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Yung Calliope

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MessageSujet: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyDim 3 Mar - 14:47

TITRE :

 Yung VS Jung.




 


    Aujourd'hui, nous étions dimanche.
    Le jour, qu'en règle générale, j'attendais toute la semaine avec hâte. Il était synonyme de repos, de temps avec ma mère, de chocolat chaud et marshmallow, bien calée dans le divan du salon, devant un vieux film, parfois même devant un dessin-animé. J'avais pour habitude de me lever à midi passée, de prendre une douche interminable, et ensuite de faire la loque jusqu'à pas d'heure, en priant intérieurement pour que mon bol de céréales se déplace par la force de ma pensée.

    Mais ça, c'était avant.

    Là, j'étais assise sur mon nouveau lit, qui se trouvait dans ma nouvelle chambre, qui était elle-même dans mon nouvel appartement, qui faisait quant à lui parti de ma « nouvelle vie ». Père, frères fournis dans l'emballage. J'avais la tête aussi lourde qu'une pastèque, et une impression désagréable que quelqu'un était en train de jouer l'hymne à la joie, en utilisant mes côtes comme un clavier de piano. J'étais complètement fatiguée, éreintée, cassée.

    Il n'était même pas dix heures.
    Mais il y avait une raison à mon réveil, et une bonne. Oh oui.
    Il m'avait tenu éveillée trop longtemps hier soir avec sa musique, et ses allées-venues pour «récupérer des affaires». Certes, mon arrivée avait été impromptue, mais est-ce qu'il avait vraiment besoin de faire ça, si tard ? Il en avait fait exprès l'imbécile. J'en étais certaine, il devait avoir un gêne spécial pour agacer le monde dans son ADN.

    Je m'attachais les cheveux en une queue de cheval haute, et sortais de la chambre, et fermant la porte, quasiment tout le monde était dans le salon, sauf Nathanaël. Parfait, mais je n'avais pas beaucoup de temps avant qu'il ne débarque.

    « Vous avez tous pris votre douche ? » Liam me regarda avec de grands yeux surpris, mais hocha la tête doucement. Ma mère me gratifia d'un regard méfiant, mima avec ses lèvres «reste tranquille», et mon nouveau « père » me sourit, je voyais cependant qu'il était perplexe. Je lui répondis par un sourire, histoire de me dédouaner de tout ce qui pourrait se passer ensuite.

    Je sursautais en entendant la démarche que je ne connaissais que trop bien maintenant. Et je fis aussitôt volte face pour me retrouver nez à nez avec... Avec lui. Bon sang, un dimanche, le matin. Je ne m'y ferais jamais. Je levais la main, et lui disais :

    « Annyeong, tu as bien dormi ? » L'air de rien, avec même un petit sourire innocent en prime, comme si son petit numéro d'hier ne m'avait pas mis les nerfs en pelote. Je croisais les mains, dans mon dos, et me dirigeait ensuite vers la salle de bain avec hâte. Histoire qu'il n'ait pas le temps de me couper l'herbe sous le pied. Il ne comprendrait pas là, mais quand viendrait son tour : il allait saisir.

    Une fois sous l'eau, je pris un malin plaisir à user les dernières gouttes d'eau chaudes. Nathanaël allait comprendre qu'il ne pourrait pas me pourrir la vie sans que je ne réplique -j'étais trop fière pour avouer que vers la fin, même la mienne avait tourné à la douche froide-. Je sortais et me pressais de m'enrouler dans ma serviette... Un court regard sur celle-ci, et je me sentais nostalgique. Bizarre hein... Je ne me sentais tellement pas à ma place ici pour l'instant. °°...

    Je serrais bien la serviette, et enlevais celle de mes cheveux, l'étendant pour qu'elle sèche, et sortais enfin de la salle de bain, pour tomber de nouveau face à Nathanaël. Un large sourire étira mes lèvres. J'étais gelée là, tout de suite, mais je considérais la douche froide qu'il allait prendre, comme une petite victoire.

    « Bonne douche surtout. » disais-je, à la limite de la jubilation.

    Calliope : 1 – Nathanaël : 0
    Début de la rencontre.


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyDim 10 Mar - 13:09

TITRE :

 Yung VS Jung.




 

    Cette nuit, j'avais très mal dormi.
    Non, je n'avais pas fait de cauchemars, je n'en avais pas besoin. Car je vivais mon cauchemar. Et croyez-moi, mon imagination ne pouvait pire que ça ! Que m'arrivait-il de si terrible ? J'avais... une demi-sœur. Oh, ça, fallait s'en douter à voir la réaction très surprise (sarcasmes) de mon frère Aaron. Oui mais moi, non. Je ne m'y attendais pas ou du moins, je ne m'y attendais plus. Pas après la dernière qui était partie en laissant Liam ! Pas après tout ce temps en plus... Papa Jung commençait quand même à se faire vieux, fallait arrêter de draguer les minettes de, certes, son âge. Mais quand même...
    Enfin, avoir une sœur, je m'en serais remis si elle n'habitait pas déjà sous notre toit. Sous le toit des Jung. Sous le toit d'une maison d'hommes en outre. Non, non, non, non et non. Cette maison était très bien comme elle l'était auparavant, c'est-à-dire pleine de garçons qui se débrouillaient comme ils le pouvaient avec leur taux à 100% de testostérone. Quoique, 99% étant donné le comportement de mauviettes qu'avait eu mon père. Je doutais fortement qu'il soit totalement un homme pour le coup... il devenait soudain plus immature que moi. Car oui, que je vous explique, monsieur n'a pas daigné d'expliquer à ses deux derniers fils la situation. Du coup, Liam et moi avons dû affronter celle-ci de plein fouet. Deux femmes, avec des valises, dans l'entrée de la maison...
    Et là, quand on croit que ça ne pourrait franchement ne pas être plus catastrophique, on découvre l'identité des arrivantes. Si je ne pouvais rien dire sur la ... oh seigneur, sur la compagne de mon père, il n'en était pas autant de la fille de celle-ci.

    Yung... Calliope...

    Parfait. Juste parfait. Sur toutes les femmes qui, en Corée du Sud, auraient pu intéresser mon père, il fallait que ce soit la mère de la maquilleuse qui me torturait depuis peu. Si ce n'était quand même pas un monde ça... Alors ne m'en veuillez pas si j'ai passé la soirée à être très "ronchon", comme disait si bien mon petit Liam. D'autant plus que j'avais dû faire mes affaires car bien évidemment, fallait que je lui passe MA chambre. Alors comme pour me venger, j'avais pris tout mon temps pour déranger mes affaires dans une autre chambre que j'allais partager. Je cite mon père « Puisque tu es si peu à la maison, ça ne va pas te faire trop de mal de partager ta chambre de temps en temps avec un de tes frères ». Oui, c'est ça, quand je viens après tout, ça ne change pas grand-chose ! La prochaine fois, j'allais juste venir, ne pas signaler ma présence, me servir dans le frigo et dormir n'importe où ! Oh et je ne dirais rien en partant, évidemment, comme tout bon fantôme.

    Oui, j'étais vexé.
    Alors jusque tard, je l'avais dérangée la petite princesse. J'avais "oublié" sciemment des choses importantes dans ma chambre. Alors j'avais toujours une excuse.
    Mais bon, le lendemain, je n'en menais pas large. J'avais fait la larve pendant une heure et demi, n'arrivant pas à me rendormir : la faute à mes horaires habituelles. J'avais cédé à l'appel du réveil au final et encore maintenant, je me demande bien pour quelle raison.

    « Annyeong, tu as bien dormi ? » Je tournai mes yeux vers cette méduse, le regard sombre avant de l'ignorer totalement. Il lui prenait quoi tout d'un coup ? Peu importe ce qu'elle avait en tête, elle pensait vraiment que j'allais m'occuper de son petit numéro ? Je levais les yeux au ciel une fois que je l'avais dépassée et allai voir mon petit-frère sans plus attendre.
    J'entendis vaguement le bruit de la douche au loin et je respirai : j'allais être tranquille pendant un moment. « Liam ! Hey, la sorcière ne va plus exister pendant une vingtaine de minutes, on en profite ? » Comme à la plupart de mes suggestions, Liam hocha joyeusement la tête, tomba de sa chaise et vint attraper ma main tendue vers lui. Direction : ma chambre... Enfin, la chambre de Yung Calliope, chambre devenue tanière d'un monstre mythologique - ça allait bien avec son prénom grec, non ?

    « On saute sur le lit : à celui qui va le plus haut ! » Il hoqueta un rire et me devança pour aller sur mon ancien lit. Et comme deux grands gamins (enfin, surtout moi car c'était de l'âge de Lili encore), on a vraiment sauté sur le lit, mettant un sacré bazar aussi au passage. Dix minutes plus tard, je m'arrêtai, satisfait. Une seule chose me gêna : ma victime n'était pas encore sortie. Je repris Liam par la main, sortis une clé et ferma la chambre avec. MWAHAHAHAHAHA !

    Enfin, je riais... pas pour longtemps.
    Liam retourna à son petit-déjeuner alors que je faisais le piquet non loin de la salle d'eau, attendant que madame la duchesse veuille bien sortir son bourgeois de derrière de là. Les bras croisés, je la toisai à sa sortie, ma serviette sur l'épaule. « Bonne douche surtout. » J'ignorai complètement son commentaire. « Enregistre qu'on n'est pas tous aussi lents que toi à l'avenir... » Je faisais mon agacé, mais j'attendais avec impatience le moment où elle voudrait entrer dans sa chambre. Enfin, MA chambre à nouveau maintenant que j'avais récupéré la clé.

    Sans un mot et l'air bougon, j'entrai dans la salle de bain et me jetai sur la douche. Je souris en sentant les premières gouttes encore un peu froides. Mais elles allaient se réchauffer... hein ? Parce que les secondes, les minutes passaient et ma grimace s'agrandissait. Elle... n'avait pas osé, si ? Oh si... maintenant, ça me semblait bien être un de ces coups bas dont les femmes étaient capables. D'accord, et bien j'allais la prendre ma douche froide, je serai propre !

    La chair de poule couvrant ma peau, je mis mon peignoir après m'être séché et je sortis de la salle de bain, le menton haut, pour joindre la chambre que je partageai. Je n'en sortis qu'une fois habillé et frais. Prêt à prendre un bon petit-déjeuner. Je croisai alors, grand sourire, le chemin de la nouvelle de la famille. « Ton petit coup là, de débutante, ça t'a pris toute la nuit pour y réfléchir, avoue... Triste. » Petite joueuse ! « Je te pensais plus mature que ça, enfin bref. Tu veux un truc à manger ? Essayons de nous montrer courtois, hein... » mon ton n'annonçait pas le début d'une coopération mais plutôt une longue journée ponctuée de sarcasmes. Le nez dans le frigo, la porte cacha un sourire mauvais.

    Tu m'as cherchée... et tu ne m'as même pas encore trouvée, tu n'imagines pas !


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https://newgeneration.forumactif.org/t178-jung-o-nathanael-si-une-fille-m-approche-je-hurle-tomates https://newgeneration.forumactif.org/t202-jung-o-nathanael-j-aime-tout-le-monde-moi-sauf-les-filles-puis-pas-trop-les-garcons#3290



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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyDim 10 Mar - 15:56

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 Yung VS Jung.




 


    Je n'étais pas patiente, et même s'il y avait des exceptions pour lesquelles je pouvais déroger à ma nature, cette situation n'en faisait absolument pas partie. Vivre sous le même toit qu'une... dizaine de garçon ? Oui, parce qu'à chaque nouveau réveil dans cette maison, j'avais l'impression de rencontrer un autre «frère». Où est-ce qu'il se cachaient ? Ils comptaient sincèrement apparaître chacun leurs tours ? Pire, comment le compagnon de ma mère pensait-il nous faire tous tenir ici ? C'était quoi ? Une auberge ?
    Non, c'était bien pire car je n'avais pas le droit de m'en aller, ordre de la big boss. Cela aurait pu être supportable au bout d'un certain temps, si Nathanaël ne faisait pas parti de l'aventure. Là et seulement là, j'aurai songé à revoir mon comportement.

    « On a pas toujours ce qu'on veut. » Oh ça je l'avais bien compris, car en plus de devoir supporter quelqu'un qui me portait perpétuellement sur les nerfs, je devais aussi être agréable pour faciliter ce changement qui n'était facile pour personne. Encore une très bonne idée de la big boss.
    Je n'étais pas aveugle, et je voyais bien que ma mère s'inquiétait pour moi, mais elle aurait dû y songer avant de me placer devant le fait accompli. J'avais dû me faire à l'idée du déménagement en un temps record, et en plus j'avais aussi dû faire face à l'incompréhension totale sur le visage du petit Liam (sur celui de Nathanaël aussi, mais ça je n'en avais rien eu à faire, et m'en fichais toujours d'ailleurs), c'était embarrassant de s'imposer à un endroit où nous n'étions pas attendue.

    Je n'avais pas le choix, il allait falloir que je m'y fasse. Disons juste que c'était très mal parti. Nathanaël et moi n'étions pas fait pour être capable de nous supporter mutuellement plus d'une heure ou deux. Je me demandais comment son... petit ami (?) pouvait faire pour le supporter, car à mon sens ça relevait du miracle. De toute façon, aucun garçon normalement constitué ne s'intéresserait à lui.

    A quoi est-ce que j'étais en train de penser au juste ?

    Pour éteindre le feu de mes joues, je m'envoyais le jet d'eau froide dans la figure, et aussitôt un frisson me parcourait l'échine. Froide ou pas, une bonne douche remettait toujours les idées en place, et au moins j'avais été tranquille pendant plus d'une demie-heure, car c'était pour sûr l'un des endroits où personne n'oserait venir m'embêter. Et en plus, j'avais trouvé le moyen de faire d'une pierre deux coups.
    Voilà pourquoi j'étais satisfaite en sortant de la salle de bain, car Nathanaël avait dû attendre, et en plus il allait -avec un peu de chance- attraper froid, ce qui m'éviterait d'avoir à le voir au travail, Lundi. « Enregistre qu'on n'est pas tous aussi lents que toi à l'avenir... » Mon sourire s'agrandit à cette remarque.

    « C'est pour ça que j'ai pris le soin de demander si tout le monde avait pris sa douche. Tu vois, j'ai été prévoyante. » balançais-je en riant, avant de me diriger vers la chambre où je dormais pour m'y habiller, et ne pas attraper froid, moi aussi.

    Avec l'habitude, je ne me donnais même pas la peine d'appuyer très fort sur la clenche, et avançait comme si la porte était déjà ouverte. Problème, elle ne s'ouvrit pas, ne bougea même pas d'un centimètre, et mon nez vint rencontrer le bois brut de la porte. « Bord- aiiiish ! » Je reprenais doucement mes esprits, et cette fois, appuyais avec plus d'insistance sur la poignet. Une fois, deux fois, troisfoisquatrefoiscinqfoissixfois. « Nooon...  » Il n'avait pas fait ça quand même ? Je bloquais, la bouche entrouverte, comme si la nouvelle peinait à atteindre mon cerveau.
    Je me laissais alors tomber accroupi devant la porte de la chambre, belle et bien close. « Je vais le tuer, je vais le tuer. » disais-je en passant une main dans mes cheveux encore humide. Je me redressais et soupirais agacé, en me rendant compte que j'étais toujours en serviette. Nathanaël n'avait pas de limite. J'allais en faire de la pâté pour chat.

    Je me dirigeais, honteuse vers le salon : « Il n'y a qu'une clé, pour la chambre ?  »........ Ce à quoi le compagnon de ma mère me dit qu'il fallait aller demander à Nathanaël, il devait l'avoir conservé par mégarde.

    Mégarde ? Des clous oui ! J'allais m'installer à la petite table dans le cuisine, laissant mon front reposer sur le verre de la table : « Ton petit coup là, de débutante, ça t'a pris toute la nuit pour y réfléchir, avoue... Triste. Je te pensais plus mature que ça, enfin bref. Tu veux un truc à manger ? Essayons de nous montrer courtois, hein... » Je me redressais doucement, pour lui adresser le regard le plus noir de l'histoire des méchants du cinéma. Je me levais de ma chaise, et me dirigeais vers le frigo, me retenant de le cogner avec la porte.

    « Une simple mise en bouche, t'en fais pas, je t'ai préparé une journée chargée. J'avais froid, les pieds gelés pour tout dire, car j'avais trouvé la bonne idée de laisser mes pantoufles dans la chambre. Plus mature ? Dis celui qui a verrouillé ma chambre.... ton ancienne chambre, on s'en fiche. Je veux du jus d'orange, et la clé, s'il te plaît. Montre toi courtois oui, ça ne te fera pas de mal. Je me penchais sur le côté, pour croiser son regard alors qu'il jouait à l'autruche : Toi qui n'aime pas les femmes, ça ne te fais rien d'en voir une en serviette, hm? Qui sait ce que je pourrais faire, s'il me prenait l'envie de te faire un câlin hein ? Brrrr.  » Mon frisson en était un réel, mais j'avais espoir qu'il prenne ça pour l'effet que je cherchais à provoquer chez lui. Je redoutais seulement une chose, si ça se trouve, il ne m'avait pas écouté du tout. Ce serait bien son style. Mais avec le mot «câlin » peut-être que ça sonnerait l'alerte dans son crâne de piaf. Une telle chose n'arriverait certainement jamais, à moins que j'y vois un réel intérêt. Mais je comptais bien jouer sur son refus de contact avec les femmes pour qu'il me rende au moins les clés, car il était HORS de question, que je nous estime quitte après ça.

    Triste hein ? Il n'étais pas au bout de ses peines le pauvre.


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyDim 10 Mar - 17:26

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    Ce qui m'énervait chez Calliope ? Pardon, chez Yung plutôt, le fait d'habiter désormais sous le même toit ne justifiait rien de plus qu'un rapprochement géographique, rien d'autre. On avait réussi à rassembler le pôle nord et le pôle sud à la fois, très bien, mais il y faisait toujours très froid : je ne l'appellerai pas comme ma pote du coin sauf pour les besoins du sketch. Mais reprenons : ce qui m'agaçait chez elle. Le fait qu'elle parle sans cesse. Cette façon de parler d'ailleurs. Elle se prenait pour madame j'ai le dernier mot, parce que monopoliser toute la conversation, ce n'est pas suffisant hein. C'était une femme, évidemment. Pire une femme féminine. Elle était maquilleuse, donc j'étais obligée de l'avoir dans les parages. On avait même trouvé une sorte de terrain d'entente à l'agence, ce qui m'agaçait aussi. Je lui avais déballé des trucs personnels et je n'étais pas fier de ce point, surtout qu'elle est chez nous maintenant. Mais surtout, elle s'imaginait vraiment faire le poids face à moi et mon inspiration infinie pour embêter le monde féminin autour de moi.
    Remarque, elle avait son utilité : grâce à sa présence, je ne m'en prenais pas encore à sa mère. Puis avec la fille, je pouvais me lâcher davantage. Puis la mère, je pensais ne rien avoir à faire si ce n'est l'éviter. A mon sens, comme toutes les autres, elle allait finir par partir.

    Non mais le coup de la douche froide... Quand je vous dis qu'elle se pense plus douée que moi dans la façon de rendre quelqu'un malade ! Ce coup-là, Liam me l'avait fait tant de fois que je ne comptais plus. Normalement, je me chauffais de l'eau et me faisais un bon bain mais je devais conserver un peu mon honneur d'homme. Puis au final, je m'en sortais mieux qu'elle : j'étais habillé, coiffé presque et j'allais manger.
    « Une simple mise en bouche, t'en fais pas, je t'ai préparé une journée chargée. » Je ne m'occupai pas de son blabla visant à m'impressionner, jusque-là, j'étais en position de force : j'avais les clés. Elle ne se changerait pas et mourrait de froid. Plus mature ? Dis celui qui a verrouillé ma chambre.... ton ancienne chambre, on s'en fiche. Je veux du jus d'orange, et la clé, s'il te plaît. Montre toi courtois oui, ça ne te fera pas de mal. J'eus du mal à retenir un petit rire. C'est mignon, pensais-je, elle croit que je veux me montrer plus mature. Non ça, ça aurait été cadeau pour elle à la fin. Être immature, comme elle, serait plus fructueux.

    J'avais fait le boss jusque-là. Tout se déroulait bien quand... Boom! « Toi qui n'aime pas les femmes, ça ne te fais rien d'en voir une en serviette, hm? Qui sait ce que je pourrais faire, s'il me prenait l'envie de te faire un câlin hein ? Brrrr. » Re-boom! Tchernobyl avait fait son remake dans ma tête à l'énoncé de cette phrase et ébranlé tous mes murs. Je restai pourtant de marbre et pour donner le change, je saisissais le jus d'orange. « Du jus d'orange, c'est bien ça que tu as dit... Calliope ? » j'avais prononcé son prénom très lentement, presque en détachant toutes les syllabes détachables en fait.
    Je me redressai ensuite pour croiser son regard, en baissant donc la tête, un air blasé sur le visage. Je la contournai comme un obstacle de petite envergure et chopai deux verres dans le placard. Je fis couler le jus dans les verres en appelant Liam à qui était destiné le premier verre. Il fila sans attendre une fois mon dos tourné, je jetai simplement la bouteille vide et portai la bouche sournoisement au verre en buvant un peu. Je me retournai tout sourire et lui donnai le verre. « Ton verre de jus d'orange. Tu vois, je ne suis pas si terrible... » Je chopai mon paquet de céréales, mon café dans un mug et rejoignis la table de la cuisine. Et comme si de rien était, je commençais à me servir et manger. Puis, dramatiquement, je m'arrêtais cinq secondes en disant que j'oubliais un truc. Je la regardai puis haussai les épaules en ricanant.

    Une gorgée plus loin, toujours aussi dramatiquement, j'ouvrais la bouche. « Ah oui, je me souviens : si tu crois que ton numéro là... m'a fait de l'effet... Garde ça pour les adolescents boutonneux, d'accord ? Que tu aies besoin d'attention, ok, mais ça devient glauque... » Bien évidemment qu'elle n'avait pas parlé de ce câlin dans ce sens mais c'était bien plus amusant ainsi.

    Je continuais de manger, oubliant sciemment d'autres détails. « Ah oui et je ne vois pas de quelle clé tu parles, va falloir être un petit peu plus précise que ça ! » J'avais agité ma cuillère vers elle en disant ça, surveillant bien qu'aucun de mes frères ou même mon père, sa mère ne nous écoutait à cet instant. Je réalisai vraiment à quel point j'allais manquer d'intimité d'ailleurs.

    « Oh puis ! Décidément, je suis drôlement tête en l'air ces derniers jours. Le jus d'orange, faut faire attention, Liam buvait à la bouteille... quand il a eu sa gastro... » Sourire éclatant, une cuillère de céréales et café plus tard, ajoutant un sourire fier, je reprenais. « Non je rigole, j'ai bu dedans en fait. Voilà un indirect kiss, tu as ta dose de skinship je suppose maintenant ? On est obligé de continuer la discussion fraternelle ou c'est bon ? » Je lui envoyai un sourire démoniaque accompagné d'un baiser aérien de loin. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Que j'allais me démonter et faire la fillette ? Pffff ! SUCH A PEA.SANT!
    Je roulais des yeux en poursuivant mon petit-déjeuner.




Dernière édition par Jung Nathanaël le Mar 9 Avr - 17:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyDim 10 Mar - 21:20

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    Ce dimanche aurait pu se dérouler sous les meilleures hospices, mais il y avait trop de facteurs négatifs qui faisaient pencher la balance du côté obscur. Nathanaël pouvait à lui seul, peser très lourd d'un côté ou de l'autre, et depuis que je le connaissais, jamais ô grand jamais, cela n'avait été positif. Il y avait des choses qui n'étaient pas destinées à changer, voilà tout.
    Cela avait commencé hier soir, avec son petit numéro du déménagement en retard, et j'avais continué ce matin, avec le coup typique dont je ne me lassais cependant pas : la douche glaciale. Et il avait beau dire que c'était un coup de débutante, j'étais quasiment certaine qu'il avait tout de même dû me maudire en se rendant compte, qu'effectivement, l'eau n'allait pas chauffer. Il y avait certain coup que l'on pouvait qualifier d'intemporel, et à mon sens, celui-ci en faisait partie.

    Mais comme j'aurai dû m'y attendre, il ne faisait jamais les choses à moitié, et je m'étais retrouvé en serviette dans la maison, à chercher cette fichue clé, pour pouvoir entrer et ENFIN m'habiller. Qui était le plus immature de nous deux ? Lui bien entendu, car j'étais certaine que les affaires pour lesquelles il m'avait embêté toute la soirée d'hier, il les avait laissé ici en pleine conscience de son geste. Il ne fallait pas le sous estimer, ce serait faire là une grave erreur.
    Voilà pourquoi je ne me gênais pas pour frapper avec des arguments que je savais puissant. Ce combat n'avait jamais été stipulé comme étant à la loyale, donc pas de culpabilité à avoir : « Du jus d'orange, c'est bien ça que tu as dit... Calliope ? » Je fronçais les sourcils à l'énoncé de mon prénom, et surtout au changement total de sujet, qui ne me laissait pas voir si oui ou non, mes mots l'avaient touchés. Pff, satané acteur.

    « Oui, c'est bien ça Nathanaël.  » disais-je à mon tour en détachant toutes les syllabes possiblement détachables.

    Quand il daignait enfin me regarder, je ne baissais pas la tête, tout blasé qu'il puisse paraître. Ce qui me faisait le plus peur dans cette pièce, c'était le courant d'air qui passait par les filtres de la fenêtre donc, il pouvait arrêter son petit numéro. D'ailleurs, il faisait quoi avec le jus d'orange ? Il comptait faire quoi ? Tout boire ? Pfft... Je m'en pinçais les lèvres, en remontant un peu plus la serviette autour de ma poitrine. Quand il se tournait enfin face à moi, je regardais le verre de jus comme la chose la plus suspecte de la planète. « Ton verre de jus d'orange. Tu vois, je ne suis pas si terrible... » J'en faisais tourner doucement le contenu, et ensuite portais de nouveau mon attention sur lui. « …..... Merci ? Je crois....  » Je n'avais pas, mais PAS confiance du tout.

    J'allais le porter à mes lèvres, quand j'ai cru qu'il voulait me dire quelque-chose, donc je m'arrêtais, avant de lui offrir mon plus bel air blasé, en réponse à son ricanement. « Ah oui, je me souviens : si tu crois que ton numéro là... m'a fait de l'effet... Garde ça pour les adolescents boutonneux, d'accord ? Que tu aies besoin d'attention, ok, mais ça devient glauque... » Je serrais un peu plus le verre dans mes doigts, et fermais les yeux à demie, comme pour le fusiller, ou le foudroyer, qu'importe.

    « Ne parle pas trop vite, tu risquerais de t'en mordre les doigts.  » Un petit sourire en prime. L'idée qui me paraissait tout à l'heure complètement folle, était plutôt attrayante tout d'un coup. « Ah oui et je ne vois pas de quelle clé tu parles, va falloir être un petit peu plus précise que ça ! » Je portais le verre à mes lèvres, et en buvais une gorgée, ne le quittant pas des yeux, les levant même au ciel.

    « La clé de ton ancienne chambre ! Là où je suis obligé de dormir ! Crois moi, ça me plaît autant qu'à toi ! Alors donne la moi ! Je vais pas rester en serviette toute la journée !  » Disais-je en terminant mon verre, et en le posant dans le lavabo directement.

    « Oh puis ! Décidément, je suis drôlement tête en l'air ces derniers jours. Le jus d'orange, faut faire attention, Liam buvait à la bouteille... quand il a eu sa gastro... » Je déglutissais avec peine, grimaçant, dos à lui. Quel abruti, bon dieu, mais quel abruti... « Non je rigole, j'ai bu dedans en fait. Voilà un indirect kiss, tu as ta dose de skinship je suppose maintenant ? On est obligés de continuer la discussion fraternelle ou c'est bon ? » ...... Pardon ? J'essuyais mes lèvres directement, grimaçant un peu plus. Et ma décision était prise. J'allais être cruelle avec lui, mais il l'avait cherché, surtout que j'avais du public qui arrivait. Pile ce que je voulais pour éviter que Nathanaël ne me tue ensuite.

    Sans lui adresser un regard de plus, je passais devant lui et vérifiais qu'il y avait bien quelqu'un qui arrivait. Ma mère, parfait. Je m'approchais du démon, à pas de loup, et passais mes bras autour de son cou, posant mon menton sur son épaule. Non, pour le coup, je n'essayerais pas de l'étrangler. Juste de récupérer cette fichue clé, et je comptais sur l'effet de surprise pour qu'il me laisse faire ce que j'avais à faire. Il voulait du vrai skinship ? Je lui en servais sur un plateau. Sa poche a portée, je glissais ma main à l'intérieur, et y trouvais la clé. Je la secouais devant ses yeux, et penchais ma tête pour lui sourire : « On devrait avoir des discussions fraternelles plus souvent.  » Il allait détester ça. Et c'était PILE ce que je voulais. « Qu'est-ce que...  » Excuse prête, je me retournais vers ma mère : «  Il m'a aidé à retrouver la clé que j'avais perdu ! Je le remerciais ! Tu vois, on s’entend bien ! » Elle haussa les épaules, et se dirigea vers je ne sais où.

    Satisfaite, je me tournais vers Nathanaël de nouveau. J'en avais presque fini avec lui. Je revenais à la table de la cuisine, prenais le paquet de céréales, et lui vidais sur la tête. « Bon appétit, Nathanael.  » Disais-je en prononçant son prénom encore très lentement. Immature ? Oh peut-être. En attendant, je ne m'étais jamais autant amusé, et je rachèterais des céréales demain s'il le fallait, je nettoierais même s'il le fallait. Mais sa tête... C'était priceless.

    J'allais pouvoir m'habiller maintenant, *-*


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyLun 15 Avr - 12:42

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 Yung VS Jung.




 

    Comme je m'y attendais, Yung Calliope avait rapidement pris ses aises et ses marques chez nous. Elle avait bien vu que mon idiot de père avait les yeux plein de petits cœurs, si bien qu'à part la mère de mon ennemie, il ne voyait pas vraiment grand-chose. Sa mère était, selon moi, bien évidemment de son côté : les femmes et leur solidarité féminine... Bref. Ensuite, personne ne pouvait rater la grande neutralité d'Aaron. Cette même neutralité qui avait tendance à me rendre quelque peu nerveux : c'était maintenant qu'on devait se serrer les coudes contre la menace, il ne fallait pas jouer le jeu débile de notre père. On avait assez plié dans ce sens ! Mais non, monsieur se faisait gardien de la paix alors que la guerre avait déjà commencé. Je pouvais parier que la plus jeune des Yung voudrait déjà s'en faire une sorte d'allié ou me le mettre à dos...
    Quant à mes autres frères, un d'entre eux était encore un petit poucet pas bien menaçant et les autres étaient aussi présent que Casper qui se serait fait la malle ! J'étais le seul à tenir tête à cette invasion et oui, selon moi, elle en était parfaitement consciente. Ce qui lui permettrait de monter, chez moi, des plans diaboliques contre moi. Vous comprenez bien que je n'allais pas me laisser ennuyer chez moi quand même... Mais il ne servait à rien de hurler, de sortir à grand fracas les armes et faire des milliers de dégâts sur le territoire des Jung. Non, j'aurais bien fait ça chez elle mais pas chez moi...

    Je n'aimais mais vraiment pas ça du tout.
    Au-delà même du fait d'avoir des femmes dans cette maison. Rien dans tout ça, absolument rien n'avait l'aspect d'un avantage. Je n'arrivais même pas à me dire « essaye d'être heureux pour ton père » comme les fois précédentes. Cela n'avait jamais réellement fonctionné, me rendant compte d'un égoïsme et d'une peur indécents de ma part. Non, ça n'avait jamais été effectif mais je me l'étais au moins dit. C'était bien pour dire, cette situation ne me rendait même pas meilleur, non, elle faisait de moi un vrai monstre d'égoïsme et je ne m'en voulais pas.

    « …..... Merci ? Je crois.... » je haussai mes deux sourcils un coup, l'air de dire que c'était quelque-chose de bien banal. Oui, banal, quand on ne s'appelait pas Jung Nathanaël Sirius et qu'on servait Yung Calliope. De toute façon, avec ces noms-là, fallait pas nous en vouloir si on ne pouvait strictement rien faire comme le commun des mortels en ce bas monde !
    Je poursuivais tranquillement le chemin de mon petit plan en embrayant sur son numéro de charme digne de la cage aux folles. « Ne parle pas trop vite, tu risquerais de t'en mordre les doigts. » je pouffai immédiatement de rire à cette réplique. Quoi ? Me mordre les doigts pour quoi donc ? Elle pensait vraiment qu'elle m'impressionnait ? Hélas, j'avais rencontré bien pire que ça et Jun Hwa n'était pas toujours là pour jouer le rôle de mon faux petit-ami. Alors hein ! Et il était hors de question que je la laisse recommencer ce petit manège : elle allait finir par comprendre avant ce soir-là que j'étais l'obstacle a absolument éviter dans cet appartement.

    Encore une fois, je ne prenais pas la peine de réellement répondre, laissant plutôt apercevoir mon hilarité à sa réponse. De l'insolence pure et dure que je rallongeai en prétendant ne pas savoir quelle clef j'étais censée lui donner. « La clé de ton ancienne chambre ! Là où je suis obligé de dormir ! Crois moi, ça me plaît autant qu'à toi ! Alors donne la moi ! Je vais pas rester en serviette toute la journée ! » Je levai la tête vers elle, les yeux grands ouverts, un air innocent sur le visage. Une clef ? De mon ancienne chambre ? Moi ? Oh non, je n'avais rien de tel. « La clef de mon ancienne chambre ? Pourquoi je l'aurais... Je ne rentre pas en terrain hostile... Pas même s'il fut mien un jour... » j'avais dit ça avec la voix la plus innocente du monde en poussant un peu mes lèvres à l'extérieur. Puis je fronçai un peu les sourcils en jouant avec ma cuillère. « Ne me dis pas que... tu as déjà perdu les clefs de la chambre ? Car si oui, bravo, tu fais très fort Yung Calliope, très très fort. Je t'ai peut-être sous-estimée sur certains points ! » je secouai la tête en continuant de manger.

    Je ne sous-estimais que très rarement mes ennemis mais Calliope dépassait souvent mes attentes dans le pire. J'avais certes, peut-être, tendance à la diaboliser encore plus qu'elle ne le faisait elle-même mais c'était bien parce qu'elle tenait parfaitement le rôle. Et que je ne la sous-estimais justement pas.
    Comme pour m'aider à me justifier, le pire allait arriver. Le pire que cette pseudo-femme pouvait faire. Je sentis un bras glisser autour de mon cou. Pendant un quart de seconde, j'ai prié pour que ce soit une malheureuse tentative de meurtre... Mais non...

    Non.
    Une femme... venait d'oser me prendre dans ses bras.

    Comme pris d'un électrochoc ou comme si je faisais une réaction allergique soudaine et virulente, je sursautais sur mon siège avant de grogner. « BORDEL TU FAIS QUOI LA ?! » hurlai-je en m'agitant et essayant de déloger son fichu bras. On aurait dit un animal qu'on essayait d'attraper pour le placer à la SPA. Je lui envoyai un regard noir par-dessus mon épaule en sentant sa main dans ma poche, calmant un peu le volcan qui grondait en moi, secouant quelque peu mes bras.

    « On devrait avoir des discussions fraternelles plus souvent. » Mon regard défiait les lois de la nature en devenant encore plus noir que noir. Plein d'idées traversaient mon crâne, aucune n'était douce. Des discussions fraternelles hein ? « Qu'est-ce que... » je regardai un peu la mère de la pieuvre, venant seulement d'entrer dans la pièce. Mes sourcils étaient froncés comme jamais. « Il m'a aidé à retrouver la clé que j'avais perdu ! Je le remerciais ! Tu vois, on s’entend bien ! » J'envoyai un sourire hypocrite à outrance après ça qui déforma mes lèvres. Je la scannai de haut en bas. « Enfin surtout je lui donnais des conseils. Vous savez, pour pas que les garçons aient peur d'elle... » Alors qu'elle s'éloignait, je poursuivais comme si de rien était. « Comme par exemple garder ses distances et ses mains hors des pantalons des gens. » moi ? Faire semblant de jouer le jeu ? Non, pas du tout.
    Oh et puis quoi ? Je n'avais aucune envie à ce moment de faire semblant de la supporter. Cela faisait un moment que je devais faire mon petit-garçon agréable alors non. Là ça allait.

    Mais comme si je n'étais pas assez agacé, il fallait qu'elle fasse le geste de trop. Qu'elle me vide mes céréales sur la tête avant, ça ne m'aurait rien fait mais après ça... J'attendais plusieurs minutes sans rien dire. J'ai nettoyé sagement la table, j'ai fini de petit déjeuner. J'ai même fait la vaisselle dans le plus grand cynisme, lui laissant tout le temps de s'habiller. Puis le regard toujours aussi froid, j'allais vers mon ancienne chambre frappait à la porte, ce que je n'avais jamais fait : je ne tenais pas à perdre mes yeux, j'avais déjà perdu ma bonne humeur !
    Elle ne devait pas se douter que c'était moi avec ce geste, j'attendis donc qu'elle indique qu'on pouvait entrer pour tirer la porte. Je la fermai derrière moi et la toisai immédiatement du regard.

    « Ça va bien ? Tu te sens mieux ? Tu es fière de toi ? » ma voix était calme. « Alors maintenant que tu as ta petite et minable vengeance, que madame a fini de faire joujou, on va pouvoir mettre les choses au clair. Je ne plaisante pas avec toi et tant que chaque membre de la famille ne t'aura pas accepté, tu ne seras pas chez toi. Ça a l'air d'un jeu pour toi, pas pour moi. Crois-moi, ça ne fait que commencer. Tu avais l'air de prendre ça à la légère donc je te mets en garde : à partir de maintenant, tu as intérêt à garder tes mains loin de moi et à te méfier. J'ignore quand je vais faire tomber le pire. » J'en rajoutais oui, pour qu'elle comprenne que je n'avais pas aimé. Surtout qu'elle savait, depuis l'incident de l'ascenseur et la course poursuite, que j'avais horreur de ça et pourquoi. C'est plutôt ça qui me mettait hors de moi. Comment avais-je pu le lui dire ?

    Je sortais mon portable en la fixant toujours du regard. « Manager ? Dae. C'est Nathanaël... Je suis tombé malade, mon idiote de demi-sœur - enfin, je lui donne une semaine pour le rester... Mais oui, elle a attrapé la gastro et m'a fait des papouilles car ça l'amusait de me la refiler. Je ne viendrai pas ce soir... ... ... Dae, ça ira mieux rapidement j'espère... Oh oui, je vais me tenir éloigné d'elle... ou l'inverse plutôt. » je l'avais mal regardé tout le long de la discussion avant de raccrocher avec grande indifférence. Puis je lui souris.

    « Tu vas m'avoir sur le dos toute la journée. Des discussions fraternelles tu disais hein ? Si on parlait de ta taille ? Tu sais pour que je creuse ton trou dans le parc... » je gardai mon sourire de poupée Chucky. Mais alors que je commençai à m'amuser et faire mon gros méchant, histoire d'évacuer ma colère, mon père entra.

    « Ah ! C'est parfait que vous soyez là tous les deux. Ça me fait plaisir de voir que vous vous entendez... J'ai une mission pour vous : on n'a plus rien à manger et ton grand-frère vient demain avec ta nièce. Ce serait bien que vous alliez faire les courses ! » « Mais oui, qu'elle charmante idée. On passera par le parc, que tu visites hum ? Alors, on y va... Callie ? » mon sourire d'ange sur les lèvres, je regardai à nouveau Calliope.

    Avec mon pouce et mon index, je pinçai son vêtement pour la tirer comme si elle était un objet gênant. On a fini au parking et j'ai sorti la voiture, ce dans un grand silence. Enfin, pour ma part. J'avais mes écouteurs donc j'ignorais si elle parlait, misse bisounours-et-fraternité. J'ai conduit sans problèmes et on a rapidement fini devant le centre commercial. Sans un mot, j'ai pris la liste, ai attendu qu'elle sort du van et j'ai tout verrouillé.

    Calme vous trouvez hein ? Oh, ça, c'était jusqu'à ce qu'on entre dans le supermarché... Je glissai un mot au vigile au sujet de Calliope "la fille bizarre là-bas qui ressemble à une hippie" et cinq secondes plus tard, elle se faisait fouiller et embarquer dans les locaux de surveillance.
    Mais je n'étais pas spécialement fier : j'attendais, dénué d'intérêt, qu'elle sorte enfin, libre de suspicion et qu'elle me hurle dessus.

    « Ne me dis pas que tu as essayé d'accoster un vigile ? Enfin, non, tu sais quoi ? Je ne veux pas savoir. On a des courses à faire, laisse-moi juste te rappeler que le pire n'est pas encore tombé. Alors, alors ! Tu aimes manger quoi ? Du cyanure ou du détergeant ? » disais-je banalement en lançant des pâtes dans le caddie.


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyLun 15 Avr - 14:53

TITRE :

 Yung VS Jung.




 

    Si un jour, je rencontrais le destin en personne, pour sûr que je lui ferais passer l'envie de jouer avec ma personne, de manière si puérile. Le fait que ma mère trouve de nouveau l'amour, m'avait déjà effleuré l'esprit à plusieurs reprises, mais jamais, même dans mes pires cauchemars, j'aurais pu imaginer possible de me retrouver dans une situation pareille. Nathanaël et moi, peu importe ce que je pouvais me dire, ça ne marcherait jamais. Et des raisons, il y en avait à la louche. Cette journée entière pouvait et ferait sûrement office de preuve.
    Je n'étais pas blasée, non et je ne me plierai pas à ces petites exigences, juste parce que ma venue ne lui plaisait pas.

    Il avait l'air d'avoir un peu de mal à le comprendre, mais j'étais tout aussi énervée que lui, voire plus car il n'avait pas eu à déménager en tout juste une semaine, lui. Si j'avais eu le choix, et que j'avais été mise au courant un peu plus tôt. Pour sûr que je me serais un peu plus battue que ça, qu'à cela ne tienne, j'allais faire passer cette frustration sur le seul être dans cette maison que je ne pouvais sincèrement pas supporter. En plus, je n'avais pas à culpabiliser, car il justifiait parfaitement mon comportement à son égard. « La clef de mon ancienne chambre ? Pourquoi je l'aurais... Je ne rentre pas en terrain hostile... Pas même s'il fut mien un jour... Ne me dis pas que... tu as déjà perdu les clefs de la chambre ? Car si oui, bravo, tu fais très fort Yung Calliope, très très fort. Je t'ai peut-être sous-estimée sur certains points ! » ... Il m'énervait. Tellement que cela en devenait inhumain.

    « Et moi tu veux que je te dise ? J'ai surestimé ton intelligence, je ne pensais pas que ce genre de tour stupide t'amuserait. Quoi que c'est ça, laisse-moi attraper la crève. Je me ferais un plaisir de te la refiler. » disais-je en roulant des yeux, agacée parce que cette «blague» traînait en longueur, et que je commençais vraiment à avoir froid.

    Ce qui expliquait en partie pourquoi j'avais décidé d'utiliser la méthode forte. C'était bas, et ça ne me ressemblait pas d'utiliser ainsi un point faible. Mais à vrai dire quand il s'agissait de lui, je n'agissais jamais vraiment comme je pouvais avoir coutume de le faire.
    Je l'avais pris dans mes bras. Oui. J'avais osé, et sa réaction ne m'a pas déçu, il sursauta assez rapidement, et je resserrai l'emprise que j'avais autour de cette épaule : « BORDEL TU FAIS QUOI LA ?! » Je grimaçais des suites de son grognement dans mon oreille, et ne faisais pas attention au regard noir qu'il me lançait. Je finissais tout de même par attraper cette fichue clef. Assez rapidement pour avoir fini lorsque ma mère passait par là : « Enfin surtout je lui donnais des conseils. Vous savez, pour pas que les garçons aient peur d'elle... Comme par exemple garder ses distances et ses mains hors des pantalons des gens. » J'écarquillais les yeux, ne m'étant pas du tout attendue à ce coup là. Heureusement pour moi, elle ne semblait pas avoir relevé. Je me tournais alors vers lui et lui disais d'une voix calme, mais je peinais à dissimuler mon trop grand agacement :

    « Tu vois, maintenant tu peux aller porter plainte pour harcèlement sexuel. » Je terminais, légèrement amère.

    Avant de le laisser, je lui vidais le paquet de céréales sur la tête. Fière ? Oh oui. J'allais enfin pouvoir me mettre quelque chose sur le dos. Sans attendre, je rejoignais la chambre, et en l'ouvrant, je tombais sur un capharnaüm sans nom. Une longue inspiration plus tard, je décidais de ne pas m'en occuper tout de suite. De toute façon, je savais qui avait fait ça. Bien que je doutais qu'il ait tout fait seul. Liam sûrement... Un long soupir passa la barrière de mes lèvres, tandis que j'enfilais mes vêtements. Un regard dans le miroir, je me faisais une queue haute, mais quelqu'un venait de frapper à ma porte.

    Tiens ?
    Ma mère sûrement. « J'arrive ! »

    Seulement, lorsque je me tournais dans l'optique d'aller ouvrir la porte, c'était sur Nathanaël que je tombais. Surprise, je reculais d'un pas ou de deux, et fronçais les sourcils. Il me voulait quoi encore ? Il avait l'air... vraiment énervé. « Ça va bien ? Tu te sens mieux ? Tu es fière de toi ? Alors maintenant que tu as ta petite et minable vengeance, que madame a fini de faire joujou, on va pouvoir mettre les choses au clair. Je ne plaisante pas avec toi et tant que chaque membre de la famille ne t'aura pas accepté, tu ne seras pas chez toi. Ça a l'air d'un jeu pour toi, pas pour moi. Crois-moi, ça ne fait que commencer. Tu avais l'air de prendre ça à la légère donc je te mets en garde : à partir de maintenant, tu as intérêt à garder tes mains loin de moi et à te méfier. J'ignore quand je vais faire tomber le pire. » …. J'ouvrais des yeux ronds, et serrais les poings très fort. J'ouvrais la bouche pour dire quelque-chose, mais rien ne me venait d'assez fort.

    Je crois qu'il ne m'avait jamais fait tant de peine.

    Je déglutissais avec peine, et lui tournais le dos pendant une bonne minute, gardant le silence, et prenant ma respiration doucement. Pas moyen que je lui montre à quel point ce qu'il venait de dire, avait touché dans le mille. J'avais ma fierté, et je ne voulais pas qu'il comprenne qu'il avait enfoncé une porte déjà ouverte. Je fermais les yeux, et me tournais d'un coup vers lui :

    « Imbécile ! Tu crois que tu me fais peur peut-être ? Je tiens quand même à te rappeler que ma venue ici, tout ça là... Ce n'est jamais ce que j'ai voulu ! Si tu crois que je m'amuse, c'est que tu n'es vraiment... vraiment qu'un sale imbécile ! Imbécile ! Pauvre imbécile ! » J'empêchais ma voix de trembler, mais je n'étais pas fière du peu de répartie que j'avais trouvé. Mais c'était vraiment tout ce qui m'était venue en tête. Il avait mis le doigt sur le plus gros malaise que je ressentais. Il n'était qu'un pauvre imbécile qui manquait terriblement de tact. Pas étonnant qu'il soit gay, aucune fille ne serait assez stupide pour s'y intéresser. -moi je me soigne.-

    Je serrais les pans de mon jeans entre mes doigts, très fort, pour qu'ils arrêtent de trembler. Je me pinçais les lèvres, car il ne semblait pas encore en avoir fini. Je fronçais les sourcils quand il prenait son téléphone, croisant maladroitement les bras, en dessous de ma poitrine :  « Manager ? Dae. C'est Nathanaël... Je suis tombé malade, mon idiote de demi-sœur - enfin, je lui donne une semaine pour le rester... Mais oui, elle a attrapé la gastro et m'a fait des papouilles car ça l'amusait de me la refiler. Je ne viendrai pas ce soir... ... ... Dae, ça ira mieux rapidement j'espère... Oh oui, je vais me tenir éloigné d'elle... ou l'inverse plutôt. » Je frappais doucement le sommet de mon front avec la paume de ma main. Il n'avait rien trouvé de mieux ? Si on me posait des questions au travail, je ferais passer ça pour une des ces énièmes crises de diva. Pas bien difficile... Par contre, j'encaissais toujours mal ce qu'il m'avait dit. J'avais peut-être été puérile, mais jamais méchante. Je ne me sentais pas à ma place ici, mais l'entendre dire de vive voix, que de toute manière, je n'avais pas ma place ici c'était une toute autre histoire. Je plissais les yeux, pas certaine de comprendre pourquoi il avait jugé utile que je sois témoin de cette petite conversation : «  Tu vas m'avoir sur le dos toute la journée. Des discussions fraternelles tu disais hein ? Si on parlait de ta taille ? Tu sais pour que je creuse ton trou dans le parc... » Je soupirais longuement à cette réplique, et baissant la tête, je lui disais :

    « Sors d'ici. Maintenant.  » Mais la porte s'ouvrait de nouveaux, et je redoutais ce qui allait me tomber sur la tête après ce que je venais de prendre.

    « Ah ! C'est parfait que vous soyez là tous les deux. Ça me fait plaisir de voir que vous vous entendez... J'ai une mission pour vous : on n'a plus rien à manger et ton grand-frère vient demain avec ta nièce. Ce serait bien que vous alliez faire les courses ! » …. Hein ? Pourquoi nous deux ? J'ouvrais la bouche, pour refuser, mais Nate me devança : « Mais oui, qu'elle charmante idée. On passera par le parc, que tu visites hum ? Alors, on y va... Callie ? » ... Pour le coup, il était effrayant. Déjà, qu'il m'appelle Calliope, m'avait surprise tout a l'heure, mais Callie... Seuls mes proches, et mes amis avaient le droit. Il n'entrait dans aucune des deux catégories. Mais s'il voulait jouer, d'accord.

    « Je connais le parc Naël Oppa.  » Je ne parvenais même pas à jouer la comédie en fait, mon ton était toujours aussi sec, et froid. J'étais énervée oui, mais pire que ça encore...

    J'étais triste.

    Je le suivais, silencieusement. Durant tout le trajet dans le van, je n'ouvrais la bouche que pour dire un : « Crétin. » Je savais qu'il ne m'entendait pas, mais ça avait vraiment besoin de sortir. Le restant du temps, je regardais par la fenêtre, silencieuse.
    Une fois sur le parking, je sortais de la voiture, et attrapais mon sac à main que j'avais gardé entre mes pieds. Puis je me mettais à marcher aux côtés de Nathanaël, ne trouvant toujours pas nécessaire de parler.
    Mais dans le supermarché, sans que je ne comprenne comment, ni pourquoi, un vigile me fouilla : « Eh ! Mais eh ! Je n'ai rien fait ! Pourquoi vous faites ça ? Yaaah !  » Mais je n'avais pas le temps de me défendre plus que ça qu'on me traînait au poste de surveillance. Assise sur une chaise, je me faisais passer un savon, alors que la seule erreur que j'avais faite -je ne le savais pas encore- c'était de monter dans la voiture avec l'autre peste blonde.

    « Mais ! Je n'ai rien volé ! Je ne suis pas une voleuse ! J'ai la tête d'une voleuse peut-être ? » Rien de ce que j'ai pu dire ne trouva grâce à leurs yeux, mais ils finissaient tout de même par me laisser partir, en me mettant en garde : ils m'avaient à l’œil. Non mais cette blague ! Une fois dehors et que nous entrions dans les rayons du supermarché, je ronchonnais doucement, jusqu'à ce que : « Ne me dis pas que tu as essayé d'accoster un vigile ? Enfin, non, tu sais quoi ? Je ne veux pas savoir. On a des courses à faire, laisse-moi juste te rappeler que le pire n'est pas encore tombé. Alors, alors ! Tu aimes manger quoi ? Du cyanure ou du détergeant ? »

    ….. Je m'arrêtais net. Et d'un coup, les choses me paraissaient toutes plus claires. Oh non, celle-ci, il n'allait pas l'envoyer au paradis ! « Alors c'était toi ? Tu n'as rien trouvé de mieux ? Tu te fiches de moi ? Tu n'as pas l'impression d'aller trop loin là?! Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour qu'enfin tu arrêtes de te payer ma tête ?! C'est DROLE PEUT-ETRE ? En plein milieu d'un magasin, je n'en avais vraiment rien à carrer. La colère faisait battre mon sang contre mes tempes, j'étais sincèrement folle de rage. Et pour le coup, il allait se rendre compte que ce qu'il avait connu avant, ce n'était rien du tout. Tu veux qu'on mette les choses au clair ? TRES BIEN ! Moi non plus je ne me sens pas à l'aise dans cette baraque de taré ! Je n'ai AUCUNE ENVIE d'y rester ! Tu crois que j'ai le choix ? Pire, que ça me plaît, que ça m'amuse ?! HEIN ? Même quand on me paie, j'ai du mal à rester dans la même pièce que toi ! De toute évidence, tant que tu seras vivant, personne ne m'acceptera dans ta famille de dingue !  » Je lui collais une bonne claque dans la figure. Lui prenais la liste des mains, et le cadie, puis je partais moi-même à la recherche de ce dont on avait besoin.


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyLun 15 Avr - 18:43

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 Yung VS Jung.




 

    On dit de moi que je suis un diable, que je n'ai pas de sentiments, que je suis un goujat, insensible, borné et agaçant. Les médias racontent que je suis gay, que je suis un bon acteur, que je fais des frasques, que je suis un peu loufoque et que je cache tout un tas de choses plus folichonnes les unes que les autres. Les gens de la famille me traitent d'imbécile fini, tout simplement. Liam voyait un héros en moi. Les gens avec qui je travaillais me traitaient affectueusement ou non de parfait troll. Voilà pourquoi je ne faisais généralement pas grand cas de ce que pensaient les autres de moi. Je veux dire, ils n'étaient même pas fichus de se mettre d'accord. Je n'en avais strictement rien à faire de ce qu'ils pensaient savoir de moi car de toute évidence, ils ne savaient pas grand-chose.

    Alors les états d'âme d'une fille qui venait de débarquer chez moi, vous pensez bien que cela ne m'atteignait pas une petite seconde.

    C'est sûrement pour ça que j'avais fait ma petite colère. Je ne pensais pas une seule seconde que ça la blesserait. J'étais au-dessus de tout ça et franchement, j'imaginais bien qu'elle s'en fichait autant que moi. Je voulais juste qu'elle se méfie de moi d'avantage et qu'elle me traite moins comme une poubelle. Elle ne savait pas jouer et était brute ; il y avait un pallier entre un petit mensonge et cacher une clef puis me faire la chose que je déteste le plus avec la petite moquerie qui va avec. Je voulais qu'elle le comprenne et pour ça, j'allais être aussi brut qu'elle l'avait été. Voire, bien plus.
    J'élevai un sourcil, regardant son dos. Quoi maintenant ? Elle allait m'ignorer ? Mes yeux trouvèrent le plafond alors que j'attendais un semblant de réaction de sa part. Je venais quand même de faire un déballage, le moins qu'elle pouvait faire, c'était d'au moins m'indiquer que je pouvais partir. Patiemment, je restais là, finissant par croire qu'il n'allait rien se passer quand... « Imbécile ! Tu crois que tu me fais peur peut-être ? Je tiens quand même à te rappeler que ma venue ici, tout ça là... Ce n'est jamais ce que j'ai voulu ! Si tu crois que je m'amuse, c'est que tu n'es vraiment... vraiment qu'un sale imbécile ! Imbécile ! Pauvre imbécile ! » Ma tête se cala un peu en arrière à cette soudaine prise de parole. Je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de répliques. Pas de sa part. Je n'avais rien sur quoi rebondir et si, normalement, je devais me sentir satisfait, je ne l'étais pas vraiment. Je regardai ses mains et ses yeux, soudainement très agacé. Elle me faisait une mini-crise ou je rêvais ? Car si oui, je trouvais que c'était quand même un monde. C'est elle qui avait des réactions disproportionnées à chaque fois. « Wouah, je suis un imbécile... » dis-je en hochant la tête, nullement atteint par cette révélation. Oh elle n'aimait pas ça ? Pourtant tout à l'heure, elle semblait avoir totalement ses marques et prendre plaisir à me mettre à bout sur les limites qu'on avait déjà fixées auparavant. « Faut m'excuser, tu avais l'air de tellement t'amuser qu'apparemment j'ai fait fausse route. Mince alors... » Je poursuivais mon idée en sortant mon portable. Une fois mon appel passé, je finissais mon petit numéro pour son plus grand déplaisir, mais à force de jouer avec moi, faut s'y attendre, la douleur n'est jamais loin. C'était l'histoire de ma vie d'ailleurs. Si ce n'était pas moi, c'était les autres. « Sors d'ici. Maintenant. » Je l'aurai fait. Mais mon père et son excellent, son grandissime, son incroyable timing débarqua et nous envoya en mission. Car oui, on avait l'air de très bien s'entendre. Certainement que la mère de mon ennemie désignée avait déjà rapporté notre gentille démonstration d'amour fraternel.

    Qu'importe, au moins, j'avais trouvé un autre moyen de la calmer en lui donnant un entretien gratuit avec les vigiles du magasin. Oh ça, en sortant, je savais qu'elle allait être toute colère mais si j'imaginais seulement une crise pareille pour une petite blague. Il ne fallait pas être ridicule : on venait d'entrer, elle n'avait rien volé, c'était donc une erreur. Mais non, il fallait que ça parte encore en crise. « Alors c'était toi ? Tu n'as rien trouvé de mieux ? Tu te fiches de moi ? Tu n'as pas l'impression d'aller trop loin là?! Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour qu'enfin tu arrêtes de te payer ma tête ?! C'est DROLE PEUT-ETRE ? » Je roulai des yeux en poursuivant ma quête. C'était quoi ça encore ? Alors quand je faisais quelque-chose, c'était grave mais quand c'était elle, fallait s'aplatir ? Non mais c'était quoi ce numéro d'autoritaire de mauvaise foi ?

    « Tu veux qu'on mette les choses au clair ? TRES BIEN ! Moi non plus je ne me sens pas à l'aise dans cette baraque de taré ! Je n'ai AUCUNE ENVIE d'y rester ! Tu crois que j'ai le choix ? Pire, que ça me plaît, que ça m'amuse ?! HEIN ? Même quand on me paie, j'ai du mal à rester dans la même pièce que toi ! De toute évidence, tant que tu seras vivant, personne ne m'acceptera dans ta famille de dingue ! » Je continuai nonchalamment de mettre les trucs que mon grand-frère et ma nièce aimaient dans le caddie sans faire grand cas de la crise qu'elle me piquait. J'en étais à un tel niveau d'énervement que je n'étais plus capable de m'occuper vraiment d'une quelconque autre émotion. Je me retournais néanmoins vers elle, tout ça pour être accueilli par une belle claque dans la figure. Je restais là, sans rien dire, car tout ce que j'allais faire en ouvrant la bouche, c'était crier plus fort qu'elle. Et ça ne nous mènerait pas bien loin. Je laissai entendre à long et rageur soupir avant d'aller attraper le caddie et l'arrêter. Je la regardai, blasé au plus haut point. « La dernière fois que quelqu'un m'a autant exaspéré, j'en avais les genoux en sang et je suis parti sur une haine de vingt ans. Je ne compte pas en arriver encore là. Donc je te fais un petit rappel : tes mains, tu les gardes loin de moi. Même si j'imagine ta frustration, rien, non rien ne t'autorise à me toucher quand tu as attisé le feu. Oui, oui, oui, de ton point de vue c'est moi. Qu'importe maintenant d'accord ? On ne va pas se relancer la balle en permanence. Puis pour ton information, que je sache, il ne t'est rien arrivé et je savais que ça irait. Alors maintenant tu me passes la liste car de toutes les façons, elle ne sert à rien. » je tendais la main en attendant, irrité quand même. Je fermai un peu les yeux, une migraine pointant le bout de son nez. Et si après tout, elle m'avait réellement refilé un truc ? Un grognement s'échappa de ma gorge. Finalement, avant qu'elle ne me passe la liste, je lui attrapai le poignet avec une grimace et la tirai contre son gré vers une porte réservé au personnel. Là je m'adossai à ladite porte et croisai les bras. « Là on sera tranquilles pour avoir une discussion existentielle. Ouvre bien tes oreilles et prépare des réponses constructives qu'on avance. » je marquai une petite pause comme pour m'assurer que ça montait bien au cerveau. « Arrête de faire ta Cosette. Les gens de la famille t'ont acceptée, c'est bien ça mon problème d'ailleurs. Mon père accepterait même un lion affamé si ta mère lui demandait de le faire en battant des cils. Et mes frères sont plutôt ravis. Alors qu'est-ce que ça peut te faire hein ? Une personne, plutôt chiante je l'admets, ne t'aime pas et ça y est le monde entier te déteste ? S'il-te-plait... »
    Je regardai ailleurs en secouant la tête, exaspéré au final. C'était quoi ce numéro de Caliméro ? Personne ne m'aime, je ne viens de nulle part, n'ai nulle part où vivre bla bla bla. Sérieusement. Toujours aussi calme, je pointai la liste du menton sèchement. « Mon père s'est donné du mal pour faire une liste qui plaira à tout le monde pour le dîner de demain. Même à toi figure-toi, tu n'as qu'à regarder. Je sais déjà que c'est un raté mais il t'a quand même inclue dans cette liste, si ce n'est pas une preuve... ... Je ne pense pas que tu seras partie d'ici demain, alors j'aimerais juste qu'on fasse ces fichues courses et que tu arrêtes avec ces salades. » Après tout, j'avais plus de chances de m'en prendre plein la figure qu'elle. C'était souvent le cas, j'étais un coupable parfait avec mes sautes d'humeur. Puis à mon sens, j'avais bien plus à perdre qu'elle.

    Je me délogeai de la porte. « Car aussi mal que ça me fait de l'admettre, j'ai besoin de ton aide pour que ta mère et toi ne vous plaignez pas du frigo. Alors tu coopères ou tu veux te débrouiller seule ? Ou piquer une autre crise ? Je risque pas d'en supporter une de plus, pour information. Fait des farces foireuses, attaque-moi mais plus rien de ce genre... Car je suis émotionnellement insensible et les claques ont tendance à me rendre nerveux. En outre... Tu vas te faire plus de mal qu'autre chose. Ce n'est pas mon but. Puis je te ferais remarquer quand même que moi aussi je m'en prends plein la figure, mais quand toi tu es touchée... Oh puis, laisse tomber. » je ne savais même plus pourquoi je tenais tant à parler comme ça. J'ouvris la porte, « Maintenant, si mademoiselle veut bien se donner la peine : on a une mauvaise journée à terminer. » je lui indiquai le chemin de la porte. Qu'elle se fut décidée ou non, je sortis et retournai là où on avait tout laissé, faisant les gros yeux aux gens qui nous regardaient comme des bêtes de foire. C'est là que je me souvenais être un acteur lancé dans le milieu et je mettais mes lunettes donc.

    « Tu décides quoi au final ? Si tu veux poursuivre cette discussion, d'accord mais par pitié, qu'on en finisse de ces courses et discrètement... » j'aplatis mes mains sur la barre du caddie en attendant une réponse de sa part. Je faisais le malin ou le gars qui maîtrisait parfaitement bien la situation, mais en fait, plus ça allait, plus je faiblissais. Normalement, j'aurais dû hurler au scandale après sa claque mais non : je lui donnais pile ce qu'elle voulait, l'occasion de me faire culpabiliser avec sa souffrance. Ô pauvre âme.
    Et le pire dans tout ça, c'est que je me pensais finalement bel et bien insensible à force. Je n'avais pourtant pas l'intention de changer de comportement, pas encore. Je n'en avais aucune sainte raison.


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyLun 15 Avr - 20:27

TITRE :

 Yung VS Jung.




 


    Il m'énervait tellement, c'était inimaginable. Même moi je ne m'étais pas attendue à ce que notre relation tire si loin dans le négatif. Les pensées d'une possible entente, elles avaient complètement quittées mon esprit. Je me sentais stupide d'entrer dans son jeu si facilement, de me vexer si vite. Mais qu'est-ce que j'y pouvais de toute façon ? Je n'ai jamais eu pour habitude de laisser les choses telles qu'elles sont, quand leurs disposition ne me plaît pas. Peut-être que c'était ça qui coinçait entre nous. Je devrais le laisser s'amuser, et l'ignorer ? Impossible. « Wouah, je suis un imbécile... Faut m'excuser, tu avais l'air de tellement t'amuser qu'apparemment j'ai fait fausse route. Mince alors... » Je plissais les yeux à cette réponse, rageuse. Mais je ravalais ma rancœur, et ne lui répondais qu'un simple :

    « De toute évidence, mais ça ne date pas d'hier, rien de nouveau sous le soleil. » Je préférais passer sous silence la moquerie dans ses mots. Mais mon regard ne s'était pas adoucit pour autant. Il me poussait à bout, et ensuite il me faisait la morale parce que je n'avais pas suivi les règles ? Eh bien dans ce cas, il allait falloir que je songe à instaurer quelques règles moi aussi.

    Sincèrement, j'aurais aimé que ça se termine ici, je l'aurais ignoré jusqu'à la fin de la journée, et demain le calme tout aussi temporaire qu'il soit, serait revenu. mais il fallait que son père s'en mêle, et nous envoie au supermarché. Mon petit numéro d'un peu plus tôt avait vraiment fonctionné ? Les parents pensaient qu'on s'entendaient ? Sincèrement, est-ce qu'on avait l'air de bien s'entendre ? Bien sûr que non, et le fait que ma mère soit tombé dans le panneau, ne faisait que me prouver qu'elle ne faisait plus attention à moi. Depuis que nous avions passé le seuil de cette fichue porte d'entrée, il n'y en avait que pour cet homme. Si je partais, elle ne s'en rendrait sûrement compte qu'après un ou deux jours.

    Un soupir souleva mes épaules, tandis que je suivais Nathanaël pour aller faire les courses avec lui. Le « calme » était toujours relatif entre nous, et il n'en était jamais un, à proprement dit. Non, c'était plutôt l’atmosphère assez effrayante et lourde, avant qu'une tempête ne passe. Ce moment dans les films, où le héros se mets à l'abri, car le temps est trop menaçant. Moi je n'étais pas l’héroïne, j'étais la tempête elle-même. Le coup qu'il venait de me faire, je l'encaissais tout aussi mal que la morale qu'il m'avait faite, à la maison. J'avais craqué, crié, tapé, puis j'étais partie. J'avais horreur qu'on me traite ainsi, mais parfois je devais l'admettre, je me comportais vraiment comme une princesse. Dans le mauvais sens du terme. Mais à mon sens, on dépassait l'entendement, il était ridicule. En quoi m'humilier était drôle ? C'était quoi, sa revanche ? Il me fatiguait l'esprit, voilà après lui avoir collé ma main dans la figure, je m'étais tirée, seule, dans le magasin.

    ...Jusqu'à ce que mes yeux rencontrent à nouveau les siens. Ah, non mais c'était pas possible, il ne pouvait pas me laisser me calmer seule, cinq minutes ? J'étais aussi capable que lui de lire une liste de course ! « La dernière fois que quelqu'un m'a autant exaspéré, j'en avais les genoux en sang et je suis parti sur une haine de vingt ans. Je ne compte pas en arriver encore là. Donc je te fais un petit rappel : tes mains, tu les gardes loin de moi. Même si j'imagine ta frustration, rien, non rien ne t'autorise à me toucher quand tu as attisé le feu. Oui, oui, oui, de ton point de vue c'est moi. Qu'importe maintenant d'accord ? On ne va pas se relancer la balle en permanence. Puis pour ton information, que je sache, il ne t'est rien arrivé et je savais que ça irait. Alors maintenant tu me passes la liste car de toutes les façons, elle ne sert à rien. » Un filet d'air passa la barrière de mes lèvres, exaspérée.

    « Et parce que tu savais qu'il n'y aurait rien, ça t'excuse ? Tu m'humilies, mais je ne dois rien dire. Tu as vu joué ça où ? » Je lui répondais, toujours aussi agacée. Ma colère était mal venue ? Est-ce qu'il s'était déjà fait insulter de voleur ? Oh bien sûr, vu que je n'avais rien fait. Je devrais l'accepter. Ce n'était rien pour lui, et de toute évidence il ne voyait pas que ça me blessait. Ou il s'en fichait peut-être. Sûrement même.

    Quand il m'attrapait le poignet, je me pinçais les lèvres, énervée, et tentant de le faire lâcher, sans résultat : « aish, où est-ce qu'on va encore? » Je venais de marmonner ça, plus moi que dans l'optique d'être entendue. Je penchais la tête sur le côté, pour voir où est-ce qu'il voulait aller, une pièce réservée au personnel ? Il voulait vraiment me faire arrêter ? Cette pensée me fit redoubler mes efforts pour qu'il me lâche, mais sans que je n'ai réussi à faire quoi que ce soit, je me retrouvais face à lui, la sortie m'était apparemment interdite. J'arquais un sourcil, perplexe : « Là on sera tranquilles pour avoir une discussion existentielle. Ouvre bien tes oreilles et prépare des réponses constructives qu'on avance. » Je fronçais les sourcils, et croisais les bras. Je n'avais pas la moindre envie de lui parler. Mais alors là, vraiment au-cu-ne. Je détestais même cette manière qu'il avait de faire tout rouler selon son bon vouloir.

    « Je n'ai pas vraiment le choix de toute manière, c'est ça ? » Un faux sourire vint étirer mes lèvres. Tandis que j'attendais qu'il me sermonne, encore. « Arrête de faire ta Cosette. Les gens de la famille t'ont acceptée, c'est bien ça mon problème d'ailleurs. Mon père accepterait même un lion affamé si ta mère lui demandait de le faire en battant des cils. Et mes frères sont plutôt ravis. Alors qu'est-ce que ça peut te faire hein ? Une personne, plutôt chiante je l'admets, ne t'aime pas et ça y est le monde entier te déteste ? S'il-te-plait... » Je soupirais et les pensées de ce matin revenaient avec la force de milles hommes. C'était peut-être pour ça que je m'énervais tellement, car j'avais envie qu'il m'accepte, lui ? Oh, c'était une hypothèse qui ne se vérifierait jamais, car jamais je n'en toucherais mot au principal intéressé. La colère laissait maintenant la place à la frustration.

    Elle était vraiment énorme.

    « Tu ne comprends pas. Peut-être que j'exagère, mais mets toi deux secondes à ma place.... » Avais-je soufflé de manière à peine audible. Je soupirais pendant de longues secondes. Non, de toute évidence il ne comprenait pas que de tous, c'était par lui que je voulais être acceptée. Et puis, même si ce qu'il disait, était vrai. Il était assez doué dans le domaine pour me faire me sentir mal sans l'aide de personne, et je n'exagérais pas en disant que ça valait au moins le soutient de deux ou trois de ses frères.

    « Mon père s'est donné du mal pour faire une liste qui plaira à tout le monde pour le dîner de demain. Même à toi figure-toi, tu n'as qu'à regarder. Je sais déjà que c'est un raté mais il t'a quand même inclue dans cette liste, si ce n'est pas une preuve... ... Je ne pense pas que tu seras partie d'ici demain, alors j'aimerais juste qu'on fasse ces fichues courses et que tu arrêtes avec ces salades. » Je serrais les poings, et me mordais la langue. Je fermais alors les yeux, et inspirais un bon coup. Je n'avais plus envie de piquer une colère, la seule chose dont j'avais envie, c'était de ne plus voir sa tête jusqu'à demain.

    « Car aussi mal que ça me fait de l'admettre, j'ai besoin de ton aide pour que ta mère et toi ne vous plaignez pas du frigo. Alors tu coopères ou tu veux te débrouiller seule ? Ou piquer une autre crise ? Je risque pas d'en supporter une de plus, pour information. Fait des farces foireuses, attaque-moi mais plus rien de ce genre... Car je suis émotionnellement insensible et les claques ont tendance à me rendre nerveux. En outre... Tu vas te faire plus de mal qu'autre chose. Ce n'est pas mon but. Puis je te ferais remarquer quand même que moi aussi je m'en prends plein la figure, mais quand toi tu es touchée... Oh puis, laisse tomber. » Je me mordillais les lèvres, et regardais sciemment ailleurs.

    « Tu considères peut-être que je vais trop loin, que je passe les limites et c'est sûrement le cas. Mais moi, je ne suis pas méchante. Là est la différence. J'ai attisé le feu ? Eh bien laisse-moi te dire que toi, tu ne fais que récolter ce que tu as semé. » C'était certes, plus calme, l’atmosphère d'avant-tempête avait laissé place à quelque-chose d'encore plus menaçant. Seulement, là, je doutais de pouvoir le supporter.

    Je regardais la porte ouverte, sans bouger dans un premier temps, et silencieuse : « Maintenant, si mademoiselle veut bien se donner la peine : on a une mauvaise journée à terminer. » Je soufflais un bon coup, et quittais cette petite salle. Je n'avais plus la moindre envie de parler. La journée n'était même pas terminée, que j'étais mentalement vidée. « Tu décides quoi au final ? Si tu veux poursuivre cette discussion, d'accord mais par pitié, qu'on en finisse de ces courses et discrètement... » Je me tournais vers lui, et le regardais droit dans les yeux :

    « Je n'ai plus rien à te dire à ce sujet, et ne t'en fais pas, je serais discrète. Je dois faire quoi pour t'aider ? Me taire ? Allez chercher quelque-chose ? Je suis partante pour les deux, alors vas-y, dis moi tout. » Je restais droite, à côté de lui, en l'observant. J'allais coopérer, car je n'avais pas envie de m'éterniser ici. Et puis il avait raison, son père s'était donné du mal, alors je ne voulais pas créer de problèmes.

    Enfin, disons « encore plus ».


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Jung Nathanaël

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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyLun 15 Avr - 23:39

TITRE :

 Yung VS Jung.




 

    Je suis un garçon égoïste. Pas tout le temps mais il me semble devenu naturel de l'être et donc, quand je le suis, je ne me sens pas du tout coupable. Je me suis exclusivement concentré sur la blessure qu'a laissé le départ de ma mère pendant un moment, j'en avais eu grand besoin et depuis, je n'étais pas sorti de mon refuge. De là, je veillais à tout maîtriser de ma vie, jusqu'à même les autres. Il ne s'agissait pas de manipulation. Je voulais juste tout contrôler pour savoir exactement ce que je risquais. J'étais... arbitraire, autoritaire. Je n'en avais pas la moindre culpabilité : c'était justifié. Et quand bien même, je m'en fichais, je savais une chose, je voulais être égoïste, injuste et en colère un bon coup.

    De quoi je cherchais à me venger exactement ? De Yung Calliope ? De sa façon d'utiliser mes craintes ? Non. Bien plus que ça. Je me vengeais de mes craintes elles-mêmes, de ma mère et de ce petit garçon trop stupide. Trop fragile. Je ne voulais plus l'être et même si je savais ne plus être ce personnage -ou pas- je ne voulais surtout pas laisser penser aux autres que je l'étais. La fille Yung n'échappait pas à ce besoin que j'avais de me différencier de qui j'étais. Je n'avais pas envie de subir encore et encore le même schéma. Mais ça, c'était sans compter ma famille d'idiots qui s'entêtaient à croire que des gens ne se ficheraient pas de leur figure. Avec le comportement de gentils petits bonshommes qu'ils avaient, il pouvait parier sur l'arnaque : au moins, on en gagnerait de l'argent. Pas qu'on en manquait...
    Alors oui, j'étais dur, insensible, méchant, immature et arbitraire.

    Pour ma défense, ma proie n'était pas moins bien lotie niveau défauts agaçants. Et si je lui reprochais d'en faire des tas, je ne pouvais pas vraiment dire que ce n'était pas mon cas. Au final, ma seule et même justification était mon passé, et rien que le fait de savoir que j'avais faibli en lui disant... Cela me rendait complètement fou. Je m'en serais certainement bien mieux porté si cette fille n'était pas devenue ma demi-sœur. Si on n'était pas obligés de vivre sous le même toit. Et si, surtout, elle n'était tout simplement pas un petit bout de femme. Ou si, par exemple, elle ne se permettait pas de faire tout ce qui me mettait absolument hors de moi alors que j'essayais un minimum - et très maladroitement, de lui expliquer que je détestais ça. C'est qu'il essayais, n'en déplaise aux autres; de ne pas être totalement de mauvaise foi. Puis je tenais à être tranquille.

    J'abandonnais beaucoup, peut-être comme elle. Mais contrairement à moi, elle ne faisait pas face à une peur irrationnelle. Ni à une situation que j'avais vu plusieurs fois briser ma famille. Ce qui en décuplait cette peur.

    « aish, où est-ce qu'on va encore? » voici comment je gérais alors ces situations agaçantes. Je reprenais un contrôle dessus, de force, en baladant les gens dans tous les sens et en me donnant un air sérieux et déterminé. J'avais tout du personnage qui avait raison : parce que j'étais persuadé que c'était le cas et que cela, donc, justifiait tous mes comportements les plus insupportables. Oh et aussi, je me mettais à parler. A parler sans fin mais sans jamais vraiment rien dire. Je ne voulais plus rien lui dire de ce que je ressentais par rapport à cette situation, ce en-dehors de mon agacement. De toute façon, on s'en fichait bien de ce que je ressentais. Et ce qui m'intéressait c'était de savoir comment on allait encore en arriver à tous pleurnicher sur notre sort et une mauvaise expérience...

    Maintenant que j'y pensais : jamais j'avais sérieusement émis l'hypothèse qu'elles ne restent pas.
    Elles ne resteraient pas, comme toutes les autres.
    Mais en fait, même l'éventualité qu'elles restent me faisait aussi peur que celle qu'elles partent et brisent encore une fois tous les rêves que ma stupide famille s'entêtait à imaginer reproduire.

    « Tu ne comprends pas. Peut-être que j'exagère, mais mets toi deux secondes à ma place.... » je ne l'avais pas vraiment écoutée. Je ne pouvais pas me mettre à sa place. Je n'en avais aucune envie. Je ne voulais pas la comprendre. Elle n'avait pas besoin de me comprendre non plus, de toutes les manières, vu ce qu'elle avait fait du peu qu'elle savait à mon sujet, je redoutais le pire quant à si je lui en révélais davantage.

    J'étais injuste.
    Mais tout finissait par l'être dans cette histoire. Et sinon, il n'y avait qu'à attendre pour que ça le devienne.

    « Tu considères peut-être que je vais trop loin, que je passe les limites et c'est sûrement le cas. Mais moi, je ne suis pas méchante. Là est la différence. J'ai attisé le feu ? Eh bien laisse-moi te dire que toi, tu ne fais que récolter ce que tu as semé. » Encore une fois, je n'écoutais pas vraiment. Encore une fois, j'étais méchant. Bien oui, grandes révélations du jour : je suis un imbécile et je suis aussi méchant. J'avais entendu ça tellement de fois que j'ignorais désormais si je devais ressentir quoi que ce soit à ses accusations. Pourtant ça éteignit un petit peu le feu qui brûlait en moi et que j'entretenais à chaque pensée négative. A croire que ce feu, c'est tout ce que j'avais...

    On regagnait finalement les rayons du supermarché et je lui demandais ce qu'elle comptait faire étant donné la discussion que nous venions d'avoir. J'étais un tantinet déçu du peu d'informations que j'avais récolté de sa part. Doucement, je me demandais si je n'étais pas allé aussi loin qu'elle. Au fond de moi, une vois me soufflait "it's just a fair payback". Oui. Je le pensais. Mais je m'attendais à plus de colère que ce ... triste spectacle. « Je n'ai plus rien à te dire à ce sujet, et ne t'en fais pas, je serais discrète. Je dois faire quoi pour t'aider ? Me taire ? Allez chercher quelque-chose ? Je suis partante pour les deux, alors vas-y, dis moi tout. » Je soupirai un peu : d'accord, d'accord. C'est moi qui jouais mon autoritaire mais soudain, l'idée de lui donner des ordres comme le gros tyran que pouvais être me séduisait moins. Encore une fois, je faiblissais et je détestais ça. Mais tant qu'elle serait là, c'était le risque auquel je m'exposai.

    Nathanaël Sirius Jung, tu remettras les pendules à l'heure plus tard s'il le faut, me disais-je. Il fallait juste en terminer et que je me libère de la petite culpabilité qui éteignait ma colère. Histoire de ne plus jamais la ressentir aujourd'hui et repartir en étant le Nathanaël de tous les jours.

    Je soupirai encore. « Juste... Dis-moi ce que vous n'aimez pas manger généralement. S'il y a des trucs que tu as l'habitude de prendre, ou ta mère, prend-les aussi. Il faut juste que le frigo convienne aux parents. Puis les allergies, les trucs que vous ne voulez pas manger. Par exemple mon frère adore le poulpe et j'ai horreur de ça... Donc oui, remplis le caddie comme tu en as l'habitude en fait. Je me débrouillerai avec mon père. »
    Ma voix était un peu terne. Je n'imaginais pas faire les courses dans cette ambiance. J'aurais été plus tranquille si on s'était chanté notre haine à l'un l'autre sans qu'il y ait ce malaise.

    Je... l'avais blessé d'une certaine façon peut-être ?
    Pas personnellement j'espérais. Autant je ne souhaitais pas m'attacher à elles que j'espérais qu'elles ne s'attacheraient pas à nous trop vite. Surtout la plus jeune justement : il fallait qu'elle soit réaliste. Comme moi je l'étais pour mon père.
    Sans rien dire, je remplissais au hasard des rayons le caddie avec les trucs que mes frères et moi aimions. Tout cela en la suivant à quelques pas, histoire qu'elle puisse tout déposer directement.
    Nous avions pratiquement fini les courses et je n'avais rien à lui dire. Je décidai même de ne pas commenter les choix qu'elle avait fait : pour une fois que nous étions tombé sur un accord... on voulait sûrement juste en finir.

    J'ai payé et ai rempli le caddie à nouveau de sacs pour aller jusqu'au parking. Mais nous étions loin d'avoir fini.
    Ne me demandez pas ce qu'il m'a pris mais j'arrêtai d'un coup le caddie devant une boutique du centre commercial. Je jetais un œil vers la coréenne, remettant en question ma santé mentale.
    « Je reviens. Tu peux garder le caddie ? Ça devrait être rapide... » j'attendis à peine sa réponse que j'entrais dans le magasin. Je fis le tour des rayons et des étagères avant de choisir un article. Je le payai et sortis aussitôt. Mais mon manège ne s'arrêtait pas là, je me postai devant la muette que j'avais désormais pour accompagnatrice et sortis mon nouvel achat. « Tu n'as pas envie de me parler, ok. Mais je te demande juste un avis : Aaron dirait que ça a plus de poids, bla bla bla et si ça peut être utile... » je me justifiais un peu car en d'autres occasions, son avis, je m'en fichais la plupart du temps.

    Je sortis une poupée de mon sac et la lui montrai. « C'est pour ma nièce. Elle croit que je ne l'aime pas... bref. Je suis nul pour ces trucs-là donc : tu en penses quoi ? Je dois aller la changer maintenant ou ça va, ça passe ? » Tout le long, je regardai un peu ailleurs. Car dans tout ça, je voulais surtout la faire parler un peu. Peu importe combien je le niais. Il valait mieux de toutes les manières qu'elle ne m'en veuille pas : pas d'attaches j'avais dit, pas même haineuses. Juste de la colère mais au-delà...

    « Ne te fais pas d'idées : je ne suis pas désolé et je ne t'accepte toujours pas. Mais je ne suis qu'une voix. Je refuse d'être mêlé. Maintenant c'est leur problème. Mais cette poupée et ma nièce... c'est bien le mien... et le tien aussi. Elle hurle fort, tu n'aimerais pas entendre ça si elle se mettait à pleurer. » Je ne cherchais pas à faire de l'humour, j'étais parfaitement sincère : elle piaillait fort la petite. C'est juste que plus j'essayai de me débarrasser de cette culpabilité, plus j'avais l'impression de faire le garçon désolé. Ce n'était pas le cas.

    Je lui rappellerai sans cesse que dans notre pseudo famille, il ne fallait pas s'attacher et encore moins s'habituer.
    Je parlai d'expérience. Je n'avais pas envie de mettre, comme eux, à trouver ça normal. « Hors de question que je me fasse avoir... » marmonnai-je, toujours aussi sûr de moi.


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MessageSujet: Re: Yung VS Jung.    Yung VS Jung.  EmptyMar 16 Avr - 11:48

TITRE :

 Yung VS Jung.




 


    J'avais un mal de chien à le comprendre, sûrement parce qu'il faisait tout pour que je n'y parvienne pas. C'était vraiment frustrant, car dès que je me mettais à penser que si des efforts étaient faits, nous pourrions nous entendre, c'était comme le top-départ à « lequel des deux fera la plus grosse vacherie à l'autre » ? On faisait du sur place, notre relation ne dépasserait jamais le niveau de la mer, et il fallait que j'arrête de penser qu'un changement était possible. Peut-être que j'en demandais trop, avec ce qu'il m'avait dit dans l'ascenseur. Mais il fallait qu'il arrête, je connaissais ma mère, et elle était amoureuse. Si moi je décidais de partir, aucun doute qu'elle, elle resterait. Nathanaël n'était pas le seul à avoir souffert dans le passé, à cause de sa famille. Mais bon, pour mon cas, il n'en savait rien, donc je n'avais pas le droit de le lui reprocher.

    Mais si je ne pouvais lui en vouloir sur ce point, il y avait tout un tas de raisons où c'était légitime. Seulement, trop c'est trop. Si j'avais été trop loin, lui aussi. Voilà pourquoi je décidais de coopérer sans faire d'histoires. De cette manière, nous serions rentrés plus vite, et je pourrais alors envisager l'idée de calmer mes nerfs. Je ne pouvais pas le lui retirer, il avait vraiment le don de me mettre hors de moi. On avait beau penser ce qu'on voulait à mon sujet, les crises en publics comme ça, ce n'était pas vraiment mon style. Du moins, si cela venait à arriver, jamais j'en arrivais à un tel point d'énervement. Je lui avais quand même collé ma main dans la figure. Toute cette histoire, ça dépassait l'entendement. « Juste... Dis-moi ce que vous n'aimez pas manger généralement. S'il y a des trucs que tu as l'habitude de prendre, ou ta mère, prend-les aussi. Il faut juste que le frigo convienne aux parents. Puis les allergies, les trucs que vous ne voulez pas manger. Par exemple mon frère adore le poulpe et j'ai horreur de ça... Donc oui, remplis le caddie comme tu en as l'habitude en fait. Je me débrouillerai avec mon père. » Ah oui, logique. Je passais rapidement en revue nos habitudes alimentaires, à moi et à ma mère, tenant mon menton entre mon pouce et mon index.

    « Ma mère ne supporte pas bien la nourriture épicée, et je suis allergique au tofu... Enfin, d'accord, comme tu veux. » Disais-je, en haussant les épaules, et en marchant un peu aux devants du caddie, attrapant les choses que nous avions l'habitude de manger avec ma mère. Plus ou moins machinalement, et toujours dans le silence le plus total.

    C'était bizarre, le nier serait mentir. Mais je n'avais pas envie d'envenimer les choses, alors je préférais me taire. C'était sûrement la première fois qu'on en arrivait là. Comme à un point de non retour. La situation était gelée, et je n'avais pas envie de faire quoi que ce soit pour l'arranger.
    Une fois les courses payées, je soufflais, soulagée. C'était bientôt terminé. Les mains dans les poches, et le regard dans le vide, nous faisions le chemin inverse, pour aller retrouver la voiture dans le parking. Du moins c'est ce que je pensais, jusqu'à ce que Nathanaël ne stoppe le caddie d'un coup. Qu'est-ce qu'il lui prenait encore ? « Je reviens. Tu peux garder le caddie ? Ça devrait être rapide... » Je n'avais pas le temps de répondre, qu'il avait déjà filé. Exaspérée, je laissais doucement tomber mon front sur la barre plate du caddie, et attendais qu'il revienne. S'il n'y avait pas autant de courses à porter, pour sûr que je me tirerais sans lui.

    Je me redressais et l’apercevais qui revenait. Je fronçais les sourcils, effectivement ça avait été rapide, mais qu'est-ce qu'il avait fait là-dedans ? Une fois devant moi, je plantais mes yeux dans les siens, l'interrogeant silencieusement. . « Tu n'as pas envie de me parler, ok. Mais je te demande juste un avis : Aaron dirait que ça a plus de poids, bla bla bla et si ça peut être utile... » Je penchais la tête sur le côté, un peu perdue, et ne voyant pas où est-ce qu'il voulait en venir. Quand il sortit une poupée, j'ouvris de grands yeux ronds. C'était Belle de Disney où je rêvais ? Elle était... Tellement... Jolie. Je gonflais les joues, tout en ne quittant pas l'objet des yeux. Mais j'étais quand même un peu à la ramasse. Il me faisait quoi là ? « C'est pour ma nièce. Elle croit que je ne l'aime pas... bref. Je suis nul pour ces trucs-là donc : tu en penses quoi ? Je dois aller la changer maintenant ou ça va, ça passe ? » Je lui prenais la poupée des mains, et la tournais. Un petit sourire étira mes lèvres, c'était mignon comme attention, comme quoi il n'était pas totalement insensible. Je relevais la tête vers lui :

    « Ah donc, tu as ce problème avec tout le monde, hein ? Mais ta nièce, tu l'aimes bien ? Un petit soupir passa la barrière de mes lèvres, mais je ne m'arrêtais pas de sourire. Mon sourire était un peu amère, sûrement les restes de ce qui s'était passé un peu plus tôt. Elle devrait être ravie, cette poupée est vraiment jolie, ça passe. » Je lui rendais la poupée, m’apprêtant à partir maintenant. « Ne te fais pas d'idées : je ne suis pas désolé et je ne t'accepte toujours pas. Mais je ne suis qu'une voix. Je refuse d'être mêlé. Maintenant c'est leur problème. Mais cette poupée et ma nièce... c'est bien le mien... et le tien aussi. Elle hurle fort, tu n'aimerais pas entendre ça si elle se mettait à pleurer. » Mon sourire s’effaça aussi sec. Je laissais ma tête tomber en avant, et fermais les yeux, soupirant longuement.

    « Je ne me fais pas d'idée, arrête ta parano. C'est un cadeau pour ta nièce qui piaille trop, et qui pense que tu ne l'aimes pas. Ca va, j'ai bon ? On peut peut-être y aller maintenant, ou tu as encore d'autres cadeaux à acheter ? » Je le regardais droit dans les yeux, attendant qu'il bouge, ou qu'il me réponde, histoire qu'on puisse enfin installer de nouveaux une distance de sécurité et de survie, entre nous.

    Il n'avait pas de soucis à avoir. J'avais bien compris le message, mes mains resteraient dans mes poches, et je ne prendrais jamais rien pour acquis dans cette famille.
    J’espérais que lui non plus.


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