine de rien , lorsque toute votre vie vous n'avez fait que vous battre pour gagner de l'argent et pouvoir vivre et que tout d'un coup tout ça n'est plus un problème, regarder un prix qu'il y ai 4 ou 5 zéros derrière n'est plus un problème. Que vous n'avez pas besoin de compter pour dépenser. Que lorsque vous claquez des doigts vous avez tout ce que vous désiriez au plus cher.
Et moi je n'ai jamais aimé tout ça. Je n'ai jamais aimé l'argent. Ou plutôt ma mère m'a fait détester l'argent et la richesse. J'en ai tellement avalé de tous ces trucs durant toute ma vie que j'en vomis maintenant.  

C'est pour ça que je suis partie. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase? Peut-être oui, j'ai tellement enduré, j'ai tellement encaissé sans jamais rien dire. Tôt au tard il fallait bien que ça arrive. Ma mère n'a jamais bien vu d'un très bon oeil ma passion pour la danse, vivre de ça elle en riait à pleine bouche et se faisait à coeur joie de me casser dans tous mes rêves. Mais toutes ses méchancetés ne m'ont jamais touché puisqu'à cause d'elle je suis devenue pire. L'élève a dépassé le maître contre sa volonté ..  
J'ai tout fais pour fuir ma mère, cette vie pour au final n'être que seulement son pire reflet.  
La danse m'a permis de fuir tout ça, tous mes problèmes, et de m'évader. Je ne vis que pour ça. Et un jour, un jour je serais partout sur les écrans et ce sera ma plus grande victoire pour moi.